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Sean Doyle

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Chapitre 1: Du sang!

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Chapitre 1: Du sang! Empty Chapitre 1: Du sang!

Message par Salomon Mar 21 Sep - 14:40

Shalom

Le Fontainebleau vogue maintenant le long de la Mer Rouge, vers sa prochaine étape : Djibouti.
Tandis qu'Abdusalem et Karim Yared ont été parqués de mauvaise grâce dans une cabine disponible par l'équipage, ceux-ci, reconnaissant, ont déclarés la Comtesse et Elinor soeurs de sang. Ils considèrent en effet que leur sauvetage par les deux femmes en font maintenant des membres de la tribu à part entière.
Cela serait follement excitant  et exotique s'ils ne réclamaient pas constamment d'être ramenés dans le désert pour "lever la malédiction".

Malgré les soins et le calme, l'état de Lord Bingham reste stationnaire, son bras prenant une étrange couleur nécrosée au droit de sa morsure. Aucun traitement ne semble faire effet et le médecin de bord craint que la gangrène ne s'installe, même si pour le moment il n'est pas évoqué d'amputation, la tâche étant trop réduite.


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Après avoir déposé mes maigres affaires à proximité de ma couchette dans la cabine d'Elinor et pris le temps de de me rendre présentable dans la salle d'eau. Ceinte par une unique serviette mes longs cheveux jusqu'aux fesses mouillés, je regarde mes vêtements crasseux et semble interroger Elinor du regard.


Elinor Waterfall

Je me suis moi-même changée, et allongée sur le lit en attendant la jeune indigène, en ayant pris soins d'avaler une aspirine.

Voyant ma jeune colocataire en serviette et ses vêtements crasseux, je comprend parfaitement son regard interrogateur.
-Ah, oui. Ma chère, vous ne pouvez déambuler sur le bateau affublée de vos anciens vêtements. Surtout en première classe. Comme je comptais passer quelques mois à l'étranger, j'ai pris soin d'emmener une garde-robe conséquente.

Je me lève et commence à fouiller dans le placard de la cabine.
-Voyons...
Je sors trois robes, un peu défraichies, mais confortables, en coton.
-Tenez, une fois que nous arriverons à la prochaine escale, nous pourrons vous acheter d'autres affaires, pour compléter votre trousseau.
Je lui apporte aussi quelques vieux sous-vêtements. Je l'aide à s'habiller, puis la coiffe et la maquille légèrement devant la coiffeuse.

-Eh bien, dis-je au vu du résultat, voilà qui est beaucoup mieux! Une vraie lady!

Durant les jours qui suivent, j'initie ma nouvelle compagne à la vie en société, lui expliquant les usages occidentaux en cours sur les paquebots, répondant à ses questions. Je me prête au jeu de très bonne grâce, y prenant même grand plaisir. Cela m'évite de penser à nos aventures, et aux gens et créatures que nous avons rencontrés. Je m'informe régulirement de l'état de santé de lord Bingham, auprès de ses gens.


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Je regarde tour à tour les vêtements présentés et Elinor, un sourire éclaire mon visage et la gratitude se lit dans mes grands yeux d'émeraude.
- Merci Madame pour toutes vos attentions, votre hospitalité n'a rien à envier à celle des musulmans.[/color]

Ainsi vêtue j'observe dans la glace mon corps déjà formé d'adolescente, me déplace sans complexe comme si j'avais l'habitude d'être si courte habillée et apporte quelques menues retouches personnelles sans froisser mon hôtesse, l'art féminin de se parer me semble coutumier.
Je déplace ensuite mon fusil, la cartouchière et un petit paquetage qui émet un léger tintement à proximité de ma couche.

Suivant Elinor comme une enfant docile je découvre la vie sur paquebot et suis ses conseils avec attention.


Elinor Waterfall

La fraicheur et la courtoisie de Nabeeha me charment rapidement. Si je l'avais accueillie par politesse et simple courtoisie au départ, cette jeune fille m'amuse et je me prend vite d'amitié pour elle.
Les balades sur le pont me permettent de lui poser des questions sur sa vie avant notre brusque départ, d'essayer d'en apprendre un peu plus sur cette contrée sauvage et étrange que nous avons traversée et à travers laquelle elle s'était faite notre guide.

Je l'initie aux jeux qui se pratiquent à bord, jeux de cartes le soir dans les salons, notamment le bridge, piquet et autres croquets sur le pont.



Shalom

Je vous laisse un peu RP. Si Lord Bingham souhaite intervenir, qu'il n'hésite pas (il est en EP légèrement asynchrone)


freezix

Je me promène sur le pont à la recherche de contacts utiles une fois à Saïgon. À chaque fois que je croise Elinor et Ibtisam, je ne manque pas de leur faire mes salutations accompagnées d'un petit compliment

Cette robe vous va à ravir

Vous embellissez le paysage, c'est un plaisir de vous croiser sur le pont

Vos couleurs se marient bien, vous choisissez vos vêtements ensemble ?[/color]

Si on me propose je n'hésite pas à me joindre aux tables de jeux, trop heureux de profiter de la présence d'une débutante pour pouvoir briller sans scrupules par mes victoires faciles.


Vous avez perdu, mais vous avez bien joué, il faut dire que quand on m'a pour adversaire la victoire devient presque utopique.

Avez-vous remarqué l'astuce dont j'ai fait preuve au deuxième tour des annonces à carreaux ? Le fait d'avoir d'entrée annoncé un nombre important m'a permis..blabla..
[/color]




Kullervo Karjalainen

Après avoir souffert d'une sévère insolation pendant plusieurs jours, je me décide à sortir. Le mal de tête est maintenant tout à fait supportable et il est plus que temps que j'honore mon contrat ! Je compte sur mon nouveau chapeau Panama de paille pour protéger mon visage, déjà rougi, d'agressions supplémentaires du soleil.

Je souffre visiblement de la chaleur de ces latitudes mais fais de mon mieux pour l'ignorer. Avec un peu de caractère, on peut beaucoup supporter et se lamenter n'a jamais servi à rien.

Je peine un peu à retrouver l'anglais de ma jeunesse. Au bout d'une demi-journée à parcourir le pont et demander alentours, je regroupe suffisamment d'informations.

Le récit est évidemment délirant, mais il y a finalement peu de variations entre tout ce que j'ai pu entendre. Il me reste à m'entretenir avec les témoins pour avoir une information de première eau. De plus, je serai curieux d'entendre leurs versions respectives de l'histoire.

Peut-être qu'à partir de là, je pourrai en tirer un fait divers tout à fait commun mais déformé par le spectre de la panique et de la superstition.

J'ai noté dans mon carnet les noms des différents témoins susceptible de répondre à mes questions : Horton Cupward, Miss (ouMistress?) Waterfall, Lord Bingham et une mulâtresse qui apparemment parle un peu anglais. Personne n'a pu me donner le nom de cette dernière.

Aux tables de jeux j'observe, amusé le mouvement des cartes. Je ne connais rien aux règles mais aime le bruit de ces bouts de carton. On m'indique que l'une des personnes présente dans la salle est de celle que je recherche.

Ne voyant aucun signe de blessure  au bras, j'en déduis qu'il s'agit de Horton Cupward.

Je prends mon courage à deux mains, hoche la tête en sa direction. J'ai un long moment de réflexion quant à la manière dont je vais aborder le sujet. Puis je me lance :

-Êtes-vous l'une des personnes ayant... débarqué à Suakin ? J'aimerais que vous me racontiez ce que vous avez vu...[/color]

Instantanément, je rougis quand je me rends compte de ma grossièreté : Je ne me présente pas, et je lui parle comme un policier... En espérant éviter une rebuffade, je rajoute piteusement:

-Si ça ne vous dérange pas, évidemment. Je... Je suis désolé.[/color]

Ma main gauche tient mon carnet, je manipule constamment mon crayon de la main droite sans même y penser.

hrp : Je tiens à préciser que j'ai lu le prologue. Donc pas de panique,il n'y a pas besoin de me rédiger tout le déroulement de ce qui s'est passé.



Lord Edgar Bingham

Durant leurs éventuelles activités sur le pont, certains me verront peut-être me diriger d'un bon pas vers la capitainerie du paquebot:

Ma mine préoccupée est très sombre, je tiens mon avant-bras bandé d'une main tremblante.
Mon impressionnant majordome est avec moi.


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


[HRP]Elinor j’attends l'ouverture de notre EP avant de me confier  Chapitre 1: Du sang! Wink

Comme si les compliments masculins m'étaient familiers, je souris à Horton en réponse à son compliment adressé à Elinor et moi.

- Merci Monsieur Cupward, vous êtes un vrai gentleman, c'est bien comme cela que l'on dit en Grande Bretagne ?[/color]

J'observe sa façon de jouer, acquiesce avec un sourire bienveillant à ses fanfaronnades et fais de mon mieux afin de me montrer à la hauteur durant les parties.
*Pourquoi tant d'hommes ressentent ce besoin de se vanter, sans doute un manque de confiance en soi.*

Remarquant rapidement les allées et venues et tergiversations de l'homme rougeaud, j'observe Elinor et Horton afin de m'assurer qu'ils les ont remarquées et je ne manque pas de le leur faire remarquer par un doux et discret mouvement de mes yeux couleur péridot.

Au passage de Lord Bingham, je ne manque de m'enquérir de son état de santé.
- Seigneur Bingham, comment va votre bras ? Connaissant maintenant votre bienveillance, vous ne m'en voudrez pas de vous conseiller encore une fois de vous remettre aux conseils du chef Abdusalem. Les djinns et leurs malédictions sont une réalité pour la plupart d'entre nous même pour les érudits mais je ne veux pas vous déranger plus avant si tel est votre souhait Monsieur.[/color]







Lord Edgar Bingham

M'arrêtant à l'apostrophe d'Ibtisam, j'ai un regard douloureux vers elle:
-Oui... enfin non, vous ne me dérangez pas miss Prescott...
J'ai l'air un peu perdu, quoique décidé:
-Justement, je vais les écouter les conseils de votre Abdusaladdin... aussi vais-je présentement voir le capitaine pour arranger une escale au plus tôt... pour ensuite aller... hem... me faire soigner dans le désert?
Aussi aberrant que cela m'apparaisse, j'ai l'impression qu'il n'y a que cela qui pourra me sauver. Le médecin du bord ne sait pas comment me guérir...


J'ai un sourire triste vers la jeune indigène:

-Nous accompagnerez vous?


Kullervo Karjalainen

Comme je rumine sur la brusquerie de mon premier contacts, j'observe les autres personnes alentours. Une en particulier attire mon attention : une jeune femme dont les manières suggèrent indéfinissablement un certain exotisme. Mes yeux s'arrêtent sur ses mains où je remarque des restes d'arabesques dessinées à l'encre.

*Ce serait elle l'indigène montée à bord? On me l'avait décrite comme une sorcière couverte de haillons!*

En dedans je maudis l'esprit obtus des marins auxquels j'ai demandé des renseignements.

Je la vois finalement s'adresser à un homme soucieux. Je n'écoute pas la conversation mais remarque à son bandage qu'il doit s'agir du Lord Bingham.

Je l'observe avec envie. J'aurais tant de questions à lui poser sur sa blessure! Mais sa mine préoccupée et surtout, l'homme massif qui l'accompagnent m'en dissuadent.


freezix

Je propose à Kullervo qu'on se retrouve tranquillement le soir, afin qu'il puisse noter confortablement ce que je m'apprête à lui raconter.

Une fois le crépuscule annoncé, je lui offre un verre et avant de commencer mon récit, je le préviens.

Il y a quelques petites choses dans mon récit que vous feriez mieux de ne pas noter, cela pourrais nuire à votre réputation ou à la mienne, vous ne voulez ni l'un ni l'autre n'est ce pas ? Je vous préviendrai aux moments où j'aborderais ces passages délicats.[/color]

Je jette un rapide coup d'œil autour de moi afin de m'assurer que lui seul puisse entendre ce que j'ai à dire.

Je lui raconte alors ce que nous avons vécu, en omettant les scènes qui ne jouent pas à mon avantage, et en m'attribuant un peu plus de mérite sur d'autres.


Kullervo Karjalainen

J'accueille avec grand plaisir la proposition d'Horton Cupward, l'air frais du soir convient décidément bien mieux à mon tempérament.

Je prends laborieusement note de son récit. Je n'ai jamais appris la sténographie et l'exercice est nouveau pour moi. Malgré tout j'essaie de garder un air professionnel.

Mes sourcils se froncent aux passages les plus invraisemblables. Je marque un instant de pause à l'évocation d'un bloc de sel renfermant un individu.

Finalement, nous arrivons au bout de l'histoire. Je prends encore un long temps de réflexion, note quelques points sur mon carnet avant de prendre la parole.

-Merci beaucoup M. Cupward. Un récit fascinant vraiment.[/color]

Je pose mon carnet et mon crayon, puis essuyant mes mains sur mes cuisses je reprends :

-Comprenez bien que ma mission ici est de rédiger un article pour une revue française: Sciences & Voyages. À ce titre je dois m'efforcer d'aborder les récits les plus étranges sous l'angle le plus rationnel. J'aimerais donc vous poser quelques questions :[/color]

Je reprends mon carnet et énumère :

-Ce... "djinn"? Pensez-vous qu'il aurait pu s'agir d'un grand singe dressé? Un babouin ou un jeune gorille? Après tout il était couvert de haillons si j'ai bien noté?

-Ce bâtiment qui s'est écroulé... Il n'y avait pas d'escalier qui menait à l'étage et était visiblement abandonné. Pensez-vous qu'il ait pu s'écrouler naturellement de par sa vétusté? Sait-on même ce qu'est devenu ce Francis Balfour exactement?

-Auriez-vous une idée de comment je pourrais me renseigner sur cet anglais en prison? Ce Locard?

-Quant à ce bloc de sel, je ne sais qu'en penser... L'un de vous l'a-t-il... examiné? Goûté? Peut-être que dans le tumulte il y a eu confusion? Ce serait tout à fait compréhensible.[/color]

Je laisse un peu le temps pour ces questions d'être digérées puis je conclus :

-Dans tous les cas, il se fait tard. Je devrais peut-être vous laisser un peu de temps pour réfléchir à ces questions.

-Je vous remercie chaleureusement. Êtes-vous d'accord pour que je cite votre nom dans l'article? Si oui, pourriez-vous aussi me dire votre âge et votre profession?[/color]


Sven

De bonne humeur après une journée fructueuse m'ayant permis de nouer plusieurs contacts intéressants pour l'avenir, je remonte à bord du Fontainebleau en sifflotant, bien décidé à dignement me récompenser au bar du travail ainsi accompli.

Quelle n'est pas ma surprise de retrouver le paisible navire bruissant de milles rumeurs toutes plus abracadabrantesques les une que les autres. Deux ou trois pourboires et certaines conversations aimables auprès de quelques fleurons de la gente féminine me permettent de démêler le vrai du faux et de me forger une opinion.

Quelques touristes en mal de sensations fortes ont, semble t il, eu maille à partir avec quelques brigands indigènes et certains d'entre eux auraient été blessés dans l'aventure. Rien de bien méchant (ou courant sous ces latitudes ) mais la rumeur publique s'est chargée de répéter, amplifier et déformer les faits pour tendre vers le sensationnalisme.

Toutefois, certains des noms de ces quelques aventuriers de salon m'interpellent. Je décide d'aller me présenter à l'occasion du dîner, le soir même.

Habillé en smoking nœud papillon, rasé de près, canne à la main et cigare (éteint), je m'approche de la table occupée par Elinor Waterfall, et la salue en levant mon chapeau.

Miss Waterfall, je présume ?
Pardonnez mon audace, mais quand j'ai appris que vous étiez à bord, je n'ai eu qu'une envie : me présenter.
Noel Tremblay, citoyen canadien, explorateur du passé au présent et accessoirement élève du professeur James Henry Breasted de Chicago.
J'avoue que vos travaux me passionnent et j'espère avoir l'occasion d'échanger avec vous sur vos activités, sans souhaiter toutefois vous opportuner[/color]


Elinor Waterfall

Drant les soirées de jeux, si je me trouve à la même table que Hurton Cupward avec Nabeeha, je ne peux m'empêcher devant les fanfaronnades de notre compagnon de repenser à son attitude lors de notre excursion. Je lève de temps un sourcil lorsque décidément ses vantardises sont par trop exaspérantes, mais m'en tiens là, ma bonne éducation britannique prenant invariablement le dessus.

En dehors de ce trait de caractère que je désaprouve, il m'arrive de discuter avec M. Cupward sur le pont, lorsqu'il nous parle gentiment, bien que ses sujets de conversation se limite la plupart du temps à nos toilettes.

Un soir, j'ai la surprise de voir un monsieur se présenter, que je n'avais pas remarqué jusqu'à présent.
Je me lève, lui tend la main et l'invite à prendre place à mes côtés.

-Enchantée de faire votre connaissance monsieur Tremblay. Comment donc se porte le professeur Breasted? Je serais ravie d'aborder le sujet de mes travaux s'ils vous intéressent. Bien évidemment, vous savez que je suis partie des recherches de mon père, et les ai poursuivies. Et vous-même? Dans quel domaine travaillez-vous?


Sven

Je me courbe pour faire un baise-main à Miss Waterfall et répond à son invitation en m'asseyant à ses côtés

Je vous remercie. Ce cher James est égal à lui même, enfermé dans son bureau à echaffauder mille théories puis à les abandonner tout aussi vite. Son côté misanthrope aurait un rien tendance à s'accentuer avec le temps.

Pour ma part, j'ai fait quelques études du temps de ma jeunesse en archéologie mais j'avais du mal à m'envisager en rat de bibliothèque, au grand désespoir de ma chère mère.
Je suis donc devenu explorateur à la demande de quelques amis mécènes, sillonant l'Ouest Africain avec bonheur et je peux m'enorgueillir de quelques belles trouvailles, quoique bien insignifiantes au regard de vos travaux.

Puis je m'enquérir de ce qui me doit le plaisir de votre rencontre à bord du Fontainebleau ou serai je impoli ?

D'ailleurs en parlant d'impolitesse, je me rend compte que je monopolise la conversation. Puis je vous offrir un désaltérant ?[/color]

Je fais un signe de la main à un serveur.


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Saisissant la détresse dans le regard de Lord Bingham.
- Monsieur, après ce que vous avez fait pour moi, comment pourrait-il en être autrement.[/color]
Je regarde le seigneur britannique s'éloigner.
*Si ce djinn se retrouve sur mon chemin, ce sera lui ou moi*

Puis je retourne en compagnie d'Elinor
- Madame, nous ne pouvons pas laisser cet homme seul face à son destin.[/color]

Je reste la plupart du temps en compagnie d'Elinor sauf si je remarque que ma présence l'importune auquel cas, je m'en vais à la découverte du Fontainebleau maintenant que je me sens plus à l'aise.



Lord Edgar Bingham

Après un triste sourire de remerciement à Ibtisam, je poursuis vers la capitainerie, mon garde du corps toujours avec moi...

(comme prévu, j'enchaîne dans mon EP master)


Elinor Waterfall

Conversation avec Noel Tremblay:
Un petit sourire en coin éclaire mon visage à l'énoncé de l'attitude du professeur Breasted. Visiblement, même en Angleterre, la capacité à émettre mille et une théories de mon collègue américain fait figure de légende.

-Je vous remercie, oui. Je prendrais un gin tonic s'il vous plaît. Eh bien, monsieur Tremblay, dis-je en riant, la vie d'archéologue je dirais est aussi faite d'aventures et de terrain! Telle que vous me voyez, je pars en Inde, pour ouvrir à la demande d'un collègue un nouveau chantier de fouilles, dans la région de Nagpur. Mais et vous même, pourquoi ce voyage? Je m'excuse, mais je ne vous avais pas remarqué à bord auparavant. ëtes-vous monté lors de l'une des escales?

Conversation avec Nabeeha et Lord Bingham:
Voyant lord Bingham s'éloigner sur le pont à pas rapides, le bras bandé, je ne peux m'empêcherde frissonner, en repensant à notre escale dans cette petite ville.
Détournant la tête, je regarde vers l'eau.
-Effectivement, il faut lui trouver un remède.
D'autres souvenirs refont surface. Je murmure,
-J'ai... j'ai vu des choses très étranges en Inde vous savez, vraiment...


freezix

Citation de: Kullervo Karjalainen le 27 juillet 2013, 17:54:35
-Ce... "djinn"? Pensez-vous qu'il aurait pu s'agir d'un grand singe dressé? Un babouin ou un jeune gorille? Après tout il était couvert de haillons si j'ai bien noté?

-Ce bâtiment qui s'est écroulé... Il n'y avait pas d'escalier qui menait à l'étage et était visiblement abandonné. Pensez-vous qu'il ait pu s'écrouler naturellement de par sa vétusté? Sait-on même ce qu'est devenu ce Francis Balfour exactement?

-Auriez-vous une idée de comment je pourrais me renseigner sur cet anglais en prison? Ce Locard?

-Quant à ce bloc de sel, je ne sais qu'en penser... L'un de vous l'a-t-il... examiné? Goûté? Peut-être que dans le tumulte il y a eu confusion? Ce serait tout à fait compréhensible.[/color]

Je laisse un peu le temps pour ces questions d'être digérées puis je conclus :

-Dans tous les cas, il se fait tard. Je devrais peut-être vous laisser un peu de temps pour réfléchir à ces questions.

-Je vous remercie chaleureusement. Êtes-vous d'accord pour que je cite votre nom dans l'article? Si oui, pourriez-vous aussi me dire votre âge et votre profession?[/color]
Désolé, mais je préfère attendre d'avoir lu votre papier pour donner mon accord...
Pour répondre à quelques unes de vos questions, je sais ce que j'ai vu, il y avait vraiment des choses étranges là-bas qui ont ébranlé mes convictions les plus solides, je ne sais pas si je doit essayer de tout oublier ou essayer de l'expliquer, mais une chose est sûre, si vous tenez à votre réputation, il vous faudra trouver une explication qui tient la route en apparence.

Je peux vous fournir un avis de spécialiste pour une de vos questions, à propos du bâtiment, s'il y avait eu la moindre chance qu'il s'écroule je n'aurais jamais franchi la porte. Je suis architecte.

Si vous souhaitez croiser les informations et obtenir d'autres détails, je vais vous introduire auprès des personnes avec lesquelles j'étais là-bas[/color]

Je joins le geste à la parole.


Kullervo Karjalainen

Tandis que Horton Cupward énonce ses réponses, je tiens mon regard fixé sur mon carnet de note, les bras croisés.

Je hoche régulièrement la tête en signe d'assentiment, de manière à lui faire comprendre que je ne suis pas perdu dans mes rêveries et que j'écoute attentivement ce qu'il dit.

Quand M. Cupward m'informe de son avis de spécialiste, mon crayon réapparait soudain dans ma main droite et je saisis avidement mon carnet afin de reprendre note. Je souligne deux fois un bout de phrase.

L'entendant à nouveau s'inquiéter pour ces histoires de réputation, je prends une grande inspiration et réfléchis longuement à la manière dont je vais pouvoir le rassurer.

Mes mains sont jointes devant ma bouche et je tiens un long moment mon regard dans le vide. Je me résous à lui répondre sur un timbre à peine audible :

-Quels que soient les faits reportés dans mon article, il n'y a pas lieu de penser que la réputation de qui que ce soit soit en danger.[/color]

J'espère qu'il se satisfera de cette réponse et enchaîne :

-Si cela peut vous rassurer, je vous laisserai lire une première version de mon article. Mais je dois tout d'abord réunir des informations sur certains points.[/color]

J'accepte volontiers son invitation à me présenter, je me contente d'énoncer mon nom à chacun :

-Kullervo Karjalainen[/color]

Inconsciemment, je prononce mon nom dans mes intonations natales et mon accent ressurgit avec force. Les voyelles sont courtes et les "r" roulés avec force.

Le niveau d'anglais d'Elinor Waterfall et ses manières m'intimident grandement. De plus elle est en pleine conversation avec un gentleman beaucoup plus à l'aise que moi dans ces échanges mondains. Je ne pense pas pouvoir faire le poids pour capter l'attention de la dame.

Lord Bingham quant à lui semble avoir suffisamment de soucis pour que je le trouble.

La jeune demoiselle indigène me semble plus facile à aborder. Je me tourne donc vers elle, un peu troublé par la couleur magnétique de ses yeux. Je prends soudain conscience que mes mains sont désagréablement moites.

Je lui adresse la parole hésitant :

-Mademoiselle...[/color]

Je jette un coup d’œil dans mon carnet pour déchiffrer le nom :

-... Nabeeha Prescott? J'aurais quelques questions à vous poser concernant ce qui s'est déroulé à Suakin. Votre connaissance de l'endroit et de ses coutumes me seraient d'une plus grande aide.[/color]

Et d'un regard, je désigne une chaise à ses côtés, espérant qu'elle m'accorde un entretien.



Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


[HRP] : Y a beaucoup d'interactions qui se chevauchent là, pas facile à gérer RP. Noel je te boude pas  Chapitre 1: Du sang! Wink

Surprise par l'aveux de faiblesse d'Elinor.
- Nous sommes parfois confrontés à des épreuves que nous n'attendions pas, la vie est faîte ainsi et nous devons nous en accommoder Madame.[/color]
*Cette dame qui semble habituellement si sûre d'elle...*

Sentant des regards posés sur nous, je lève les yeux en direction d'Horton et de l'inconnu comme animée d'un sixième sens. J'esquisse un sourire à l'attention de Cupward et plonge mon regard dans celui de l'inconnu comme si soudain il cessait de m'habiter. La douceur d'une lagune.
*- Nabeeha ! Combien de fois t'ai je dit de ne pas dévisager les gens, en particulier les hommes.*
*- Oui Maman.*


Les paroles de l'étranger me ramène à notre réalité. A son questionnement la stupéfaction se lit sur mon visage. Je semble gênée et regarde tour à tour Elinor et Noel avant d'indiquer une chaise libre et de baisser légèrement la tête en signe de respect.




Sven

Toujours avec Elinor  Chapitre 1: Du sang! Smiley

M'adressant au serveur

Mon ami, pourrions nous avoir un gin tonic et un whisky ?[/color]

Puis me tournant vers Elinor

Je manque à tous mes devoirs de gentleman. Votre jeune amie souhaite t elle un thé ou autre chose ? [/color]


Kullervo Karjalainen

Alors que je m'assieds, je me rends compte un peu tard que j'arrive comme un chien dans un jeu de quilles.

Inconsciemment je dévisage ce gentleman tellement à l'aise avec les dames. L'élégance de son costume me rappelle à quel point ma tenue est négligée.

*Diable! Il les lui faut toutes? Bon, il n'est plus temps de reculer maintenant...*

Je m'adresse à la jeune fille stupéfaite et enchaîne sans ambages :

-Lors de mon entretien avec M. Cupward, le terme "djinn" est revenu plusieurs fois. Pourriez-vous me décrire précisément de quelle espèce de créature il s'agit?[/color]

Je reprends mon carnet, prêt à prendre note.


Elinor Waterfall

Je vais répondre à mon interlocuteur lorsqu'un inconnu à peine présenté accapare Nabeeha.
Je m'interpose légèrement.

-et bien... ma chère Nabeeha, désirez-vous boire quelque chose? D'autant plus qu'un récit donne soif. Mais vous n'êtes en aucun cas obligée de répondre à quelque question que ce soit, si vous n'en avez pas le désir.

Puis je m'adresse à ce jeune journaliste, avec un petit rire
-Nabeeha n'est pas encore tout à fait au courant des us et coutumes du mode de vie occidental. Vous avez été si cavalier qu'elle aurait pu se méprendre, et croire qu'elle devait vous répondre absolument.

Puis j'ajoute:
-Excusez-moi, mais de quel pays venez-vous? J'ai déjà entendu un tel accent cependant je n'arrive pas à me rappeler à quelle occasion. Ne serait-ce pas autrichien?


Shalom

Chapitre 1: Du sang! Paquebot%20antilles%202
le pont arrière du Fontainebleau sur lequel vous discutez.

Tandis les côtes défilent à l'horizon annonçant la prochaine escale prévue à Djibouti pour le lendemain les conversations vont bon train et vous permettent à la fois d'oublier les tragiques évènements vécus par certains comme de vous ressourcer.
+10 points de compétences à répartir dans celles que vous avez utilisés mesdames et messieurs les aventuriers du prologue. Les mêmes récupèrent 1 SAN sauf le malheureux lord Bingham pris dans l'angoisse fiévreuse de son étrange maladie.

Si certains montrent un intérêt grandissant à l'expédition de Suakin, il n'en est pas de même de la plupart des passagers, bienheureux de ne pas avoir participé à l'expédition. Il va sans dire que la compagnie maritime devra s'expliquer et que cela ne lui aura pas fait une bonne publicité. D'autant plus que des personnalités prestigieuses figurent au nombre des passager.

Des deux éthiopiens que vous aviez ramené, vous n'entendez plus parler. Ceux-ci ayant certainement été cloîtrés dans les tréfonds du paquebot pour éviter d'incommoder les autres passager.

Je vous laisse encore quelques échanges avant de lancer la suite.


Sven

J'observe avec attention le nouveau venu et lui fait un léger signe de tête pour le saluer. Je reste coi lorsque Elinor répond au jeune homme et attend la réponse de ce dernier.


Kullervo Karjalainen

Je suis pris de court en entendant les remontrances d'Elinor Waterfall. Je la regarde avec l'expression misérable d'un enfant pris en défaut par son institutrice.

Je marque un temps de pause pour reprendre mes esprits ; parler sous le coup de l'émotion n'a jamais rien produit de bon. Je lâche mon carnet et pose mes deux mains à plat sur la table, comme pour les forcer à se tenir immobile.

Je prends finalement la parole d'une voix presque chuchotante. Il faut presque tendre l'oreille pour me comprendre. Mon anglais est parfois hésitant et dénote une influence américaine dans les mots utilisés. Il oscille aussi bizarrement entre une certaine forme d'argot et des formulations un peu trop littéraires :

-N'y voyez aucune offense, Madame. Ma demande n'étant en rien mal intentionnée, je pensais préférable de l'exprimer nettement.[/color]

Je me rends compte que ma réponse n'est pas la plus à même d'apaiser les esprits. Je baisse les yeux et reprends.

-Veuillez m'excuser. J'ai l'habitude d'être franc et j'ai peu l'habitude des interviews journalistiques. Bien entendu, cette jeune fille n'est pas tenu de répondre à mes questions. Mais son apport enrichirait beaucoup l'article que je comptais rédiger.[/color]

Je laisse à mes interlocuteurs le temps de digérer ces quelques phrases. Puis je reprends avec un léger sourire en coin :

-Pour répondre à votre dernière question, je suppose que vous devez confondre avec le hongrois. Je viens de Finlande.[/color]

À l'évocation de mon pays natal, mes yeux se perdent dans une contemplation mélancolique. Je change doucement d'appui sur ma chaise. Mes mains ont repris leur manège, une pièce de monnaie passant sans cesse de l'une à l'autre.

Je prends soudain conscience du regard du gentleman qui observe ma réaction. Je me redresse un peu sur ma chaise et fais de mon mieux pour relancer la conversation. Je m'adresse aux différentes personnes à table sur un ton qui se veut dégagé :

-Mais peut-être l'un de vous a-t-il vu ce pays? Vous devez avoir l'habitude de voyager je suppose...[/color]


Sven

Je fais à nouveau signe au serveur
Je me présente Noel Tremblay, canadien de coeur et explorateur par choix. Je n'ai pas eu le plaisir de visiter ce pays mais il doit avoir des similitudes entre nos deux nations arctiques.
Dites moi, monsieur, celà fait il longtemps que vous l'avez quitté ? Celà ne semble pas avoir été un choix fait de gaiété de coeur. [/color]

Puis lui tendant, un étui à cigare

Vous fumez ?

Si ces dames l'autorisent, bien  évidemment

Et voilà que celà me reprend. A nouveau, en parfait goujat, je monopolise l'attention.[/color]


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Visiblement tranquillisée par l'intervention d'Elinor, un joli sourire illumine mon visage.
- Madame, je veux bien répondre aux questions de Monsieur Kullervo Karjalainen[/color] En prenant soin de prononcer distinctement et correctement le patronyme si cela n'est pas impoli.[/color]
- Je veux bien me désaltérer avec un thé, merci Madame.[/color]

Puis reportant mon attention sur Kullervo, le sourire qui magnifiait mes traits se défait lentement pour laisser la place à une mine grave et ma vision se perd de nouveau sur l'immensité de la mer rouge.
- Que puis je vous dire sur les djinns que vous ne sachiez déjà Monsieur, ce sont des esprits habitant le désert et d'autres lieux. Ils se révèlent aux hommes selon leur bon vouloir et dans la forme qui leur sied. Leurs intentions ne sont pas toujours mauvaises mais ceux que nous avons rencontrés sont maléfiques, cela ne fait aucun doute.
[/color]


Kullervo Karjalainen

J'observe le cigare proposé par Noel Tremblay, comme si son invitation relevait d'un choix crucial. Finalement je l'accepte. Je lea manipule un moment entre mes doigts tandis que lui réponds avant de le porter à ma bouche :

-Ma nation connait... Quelques difficultés effectivement. Nous avons toujours vécu entre la Suède et la Russie comme entre le marteau et l'enclume... Et maintenant que... *Tousse* Mais je ne veux pas vous embêter avec ça. *Tousse* *Tousse*[/color]

Je m'interromps après avoir allumé le cigare pour laisser échapper une quinte de toux. Un fumeur remarquera facilement que je n'ai absolument pas l'habitude de fumer ce genre de chose et fais de mon mieux pour en ignorer le goût. Je reprends:

-Le Canada et la Finlande se ressemble sur beaucoup de points effectivement.[/color]

Je dis cela un peu à reculons, comme s'il m'en coûtait de concéder que mon pays puisse être comparé à un autre.

J'écoute ensuite avec attention les propos de la jeune fille. Je laisse sans regret mon cigare se consumer dans le cendrier pendant que je note certaines phrases. Je réfléchis en me grattant la tête et dit :

-Merci, mademoiselle, votre avis m'a été extrêmement utile...[/color]

J'observe ce que j'ai noté, ma bouche dessine un rictus de perplexité. À l'évidence je meurs d'envie de dire quelque chose mais une part de mon être fait de son mieux pour me retenir.

*Ces gens n'ont pas envie de débattre sur ce genre de choses... Tu en as assez dit. Tais-toi*


Shalom

Le soleil commence à descendre à l'horizon dardant ses rayons sur la Mer Rouge et annonce l'arrivée de la nuit.
Quelques stewarts passent parmi vous, proposant des plaids pour ne pas avoir froid et relèvent fort galamment quelques dames qui ne parviennent plus à s'extirper de leur transat.
- Nous arriverons tôt dans la matinée à Djibouti. Une journée d'escale est prévue et la compagnie offre un voyage dans la ville à ceux qui se sentiraient une âme aventureuse, avec tout le luxe des automobiles du paquebot. Annoncent-t-ils espérant faire taire les rumeurs sur le fiasco de Suakin.

Ils arrivent à votre hauteur, demandant si vous souhaitez faire partie du voyage.


Elinor Waterfall

Il semble que je me détende par rapport au journaliste lorsqu'il nous parle de son pays, apparaissant nettement plus amène avec le jeune homme:
-Ah! La Finlande! non hélas, je n'ai encore jamais visité cette contrée. Un jour peut-être. Mais je suis plus habituée aux régions tropicales et aux colonies anglaises.


Je fais signe que la cigarette ne me dérange pas.

J'hésite une seconde à répondre aux stewarts mais ma décision est vitre prise.
-Oui. Je descendrais à Djibouti.

Puis, m'adressant aux autres personnes présentes
-Il me paraît important d'accompagner Lord Bingham à terre. Son état n'a pas l'air de beaucoup s'améliorer. Viendrez-vous également Nabeeha? Et appelez-moi Elinor, "madame" est par trop conventionnel, et puis je ne suis pas mariée. Et vous messiuers, vous joindrez-vous à cette excursion? Une manière comme une autre de se renseigner sur les coutumes du pays et sa culture, ou de chasser l'information ou le trésor. Je regarde alternativement le journaliste et l'explorateur droit dans les yeux, un sourire mutin sur les lèvres, attendant leur réponse.



Sven

Je sors mon briquet, allume posément mon cigare, tourne la tête pour souffler la fumée puis déclare, un sourire aux lèvres :

Comment résister à une telle invitation ? Je me joindrai à vous avec grand plaisir
Cela me permettra en outre de parler français, cela me manque un peu [/color]


Kullervo Karjalainen

Malgré que le moindre mouvement d'air me fasse frissonner à cette heure tardive, je refuse poliment le plaid qui m'est offert.

Je m'apprête à répondre à l'invitation du steward et suis devancé par la jeune dame. Je lui suis reconnaissant de sa proposition et répond avec un petit sourire en coin :


-J'accepte bien volontiers. D'autant plus que mon employeur ne me pardonnerait pas que je manque à nouveau une étape.[/color]

Je m'enfonce dans mon siège et contemple pensivement l'horizon marin. Je suis visiblement plus relaxé. Distraitement, je touche du bout des doigts le livre qui se trouve dans ma poche gauche, tandis que ma main droite joue avec mon crayon. De temps en temps un frisson me traverse, mais je semble ne pas vouloir en tenir compte.

Le verre que m'a offert Horton Cupward repose sur la table encore plein, le glaçon qui y nageait a désormais fondu complétement. Le cigare offert par Noel Tremblay est éteint depuis quelques minutes et refroidit, seul, dans le cendrier.


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


-J'irai volontiers visiter cette cité avec vous mais peut-être devrions nous nous enquérir de l'endroit où se trouvent les deux éthiopiens et si Lord Bingham souhaite aller dans le désert afin de se soigner ?[/color]


Sven

Me penchant vers la jeune femme, je lui demande à voix basse :

Pardonnez moi d'être intrusif mais qui sont ces personnes dont vous vous enquerrez ? Des amis à vous ?[/color]


Kullervo Karjalainen

Mes sourcils se haussent lorsque j'entends la jeune fille parler des deux éthiopiens.

Le récit des matelots et celui que m'avait fait M. Cupward ne concordait pas tout à fait sur ce qui était arrivés aux deux indigènes. Je ne m'en étais guère préoccupé, cette histoire ayant des points beaucoup plus intrigants.

Tout d'un coup, je pense comprendre qu'ils ont été embarqués.

*Sans doute à fond de cale ou dans quelque cellule sombre...*

À cette réflexion, mes lèvres tirent une expression de dégoût et je secoue la tête en signe de profonde désapprobation.


Lord Edgar Bingham

J'arrive sur ces entrefaites...
Seul, un petit dossier en main. mon autre main est incluse dans un bras en écharpe... Je suis dans un costume de qualité... mais si je suis bien coiffé et entretenu, mon regard est fiévreux:

-Miladies, je salue Elinore et Iitbisam: Vous êtes exquises.. je vois que vous vous êtes bien remises de nos mésaventures à Suakin, et j'en suis heureux.
Je soupire, désabusé, en tâtant mon bras malade:
Hélas, ce n'est pas mon cas.

Je commande et paye le menu cinq étoiles à tout le monde, les inconnus inclus (Noêl et kullervo): si tant est que c'est l'heure du dîner?...
Un oeil s-ur Cupward tandis que je dis:
-Je vais devoir m'enfoncer je ne sais où dans le désert... pour guérir... avec les indigènes qui me guideront...
Un ricanement blasé, puis, à tous:
-Je souffre d'une blessure vraiment particulière, et aussi fou que cela puisse paraître; je crois que ma seule chance d'en guérir est cette solutionm: Le paquebot n'attendra qu'une journée, je crains de le rater... Véhicules et équipements seront mis à disposition pour une expédition dans le désert...

Je prends la main d'Itbisam avec délicatesse, et lui sourit tristement:

-Miss Prescott m'a déjà fait l'heur d'accepter de m'accompagner dans cette folie...

C'est comme une question ouverte. Qui viendra aussi?

Je regarde le dossier donné par Miss Adamson.


Shalom

J'avance un peu mais n'hésitez pas à poursuivre.
Je rappelle également pour ceux ne l'ayant pas fait qu'il y a quelque points d'expérience à répartir et votre SAN à modifier.  Chapitre 1: Du sang! Wink


Continuant à deviser ainsi cette soirée, l'invitation de Lord Bingham vous a permis de profiter du luxe du restaurant de la première classe ainsi qu'un somptueux repas gastronomique. Le chef français n'a pas faillit à sa réputation.
C'est le ventre réjouit que vous regagnez donc vos cabines, sans trop, néanmoins, en savoir plus sur le sort des deux éthiopiens.

La chaude nuit s'avère agitée pour tous, dont les rêves sont habités par des fanatiques en djellaba blanche et une étrange silhouette difficilement visible derrière une tempête de sable... non de sel, qui vous meurtri  les chairs. Vous vous sentez inextricablement liés à son appel sourd qui vous ronge l'âme....
Le coeur... le coeur... le coeur du sang.... parvenez-vous à entendre dans votre esprit, désespéré que vous l'êtes de fuir cette abomination...
Vous êtes maudits à jamais....

Le plus étonnant, c'est que Noël et Kullervo, ont également le sommeil agité... mais peut-être est-ce simplement leur imagination marquée par la bombance du soir et ces récits fantastiques qu'on leur a rapportés.

...DONGDONGDONGDONG....

Au petit matin, vous parvenez avec peine de vous extraire de votre lourd et torturant sommeil, tandis que les sables de la tempête dans laquelle vous vous débattiez se transforme en la cloche d'alarme bien réelle du paquebot.
Une agitation, pour ne pas dire la panique semble avoir gagné le navire tandis que vous parvenez à entendre hurler les hommes de bord de sortir des cabines et de prendre le minimum nécessaire pour se regrouper sur le pont.
De vigoureux coups sont donnés sur les portes en s'assurant que vous ayez bien compris et que vous êtes réveillés...

Le feu à pris sur le paquebot tandis que le soleil commence à peine à darder ses premiers rayons, loin à l'est sur l'horizon.


Kullervo Karjalainen

La journée s'est terminée beaucoup mieux qu'elle n'avait commencé pour moi.

Lord Bingham s'avère être une personne avenante, bien différente que ce que j'imaginais pour quelqu'un élevé dans la noblesse.

J'acceptai avec grand plaisir son invitation à dîner. "Ne refuse jamais un repas qu'on t'offre, tu ne sais jamais quand se présentera ton prochain repas." Un conseil de mon enfance que j'ai toujours suivi avec application.

Je n'ai pas bien compris pourquoi nous avions tant de couverts. Je me suis contenté d'utiliser les plus grands, placés au plus près de l'assiette, les autres couverts mis de côté pour éviter au personnel une vaisselle inutile.

Je contins à grand peine mon excitation quand il nous proposa de l'accompagner pour assister à une séance de guérison avec des indigènes. J'acceptai avec la voix tremblante, comme de peur que cela ne s'avère qu'un rêve.

Pour fêter l'occasion, je me laissai aller à boire les différents vins et champagnes proposés à table. Je n'aurai pas dû : des cauchemars invraisemblables ont émaillé ma nuit. ...L'alcool ne me convient décidément pas.

Je me réveille dans le vacarme de la cloche et des battements de tambour sur la porte.

J'enfile en vitesse mes vêtements défraîchis d'hier, sans prendre même le temps de nouer ma cravate qui repose autour de mon cou. Heureusement, dans mon ébriété hier soir, je n'avais pas pris la peine de vider mes poches.

Après une brève hésitation, je prends aussi mon livre fétiche qui trône sur la tablette de chevet.

Je fais de mon mieux pour accéder au pont dans la cohue. Lors de ma progression, je suis sans cesse distrait par une pensée, un souvenir de la journée précédente sur lequel je n'arrive pas à mettre le doigt.

Une fois sur le pont, j'observe le remue-ménage. Je regarde si je peux me rendre utile et me tiens à l'écoute de toute indication donnée aux passagers. Sinon, je cherche à rejoindre le groupe de mes compagnons de table d'hier soir.

Au bout d'un temps, le souvenir lancinant se précise enfin. Je m'écrie :

-Perkele! Les éthiopiens![/color]

*À entendre le mépris avec lequel les matelots m'en parlaient. Ils sont sans doute près à les abandonner dans la fournaise...*



Sven

Ravi de la perspective d'avoir de la compagnie, notamment féminine, pour la première fois depuis le début du voyage, j'accepte l'invitation de ce Lord anglais sans me faire prier.
En outre, les récits de mes nouveaux compagnons de route m'intriguent de plus en plus et j'y vois des éléments de nature à intéresser mes mécènes. A n'en pas douter, l'expédition de demain pourrait au moins rompre la monotonie du voyage, à défaut d'être tout à fait passionnante.

Si la soirée est très agréable,le repas délicieux, les conversations enrichissantes et de haute tenue, je reste dubitatif sur la réalité de certains événements, dont semble pourtant sincèrement convaincus les autres participants. Ne souhaitant pas me montrer impoli, je reste prudemment sur la réserve lors de ces récits, observant du coin de l’œil monsieur Karjalainen.

Ce dernier semble bien en peine face aux us et coutumes de la première classe et je l'ai trouvé bien évasif sur sa terre natale tout à l'heure. Se pourrait il qu'il s'agisse d'un de ces bolcheviques (dont la seule évocation mettait en rage mon géniteur), exilé à la fin de la guerre civile ? Voilà qui ne manquerait pas de sel...
Plus le temps passait, plus j'étais sûr de ne pas regretter une excursion réunissant un tel aéropage.

De retour à ma cabine (non sans avoir souhaité une excellente nuit à ces dames, réalisant un baise main dans les règles de l'art à chacune), je regagnais ma cabine. Dans l'obscurité, inexplicablement saisi par une angoisse soudaine, je vidai ma flasque de whisky, espérant éviter les cauchemars des tranchées, abruti par l'alcool.

A mon grand désarroi, si je me retrouvai à nouveau dans une tranchée, celle ci se situait en plein désert et j'était agressé par, non des compagnons d'armes disparus comme à l'accoutumée, mais par des indigènes en habits blancs et leur officier dont la seule présence me terrifiait. Ma fuite était toutefois vaine et ses cris se rapprochaient inexorablement....

Je me réveillai en sueur, portant toujours le smoking d'hier soir, comprenant enfin que les cris de ce mauvais rêve n'était que la cloche d'alarme du Paquebot.

Ce brusque retour à la réalité finit de m'éclaircir les idées. Je bondis de ma couchette et saisissais ma cane et mon Leica, vérifiai la présence rassurante de mon précieux revolver d'ordonnance et de mes papiers et rejoignait la cohue des passagers pressés de rejoindre le pont.


freezix

Citation de: Shalom le 06 août 2013, 21:00:26
- Nous arriverons tôt dans la matinée à Djibouti. Une journée d'escale est prévue et la compagnie offre un voyage dans la ville à ceux qui se sentiraient une âme aventureuse, avec tout le luxe des automobiles du paquebot.
L'âme aventureuse... hum... Je... Bien sûr que j'ai l'âme aventureuse, mais... Il faudra que je vois où j'en suis dans mon travail[/color]
*Il faudra que j'aille me cacher quelque part au moment du départ...*

Le lendemain, après mon réveil brusque, je me précipite à la porte pour voir et pour demander ce qu'il se passe. Quand j'apprends qu'il y a un incendie à bord, je panique. Je prend tout mes plans, puis tout ce qui peut rentrer dans mon sac à dos, livres, crayon, compas, cartes, appareil photo... Puis je sorts rapidement sans avoir pris la peine de m'habiller. Je me retrouve donc vêtu d'un pyjama aux motifs ridicules. Je suis la foule.


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Le repas du soir[/color]
Je prends le temps d'observer la façon dont Elinor et Lord Bingham procède pour manger afin de me plier aux us et coutumes occidentaux.
- Mada... euh Elinor[/color]. D'une voix timide. Pourquoi tous ces couverts ?[/color]
Je fais tour à tour des mines étonnées, ravies au fur et à mesure de la dégustation des plats.

Lorsque que Noel touche ma main, j'ai un mouvement de recul instinctif,  me ravise finalement pour me laisser faire et plonge mes grands yeux verts dans les siens pour apprécier la raison de cette coutume étrange.

La nuit et le réveil[/color]
Hantée puis réveillée par les visions guerrières de la nuit. Je m'assieds en tailleur sur mon lit, égrène un chapelet en chuchotant des prières afin de chasser ces mauvais rêves.

Surprise par le son de la cloche, je me réveille avant les tambourinements à la porte me questionnant sur l'origine et la raison de ces sons. Comprenant l'urgence de la situation, je m'assure du réveil d'Elinor puis m'habille en hâte, me saisit de mes deux précieux paquets, aide l'archéologue si nécessaire puis court sur le pont en sa compagnie, ma longue chevelure de jais flottant derrière moi.
*Où sont nos amis et les éthiopiens ?*


Elinor Waterfall

Je regarde Lord Bingham, diminué par sa blessure, une expression de pitié traverse mon visage.
*Serait-ce un virus, ou un poison que sa blessure renferme? Après tout, les hindous utilisent bien ce genre de méthodes. Il faudrait le faire examiner par un spécialiste, mais si loin de l'Angleterre... les autotchones sont peut-être sa seule chance de survie.*

Je penche légèrement la tête, en signe d'acquièscement. Je lui parle doucement.
-Bien sûr, je me joindrais à votre voyage Lord Bingham. Je n'oublie pas votre courage face à l'adversité. Ce n'est que la moindre des choses de vous accompagner.

Je profite du repas offert par notre hôte si généreux, et discute de sujets plus légers. Cette soirée est douce et très agréable, les mets fins, bien loin de la cuisine anglaise traditionnelle. J'indique à Nabeeha à voix basse quels ustensiles utiliser selon les plats qui se succèdent sur la table.
sa question me surprend.
-Effectivement, je n'y avais jamais pensé ainsi mais vous avez raison. Nous avons coutume de changer de couverts à chaque fois que nous changeons de plat. Cela se pratique lors des repas en société. mais je vous rassure, les repas "familiaux" sont un peu moins conventionnels. En réalité, il s'agit d'une pratique sociale, tendant à démontrer sa richesse et sa puissance. Plus la personne qui reçoit occupe un rang élevé, plus elle peut se permettre un nombre de plats importants à sa table, et les ustensiles pour manger font partie du cérémonial. Leur richesse et leur nombre démontrent également la puissance de l'hôte.

Durant le repas, contrairement aux autres, je n'évoque pas notre aventure à Suakin, me doutant bien que ces péripéties sont accueillies de façon sceptique par les autres invités.
Mais je ne peux m'empêcher de noter, avec une légère satisfaction, le léger embarras d'Horton Cupward lorsqu'il s'agit de se joindre à nous le lendemain.
Une fois le dessert particulièrement exquis avalé, je propose à Nabeeha de regagner notre cabine, la journée suivante s'annonçant chargée. Le soir, comme il est probable, comme l'a indiqué Lord Edgar, que nous ne restions pas sur le bateau, je range mes affaires soigneusement. Ne pouvant tout emporter dans le désert, je met de côté quelques habits de rechange et affaires de toilette.

Fermant les yeux après avoir souhaité uen bonne nuit à ma compagne de chambre, je me retrouve au beau milieu de mes rêves de nouveau entourée par les fanatiques qui m'ont enlevée. Je crie à l'aide, au secours, sans que rien n'y fasse et le cauchemard continue.. jusqu'à ce que les coups frappés à la porte et la voix de Nabeeha me réveillent, le front ourlé de gouttes de sueur, le visage catastrophé.
-Un incendie? Good Lord! Habillons-nous et prenons nos affaires.
C'est avec célérité que je passe les habits que j'avais préparés la veille, je me charge des sacoches qui n'attendaient plus que nos épaules, et sort au plus vite sur le pont, afin d'avoir des informations.
Tout en effectuant ces gestes machinaux, je suis intérieurement soulagée qu'il ne s'agisse que de cela, en comparaison avec mon rêve de la nuit. Après tout, un incendie sur un bateau, c'est tout de même un feu dans un milieu civilisé, sans djinn ou djellaba.


Shalom

Ceux qui sortent en catastrophe peuvent voir que les ponts sont animés, pour ne pas dire parcourus par une certaine panique prenant les passager au saut du lit.
Heureusement que ce petit matin évite une bousculade monstre, contenue pour le moment par les hommes d'équipages que vous pouvez voir vous guider vers les coursives extérieures. Ceux-ci ont revêtus leurs gilets de sauvetage et interdisent l'accès au chaloupes qu'ils gardent, ainsi qu'aux ponts inférieurs.
- Mesdames, messieurs par ici s'il vous plait. Les femmes et les enfants au plus près du bastingage.
- N'ayez point peur, le capitaine va nous rapprocher du port.


Effectivement, dans la lueur de l'aube naissante, vous apercevez au loin les quelques lumières de ce qui semble être le port de Djibouti, trop faible pour être encore observé.

Sur le pont de la seconde classe sur lequel se retrouve Kullervo, Horton et Noël, un escalier a été ouvert pour accéder au pont-promenade de la première classe sur lequel Elinor et Ibtisam viennent de sortir.

C'est un véritable ballet auquel vous assistez d'hommes et de femmes, accompagnés de quelques enfants ou animaux, sortir à peine éveillés, les cernes sous les yeux, dans des tenues pour le moins cocasses n'était la gravité de la situation.

Une épaisse fumée blanche, puis grise, montant des entrailles du navire s'extrait péniblement des étroits hublots. Elle porte l'odeur caractéristique de brûlé qui vient, par à coups, vous irriter la gorge et les yeux.
Heureusement le vent du large l'emporte par vague.


Lord Edgar Bingham

Le soir, j'ai tâché d'être un compagnon de table tout à fait aimable, malgré les doutes et les soucis qui me rongent en dedans. Je me montre heureux de l'acceptation de tous - sauf Cupward? - pour mon sibyllin voyage dans les sables... et je tâche d'en apprendre un peu plus sur ceux qui me sont inconnus par des questions polies sur leurs professions.

Le matin, réveillé en sursaut, j'imagine le pire: des loups garous et des prophètes aveugles qui attaquent le paquebot dans une tempête de sable... ce type de délires.
Fort heureusement, il ne s'agit que d'un incendie.

-Avec moi, Sir Hogart, dis-je à mon majordome, vêtons nous et prenons avec nous tout ce que nous avons prévu pour l'expédition.
En somme, il s'agit entre autres de toutes nos armes et munitions: je possède deux fusils et un pistolets, et les trois m'accompagneront, en plus de l'armement éventuel de Sir Hogart...

Lorsque, toujours escorté de mon robuste garde du corps, je rejoins mes connaissances là où sont rassemblés les passagers, je porte un costume colonial "d'aventurier", mais j'ai un costume de qualité dans ma valise:

-Godammit! Cette croisière est décidément maudite!
Le cri poussé par Kullervo m'alarme ensuite:
*Les indigènes! J'ai besoin d'eux! Il a raison, il ne faut pas qu'il leur arrive malheur!*
-Nous devons nous assurer de la survie des indigènes! Où dormaient-ils?

Terriblement inquiet, je les cherche des yeux, me déplaçant si je ne les vois pas, demandant à tout va si quelqu'un les a vus...


Sven

Au milieu de la cohue, je m'efforce de respecter les consignes des hommes d'équipage. La proximité du rivage me rassure.
Même si les choses devaient réellement mal tournées, le salut reste à portée de main.

Alors que j'hésite à retourner dans ma cabine pour enfiler un complet plus décent ou au moins propre, j'entends les cris de  monsieur Karjalainen.

Je décide de fendre la foule pour me rapprocher de lui.


Kullervo Karjalainen

Pour en revenir brièvement au dîner du soir:

Citation de: Lord Edgar Bingham le 13 août 2013, 15:29:53
Le soir, j'ai tâché d'être un compagnon de table tout à fait aimable, malgré les doutes et les soucis qui me rongent en dedans. Je me montre heureux de l'acceptation de tous - sauf Cupward? - pour mon sibyllin voyage dans les sables... et je tâche d'en apprendre un peu plus sur ceux qui me sont inconnus par des questions polies sur leurs professions.
Lors du repas, j'ai fait de mon mieux pour éluder les questions se rapportant à ma profession. C'est la dernière information que j'ai envie de révéler lorsque je suis en plein milieu de mon repas, dans une salle de restaurant bondée.

Je n'ai toutefois pas pu esquiver toutes les questions. Malgré que la conversation affable de Noel Tremblay m'ait permis plus d'une fois de me faire oublier, j'ai tout de même donné quelques réponses évasives. Elles pourraient être résumées comme suit :

-J'ai... principalement travaillé dans... l'industrie du spectacle. Cela m'a amené à beaucoup voyager. Durant mon adolescence, j'ai ainsi été à travers plusieurs pays d'Europe et d'Amérique du Nord.

-Il était prévu que je me destine au même métier que mon père et que j'étudie la médecine à Helsinki. La situation désastreuse de la Finlande depuis 1917 m'amena à quitter le pays. J'ai été d'abord en Allemagne, j'habite maintenant Paris.

-J'exerce une activité de... consultant pour des affaires de... Des affaires privées. C'est un peu fastidieux à expliquer.

Je suis un peu surpris de la réaction d'Horton Cupward. Quel travail urgent peut bien avoir un architecte en croisière? L'expression de certains des autres convives à l'égard de M. Cupward me semble teintée de sous-entendu. Je ne m'attarde pas à en chercher la signification.



Sur le pont du Fontainebleau, au milieu de la cohue :

Tandis que j'écoute les consignes de l'équipage, je noue rapidement ma cravate. Le résultat est affligeant : il tient plus du nœud de marin que du nœud double Windsor.

Entretemps, M. Tremblay, Lord Bingham et son escorte me rejoignent, apparemment alertés par mon juron.

Je ne tarde pas à voir un peu plus loin M. Cupward, Miss Prescot et  Miss Waterfall. Cette dernière me semble comme fascinée par les motifs du pyjama que porte M. Cupward. Pour être regardé de la sorte par une femme, je suppose que bien des hommes seraient curieux de connaitre la marque du pyjama de notre fortuné camarade. À la distance où je me trouve, il m'est toutefois difficile discerner les dits motifs.

Ce n'est de toute façon qu'un détail en regard du sort des deux pauvres diables coincés quelque part dans le ventre de cet énorme bateau qui prend feu. La question de Lord Bingham me ramène à cette réalité plus pressante.

Citation de: Lord Edgar Bingham le 13 août 2013, 15:29:53
-Nous devons nous assurer de la survie des indigènes! Où dormaient-ils?
Je grogne, encore un peu vaseux :

-Le plus simple serait encore de demander au Capitaine ou à un autre responsable du navire.

J'ai encore dans la bouche un goût de bile, je n'ai pas eu le temps de faire ma toilette ce matin et mon visage pèle en raison de mes vieux coups de soleil. Je suis bien conscient que je ne serais pas un bon interlocuteur.

Je m'adresse à mes camarades d'un ton un peu trop sec. Je grimace tout de suite après, est-ce bien prudent de s'adresser ainsi à un Lord? :

-L'un de vous devrait aller lui demander.

Après avoir hasardé cette proposition, je marque un temps d'arrêt pour considérer notre groupe. M. Noel Tremblay était positivement superbe dans son costume hier, aujourd'hui on jurerait qu'il a dormi dedans. M. Cupward a assurément un effet magnétique sur la gent féminine avec son pyjama à motifs, mais je doute de l'effet sur le Capitaine.

Quant à Lord Bingham... Je m'imagine à la place du Capitaine et me demande comment je réagirais si un homme en tenue coloniale, armé pour aller chasser, me demandait de lui dire où se cachent deux indigènes.

À cette réflexion, je propose plus prudemment :

-Peut-être... Que Miss Prescott et Miss Waterfall... pourraient s'en charger?

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Message par Salomon Mar 21 Sep - 14:41

Shalom

Tandis que certains sont montés rejoindre Lord Bingham, Elinor et Ibtisam sur le pont supérieur (Noël et Kullervo), d'autres sont plus qu'invités à rejoindre le niveau supérieur en empruntant les escaliers.

Et ce dans une ambiance de plus en plus oppressante. Surpris de constater que le jour aurait dû se lever, vous constater avec effroi que la fumée et devenue si dense et épaisse qu'elle occulte totalement le ciel.
L'incendie n'a pas diminué au contraire.

Et comme de plus en plus de personnes sont rassemblées sur le pont et que celles-ci sont de plus en plus réveillées, les premiers signes de panique commencent à poindre, bien mal endigué par les membres de l'équipage qui ne peuvent faire face partout et restent à guider les passager et leur interdire de redescendre ou de monter dans les canots.

Ainsi vous ne pourrez plus aller dans vos cabines.

Les premières rumeurs vous atteignent sans que vous puissiez en deviner la provenance.
On parle "d'indigènes qui auraient mis le feu.", "d'accident créés par les sauvages embarqués", et même de "malédiction" ou des étrangers fous qui ont fait monter à bord le Diable et qu'il faudrait passer par dessus le bastingage.

heureusement tout ceci est trop diffus et disparate pour animer un mouvement cohérent.... pour le moment.

Soudain, un craquement sonore.... le bateau prend du gîte et commence à perdre l'horizontale vous attirant vers l'extérieur de la coursive. Vous priez pour que cela ne continu pas.....
Et la corne de brume du navire commence à émettre un hurlement de désespoir.... tandis qu'en échos les cris fussent dans les passagers.


Chapitre 1: Du sang! Gphilip11
Le Fontainebleau en flammes prend du gîte tandis que la première embarcation des secours arrive.


Sven

*et bien, je constate que quelque soit l'époque, le lieu ou le niveau de civilisation, l'être humain reste le même. Une histoire à dormir debout pour effrayer les enfants, un événement imprévu à la suite et une malheureuse coïncidence se transforme en malédiction sinistre orchestrée par l'étranger. Toutefois si un lord anglais et un aventurier finlandais s'intéressent à ces lascars, ce ne doit pas être par pure bonté d'âme. Cela demande plus amples vérifications

Cette croisière pourrait devenir plus profitable qu'escompté initialement. Et au moins, à défaut d'être présentable, j'échappe au ridicule du linge de corps


Me tournant vers mes compagnons de voyage

Messieurs, au regard des derniers développements et de la rumeur qui enfle, je crains qu'en dépit de toute la célérité de nos sauveteurs, nous ne risquions de déplorer deux victimes innocentes. ne serait il pas de bon ton que nous intervenions pour aider nos prochains ? [/color]


Elinor Waterfall

Fixant le pyjama de Cupward et ses motifs plus que douteux et fort peu virils quelques instants, * My God! Quel mauvais goût!*, les cris et l'agitation sur le pont qui augmentent me font prendre conscience que la situation s'aggrave.

Entendant la rumeur des indigènes ayant mis le feu au bateau et introduit le diable, je pâlie, ne pouvant m'empêcher de faire le rapprochement entre notre précédente aventure et ce qui est en train de se produire. Je cours vers lord Bingham, entraînant Nabeeha à ma suite, n'hésitant pas à bousculer s'il le faut les personnes rencontrées en chemin.

-Sir Edgar! Sir Edgar!
Arrivée à ses côtés, je ressens la frayeur prendre le pas sur toute réflexion logique et rationnelle.
-Sir Edgar! Il ne s'agit pas d'une coïncidence! C'est lié au djinn! Descendons à tout prix à terre! Il faut mettre fin à cette malédiction! Se sont les indigènes qui ont mis le feu!

Je me tourne vers Nabeeha
-les connaissez-vous? En avez-vous entendu parler avant de nous rencontrer?

A ce moment là, un craquement horrible se fait entendre, le bateau prend du gîte et me fait perdre légèrement l'équilibre. Je pousse un cri en essayant de me rétablir malgré le pont qui commence à pencher.
La fumée épaisse commence à me faire tousser, les yeux me piquent et la panique m'envahie.
-Il faut trouver un canot de sauvetage! Sinon nous allons couler!


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Ne quittant pas Elinor d'une semelle, je me rue à sa suite vers Lord Bingham tout en conservant mon sang froid ainsi qu'un regard attentif sur le déroulé des événements.

Surprise par sa question, je réponds néanmoins promptement tout en passant la bandoulière de mon fusil enrubanné par mon cou et mon épaule.
- L'idée d'une possible collusion des éthiopiens avec le djinn m'a également effleuré l'esprit Mada... Elinor. Même si je ne connais pas la tribu dont ils prétendent être originaire, je suis tentée de leur faire confiance et puis de quel autre choix Sir Bingham dispose t-il ? Nous devons les retrouver c'est sa seule chance même si nous devons périr dans les flammes.
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Au tangage du bateau, j'attrape d'un prompt réflexe Elinor par le bras puis constatant qu'elle a elle même rétabli son équilibre, je la lâche tout aussi subitement comme si j'avais commis un sacrilège de la toucher.
La voyant sur le point de perdre son calme, je cherche le regard de lord Bingham, le suppliant de prendre une décision comme si le fardeau de l'inaction m'était insupportable.


Lord Edgar Bingham

Fusil en bandoulière, et toujours accompagné de mon patibulaire majordome, ma tête a un vif mouvement de dénégation aux insinuations d'Elinore, puis, après la réponse d'Ibitsam, je grogne, assez fort pour qu'un maximum de gens m'entendent:
-Les indigènes n'y sont pour rien! *Il le FAUT, j'ai besoin d'eux!* Ils sont doux et inoffensifs, accusations infondées que tout cela! On accuse toujours les étrangers des maux dont on a pas l'explication!
Mon regard est dur, très tendu. Si ces damnés autochtones sont lynchés ou jetés à l'eau, je crois que ma seule chance de survivre à ma maudite blessure mourrait avec eux.
-Sir Hogart! Miss Prescott! Si elle l'accepte, je dote Itibisam d'un de mes deux fusils (celui pris aux KARs à Suakin): Nous devons les protéger et les évacuer avec nous sur un canot!

L'embardée m'interrompt, occupé que je suis alors à conserver mon équilibre. Puis je reprends avec hargne et autorité:

-Miss Waterfall! Organisez nous donc un canot de sauvetage prêt au départ s'il vous plait! mais je vous en conjure, attendez nous avec celui-ci, nous reviendrons vite! *Je l'espère!* Sir Tremblay et Karjailanen, aidez la donc je vous en prie!
Nous reviendrons vite!
insiste-je, puis, à Hogart et Itbisam:
-Avec moi, vous deux, trouvons et sauvons ces fichus indigènes!

D'ordinaire, je ne suis pas précisément un homme d'action, mais là c'est de ma vie dont il est question, et celle-ci est pour moi entièrement liée aux leurs... A Cupward et son pyjama, je n'ai rien dit, l'homme me paraît trop pusillanime pour compter sur lui.

Pour la suite, qui m'aime me suive (Hogart et Itibisam donc?): Tâchant de ne pas chuter du fait du tangage, je me mets à arpenter pontons et cabines, à la recherche de mes précieux indigènes:
-Où sont les sauvages? Qui les a vu? demande-je à tous ceux que je croise, notamment aux membres d'équipage: Ils sont innocents et sous ma protection! Je suis le Haut Commissaire Bingham, c'est une affaire d'Etat, alors coopérez!

Angoisse et ténacité, action et résolution, je ne suis plus que cela, je cherche, je cherche, je les cherche, mes damnés "protégés": et si je les trouve en mauvaise posture, j'irai jusqu'à menacer de mon pistolet quiconque voudrait m'empêcher de les ramener à un canot de sauvetage!

*Gosh! Mais où sont-ils?*


Kullervo Karjalainen

Une grimace amère déforme mon visage au fur et à mesure que les rumeurs montent à propos des indigènes. La rage que je couve est à la mesure de mon impuissance devant les conclusions irrationnelles d'une foule. Mon corps tendu et mes poings serrés sont témoins de ces émotions.

Je suis vite interrompu dans mes pensées comme le bateau penche. Je me raccroche misérablement à la rambarde et m'y cramponne précautionneusement.

J'assiste ahuri à l'échange qui se déroule entre mes compagnons d'infortune. La jeune Ibtisam Nabehaa me laisse pantois.

*Quel âge peut-elle bien avoir? 17 ans au plus? Et elle semble agir avec la sagesse et la résolution d'un vétéran... Qu'a-t-elle donc vécu?*

Quand mes considérations se tournent vers Noel Tremblay, je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe d'envie pour son aisance et son flegme. Il me semble prêt à faire face à toutes les éventualités. À bien y regarder, même sa tenue négligée lui donne un cachet.

Je suis par contre anxieux face à Lord Bingham. Son expression ne me rappelle en rien l'aimable amphytrion d'hier soir. Pour peu que l'on jette un œil vers moi, on constatera que je suis constamment soucieux de me trouver le plus loin possible de l'angle de tir des armes à feu tenues par Hogart, Bingham et Nabeeha. Comme je fais de mon mieux pour rester en même temps cramponné à la rambarde, le spectacle est plutôt ridicule.

Je m'en tiens servilement aux ordres donné par Lord Bingham. *Il sait sans doute ce qu'il fait.* Bien que je n'aie aucune idée de comment réserver une nacelle contre une foule affolée, je rejoins donc Miss Waterfall. Mon attitude envers elle en ce moment semble lourde de tension sous-jacente. Je la fixe des yeux, mais si elle lève la tête vers moi, je détourne précipitamment mon regard. Mon corps est tendu, ma respiration peu naturelle, tout en moi respire la nervosité. C'est toutefois compréhensible vu les circonstances.

Dans une tentative de me changer les idées, je parcours du regard la foule et me prend à réfléchir.
*Supposons l'incendie criminel. Les indigènes peuvent en être responsables, mais c'est valable pour n'importe qui sur ce bateau. Qui serait le meilleur suspect?*
J'examine différentes personnes sans trop avoir d'idée précise. Ces spéculations sont sans doute vaines mais elles m'aident à me défaire un peu de mon malaise.


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Ibtisam Nabeeha


- Merci Sir Bngham, des cartouches seules me seront suffisantes.[/color]
Dis je à en en fourrant les munitions dans mes mes poches puis je déballe l'Enfield Mk III que je portais à l'épaule, l'arme est parfaitement entretenue et la crosse parée d’enluminures arabisantes en argent brille à la lumière du soleil.

Prenant instinctivement les devants, je me dirige ensuite en toute hâte vers l'officier de bord le plus proche ou l'homme qui me semble l'être et d'un ton péremptoire comme savent le faire les officiers du Roi.
- Monsieur, sur ordre du Haut Commissaire Bingham, où se trouvent les indigènes éthoipiens embarqués avec nous ?[/color]


Shalom

C'est le début de la panique à bord..
Le gîte du navire augmente encore dépassant maintenant les 10 degrés. Il devient difficile de circuler sans se retenir à la rambarde ou aux parois du navire.
Les cris d'effroi des passagers déchirent vos tympans tandis que ceux-ci s'agglutinent maintenant contre les canots de sauvetages dont les membres d'équipages ont toutes les difficultés à garder le contrôle.

Au loin, à encore quelques miles, les premières embarcations de secours, des boutres surtout, apparaissent avec à leur bords quelques occidentaux parmi l'équipage indigène. C'est en tentant de les rejoindre que les plus sportifs... ou inconscients... plongent dans les eaux de la Mer Rouge.

C'est avec les pires difficultés que Lord Bingham et Ibtisam arrivent à sortir leurs armes qui parachèvent de terrifier les personnes alentours, pensant vraisemblablement que nos deux aventuriers veulent arracher leur propre canot pour assurer leur salut...
Certains fuient ...
D'autres plus courageux se jettent tant bien que mal sur eux pour leur arracher leur armes (geste désespérés d'héroïsme ou d'intérêt ?). Si leur premier pèse de tout son poids aidé des poings de son fidèle majordome, la seconde doit compter sur sa petitesse et l'agilité de sa jeunesse.

Mais où aller depuis ce pont supérieur ?
Les membres de l'équipages peinent à répondre quand bien même leur peur est grande devant pareille manifestation de force et les faibles renseignements tirés conduisent au capitaine ou aux cales.... Deux points difficilement atteignables.

La fumée redouble, vous étreignant par à coup dans ses bras asphyxiants, montant par panaches des ponts inférieurs et des hublots, accompagnés de l'odeur acre de brûlé.

Puis l'ordre arrive... comme une bénédiction donnée sur cette scène digne des enfers.
- Evacuer le navire.... Le capitaine ordonne l'évacuation du navire......
Une ruée si tant il est possible qu'elle soit encore plus volontaire, vous emporte alors en direction des frêles esquifs de sauvetage....
Mais comment seront-ils mis à l'eau ?
- Les femmes et les enfants d'abord....
Phrase qui se perd sous les cris et sous la loi du plus fort qui ressurgi en ces instants dramatiques.


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Ibtisam Nabeeha


Réagissant avec souplesse et détermination à la façon d'un Houdini se débarrassant de ses chaînes face aux tentatives d'empoignade, mon regard reste fixé vers son but, l'officier de marine !

M'adressant toujours à ce dernier après m'être assurée de l'arrivée de Lord Bingham.
- Ne comprenez vous pas que la survie de ces hommes est cruciale. Dans quelle cale se trouvent ils ? A l'avant, à l'arrière, au milieu ? Et comment y accède t-on ?[/color]

Mes doigts serrés sur la crosse du fusil, la détermination se lit sur mon visage, je ne fais confiance qu'à mes jambes et mon équilibre pour rester debout.


Sven

Conservant avec difficulté mon équilibre lorsque le gîte du navire commence à s'accentuer, j'écoute avec attention les directives de Lord Bingham, dont la mine déconfite m'interpelle. Son état de santé semble s'être dégradé de manière spectaculaire au cours de la nuit. Probablement la gangrène, même si l'évolution est un peu trop rapide à mon goût.
Mais une autre incongruité attire également mon attention : la ravissante bédouine exhibe une arme superbe et la façon dont elle la tient ne laisse aucun doute sur sa capacité à s'en servir. Elle a en outre le même regard que les vétérans anglais que ma division avait relevé en 1916 en France : des yeux de vieillards perdus dans des visages trop jeunes.
Et point d'orgue final, cette compagnie pour le moins hétéroclite est lourdement armé, y compris la domesticité !

Cette affaire prend une tournure de plus en plus étrange, avis que semble partagé les passages autour de moi qui cèdent désormais complètement à la panique et je suis bousculé à plusieurs reprises.

Pas mécontent de ne pas m'enfoncer à nouveau dans les entrailles d'un navire en perdition, je saisi Miss Waterfall par le bras et enjoint à monsieur Karjaleinen de me suivre et de m'assister sans poser de questions. je fends la foule sans ménagement pour ceux que je croise, me dirigeant vers un canot de sauvetage en criant d'une voix forte

place ! Faites place ! Cette jeune personne est enceinte ! Poussez vous bon sang [/color]

Arrivé à hauteur d'un canot de sauvetage je m'adresse au membre de l'équipage en charge de cette chaloupe :
Sur ordre de Lord Bingham, je réquisitionne ce canot en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés. Vous devez me porter également assistance à ce titre. Veillez à ce que personne ne
monte à bord, sous aucun prétexte ![/color]

À tout hasard, je referme la main sur mon pistolet d'ordonnance sans toutefois le sortir pour le moment


Elinor Waterfall

Bousculée par la foule, n'en croyant pas mes yeux lorsque lord Bingham et Nabeeha sortent leurs armes, je pousse un cris étouffé.
*Good Lord! Mais ils vont se faire massacrer par la foule s'ils sortent leurs armes*

Je ne suis que trop heureuse de ne pas avoir à les suivre, songeant en une seconde que leur mission équivaut à un suicide.
Me laissant entraînée d'un coup par M. Tremblay, je réagis immédiatement à sa ruse, mettant ma main sur mon ventre et me penchant légèrement en avant, pour mieux simuler cette grossesse bien utile.

Bousculant les autres voyageurs effrayés, criant, hurlant, suffocant, nous arrivons au canot, auquel je me cramponne, trop heureuse d'y voir notre seule chance de survie.
Je tousse et pleure en même temps, les relents de fumée nous prenant à la gorge.
-Nous..kof kof.. nous ne pourrons l'att..kof...endre..kof... indéfiniment!


Kullervo Karjalainen

Devant l'agitation sans cesse grandissante de la foule, l'envie me prend de fuir à mon tour dans les cales. Pour rechercher les éthiopiens, mais surtout pour ne pas avoir à subir cette cohue.

*Ce serait facile de sortir de cette masse. Il me suffirait de me mettre dans leur sens et de me laisser pousser vers l'arrière...*

Je contemple les différentes solutions qui s'offrirait à moi pour retrouver dans les entrailles d'un bateau la trace de deux individus, sans doute affolés, qui doivent s'égosiller pour qu'on vienne à leur secours.

*Pas besoin d'armes, partir tout seul, mis à part les flammes ce pourrait être facile.*

Je suis interrompu dans mes réflexions par une injonction de M. Tremblay. Voyant que Miss Waterfall le suit, je leur emboîte le pas. Toute idée de partir en solitaire m'a abandonné, ça ne sert à rien d'en rajouter à la confusion actuelle.

Citer
Noel Tremblay : place ! Faites place ! Cette jeune personne est enceinte ! Poussez vous bon sang[/color]
Je reste un moment interdit devant l'énormité du mensonge. Jamais je n'aurais été capable d'un tel culot. Mais après tout, je ne peux qu'espérer que le stratagème fonctionne.

Afin que mon visage ne trahisse pas l'imposture, je baisse la tête et me fait le plus discret possible derrière mes deux compagnons. Je ne peux toutefois m'empêcher de penser avec ironie : *Le beau couple en vérité! Et qui de M.Tremblay ou de moi est censé être le père si on nous pose la question?*

Tandis que j'examine quelques réponses que je pourrais donner si cette dernière question nous était posée, je manque de m'étrangler en l'entendant invoquer l'autorité de Lord Bingham.

Je me fais de nouveau le plus discret possible et attend la réaction des personnes auxquelles ont été adressées ces ordres.


Lord Edgar Bingham

Grâce soit rendu à mon fidèle majordome! En plus de me dépêtrer de l'hystérie des passagers, gageons qu'il m'aide parfois à rester sur mes jambes malgré la gîte du paquebot...

J'ai suivi Ibtisam. Bien qu'un fusil en bandoulière, un pistolet en main, et un garde du corps armé avec moi, je tâche autant que ce peut de ne pas me montrer trop menaçant auprès du capitaine interrogé par ma jeune "adjointe"... du moins s'il veut bien se montrer coopératif.

Après les mots d'Ibtisam, j'ajoute avec une furieuse autorité:
-Pourquoi croyez vous que je les aies fait monter à bord, Capitaine? Godammit! il s'agit d'une affaire d'Etat! Où sont-ils? Répondez Capitaine!

*Good Lord! Faites qu'on les retrouve! je ne veux pas mourir!*
Pour l'heure, ma peur de la maladie qui gangrène mon bras est plus forte que celle de périr noyé ou brûlé.  


Shalom

Les premiers canots sont mis à l'eau. Les hommes de l'équipage aidant à l'embarquement parfois houleux des passagers décidés à quitter le paquebot au plus vite.

Quelques uns, trop impatients ou incommodés par les flammes vont jusqu'à sauter par dessus bord dans l'espoir d'être récupérés par les secours qui viennent d'arriver.

C'est le moment choisi par Noël pour mettre en oeuvre son stratagème avec Elinor.
Mais que vaut le nom d'un plénipotentiaire inconnu en pleine panique. Voilà que la surprise passée vous êtes pris à partie :
- Mais qu'est-ce que ça veut dire !... Salaud, si tu crois nous avoir. Nous aussi nous voulons embarquer.
C'est quand la menace devient trop forte et que les coups risquent de tomber que sortent les armes créant un mouvement de panique.
Vous parvenez à embarquer dans un canot sous les yeux incrédules et désapprobateur d'un marin qui s'apprête néanmoins à vous mettre à l'eau.

Tandis qu'Ibtisam et la furieuse compagnie de Lord Bingham fendent la foule, parfois avec force bousculade de ce majordome garde du corps, ils atteignent la passerelle supérieure.
Le capitaine est tout à son ouvrage, ordonnant, tentant de gérer ce qui peut l'être encore.
C'est dignement sur le pont qu'un nouveau soubresaut jette chacun au sol... qui ne n'est plus vraiment. Le navire va chavirer.

Ibtisam, avec toute la fougue et la détermination de sa jeunesse trouve la force de le haranguer pour lui demander où se trouve les indigènes.
Reprenant souffle et stabilité, aidé par ses officiers le capitaine regarde la jeune femme, puis Bingham, puis la panique sur le pont supérieur.

- J'ignore où sont vos sauvages... mais s'ils ont un peu de bon sens ils auront quitté le navire. Les cales sont en flammes et impossible à atteindre.

Puis jetant un coup d'oeil sur les embarquements, il se rue à transmettre de nouvelles instructions avant de se retourner vers Bingham.
- Plutôt que de rechercher vos indigènes, un homme de votre qualité devrait m'aider à maintenir un peu d'ordre ici et plaise à Dieu que tout se passe bien.


Kullervo Karjalainen

Je rougis d'embarras et détourne la tête devant la situation dans laquelle nous nous sommes mis. Je crains une échauffourée et reste à l'écart du canot.

Plutôt que d'y embarquer, mon regard se porte sur les malheureux ayant préféré se jeter à l'eau.
*Quelle horreur! De cette hauteur on pourrait se tuer. Ou alors il faudrait se jeter d'un hublot plus bas.*

Cette idée me traverse et je repense aux éthiopiens. Mon front se plisse d'un air soucieux.
*Je les ai toujours imaginé d'emblée mis aux fers. Mais rien ne me dit qu'ils n'ont pas accès à un hublot eux aussi.*

Fiévreusement j'inspecte de mon point d'observation la surface de l'eau à la recherche des deux malheureux. Je les suppose comme deux silhouettes plus bronzées et accoutrées de vêtements du cru, mais je suis attentifs à d'autres signalements qui se présenteraient à ma vue. Mon attention est telle que je me penche d'une manière qui parait dangereuse. Je fais de mon mieux pour avoir le plus grand angle de vision possible, si besoin je me mets sur la barque avec mes compagnons.


Sven

M'adressant au marin d'un ton ferme, en le regardant dans les yeux :

Je vais me charger de celui en attendant les personnalités imminentes dont je vous ai entretenu tantôt. Merci de votre aide mais hâtez vous, je pense que vos camarades ont besoin de votre aide sur les autres canots. Vite, vite ! [/color]

Conservant la main sur mon arme dans ma poche, je cherche ensuite du regard mes deux compagnons, afin de m'assurer de leur présence.

*mon cher lord, il va falloir vous presser, je ne suis pas sûr que cette coque de noix puisse tenir bien longtemps*


Lord Edgar Bingham

- Plutôt que de rechercher vos indigènes, un homme de votre qualité devrait m'aider à maintenir un peu d'ordre ici et plaise à Dieu que tout se passe bien.
Cette dernière phrase du capitaine a l'heur de me faire penser un instant à autre chose que mes malheurs:
*Au lieu de devoir ensuite critiquer mon comportement, un capitaine de qualité aurait d'abord évité que son navire ne brûle et sombre... maudit incapable!*

Je me dis toutefois qu'il n'a pas forcément tort quant à la réaction présumée des sauvages. Ignorant le reste, j'en fais part à Itbisam:
-Il est vrai que, effrayés comme ils devaient l'être, la logique voudrait peut-être que nos indigènes aient en effet sautés à l'eau... savent ils nager, de votre avis?
Pour ma part j'en doute hélas. L'on ne doit pas souvent l'occasion de pratiquer la brasse dans le désert...
-Quoiqu'il en soit, rejoignons donc le canot de nos amis et, nous sauvant par la même occasion, cherchons les donc parmi les gens à l'eau. Je ne vois plus rien d'autre à faire pour eux.

*Ni pour moi... God! Qu'ai je dpnc fait pour mériter cela?*

Joignant le geste à la parole, je sers nerveusement mon bras malade tandis que, sans doute aidé de Sir Hogart, je tâche de regagner le canot d'Elinore... et lorgner désespérément par dessus bord les naufragés qui se trouvent dans les eaux...      


Shalom

Ceux qui s'essayent de se pencher à l'extérieur peuvent voir les premiers canots du paquebot gagner les eaux. Des nuages d'acre fumée s'échappent des hublots des zones inférieures et commencent à gagner ceux des cabines des troisièmes classes.
C'est le chaos en bas. Des embarcations dans tous les sens, des nageurs, des cris..... Bien difficile de discerner deux indigènes parmi l'ensemble !

Suite à un soubresaut Kullervo, bien penché manque de se faire projeter par dessus bord. Heureusement que son agilité lui permet de se redresser rapidement mais dans une situation toujours délicate. Accroché au bastingage, il ne tient dorénavant que par la force de ces bras emmêlés dans le garde-corps de la coursive.

Plus loin, prenant un ton d'officier militaire Noël tente de se faire entendre du marin tenant les cordages.
- Non monsieur, c'est mon canot et j'en suis responsable comme de ses occupants. Asseyez-vous avec ces dames... termine-t-il en donnant la main et aidant avec rapidité des ladys à grimper dans l'esquif.


Kullervo Karjalainen

Lors de ma chute, mes réflexes m'ont permis de m'accrocher au garde-corps avant que la partie consciente de mon cerveau ne réalise quoi que ce soit. Quand cette dernière prend le relais , la situation n'est pas brillante : suspendu dans le vide les muscles de mes bras tendus comme les cordes d'une guitare ; en bas des barques, des nageurs, autant d'obstacles sur lesquels je risque de m'écraser.

Je ne crie pas à l'aide, je ne veux pas gaspiller mon souffle. Et puis dans cette cohue, j'ai le temps de me laisser tomber d'épuisement trois fois avant que quelqu'un ne se rende compte que j'ai besoin d'aide.

À la place je me concentre sur une seule chose : bander tous les muscles de mon corps pour ramener une jambe sur le pont et l'agripper au bastingage. Ramener ensuite le poids de mon corps de l'autre coté du garde corps à l'abri d'une mauvaise chute.

Pour rester concentré sur cet enchaînement d'action, je chasse de mes pensées l'idée que si je lâche, je devrai faire de mon mieux pour que mon corps adopte une forme de fuseau et ne s'écrase pas sur la surface de l'eau comme sur des pavés...

Une jambe, puis le reste du corps, mes bras doivent tenir...


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Ibtisam Nabeeha


A la réponse de l'officier de marine, interdite je me tais et attends les directives de Lord Bingham. Passablement surprise d'être consultée dans une situation qui m'est plutôt étrangère.
- Je... Effectivement Monsieur, les hommes du désert ne savent pas nager mais peut être cette tribu est-elle d'origine côtière ? Mais si les cales sont inaccessibles, il me paraît également plus sage de sauver vos vies plutôt que de courir à la mort.[/color]
Je passe alors mon fusil en bandoulière comme un soldat à l'exercice, retire rapidement mes chaussures afin d'avoir de meilleurs appuis et emboîte le pas du majordome et du Lord anglais tout en assurant cette fois mes prises en m'aidant de mes mains, du bastingage et tout autre support opportun.






eristern

Duncan dormait paisiblement dans sa cabine quand il fut réveillé en sursaut , il entendait de l'agitation et des cris mais il lui fallut un instant avant de comprendre que ce n'était pas son rêve. Le bateau tangue de façon inquiétante.
-Par saint Patrick et par saint Georges qu'est ce qu'il se passe
Duncan saute dans ses godillots et ouvre la porte de sa cabine , dehors c'est la panique le bateau semble couler , il faut qu'il sorte de là rapidement.
Il attrape prestement ses affaires et ses armes et tente de remonter vers le pont espérant trouver une sortie rapidement.


Lord Edgar Bingham

Je m'attendais à la réponse d'Ibtisam... mais ce n'est pas pour autant qu'elle me fais plaisir.
*Si ces maudits sauvages périssent, je vais périr aussi?*
Escorté d'elle et Hogart, je continue d'essayer de rejoindre le canot d'Elinore et des autres sans me rétamer.

Si Kullervo est toujours suspendu au dessus du vide quand nous arrivons, il va de soi que, aidé de mon massif majordome, je tâcherai de le hisser avec nous.


Elinor Waterfall

Dès que l'ordre nous ait donné de nous asseoir dans le canot, j'enjambe le rebord et me trouve une place sur l'un des bancs, accrochée à mes sacs de voyage.

Je tousse de plus en plus, sors un mouchoir pour le mettre devant mon nez et ma bouche. Le chaos sur le pont est total, les gens crient, pleurent, le bateau tangue et s'enfonce, cette scène apocalyptique me paraît irréelle, à travers les larmes qui me montent aux yeux.
Je vois M. Tremblay tenter de négocier auprès du personnel attaché au canot, tandis qu'un peu plus loin M. Karjalainen est penché par-dessus le bastinguage, regardant je ne sais quoi, quand tout à coup je le vois disparaître par-dessus.
Je pousse un cri étouffé.
Je constate au bout de quelques secondes interminables que ses mains apparaissent toujours sur le garde-corps. Je tente d'alerter Noel Tremblay

-Attention! Faites quelque chose! Le journaliste, il faut aider le journaliste! Il va tomber!


Shalom

Kullervo arrive à remonter par dessus le bastingage du navire, il est vrai aidé par le gîte de près de 20 degrés qui lui permets d'avoir prise sur la coque.
Le navire continue à basculer rendant très difficile la circulation, gênant d'ailleurs Bingham, son majordome et Ibtisam.
Le premier manque d'ailleurs de perdre l'équilibre, n'aurait été le bras secoureur de son brave Horgart. Ils ne sont plus qu'à quelque distance du canot gardé par Noël qui a dû sortir son pistolet pour intimer l'ordre de ne pas descendre le frêle esquif devant les suppliques de quelques passagers et des membres d'équipage.
- Il nous faut gagner l'eau sinon nous allons chavirer et nous risquons d'être emportés par le naufrage du Fontainebleau. Par Dieu, vous allez tous nous tuer ! lui lancent-ils tandis qu'un d'entre eux, visiblement prêt à faire usage de violence commence à s'approcher de lui.
Noël doit garder son sang froid tandis qu'Elinor lui crie quelque chose et que surgi de nulle part embarque vivement un homme à l'étrange cicatrice lui barrant le visage. Duncan, il s'agit de toi, je te laisse "te présenter".

La plupart des canots quittent le navire, ne restent plus que le vôtre et celui du capitaine, qui comme il se doit, est le dernier à rester à bord.


Kullervo Karjalainen

Pendant une période de temps qui m'a semblé interminable ; peut-être quelques secondes, quelques minutes tout au plus ; je tends mes muscles dans une agonie de douleur intense. Tout ce qu'a pu me raconter mon père durant mon enfance, à propos des extraordinaires facultés de l'être humain me semble bien dérisoire dans ma situation. J'ai l'impression que la tête de mon humérus gauche va se décrocher de la clavicule ; que tous les muscles de mon corps vont se dire d'un moment à l'autre que tout ces efforts sont inutiles et qu'ils vont lâcher d'eux-mêmes.

*C'est vraiment comme ça que ça va se terminer? Juste parce que ma volonté de survivre est plus faible que la paresse de mes muscles?*

Puis, sans que je comprenne réellement ce qui s'est passé, je me retrouve à bord, mes jambes posées sur le support ferme du pont. Je reste affalé dans une position d'abandon pendant un bon moment. Les yeux fermés, je suis sonné par le sang qui bat avec force dans mes tempes, j'attends que ce vertige s'estompe. L'air qui s'engouffre violemment dans mes poumons me fait mal, mais mon corps en réclame sans cesse plus. Mes muscles ne font plus mal à proprement parler, ils semblent avoir perdu leur substance matériel, je les sens froids et tremblants.

Mon orgueil me pousse à me mettre debout un peu précipitamment. Je suis immédiatement obligé de me tenir au bastingage, avec prudence cette fois. Maintenant sur mes deux pieds, je marque un temps d'arrêt, une grande vague de sueur froide remonte le long de mon corps et me force à reprendre mes esprits.

Une fois un peu rétabli, je me dirige prudemment vers le canot où je sais se trouver M. Tremblay et Mrs. Waterfall. Je distingue confusément des silhouettes et une certaine agitation mais je ne suis pas encore en état d'y comprendre grand chose.

Si la chose est possible, j'embarque sur le canot, sans un mot ni un regard vers quiconque, et m'installe de préférence vers l'intérieur, de manière à voir le moins possible le bord.

Si cela est fait, les autres personnes à bord auront tout le loisir d'observer mon état. J'ai réussi le miracle de passer d'un teint cramoisi par les coups de soleil à la couleur blafarde du plâtre. Mes mains, d'habitude si agiles, sont parcourus d'un tremblement régulier interrompu par des soubresauts. De temps en temps, elles se portent à la poche de mon veston pour vérifier que le livre que j'y ai rangé s'y trouve toujours.

Je sors une cigarette de son paquet avec les gestes d'un vieillard. Celle-ci saute de mes mains maladroites, comme animée d'une vie propre et va rouler par terre. Oublieux de la crasse qui jonche probablement le fond de la barque et qui a imprégné la cigarette, je ramasse celle-ci et la porte à ma bouche.

Je néglige toutefois de l'allumer et reste là à reprendre mes esprits, les yeux dans le vague. Mon champ de vision semble restreint, comme si je portais des œillères et je ne suis conscient que de ce qui se trouve directement devant moi.


Sven

Luttant pour garder l'équilibre, sentant l'hostilité des passagers grandissante et conscient de la vacuité d'un argumentaire raisonnable aux vues des événements, je finis par sortir mon pistolet d'ordonnance et ôte de manière ostentatoire le cran de sécurité :

Je vais donc reformuler de manière intelligible mes propos : ce canot ne sera pas descendu tant que mes compagnons ne seront pas à bord. Me suis bien fais comprendre cette fois ci ? [/color]

Sans attendre de réponse, je m'adresse d'une voix forte au passager menaçant :

Gentleman, je vous conseille de rapidement monter à bord du canot afin de ne pas nous retarder et de cesser de vous agiter ou vous allez le faire basculer. Le prochain pas sera le dernier, vous voilà prévenu ! Si quelqu'un d'autre souhaite mettre à l'épreuve ma résolution, je suis son homme ! [/color]

Alors que j'essaye de comprendre  ce que crie Miss Waterfall au milieu des cris, bruits et autres grincements du métal torturé, j'aperçois une "gueule cassée" sortie de nulle part, comme un diable dans sa boite, prendre place au milieu des passagers à bord du canot.

*Tabernacle ! C'est bien le moment d'halluciner ! Calme toi Noel, Tu n'es plus dans la Somme !

J'essuie du revers de l'autre main mon front luisant de sueur.


eristern

Je m’étais frayé un passage tant bien que mal pour sortir de cette enfer , mon cœur battait la chamade et le temps semblait suspendu mais il fallait sortir de la à tout prix.
Je finissais par apercevoir un canot unique chance de salut de ce paquebot en proie à l'apocalypse . Il y avait déjà du monde à bord mais quoi qu'il arrive je devais prendre place , j'avais survécu à la guerre et se paquebot ne serait pas ma dernière demeure.
Je sautais donc dans ce canot effrayant au passage quelques passagers , faut dire que mes cicatrices n’était pas là pour tout arranger.
Je fit un tour d'horizon rapide pour observer les passagers , l'un d'entre eux avait sorti une arme et menaçait les autres , de plus au vu de sa tête il avait eu peur en me voyant débarquer comme un diable dans le bateau , il fallait absolument que tout le monde reste calme.
-Monsieur je vous conseille de baisser votre arme , nous sommes tous dans la même situation à savoir sortir vivant de ce naufrage et ce n'est pas en pointant une arme que vous risquez de rassurer ces gens déjà bien traumatisé par la situation, vous pourriez blesser malencontreusement quelqu'un . Alors je vous en conjure quelques soit votre motif rangez cette arme, il doit y avoir d'autre moyen que celui la.[/color]
J'espérais que mes paroles allaient calmer les esprits sinon on risquait de tous y rester , et aujourd'hui ce n’était pas une belle journée pour que j'y reste.


Elinor Waterfall

Je retiens mon souffle. D'un côté, Tremblay qui menace l'équipage avec une arme, de l'autre, Karjalainen en mauvaise posture. mais le gîte de plus en plus important ud bateau lui permet de remonter et il nous rejoins rapidement dans le canot. Le voyant fébrile, je pose ma main sur son bras afin de le rassurer.
-C'est fini. N'y pensez plus!

Tout d'un coup, un autre homme intègre le canot au milieu de toute cette agitation. IL tente de calmer Tremblay, qui commence sérieusement à faire monter la pression. Je reste sans voix, priant pour que lord Bingham et Nabeeha reviennent instamment.
*il ne nous reste que quelques minutes, le bateau coule, il penche de plus en plus! il faut que nous sortions de cet enfer!*




Kullervo Karjalainen

Au contact de Mrs Waterfall, je sursaute violemment. Ma cigarette non allumée retombe dans le fond de la barque.

Je considère Mrs Waterfall, le temps d'enregistrer ce qu'elle a pu me dire. Je reporte ensuite mon regard dans le vague et répond machinalement :

-Hyvä, kiitos hyvää.[/color]

Comme je m'entend parler, je réalise que je ne parle pas la bonne langue.

-Je veux dire... Tout va bien. C'est... C'est déjà passé.[/color]

Je ramasse ma cigarette et m'apprête à la remettre en bouche. Heureusement, l'intervention de Mrs Waterfall m'a aidé à reprendre mes esprits. J'examine ma cigarette détrempée d'un air dégouté et la jette au loin négligemment.

Je regarde un peu ce qu'il se passe et remarque la scène entre M. Tremblay et un inconnu à l'allure remarquable.

*Comment se fait-il que je ne me sois jamais rendu compte de la présence de cet homme?*

J'ai manqué le début, mais la situation semble tendue, curieux j'assiste à la scène.


Lord Edgar Bingham

Tant bien que mal, entre tangages et embardées, me raccrochant régulièrement à mon massif majordome, je parviens finalement au canot "réservé" de main de maiître par Noel Tremblay. J'ai un signe de tête de remerciement vers lui, puis aux autres, bien que ma mine reste sombre:
-L'on n'a pas retrouvé les indigènes.

J'aide si besoin Itbisam à monter à bord, puis, gardant malgré tout un maintien aristocratique so british, je prend place à bord, tout près de Sir Hogart. Je suis en tenue coloniale, fusil en bandoulière:
-Mesdames messieurs, nous pouvons y aller... Si jamais par miracle quelqu'un voyait un de nos amis du désert, qu'il fût à l'eau ou à bord, je le prie de m'en avertir immédiatement.

Mes yeux scrutent tout ce qui m'entoure, désespérément à leur recherche. En même temps, j'ai une pensée inquiète pour ma secrétaire, Miss Adamson.
*J'espère qu'elle s'en est sortie. que dieu m'entende.*

 


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Arrivant en dernière au canot, je prends la main que Sir Bingham me tend.
- Merci Sir Bingham[/color]
Me trouve une place à proximité d'Elinor si possible. Puis je détaillesans un mot les passagers présents que je ne connais pas dans l'embarcation.


Sven

Sortant de ma torpeur passagère en réalisant ma méprise, je secoue légèrement la tête et écoute le nouveau venu d'une oreille, tout en tentant de déceler enfin à travers la fumée le retours des enfants prodigues.

La fin justifie les moyens, cher monsieur et c'est à mon corps défendant que je suis parvenu à de telles extrémités [/color] j'écarte les bras d'un geste fataliste

Mais j'aperçois enfin les involontaires responsables de ce léger malentendu [/color]

Tout en restant en alerte, je rends son signe de tête à Lord Bingham et surveille leur embarquement.

A voix basse content de vous revoir my lord mais vous avez joué avec mes nerfs[/color]

Puis, m'adressant à la cantonade

Vous aurez compris que je ne pouvais me résoudre à l'abandon de personnes de cette qualité [/color]

Je range alors mon arme, grimpe à bord et tends une main secourable au marin responsable du canot

Il est temps de partir matelot, ne faisons pas attendre ces dames[/color]


Shalom

- Par Dieu vous allez tous nous tuer ! exulte l'homme d'équipage, sans trop que vous sachiez trop à qui s'adresse cette remarque que chacun pourrait prendre pour lui.

- Restez tous assis ! Nous ne sommes pas encore tirés d'affaire. surenchérit un autre tandis que deux d'entre eux s'escriment sur les palans faisant descendre le canot vers les flots.
Le gite du navire est tel maintenant que vous glissez le long de la coque métallique dans un bruit épouvantable.

Un nouveau commentaire fuse alors que chacun est malmené par des embardées et que vous devez vous cramponner de vos deux mains pour ne pas chuter.
- La coque, la coque... pourvu qu'elle tienne.

Mais vous atteignez l'océan, couvert de débris, d'embarcations diverses, de cris et de fumée. Quelques voies d'eau fusent, sur lesquelles se ruent deux hommes du bord tandis que les rames sont mises à l'eau et qu'un dernier prenne le gouvernail.

Au bout de quelques minutes, vous apercevez au gré d'une brise chassant la fumée, le mastodonte de métal, qui fut votre havre de paix, se coucher dans un dernier hurlement plaintif.

Chapitre 1: Du sang! Font6
La fin du Fontainebleau dans la rade de Djibouti.

C'est sur cette image pitoyable que vous vous dirigez vers le port français à quelques encablures.


eristern

Nous avions eu chaud , à l'abri dans notre canot maintenant que le navire avait coulé.
Et voila toutes mes caisses vont se retrouver au font de la mer , une perte archéologique inestimable mais je ne vais pas me plaindre je suis en vie
Je regardais le reste des passagers , puis je me tournais vers Noel Tremblay
-Monsieur vous avez eu raison de nous faire attendre avant de descendre ce canot à la mer , faut amis n'auraient eu aucune chance de salut. La fin justifie les moyens comme vous le dite surtout en termes d'amitié . Je rallume mon bout de cigare , tire deux trois bouffée et continue
-Permettez moi de me présenter Duncan O'Neill , archéologue et explorateur . N'aillez craint de mon aspect physique disons que c'est un souvenir que j'ai gardé de la France pendant la grande guerre   . Je tend ma main vers Noel en signe amical


Lord Edgar Bingham

Pendant la calamiteuse mise à flots du canot, je me suis cramponné, j'ai grimacé, serré les dents, cru ma dernière heure venue... mais mes regards revenaient sans cesse vers les eaux agitées...

Tout comme ils le sont encore, maintenant que nous sommes plus ou moins saufs dans la petite embarcation... Je ne regarde pas la lente agonie du géant de métal, pourtant impressionnante, je ne m'attache qu'à d'éventuels nageurs ou noyés.

Sans un mot.

Si je repère un naufragé en détresse, il va de soit que je préviendrai mon entourage pour aller le secourir. En attendant je me morfonds en silence.
"Mes" indigènes sont morts.

Je ne cesse de presser ma blessure au bras, masquée sous mes vêtements beiges.  


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Durant notre scabreuse mise à l'eau, j'assure mon équilibre afin de rester sur le canot, tiens le bras d'Elinor, plus pour m'assurer qu'elle ne passe pas par dessus bord que pour me cramponner. Je ne perds pas une miette de la tragédie qui se déroule, j'observe la lente agonie du bâtiment tout en tentant de secourir les éventuels passagers en détresse qui se trouveraient à proximité de notre canot.


Elinor Waterfall

Rassurée de voir bondir dans le canot Lord Bingham et Nabeeha, *Grâce au ciel, ils s'en sont sortis*, je le suis beaucoup moins  lorsque je sens le navire basculer de plus en plus. Une fois notre canot détaché, la longue descente  le long de la coque me paraît durer des heures.
Blanche, serrant fortement la main de Nabeeha qui repose sur mon bras, j'écoute avec effroi les crissements de notre coque sur celle du Fontainebleau, et regarde avec terreur l'eau, en dessous, se rapprocher.
Je pousse un léger cri lorsque notre canot atterrit violemment dans l'onde marine. Et je regarde avec attention les voies d'eau qui se sont créées, et que les marins tentent de colmater.

Comme nous nous éloignons du naufrage, je regarde le paquebot submergé par les flots, couché, sombrer peu à peu. Le spectacle est à couper le souffle, et il réside une certaine grandeur dans cette épave, emportée par les eaux. Les larmes me montent aux yeux.

Je détourne le regard vers la terre, espérant que nous y arriverons bientôt.
Je répond machinalement à 0'Neill d'une voix morne, les yeux rivés sur le rivage, vides.
-Elinor Waterfall. Enchantée. Archéologue d'Oxford. De quelle université venez-vous?


Shalom

Après quelques minutes d'une rame énergique des membres d'équipage, vous arrivez sur le port de Djibouti, sur lequel s'agglutinent, boutres, canaux de sauvetages, population locales, naufragés et quelques membres bien dépassés de l'administration locale.

Le naufrage du géant des océans à joué l'attraction aujourd'hui et la mer est couverte de navires de toutes sortes qui ont recueilli la plupart des pauvres hères qui avaient sauté à la mer.

Alors que vous atteignez un embarcadère de bois vermoulu, les trois marins des messageries maritimes vous aident à descendre après avoir attaché l'embarcation.
- Allez au palais du gouverneur pour vous y faire prendre en charge par la compagnie et les autorités locales. Le capitaine y viendra dès qu'il pourra.
Sur ses paroles sibyllines rapidement prononcées en français et en anglais, vous voilà à terre, avec pour seuls bagages que ce que vous avez sur vous.

Une masse d'européens en tenues diverses, voire trempés, semble se regrouper beaucoup plus loin, formant une file devant le seul bâtiment réellement imposant de la petite ville.

Chapitre 1: Du sang! Paulecat2-9
Le palais du gouverneur de Djibouti.


Kullervo Karjalainen

Lors de la descente de la chaloupe, j'étais encore loin d'avoir retrouvé tout mon calme. J'ai fermé les yeux tout du long, les mains crispés sur le banc et le visage blême.

J'ai jeté à nouveau un coup d’œil sur les personnes jetées à l'eau mais sans grand espoir.

Je remarque que certains de mes compagnons saluent l'homme qui avait retenu mon attention. À l'heure qu'il est, je n'ai pas le courage de faire des politesses. Tout ça attendra.

Je jette un regard sur ce titan des mers échoué et je ressens un pincement aigu quand je pense à tout ce que j'y ai perdu.

*Je n'avais pas grand chose sur le bateau, mais c'est presque tout ce que je possédais. Quelle poisse!*

Nous posons finalement pied à terre et je reprends courage une fois en sécurité.

Je prends note mentalement de l'invitation à aller au palais du gouverneur, mais je n'ai franchement pas envie de m'enfermer tout de suite dans de tristes bureaux.

J'aime les voyages, et là, c'est la première fois que je pose le pied en Afrique. Je ferme les yeux un long moment et prend de longues inspirations par le nez. Parfois appuyées, parfois légères. Je hume l'air comme un gourmet et me laisse envahir par toutes ces senteurs inconnues. Une habitude que j'ai prise depuis le jour où je me suis rendu compte que les odeurs étaient sans doute un des souvenirs les plus prégnants que je conservais de mes voyages.

Le soleil tape sur mes vêtements défraichis. Mon chapeau est resté sur le bateau et je n'ai guère envie de risquer à nouveau l'insolation. Je me protège le crâne des mains, mais cet exercice est bien vain.

Les yeux plissés pour me protéger du soleil, j'observe les alentours. Je tâte mon portefeuille logée dans ma poche intérieure, heureusement, mes économies sont restées avec moi, une idée me vient à l'esprit.

Je m'approche de Ibtisam Nabeeha et lui adresse la parole doucement :

-Excusez-moi mademoiselle, j'ai une question qui me trotte en tête et... He bien je me disais... Vous n'êtes peut-être jamais venue ici, mais vous êtes la personne que je connais qui soit la plus familière avec cette région. Peut-être pourriez-vous m'aider?[/color]

J'attends sa réponse avec un regard plein d'espoir.


Lord Edgar Bingham

La seule phrase que j'ai dite, alors que nous approchons de la côte, est pour tous et personne, comme le fruit d'un esprit dérangé, et surtout désespéré:
-Ils sont morts, je vais mourir aussi.

Puis, à terre, toujours fidèlement épaulé de mon grand majordome, je scrute la foule des rescapés; je n'y crois plus, mais c'est plus fort que moi: y'aurait-il un des indigènes?

(et Miss Adamson?  mais pour le coup, égoïste que je suis, cela m'apparaît nettement moins important)


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Comme émerveillée par la vie qui s'exprime dans la rade, je regarde le ballet des boutres et autres esquifs naviguant et manœuvrant au gré de la brise.

Tirée de ma contemplation à l'exclamation de Lord Bingham, je lève mes yeux d'émeraude vers lui et lui souris afin de l'encourager à reprendre confiance.
- Seigneur, ne dit on que tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir ?
- Si je puis me permettre, mon père avait coutume de me dire de ne jamais baisser les bras quelle que soit l'épreuve et que même si l'on estime faibles les chances de succès, il y en a toujours au moins une.[/color]

Comme à mon habitude, je prends le temps de plonger mon regard dans celui du Lord britannique.
- Si les natifs sont toujours en vie nous les retrouverons et sinon c'est une autre solution que nous trouverons.[/color]

A l'embarcadère, je prends soin d'être la dernière des passagers à quitter le canot, accepte l'aide des matelots et prends pied sur les planches disjointes. Je promène mon regard sur le paysage quand surprise par la question de Kullervo je tourne la tête, une longue mèche de mes cheveux de jais animée d'une vie propre par la brise marine me barre le figure. Je dévisage le finlandais et d'un ton neutre.
- Vous aidez à quoi Monsieur ?[/color]





Kullervo Karjalainen

Je caresse le poil naissant de ma joue non rasé, réfléchissant à comment formuler ma requête. Puis j'explique :
-Eh bien, arrêtez moi si je me trompe ou dites moi si j'ai raison mais... Le soleil d'Afrique visiblement ne m'aime pas beaucoup et, voyant comment les gens du cru sont habillés, je suppose qu'ils sont bien mieux protégés du soleil et de la chaleur que je ne le suis actuellement.[/color]

Je reprends après une courte respiration :
-Malheureusement, je ne m'y connais pas dans la manière de faire mes achats par ici. Je pense avoir suffisamment d'argent pour m'acheter une tenue, mais pas assez pour risquer d'être la victime d'un marchand peu scrupuleux.[/color]

Je conclus simplement, avec une expression plutôt sérieuse :
-N'importe quelle aide serait la bienvenue.[/color]

Ayant terminé de formuler ma requête, mon regard s'attarde sur Lord Bingham.

*Pauvre gars, il ne mérite sans doute pas une telle détresse...*


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Une expression d'étonnement sur le visage, je prends un court instant avant de répondre.
*Rare sont les européens qui souhaitent s'afficher dans des tenues arabes.*
- Bien sûr Monsieur, j'accepte de vous aider. Ceci ne devrait pas présenter de difficultés majeures.[/color]


Kullervo Karjalainen

Mon visage rayonne de joie en entendant la réponse  d'Ibtisam.
-Merci beaucoup! Si jamais je peux vous être utile un jour, n'hésitez pas.[/color]

J'examine les alentours du regard. S'il m'est possible d'aller dans une échoppe dans l'intervalle de temps qui nous est imparti, je m'exécute immédiatement.

J'ai dans l'idée de m'orienter vers des vêtements peu onéreux, fonctionnels, sans tenir compte de l'esthétique. J'explique à Ibtisam :
-Rien de bien fantaisiste : quelque chose qui me couvre suffisamment le corps, visage compris pour me protéger du soleil ; et qui soit suffisamment solide.[/color]

Si possible, je me procure une sacoche me permettant de ranger affaires et vieux vêtements. Je garde mes souliers occidentaux.

D'une manière générale, mon attitude et mon visage révèlent un esprit beaucoup plus épanoui. Il semble que je sois plus à l'aise ici que sur le bateau.


Elinor Waterfall

Une fois débarquée sur le port de Djibouti, j'examine sans vraiment les voir les bâtiments et les gens qui nous entourent. La seule chose que je retiens c'est l'indication sur le palais du gouverneur. Enfin un élément concret, solide et qui sonne terriblement européen! De quoi se rattacher au milieu de tous ces événements tragiques.

Pendant que Nabeeha discute avec le journaliste, je m'approche de Lord Bingham. Le voyant aussi sombre, je ne peux m'empêcher de ressentir un pincement au coeur.
-Allons sir Edgar. Rendons-nous au palais du gouverneur, comme on nous l'a indiqué. Il est fort possible que les indigènes aient pris un autre canot de sauvetage. Nous étions les derniers à bord avec l'équipage. Nous pourrons peut-être les croiser là-bas.


Sven

* Allons bon. Encore un ? Ce bateau a été affrété par un Doyen quelconque ?*

Me tournant vers le nouveau venu, je lui souris et serre vigoureusement sa main :

Enchanté monsieur. Noel Tremblay, citoyen canadien. N'ayez crainte. J'ai énormément de respect pour nos chers vétérans, qui ont vécu tant de sacrifices[/color]

Tournant la tête vers le navire

Je vous prie de m'excuser un instant, je ne veux pas me montrer grossier et serai ravi de reprendre cette conversation mais ce n'est tous les jours qu'on assiste à un si tragique spectacle[/color]

Je reste muet alors que le Fontainebleau agonise lentement. Puis je me tourne vers mes nouveaux compagnons de route dont certains semblent sincèrement ébranlés. Le cas de Lord Bingham m'interpelle tout particulièrement, un abattement terrible s'ajoute désormais à sa pâleur inquiétante. J'espère que les autorités françaises disposent de médecins compétents...

Arrivé à terre je débarque avec Miss Waterfall et Monsieur O'Neil, écoutant leur conversation et me joignant à la foule des européens, en vue d'un enregistrement.
*il va falloir que je me mette en quête de deux trois petites choses qui sont fâcheusement resté dans ma cabine à bord du Fontainebleau*


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Sur les pas d'Elinor et de Lord Bingham, je me porte à leur hauteur.
- Je vous prie de m'excuser de vous interrompre mais souhaitez vous que je tente de retrouver les indigènes aux alentours du port ?[/color]


eristern

Je commençais par répondre aux gens qui me parlais dans le bateau -enchanté de faire votre connaissance , je suis de l'université d'Arkham aux Etats Unis Miss waterfall , enchanté aussi Monsieur Tremblay je vous remercie de votre sollicitude à mon égard . Vous avez raison Monsieur Tremblay c'est un spectacle assez tragique pour que nous portions notre regard ici ,surtout nous archéologue nous venons de vivre une nouvelle page de l'histoire de ce pauvre monde
Je contemplais les ruines de ce fière paquebot jusqu’à ce que nous arrivions sur la terre ferme
On nous indique la maison du gouverneur
je regarde le petit groupe que nous sommes -si je puis me permettre nous pourrions nous rendre ensemble à la maison du gouverneur affin d'y faire toutes les formalité d'usage?
Je rajustais mon sac à dos mes dernières possession étant dedans , et j'enfonçais un peu plus mon chapeau pour me protéger du soleil cuisant de la région


Kullervo Karjalainen

Que j'aie eu le temps de faire mes achats ou pas, je remarque que tout le groupe se décide à aller à la maison du gouverneur. Ne voulant pas me retrouver seul, je les suis.

Si besoin je me précipite, à moitié habillé de mes habits occidentaux et de vêtements indigènes. Je sautille, tenant en main la chaussure que je n'ai pas eu le temps d'enfiler.


Lord Edgar Bingham

Citation de: Ibtisam Nabeeha le 22 septembre 2013, 15:12:06
Tirée de ma contemplation à l'exclamation de Lord Bingham, je lève mes yeux d'émeraude vers lui et lui souris afin de l'encourager à reprendre confiance.
- Seigneur, ne dit on que tant qu'il y a de la vie il y a de l'espoir ?
- Si je puis me permettre, mon père avait coutume de me dire de ne jamais baisser les bras quelle que soit l'épreuve et que même si l'on estime faibles les chances de succès, il y en a toujours au moins une.[/color]

Comme à mon habitude, je prends le temps de plonger mon regard dans celui du Lord britannique.
- Si les natifs sont toujours en vie nous les retrouverons et sinon c'est une autre solution que nous trouverons.[/color]
Les yeux verts d'Ibtisam ont l'heur d'amener un peu d'espoir dans les miens... mais guère:
-Votre père était un homme volontaire et sage, semble t-il Miss Prescott, lui réponds-je avec un sourire de bonne éducation. Et votre optimisme me touche... Je vous en remercie.

Ma main inquiète ne quitte pas mon bras blessé, ni longtemps mes yeux les rescapés.

A terre, Elinore vient aussi me soutenir:
Citation de: Elinor Waterfall le 22 septembre 2013, 18:38:14
-Allons sir Edgar. Rendons-nous au palais du gouverneur, comme on nous l'a indiqué. Il est fort possible que les indigènes aient pris un autre canot de sauvetage. Nous étions les derniers à bord avec l'équipage. Nous pourrons peut-être les croiser là-bas.
-Que dieu vous entende, Miss Waterfall, fais-je dans un soupir. Puis je la regarde en affichant un contentement de circonstance: Vous-même paraissez avoir plutôt bien surmonté cette tragique catastrophe que nous venons d'endurer. J'en suis heureux.
Allons donc au Palais du gouverneur, vous avez raison.


Lui tendant galamment mon coude, je ne peux empêcher mes regards de scruter toujours et encore la foule des naufragés... mais pas de traces de mes indigènes?!
*Acta fabula est*
Citation de: Ibtisam Nabeeha le 23 septembre 2013, 18:41:18
Sur les pas d'Elinor et de Lord Bingham, je me porte à leur hauteur.
- Je vous prie de m'excuser de vous interrompre mais souhaitez vous que je tente de retrouver les indigènes aux alentours du port ?[/color]
Je me retourne vers Itbisam:
*La brave guerrière!*
-Votre persévérance vous honore, Miss Prescott. Hélas je crains que cela ne soit voué à perte... ils ne savaient pas nager, m'avez vous dit, et je ne les vois pas parmi les autres rescapés... Mais peut-être les retrouvera t-on au Palais comme le suggère Miss Waterfall?
Je n'y crois plus guère, seuls ces dames entretiennent encore en moi un reste d'espoir. J'ajoute néanmoins à l'attention d'Itbisam:
-Venez donc avec nous... Ensuite, si Dieu le veut, peut-être trouverons nous un guide providentiel qui saura nous mener à d'autres indigènes capables de m'aider?
*De me sauver...*

Mon majordome derrière moi, le maintien toujours un peu guindé malgré mes idées noires, je me rends donc chez le gouverneur... et en belle compagnie si ces dames me font l'honneur de rester avec moi...

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"Le mal poursuit les pécheurs ; le bien sera rendu aux justes."
Proverbe de Salomon ; La Bible, XIII, 21 - Xe s. av. J.-C.
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Chapitre 1: Du sang! Empty Re: Chapitre 1: Du sang!

Message par Salomon Mar 21 Sep - 14:41



Shalom

Les photographies, d'époques et toutes certifiées par votre gardien préféré sont rajoutées pour satisfaire Miss Elinor. Chapitre 1: Du sang! Cheesy

Chapitre 1: Du sang! Djibouti._Quai_de_la_Douane_et_palais_du_gouverneur%2C_circa_1920-1925
Le quai de la Douane, avec au fond le palais.

Vous débarquez tous vous retrouvant sur une grève chargé avec au fond le palais du gouverneur vers lequel convergent tous les regards et maintenant des filles de passagers du paquebot naufragé. A ceci s'ajoute une population locale bruyante trop heureuse d'assister à l'évènement et sentant les opportunités fleurir.

La journée commence à peine et d'innombrables personnes venaient vaquer à leurs occupations sur la grève. Les premiers à vous entourer sont les enfants, d'abord curieux, puis commençant à vous quémander pacotille ou argent. Puis chassés par les adultes, ceux-ci se dispersent tandis que les nouveau arrivant vous vantent, vous ne savez quoi, dans des baragouinements totalement inconnus.

Au loin vous voyez le palais du gouverneur littéralement pris d'assaut par une masse. Il faut vous rendre à l'évidence, tout ceci va être long... très long...., et il va falloir jouer des coudes.

En entrant dans la ville, parcourant l'avenue principale, des festivités éclatent sporadiquement, telle cette danse guerrière donnée par les indigènes dont vous ne parvenez pas à savoir si c'est de joie de vous accueillir ou pour se moquer de vous. Hélas nul européen ou membre des autorités coloniales semble présent.

Chapitre 1: Du sang! 042_001
Danses guerrières menées sur votre passage.

Après avoir négocié à un camelot, trop content de récupérer une pièce, Kullervo, se trouve un tissu blanc pour se couvrir la tête et une longue tunique blanche à l'odeur forte de chèvre et de poussière. C'est le mieux qu'il aura pu trouver avec l'aide d'Ibtisam qui a pu lui éviter une mauvaise affaire.

Vous arrivez quelques instants plus tard au débouché de la place donnant sur le palais, encore plus encombrée que lorsque vous l'aviez perçue de loin. Quelques rares tirailleurs tentent de garder un semblant d'ordre en contenant des occidentaux terrifiés, fatigués et se sentant trop supérieurs pour entendre les recommandations d'un africain.

C'est dans cette foule que vous vous retrouvez, vos mouvements bloqués.
Soudain Duncan sent un e main se poser sur son bras.
Un curieux et pauvre hère est apparu comme par magie et s'adresse à lui dans un mélange d'arabe et d'anglais.
- Missié, missié... vous pas rester là....
Vous personnes importantes...
Vous appelés par le ..

(terme intraduisible ressemblant à magicien ou messie, littéralement : "celui qui marche depuis la nuit des temps")

- Moi Matak... vous suivre moi.. moi connaître pays et moi vous éviter de perdre vous.

Visiblement l'homme semble illuminé. Maigre comme un clou dans ses pauvres haillons, tandis qu'il vous gratifie d'un sourire carié.

Chapitre 1: Du sang! Matak_10
Matak


Kullervo Karjalainen

L'odeur de mes nouveaux vêtements ne me dérange pas. Au contraire, cette odeur animale me rappelle une des périodes les plus heureuses de ma vie.

Sans attendre, je retire chemise, ma veste et enfile la tunique. *J'espère que ces vêtements ne sont pas touchés par la gale...* Mon corps recouvert, par la tunique, je retire par en dessous mon pantalon et recouvre ma tête du tissu. Beaucoup des indigènes sont nus-têtes, à ma grande surprise, mais je fais de mon mieux pour imiter la manière de ceux qui en porte un. Un peu par jeu, je recouvre mon visage du mieux que je peux, *peut-être qu'ainsi on pourra me confondre quelques instants avec quelqu'un du cru*, m’amusè-je à penser.

Je ne me vexe pas de l'amusement des autochtones. C'est bien légitime et, dans une certaine manière, cela rend cette situation tragique plus sympathique.

Je lève les yeux vers mon groupe, j'ai été distancé, mais rien de grave. Je m'avance vers eux, ralenti par ma nouvelle manœuvre. Je bricole sommairement mon pantalon de manière à en faire un sac en bandoulière de fortune. À l'aide de ma cravate, je noue solidement les deux jambes de mon pantalon pour en faire la sangle. Je suis assez confiant dans les nœuds que je fais. *Quand j'aurai plus de temps, je réfléchirai à un nœud qui me permettra de régler la longueur de ma sangle.* J'y range en boule ma veste, ma chemise et les diverses affaires trainant dans mes poches. Je ferme le tout solidement avec ma ceinture et un bout de ficelle trainant dans ma poche. *Ainsi je ne risque pas de perdre le peu qu'il me reste*.

Ainsi habillé, je presse le pas pour rattraper les autres. Je rejoins le groupe à temps, bientôt il devient impossible de bouger dans une pareille foule. J'ai un regard de compassion pour les tirailleurs coincés dans un tel tohu-bohu, je détesterais faire leur métier.

Je salue les autres d'un regard enjoué. Mon visage est en grande partie caché par le tissu mais on peut facilement voir dans mes yeux un sourire joyeux, comme un enfant qui a trouvé un nouveau jeu.

Je me penche tant que je peux, contenu par la pression grandissante de la foule, vers Ibtisam et lui dit en un souffle :
-Merci Mademoiselle, vous m'avez rendu un fier service.[/color]

Mon attention est tout à coup accrochée par un indigène qui interpelle l'inconnu qui s'est joint à nous. Mon cœur bondit d'excitation en entendant le discours que le dénommé Matak tient. Quelque part, je me sens un peu jaloux qu'il ne se soit pas adressé à moi, mais ça n'est pas bien grave. Cette invitation est une occasion en or!

Mon regard s'aiguise et je me mets à observer l'indigène, le sourire en coin et l'air extrêmement concentré. Ma réflexion va bon train et je fais un inventaire mental :
*Il doit bien connaitre un tour ou deux. Je suis certain que l'on doit pouvoir cacher des objets dans une tignasse pareille. La langue hésitante et l'accent étranger est une parfaite excuse pour cacher que l'on dissimule des objets en bouche. Il est à moitié nu, mais des vêtements avec de tels replis on peut facilement cacher plein de choses.*

Mon excitation est visible.


Elinor Waterfall

Accompagnant lord Bingham vers le palais du gouverneur, je l'admire intérieurement de son calme, et de son air guindé tout britannique, qu'il sait conserver dans les pires circonstances.

Les gamins qui nous ont sollicités sur la grève ne m'ont pas dérangée, accoutumée que je suis au même spectacle en Inde. Mais lorsque nous passons devant le cercle des danses guerrières, un frisson me secoue l'échine, et je ne peux m'empêcher de me rapprocher légèrement de lord Bingham. Cette scène me rapelle trop de mauvais souvenirs récents, mon enlèvement sur le marché de Suakin et tout ce qui s'ensuivit. Je n'ai qu'une hâte, accélerer le pas pour atteindre la demeure française, certes, mais civilisée qui doit nous reccueillir.

Les abords du palais sont pris d'assaut par la foule de réfugiés. Cependant, je suis certaine que nous parviendrons rapidement à nous faire enregistrer.

Mais ne voilà-t-il pas qu'un sombre individu ose s'adresser à notre confrère tout juste rencontré! De nouveau, un sombre pressentiment m'étreint et c'est le coeur battant que je le signale à lord Bingham et à ceux qui nous entourent.
-Quel homme curieux, pourquoi choisir notre groupe plutôt qu'un autre? De grâce, enregistrons-nous d'abord! Comment être certain des intentions de cet indigène? Le Gouverneur nous recevra j'en suis sûre à bras ouvert, surtout vous sir Edgar.


Lord Edgar Bingham

Elinore à mes côtés, c'est à peine si j'ai regardé les danseurs. Ce n'est pas eux que voudrais voir... ni cette foule de réfugiés qui prend d'assaut le Palais.
Rien n'a toujours d'importance pour moi à part la disparition de mes "chers indigènes."

Lorsque ce répugnant Matak vient à nous par l'entremise de l'irlandais.
*Se pourrait-il que...?*
Je sais que c'est complètement dément de ma part, mais je ne peux m'empêcher d'imaginer que l'étrange sauvage crasseux soit venu à mon aide. Pour ma blessure. En rapport à Suakin. Comme si d'aberrantes magies païennes lui montrait notre importance...
"Dément", oui, cest le mot idoine. Mais, après avoir vu la folie à Suakin, et surtout désespéré par mon incurable plaie, j'ai perdu beaucoup de rationalité;

J'arrête mes pas, considérant un bref instant Elinore avec compréhension, et je demande à mon majordome:
-Sir Hogart, pourriez vous aller vous frayer un passage pour nous tous jusqu'au Palais? Prévenez qui de droit de ma présence et je gage que l'on enverra quelqu'un pour nous prendre en charge avec diligence. Nous attendons ici.

Commençant à retrousser une de mes manches dans une grimace, je toise ensuite ce Martak:
- Que nous veux, ton... ? je répète son terme intraduisible un peu comme je peux. Où est-il?
Je montre ma vilaine blessure noirâtre à l'avant-bras:
-Sais-tu quelque chose là dessus?

A Ibtisam:
-Auriez vous la bonté de traduire si besoin, Miss Prescott?


Shalom

Alors que Lord Bingham envoi son majordome vers le palais du gouverneur, le musculeux homme fendant la foule puis disparaissant de votre vision, il poursuit par assaillir le pauvre hère qui s'est approché de vous de questions.

Bien que gardant toujours un grand sourire, vous sentez celui-ci se crisper quelque peu de crainte. Mais l'homme ne veut surtout pas vous déplaire.

Aux première questions du Lord, il semble dérouté et ne pas comprendre.
- Moi pas savoir. Moi pas ....(élu, envoyé, messager traduit difficilement Ibtisam) - Vous être... (même terme)
- Moi pouvoir aider vous, contre pièces argent. Moi bien connaître ville. Vous pas savoir. Moi savoir tout faire pour vous, si vous voulez.
- Matak bon et gentil. Pas voleur.


Il ponctue cette dernière phrase d'un air suppliant, montrant son extrême dénuement.


Kullervo Karjalainen

J'assiste à l'échange entre Matak et Lord Bingham par le truchement d'Ibtisam avec un brin d'impatience. Si l'on hésite à faire confiance en quelqu'un, le mieux est de trouver un moyen de trancher définitivement.

Je me penche vers Lord Bingham et glisse à son oreille :

Payez-le pour qu'il s'en aille et menacez-le de représailles s'il reste. S'il insiste, c'est sans doute qu'il y a une bonne raison. Dans tous les cas, un peu d'argent ne fera pas de mal à ce pauvre diable.[/color]

Je souris intérieurement quand je me rappelle de l'odeur de chèvre que je dégage avec mes nouveaux vêtements. Une fois terminée ma phrase, je retourne à ma place pour observer la scène.


Sven

Je poursuis avec le groupe vers la bâtisse officielle, feignant l'indifférence lorsque je suis sollicité par les enfants ou les mendiants.

Je m'arrête un instant pour allumer une cigarette et observe avec attention l'échange du Lord anglais et de l'indigène djiboutien, le contraste étant saisissant, vu de l'extérieur.

* Notre cher lord aurait il retrouvé un de ses indigènes ?


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Je me plie de bonne grâce à la demande de traduction de Lord Bingham tout en essayant de jauger l'individu. Me tournant tantôt vers Matak, tantôt vers le seigneur anglais et au milieu de la conversation je glisse un :
- Seigneur, cet homme ne me dit rien qui vaille. Les autorités du palais nous orienterons vers un guide sûr je pense. Vous devriez le congédier.[/color]



Lord Edgar Bingham

Tandis qu'ils me donnaient leurs avis, j'ai regardé Kullervo et Itbisam. Connaissant mieux cette dernière - survivre à Suakin, ça rapproche! - son opinion m'importe clairement.
Je remballe ensuite ma blessure dans sa manche, accompagnant cela d'un rictus souffreteux, puis toise l'indigène d'un air peu convaincu:
*Mhmmm... Pas de réaction à la vision de ma plaie maudite... et des flatteries... Nous, des "élus", pfff!...*
Itbisam doit avoir raison, je suppose moi aussi qu'il s'agit juste d'un arnaqueur sans le sou, pire, il pourrait vouloir nous mener en des quartiers où nous nous ferions voler... mais mon désespoir est tel qu'il laisse une place au doute. je ne veux pas le congédier trop hâtivement.

-Attends nous ici, Matak, lui dis-je finalement. Nous avons des choses à faire avant de te suivre. Voilà une avance;
D'une pichenette, je lui envoie une pièce d'une livre sterling. On verra bien si il reste.

Puis, bien plus aimable, à mes compagnons:
-Pardonnez moi de ce contretemps, je vous prie. je n'ai plus ma tête à moi depuis... je ne termine pas: Allons tout de suite voir où en est Sir Hogart au Palais, cela sera mieux en effet.
Et c'est vers là que se dirigent de fait mes pas, toujours en escorte gentleman d'Elinore si elle accepte mon coude.


eristern

En se dirigeant vers la maison du gouverneur après avoir été accosté par les enfants et les camelots , je sentis une main se poser sur mon bras , je me retournais prestement voyant un pauvre hère qui nous demande de le suivre pour rencontrer "celui qui marche depuis la nuit des temps"

Voila miss Elinor qui parle [quote ]
-Quel homme curieux, pourquoi choisir notre groupe plutôt qu'un autre? De grâce, enregistrons-nous d'abord! Comment être certain des intentions de cet indigène? Le Gouverneur nous recevra j'en suis sûre à bras ouvert, surtout vous sir Edgar.
[/quote]
-Miss il a une raison précise pour venir vers nous et pas vers un autre groupe , regardez bien autour de vous dans quel état son les autres passagers du paquebot ils sont tous hagard et désorienté alors que nous c'est comme si nous revenions d'un promenade en mer et pas d'un naufrage .Si vous voulez mon avis son maitre a besoin de nous , il serait possible qu'il soit un des nombreux magicien guérisseur qui existe en Afrique

Je rallume mon cigare et continue Suis je puis me permettre My Lord cet homme n'est pas un mauvais bougre et je suis certains qu'il veux nous aider , je suis bien conscient que vu votre rang vous avez du mal avec le bas peuple , mais croyais moi je connais bien la région et ils sont rare les autochtone qui viennent volontairement vers vous pour vous proposez leur aide . Pour eux nous sommes des envahisseur et ils auraient plutôt tendance a vouloir nous couper la gorges plutôt qu'a vouloir nous aider

je me retourne vers Malak - تعال معي حتى الآن (viens avec moi pour le moment) [/color]
j'espère qu'il a compris ce que je venais de dire

Excusez moi gentlemen mais je vais prendre cette homme à mon service je pense qu'il devrait nous être utiles dans ce pays et puis "celui qui marche depuis la nuit des temps" m'intrigue au plus au point au niveau anthropologique et au niveau archéologique , il est possible que grâce a lui je découvre certain trésors archéologiques des plus importants .
Je tirais une grosse bouffée sur mon cigare et me dirigeant vers la maison du gouverneur espérant que Malak me suive


Shalom

Matak prend avec beaucoup de déférence la pièce jetée par Lord Bingham représentant une fortune pour lui.
-Merci Missié, merci Missié.

Tandis que ce dernier commence à aller vers le palais du gouverneur et bien que O'Neil l'ai pris à son service, le mendiant suit son bienfaiteur.
- Non vous pas par là. Vous personne bonne avec Matak. Matak vous aider. Beaucoup personnes. Trop plein. Pas lits pour vous. Matak savoir ou maison de lits pour vous. Matak vous aider. Suivre Matak et Matak vous conduire bien.
Son regard se fait mi-implorant, mi flatteur.


Kullervo Karjalainen

Je ne m'offusque guère de la réaction de Lord Bingham. Temporiser avant de trancher n'est pas nécessairement déraisonnable.

Je hoche la tête d'approbation à la solution de Mr O'Neill. Il faudra tout de même que je me présente.

La réponse de Matak par contre, ne me semble pas tenir debout. Pourquoi aurait-il tant envie de nous héberger?

Je m'approche aux côtés de Duncan O'Neill, ne lâchant pas Matak des yeux. D'un bref salut de la tête je me présente :
-Kullervo.[/color]

Sans plus de préambule, je continue :
-Le bâton ou la carotte Mr O'Neill, si la carotte ne fonctionne pas, essayez le bâton. Arrêtez-moi si je me trompe, mais vous devez être le genre de personne à avoir une ancienne arme de service sur vous.

-Il y a beaucoup de chances qu'il veuille nous traîner dans un quelconque traquenard. Mais pensez-vous qu'il ira jusqu'au bout si vous lui présentez votre arme et la garantie de se prendre une balle au moindre faux geste?[/color]

J'ai conscience que ce que je propose est particulièrement froid. Je grimace à cette pensée.

-En tout cas, il faut trancher.[/color]


Sven

Ayant suivi les différents échanges, et un peu surpris par certaines réactions ou déclarations, je me permets d'intervenir, d'un ton posé et courtois, après avoir exhalé une bouffée de cigarette :

Mes amis, je pense qu'il faut proscrire toute forme de menaces directes ou indirectes. Si nous suivons cet autochtone il aura l'avantage du terrain et probablement celui de l'anticipation. [/color]

Regardant Miss Waterfall

J'ajoute que nous venons de connaître certaines épreuves et que nous sommes, pour certains d'entre nous s'entend, relativement sous équipé.

Je serai enclin pour ma part à poursuivre la procédure d'enregistrement afin que les autorités locales aient vent de notre présence,afin de parer à toutes fâcheuses éventualités puis de reconstituer nos forces.
Je ne serai pas non plus contre quelques emplettes, surtout si nous devons à terme rencontrer ce "messie".
D'ailleurs, excusez cette déformation issue de mon cursus universitaire mais il serait peut être utile d'en apprendre davantage sur cet individu, ce marcheur impénitent. Si nous apprenons qu'il s'agit d'un quelconque malandrin, nous serons au moins fixés, qu'en pensez vous ?[/color]


Lord Edgar Bingham

si je puis me permettre, juste pour la précision - pour kullervo à propos des armes à feu présentes et visibles?
il convient de préciser que j'ai un fusil en bandoulière dans une housse, ainsi que, aussi en bandoulière et plus près de ma main, un fusil des armées de suakin... itibisam en a aussi un, pour ce dernier...

On ne manque pas vraiment d'armes...


Shalom

Voilà une fine observation de notre Lord qui permet de recadrer fort justement la situation...Alors Miladies et Gentlemen ?


Kullervo Karjalainen

Je tends le cou et jette un œil aux alentours, comme si je guettais quelque chose de précis. Après une moue perplexe, je me remets dans une position normale. Comme si je redescendais de mon nuage, je me rends compte aux regards qu'on me porte qu'il s'est installé un sentiment de malaise. Mes conseils, plutôt radicaux en ont choqués quelques uns.

Je prends une grande inspiration et parle doucement avec des mots réfléchis. Avec mon accent, on dirait que je les ai tirés un à un du dictionnaire :

-Je pense qu'il y a dû y avoir une méprise. Je me suis imaginé que vous cherchiez des garanties de la fiabilité de cet homme. Je vous ai proposé un procédé. Je trouve la manière barbare, mais il vous aurait sans doute fixé sur les intentions de ce dernier.

-Maintenant, si cela ne tenait qu'à moi, je prendrais la décision de suivre cet homme. Je suis d'un naturel curieux. Et, pour tout dire, après avoir failli finir noyé, la perspective des dangers qu'il y a à le suivre me semble négligeable.[/color]

Pendant tout le temps où j'expose mon point de vue, je garde les yeux rivés au sol. Je redresse ma tête vers le ciel et reprend à nouveau une grande respiration.

-Il sera toujours temps de s'enregistrer plus tard. Le palais du gouverneur ne va pas s'envoler. Tant qu'à faire, je préfère passer le reste de ma journée à voir la ville en la compagnie de Matak ici présent que faire la file avec notre troupe de naufragés.[/color]

À la fin de cette dernière phrase, je me tais. Je place mes mains croisées derrière le dos et repose mon regard dans le lointain.

L'euphorie qui m'avait gagné en mettant le pied sur la terre ferme, à n'en pas douter le contre-coup de ma frayeur, m'a désormais quitté. Je reprends l'expression fermée que j'avais sur le bateau et ressens le ridicule de ma situation : loin de mon pays, mes rares possessions à la mer et pour tous vêtements, une sorte de couverture qui a apparemment servi à tenir chaud à une chèvre avant qu'on me la vende...

Dans ma détresse j'ai un sourire en coin discret. Je l'aime quand même bien ce nouveau costume.


Sven

J'écoute avec attention notre taciturne finlandais

Loin de moi l'idée de rejeter sans l'examiner la proposition de ce jeune, quoique valétudinaire, talent mais j'avoue ne pas comprendre cet empressement.
Nous venons de connaître un événement que les disciples du bon docteur Freud qualifierait de traumatisant et je pense qu'un peu de repos et de préparation ne nuirait pas à la réussite de notre petite expédition, bien au contraire.
J'ajoute que même si notre jeune guide est potentiellement un modèle de probité, ce pourrait fort bien ne pas être le cas de tous les autochtones et vous m'excuserez de douter de sa capacité à nous protéger en cas de coup dur.[/color]


eristern

Je souris et tendant ma main a Kullervo Ducan O'Neill pour vous servir puis j'écoutais avec attention tout ce qu'il dit
C'est pas faux je suis comme partager entre aller me faire recenser chez le gouverneur et suivre Malak , maintenant la question et de savoir ce que tout le monde va décider .
Je tirais quelques bouffée sur mon cigare en attendant une réaction des autres.


Shalom

Matak semble suivre avec peine votre conversation, tenant d'attirer (très modestement) l'attention sur lui.
Hochant la tête par moment,
- Oui, oui, moi vous aider bien, Moi connaître la ville très bien !
- Grand monsieur dans vêtements bizarres avoir raison...

Ou faisant de grands gestes de dénégations quant la conversation tourne à son désavantage.
- Matak, pas voleur, Matak ami... Lui bien servir vous....

Il commence à vouloir vous attirer vers la ville, dans le sens inverse du palais.
- Oui, vous avoir temps voir grand personnage ville. Vous allez trouver lit maintenant. Sinon vous plus avoir lit cette nuit. Beaucoup de monde ici. Pas beaucoup de lits ici.
Puis il vous gratifie d'un sourire à cet argumentaire qu'il doit trouver sans faille.

Ibtisam commence à lui parler en arabe. Celui-ci répond d'un geste de dénégation, se protégeant des mains.
- Non moi pas avec XXXX (Marcheur du sable ? du temps ?). Vous allez trouver lui. Pas Matak. Pauvre Matak. Matak pas connaître Le marcheur du sable. Matak pouvoir vous conduire vers bonnes personnes si vous vouloir. Matak faire ce que vous vouloir. Vous payer ce que vous vouloir à Matak si Matak sert bien vous.


Elinor Waterfall

Acceptant le bras valide de sir Edgar, nous faisons mine de nous diriger vers le palais du gouverneur lorsque cet indigène intrevient à plusieurs reprises et provoque une discussion dans le groupe.

Je pousse un léger soupir, fatiguée par cette épreuve et légèrement agacée par le comportement du soit-disant guide qui nous importune.
-Je suis d'accord avec Lord Bingham et M. Tremblay, enregistrons-nous d'abord, nous verrons bien s'il y a de la place, ou pas et nous aviserons à ce moment là. Mais je refuse de ne pas me faire connaître auprès des autorités françaises. Car, comme l'a si bien spécifié mon confrère O'Neill, les populations locales sont plus à même de nous voler ou pire, que de nous accueillir à bras ouverts.


Lord Edgar Bingham

Ralentissant un peu le pas, j'opine après Elinore, avant d'ajouter:
-De plus, si nous ne nous manifestons pas aux autorités, nous serions sans doute "portés disparus", voire même "présumés morts", or, pour ma part, étant donné mes fonctions au service de Sa Majesté, je ne peux pas me le permettre...

Je poursuis donc vers le Palais, avec Elinore, Noel, et qui veux nous suivre (Itbisam aussi non?). A l'indigène et aux indécis, je dis:
-Prenons donc quelques heures pour nous remettre en des lieux civilisés, ensuite nous vaquerons éventuellement avec Matak... s'il attend jusque là, cela ne prouvera t-il pas sa fiabilité et l'importance de ce qu'il veut nous montrer, Sir Karjalainen?

Approchant du Palais, je cherche Sir Hogart des yeux dans la foule.


eristern

Je regarde Kullervo et écoutant Lord Bingham
Lord Bingham à raison nous devons nous faire enregister pour éviter de faire parti des porté disparu cela serait préjudiciable pour certains et puis maintenant que nous sommes arrivé la nous n'avons plus grand chose a faire . Et puis au vu des relations de certains nous risquons d'être bien accueilli par l'administration Française.
Je suis donc le groupe pour me diriger vers la maison du gouverneur on verra bien la suite


Kullervo Karjalainen

Je serre la main de Duncan d'une poigne ferme. Il me semble avoir un caractère franc qui n'est pas pour me déplaire.

Je remets les mains derrière le dos et écoute la conversation. Tournant tour à tour ma tête vers la personne qui prend la parole, le reste de mon corps reste immobile.

Citation de: Lord Bingham
s'il attend jusque là, cela ne prouvera t-il pas sa fiabilité et l'importance de ce qu'il veut nous montrer, Sir Karjalainen?[/color]
J'ai un sourire pleinement satisfait en entendant sa proposition. *Le genre de raisonnement que j'espérais, simple et factuel...*

Je hoche la tête et répond :
-Tout à fait. Cette ville m'intéresse plus que le palais, mais il vaut mieux régler toutes ces affaires avant tout.[/color]

J'emboîte le pas au groupe, en direction du palais. J'ajoute soucieux :
-Et puis, il faudrait que j'informe mon employeur de ma situation.[/color]


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


J'emboîte le pas d'Elinor et Lord Bingham tout en continuant à converser en arabe avec Matak sur un ton un peu plus véhément.


Sven

Je passe la main sur mon visage, caressant les prémisses d'une barbe naissante :

*A la bonne heure ! Je ne serai pas contre un substantiel petit déjeuner irlandais pour ma part*

Puis, observant du coin de l’œil Mlle Nabeeha discuter avec le pauvre hère :

*Il faudrait que je m'enquérisse auprès de cette charmante enfant de ce qualificatif de "marathonien des plages". Celà fait peut être référence à une légende des peuples du désert.


Shalom

Vous commencez donc à vous diriger vers le palais gouvernemental, vous pressant contre les autres naufragés. Déjà fatigués par leur mâtinée mouvementée, ceux-ci sont maintenant harassé par le soleil et l'attente, d'autant plus que nombreux sont ceux qui n'ont rien de plus que des habits de nuit.

Des effusions dues à l'énervement commencent à poindre, pour le moment contenues avec peine par les tirailleurs. C'est à qui sortira le plus de titre ou de raison pour passer devant les autres. De l'homme très important, à la femme enceinte, en passant par l'enfant en bas-âge ou ceux qui nécessitent des soins.
Mais rien n'y fait. La file avance péniblement et vous gagnez à ce rythme que quelques mètres.

Hogarth un peu plus loin n'est guère plus avancé et doubler les gens risquerait pour le moment de créer un scandale.

Visiblement des heures de patience vous attendent.

Ibtisam en profite pour harceler de question Matak en arabe. Celui-ci effectivement, ne sachant s'il doit rester avec vous qui l'avez pris à votre service, pour certains, ou trouver d'autres personnes plus avenantes, répond par la négative à toutes les questions posées par la jeune femme.
Il semble dépassé par tant de demandes et ne savoir comment les satisfaire.


Kullervo Karjalainen

Je suis atterré en voyant l'ampleur de la file à l'entrée du palais. *Je m'attendais à ce que ce soit long, mais à ce point là...*

J'ai un regard interrogateur vers mes compagnons.Je suis prêt à prendre mon mal en patience, mais je ne sais pas si ce sera le cas de tout le monde.

Toujours est-il que, coincé au milieu de cette foule, je cache à grand peine, de ma main droite, un bâillement à m'en décrocher la mâchoire. Mon corps a décidé qu'il était temps de réclamer pour toute la pression qu'il a subie ce matin. Et puis, pour tout dire, je n'ai pas vraiment bien dormi cette nuit.

La vision en boucle de ce qui m'est arrivé sur le bord du bateau a fait place maintenant à une torpeur lancinante. Je décide de me poser par terre juste un instant, en position accroupie sur mes chevilles.

Malheureusement, s'il y a bien une chose que j'ai toujours enviée aux populations sauvages, c'est cette capacité à se sentir confortablement mis dans cette position. Je me mets donc à regret tout simplement en tailleur, les fesses par terre.

J'ai un regard empreint de compassion pour Matak. J'ai comme l'impression qu'il n'a pas choisi d'être ici et que la situation le dépasse.

Exténué par les émotions de cette journée, je ne tarde pas à dodeliner de la tête. J'éprouve le plaisir d'avoir ce tissu qui me couvre à moitié le visage et m'isole du monde.

Le bruit de la foule et ma position trop peu confortable m'empêche bien évidemment de tomber dans un sommeil profond, mais je somnole tout de même un petit peu.


Sven

Soupirant assez bruyamment, je finis par desserrer mon nœud papillon, le laissant tomber de chaque côté de mon col, ouvrant le bouton supérieur de ma chemise.
N'y tenant plus, je saisis ma flasque dans ma poche intérieure, l'ouvre et avale une gorgée.

Je grimace, passant de la foule à ma flasque, évaluant mes réserves de whisky et de patience, le résultat n'étant visiblement pas satisfaisant.

Me rapprochant de Ibtisam, je tousse légèrement :

Dites moi, mademoiselle, puis je vous demander le contenu de votre interrogatoire en règle de ce malheureux ressortissant djiboutien, qui semble d'ailleurs bien dépassé[/color]


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Je précise à Matak de rester à proximité et attends calmement la progression de la file à la suite de mes compagnons.

En constatant que le français s'approche de moi, mon visage s'illumine d'un sourire alors ma poitrine se soulève doucement au rythme de ma respiration.
- Ce marcheur des sables me questionne Monsieur et ne me dit d'ailleurs rien qui vaille. Je souhaite savoir si cet homme en savait plus qu'il ne semblait prêt à le dire à son sujet mais j'en doute. Je ne crois pas non plus qu'il soit venu jusqu'à nous par hasard. [/color]
Mes traits se faisant plus sérieux.
- Nous intéressons quelqu'un ou quelque chose pour une raison qui m'échappe.[/color]
Puis d'une voix plus basse afin de ne pas être entendue par Matak.
- Nous pourrions peut être tester sa résolution, en l'envoyant quérir Abdusalem et Karim Yared ?[/color]



Sven

Légèrement déstabilisé et ne parvenant pas tout à fait à le dissimuler, je fixe mon interlocutrice dans les yeux:

C'est une idée ma foi intéressante. Mais est ce sûr ? Je ne voudrais pas exposer inutilement ce pauvre hère à quelque insondable danger. [/color]

*J'ai déjà trop de visages qui viennent me hanter la nuit*

Pourquoi se fait il appeler un marcheur des sables ? Est ce une coutume locale ?[/color]


Lord Edgar Bingham

N'écoutant que distraitement ce qui a trait à l'indigène, j'ai un sourire flegmatique en observant la file interminable devant le Palais:
-Well... cela n'avance guère.
Je regarde autour de moi:
-N'y aurait-il pas un troquet à l'ombre pour patienter plus confortablement en attente de nouvelles de mon cher Majordome?

Je ne compte visiblement pas clamer mes "titres" et mon "importance" comme le font certains rescapés, encore moins jouer de bousculade comme un chiffonnier... Ce bon Sir Hogart va le faire pour nous.


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Remarquant l'embarras de Noël, je baisse les yeux alors qu'un léger sourire d’apaisement se dessine sur mes lèvres entre ouvertes.
- Matak est ici dans son élément si un quelconque danger devait le mettre en péril, il ne tiendrait probablement qu'à ses fréquentations. Quant au "marcheur des sables", je crains qu'il ne s'agisse du djinn que nous avons rencontré et bien que n'étant pas familière de cette région, il me semble improbable qu'il s'agisse d'une coutume locale.[/color]
Je me tais et et observe le visage de l'homme qui est en face de moi comme si j'attendais une réponse à mes affirmations.


Sven

Un Djinn ?! Vraiment ? [/color]

* Cette jeune femme est décidément pleine de surprises. Un tel mélange de modernité et de superstition est ....troublant*

Mais j'avais cru comprendre que ce "djinn" n'était pas particulièrement fréquentable. Et Matak voudrait nous le présenter ?[/color]


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Mon sourire se fait soudain espiègle comme si la présence du canadien suffisait à me faire oublier la douleur des évènements vécus à Suakin.
- Djinn ? Vraiment ?[/color] Je répète effrontément et attends un instant la réaction de mon interlocuteur avant de reprendre plus sérieusement.
- Les djinns sont une réalité ici Monsieur Tremblay, peut être aurez vous l'occasion d'en rencontrer un pour votre malheur ou votre bonheur. Je vous souhaite que ce soit pour la seconde option.[/color]

Puis à voix toujours basse.
- Je suis sûre que ce Matak nous conduirait en enfer si nous lui demandions. [/color]


Sven

Cette ravissante impudente se paye ma tête en prime ! Et je ne parviens pas à trouver çà désagréable !

Loin de moi l'idée de vous contrarier, mademoiselle,[/color] avec un sourire que j'espère enjôleur mais qui doit plutôt être emprunté, mais je ne pense pas que cela puisse m'arriver un jour.

Si je mets de côté le fait que n'importe quel homme normalement constitué serait honoré de vous accompagner n'importe où si vous lui demandiez, vous semblez totalement convaincu de la loyauté de ce jeune homme, alors que nous venons juste de le rencontrer. Qu'est ce qui vous permets d'en être aussi sûr ?[/color]


Kullervo Karjalainen

Après avoir grappillé un peu de repos, je me lève de ma position somme toute peu confortable. J'étire mes bras endoloris, ils sentent toujours l'effort fournis pour me hisser sur le bateau.

Je reprends un peu mes esprits et cherche du regard Lord Bingham. *Après tout, maintenant on a le temps, autant lui demander.* Je me découvre la tête, et m'approche de lui d'une démarche engourdie par mon réveil.

Je passe devant Noël et Ibtisam, mais remarque à peine leurs échanges de regards et de mots. Difficile de dire si j'y ai même prêté un tant soit peu attention. Arrivé à Lord Bingham, je lui parle dans mon anglais bâtard. On y retrouve à nouveau mon mélange de tournure de phrases d'une Amérique populaire proche de l'argotique et un vocabulaire qui semble être sorti d'un livre.
-Excusez-moi Lord. Nous avons un peu de temps et j'aurais aimé vous demandé une faveur...[/color]

Espérant qu'il prêtera oreille à mon propos j'enchaîne.
-Si ça ne vous dérange pas trop, j'aimerais examiner votre blessure. Il y a une chose que j'aimerais vérifier.[/color]

Je désigne ensuite la foule d'un air un peu gêné.
-Mais je comprendrais que vous n'ayez pas envie de vous exposer dans une telle occasion. Nous pourrons toujours faire ça plus tard dans un coin plus tranquille. ...Par contre, je crains qu'avec le temps, les traces ne s'effacent.[/color]

J'attends sa réponse d'un air un peu anxieux.


Lord Edgar Bingham

*Allons donc! N'y a t-il pas quelque endroit ombragé pour boire un rafraîchissement près de ce damné Palais?*
Je suis ainsi en train de pester intérieurement, mes yeux fouillant les environs, lorsque Kullervo vient à moi.
Le visage aimable que je lui propose d'abord se plisse de soucis lorsque ma maudite blessure est évoquée:

-Des traces? Quelles traces? Celles des dents de l'animal qui m'a mordu?
Bien qu'intrigué, je m'efforce de retrouver une mine plus sereine, même si désabusée:
Quoiqu'il en soit, je l'ai montrée spontanément à ce "Matak" il y a un instant... Sir Karjalainen, il va donc de soi que pouvez vous aussi l'examiner si vous l'estimez utile.

Je défais et retrousse ma manche pour lui montrer mon avant-bras noirci, ne pouvant réprimer une grimace ce faisant:

- Vous avez donc des connaissances en médecine?


Kullervo Karjalainen

Citation de: Lord Bingham
-Des traces? Quelles traces? Celles des dents de l'animal qui m'a mordu?[/color]
J'acquiesce d'un hochement de tête et ajoute gravement :
-Ces empreintes de dents sont jusqu'à présent le seul élément tangible que nous puissions observer. Cela ne nous donnera sans doute pas le remède pour vous soigner, mais tout début de piste est bon à prendre. Il me semble en tout cas essentiel de déterminer plus précisément la nature de cette créature.[/color]

Je rajoute pensivement :
-Et ce, quelle qu'elle soit.[/color]

Mon visage s'illumine de gratitude en voyant comme Lord Bingham accepte gracieusement ma requête. Je retrousse soigneusement mes manches au dessus de mon coude ; de manière à ce qu'elles ne retombent pas sur mes mains au premier mouvement. Je fouille dans ma musette de fortune pour mon carnet et mon crayon.

Je prends un peu de temps à ces préparatifs car je réponds en même temps à sa dernière question.
Citation de: Lord Bingham
- Vous avez donc des connaissances en médecine?[/color]
Ma réponse se veut exhaustive, je prends donc le temps de parler soigneusement, méthodiquement :
-Que des connaissances théoriques, hélas. Rien qui me permette de pratiquer sur le terrain.

-Pour être plus précis, mes études de médecine ont été interrompues dès ma première année. Notre... sisällissota... guerre civile en 1918 a mis fin à mes espoirs de reprendre la carrière de mon père.

-D'ailleurs, ce que j'ai principalement appris est à quelle point les méthodes de mon père étaient obsolètes. J'ai toutefois eu le temps d'apprendre quelques notions de biologie et de chimie.[/color]

Mes préparatifs sont prêts et j'ai achevé mon explication. Je me penche sur le bras noirci et l'examine attentivement. Mes gestes sont soigneux et délicats. J'évite toutefois de toucher la blessure et tourne ma tête autour pour l'examiner sous la meilleure lumière. De temps en temps un petit geste de la main indique à Lord Bingham de tourner son bras dans un sens ou dans l'autre.

Je me relève et réfléchis, mon regard reflète une intense méditation. Je porte mon bras droit à ma bouche et le mords, à l'endroit approximatif de la morsure examinée. Il est évidemment impossible de me mordre moi-même jusqu'au sang tel que c'est arrivé à Lord Bingham. Je mords donc doucement, lentement, suffisamment pour que l'empreinte de mes incisives et de mes canines s'impriment sur ma peau.

J'approche mon bras droit de celui de Lord Bingham. Il a été évidemment impossible de me mordre au même endroit précis, je ne suis pas souple à ce point-là. J'examine néanmoins les deux traces afin de comparer la taille des deux morsures et de me faire une idée de la taille de la bouche, ou gueule de la créature.

J'en profite pour examiner par comparaison la dentition de l'assaillant mystérieux. Voir si les marques laissées ont la forme rectangulaire d'incisives ou plus rondes de canines. Je ne m'attends pas à voir la trace de molaires, mais vérifie tout de même.

Afin d'être plus précis dans mes mesures, je m'aide de mon crayon comme d'une règle, mon pouce servant de repère pour les proportions.

Mon examen est méthodique, soigneux et prend donc un peu de temps.


eristern

Pendant le temps que nous passons a attendre j en profitte pour ecouter les autres , j en profitte pour rallumer un cigare le dernier etant fini. J ecoute les gens se plaindre de la chaleur et du temps passe a attendre , mais ce qui m interresse plus particulierement ce sont surtout les discutions du groupe qui etait avec moi dans la barque . Sans trop bouger de ma place j essais de capter des brides de conversation , notant dans ma tete le plus d inforlation possible , ceci fait je me tourne vers miss Watterfall
Miss Watterfall vous qui etes une de mes consoeurs quelle est votre specialite pour ma part j ai une preference pour l afrique noire et surtout pour le peuple Massai , j avais d ailleur quelque statuette de leur peuple dans le bateau[/color]
J attend une reponse esperant que cela fera passer le temps de discuter


Shalom

Hélas pour Lord Bingham, Djibouti n'est pas à proprement parler une "métropole" mais plutôt un bourg indigène sur lequel un vague vernis colonial aurait été appliqué à la hâte. C'est bien pour épater la galerie de loin mais cela ne résiste pas à une inspection plus poussée. Inspection à laquelle vous avez tout le temps de vous livrer.

Donc point d'estaminet en vue mais quelques commerces hétéroclites complété des camelots ayant sentis le désarroi des naufragés et l'occasion en tirer bénéfice. Deux porteur d'eau parcourent la foule délivrant une eau saumâtre aux personnes ne pouvant tenir, accablées par le soleil.
Ce qui se rapproche le plus d'un débit de boisson est depuis longtemps déjà occupé. Mais connaissant les moeurs locales vous pouvez toujours essayer de vous y trouver une place.

Le soleil monte dans le ciel et délivre sa lourde chaleur. Pour certains, fumeurs, le tabac commence à devenir plus une gêne qu'un plaisir, asséchant une gorge déjà mise à l'épreuve par l'air marin et la poussière.

Et cette queue qui n'en fini pas.. et les premiers esclandres, conflits et cris achèvent de donner à cette matinée un côté infernal.

Matak, ne sachant pas vraiment quoi faire, questionné par Ibtisam, rejeté par certains, au service de O'Neil, commence à s'asseoir aux côtés de Kullervo, proposant aimablement :
- Toi vouloir boire, moi pouvoir conduire maison pour boire. Matak savoir...

C'est à l'évocation des noms d'Abdusalem et Karim Yared, qu'il se lève comme un pantin pour venir rapidement se mettre près d'Ibtisam.
- Toi pas dire. Dangereux ici. Pas dire nom....
Il complète en mettant un doigt devant ses lèvres pour intimer le silence, prenant un air apeuré et regardant alentours...

Un peu plus loin, inconscients de cette scène qui se joue, Kullervo et Bingham se livre à un jeu déplacé autour de la morsure de celui-ci, le grand blond engoncé dans sa tunique improvisé mimant des morsures sur les bras du lord et les siens.
Une émotion commencent à parcourir quelques naufragés qui les ont vus.
.... mais il sont fous... le soleil.... tapé sur la tête.... indécent...


Elinor Waterfall

C'est avec un grand soulagement que je constate que mes compagnons ont décidé de rester sur place afin de nous enregistrer. Lord Bingham a parfaitement résumé le fond de ma pensée sur le danger de paraître décédé dans le naufrage.

Suite à cela, je reste debout, à côté du groupe.
Harasée par la fatigue de cette nuit écourtée et les émotions fortes ressenties précédemment, je me sens légèrement engourdie.
J'ai conscience que le contrecoup de tout ceci se fait ressentir, et c'est donc dans une espèce de torpeur que j'écoute les échanges de Nabeeha et de l'indigène, qui me paraissent fort lointain, ainsi quelle bruit environnant des plaintes et des gémissements des autres rescapés faisant la queue devant et derrière nous. Je peine à maintenir mon attention, mes yeux commencent à clignoter...vouloir se fermer... quand j'entends tout à coup le mot "djinn" se glisser dans la discussion.
Je me réveille brusquement, happée par des souvenirs confus et effrayants.

*oh non! Ce cauchemar ne va pas recommencer ici! Il faut à tout prix... oui, il faut à tout prix que je trouve une bibliothèque! Il doit bien y avoir une explication rationnelle, ou du moins des éléments d'information sur ce que nous avons croisé, pour éviter que cela se reproduise*

Mon regard se fait plus scrutateur sur les bâtiments des alentours, je me dit que je poserais la question sur d'éventuelles sources d'archives lorsque nous serons enfin arrivés dans le palais du gouverneur, aux fonctionnaires chargés de nous enregistrer.

Puis, monsieur O'Neill m'aborde gentiment et entame la conversation, sans doute, pensais-je, pour se rendre aimable et nous faire passer le temps plus agréablement. Sortant de mes pensées assez lugubres, je lui répond en souriant, me passant la main sur le front afin d'essuyer les quelques gouttes de sueurs qui commencent à perler sur mon pâle front d'anglaise.
-Quel dommage que vous les ayez perdues!J'aurais beaucoup apprécié les contempler. Pour ma part, je me suis spécialisée sur les Indes, reprenant en cela les anciens travaux de mon père, le célèbre professeur Alexander Waterfall. Je dois y mener une mission de reconnaissance dans la région de Nagpur, avec notre confrère Edward Lake, afin d'organiser par la suite un chantier de fouilles. Ma spécialité toutefois tourne autour de l'influence de l'hindouisme dans la construction de l'empire Khmer. J'ai pu recueillir au cours de mes anciens voyages quelques statuettes et autres oeuvres de cette région. Si vous venez à Oxford, je serais très heureuse de vous les montrer.

Je marque une pause puis lui demande
-Vous qui connaissez mieux ces régions du monde, sauriez-vous si les populations locales conservent des archives, des documents écrits sur leur histoire, ou s'agit-il uniquement de récits oraux? Que savez-vous des djinns?

Tout en parlant, je baisse légèrement la voix, ne souhaitant pas être entendue par ce Matak, qui, je le constate, semble à ce moment là très perturbé par les propos de notre amie. Je tourne le dos à lord Bingham et au journaliste afin de pouvoir mieux discuter avec O'Neill, je ne les vois donc pas se livrer à une scène d'examen médical en pleine rue.


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Toujours en conversation avec Noël, sans vraiment prêter attention à ce qu'il se passe alentours même la chaleur ne semble pas avoir d'emprise sur moi. Je remets en place de ma main décorée une mèche de cheveux venue de nouveau s'interposer entre nos regards.

Chapitre 1: Du sang! 808113picture2886eoeancienCeP

Tout en moi respire une forme d'abandon et de confiance et toujours à voix basse comme si je souhaitais que ce dialogue reste intimiste.
- Monsieur Tremblay, les femmes sont un subtil mélange qui demande attention et affirmation, vous n'avez donc nul besoin de vous excuser pour si peu.[/color]
Et avec facétie.
- Voulez me signifier que vous m'accompagneriez n'importe où ?[/color]
Puis comme si je venais de prendre conscience d'être allée trop loin, mon visage rosit, je baisse les yeux et d'une voix à peine audible.
- Veuillez m'excuser, je n'aurai pas dû.[/color]
Les yeux toujours rivés vers le sol mais avec un sourire à la commissure des lèvres.
- Je voulais dire que Matak nous accompagnerai probablement jusqu'en enfer pour nous y vendre.[/color]

Je relève subitement la tête au propos de Matak concernant Karim Yared et Abdusalem. Regarde tour à tour ce dernier et le canadien. M'adressant discrètement à l'indigène.
- Tu connais ces deux hommes ?[/color]

HRP : Photo déjà mise mais comme plein ne l'avait pas vue



Shalom

Matak répond à l'attention d'Ibtisam.
- Moi connaître. Grands chef et sage. Eux en danger ici plus que vous. Vous pas parler d'eux. Beaucoup hommes vouloir tuer ou prendre eux.
L'indigène commence à être apeuré, mais également soulagé d'avoir captivé votre intention. Parlant à voix basse il agite les bras vous indiquant une direction vers l'intérieur de la ville.


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Afin de rassurer l'autochtone, je le questionne discrètement.
- Savez vous où ils se trouvent ?[/color]


Shalom

Un signe de la tête affirmatif de Matak se complète d'un sourire à l'attention d'Ibtisam.
- Matak vouloir vous aider. Après vous donner ce que vous voulez à Matak.


Sven

Tout en l'écoutant attentivement, je suis d'un regard plus appuyé que je ne souhaiterai réellement le montrer, le mouvement gracieux de la main de Miss Nabeeha, ce qui a pour effet d'augmenter ma sensation de chaleur ambiante.

Sa question amusée me fait enfin prendre conscience de ce que j'ai pu dire, provoquant brusquement des sueurs froides

Euh, en fait non, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire..... enfin si, mais ce que je voulais surtout dire c'est que... Non, non ne vous excusez pas, je suis entièrement responsable, je ne voulais pas vous offensez... Je..[/color]

*mais c'est pas vrai, je mets à bafouiller comme un écolier pris en faute. Cette chaleur ne me réussit vraiment pas*

Soulagé de l'intervention de Matak, j'essaye de reprendre une contenance et j'écoute leur conversation, essayant de capter dans les inflexions de voix quelques vagues indices du contenu de leur conversation, n'osant intervenir pour le moment pour obtenir une traduction.


Kullervo Karjalainen

Durant mon examen du bras de Lord Bingham, je reproduis inconsciemment les gestes et l'attitude de mon père lorsqu'il auscultait dans la campagne finlandaise. Malheureusement, cela ne me confère pas sa science et cela ne m'aide pas à rattraper les études que j'ai interrompues à Helsinki.

Je me redresse, le visage perplexe et m'adresse tristement à Lord Bingham :
-Je suis désolé Mylord, cela dépasse mes compétences, en outre, j'aurais dû vous demander bien avant pour examiner votre blessure. Il n'y a plus beaucoup d'informations à en tirer.[/color]

Ce disant, je le regarde dans les yeux et l'on peut voir que mon désarroi est sincère. Je reprends toutefois la parole pour lui donner mes conclusions. Je désigne de la pointe de mon crayon tour-à-tour la circonférence de la morsure et les différentes traces :
-Il me semble toutefois que la mâchoire a dû être particulièrement large. Et je crois pouvoir affirmer, dans les limites de mes connaissances, qu'il s'agit ici plutôt de crocs bestiaux que de simples canines humaines.[/color]

J'ai un petit temps de réflexion avant de lui poser mon hypothèse :
-Connaissez-vous les mandrills? C'est une espèce de singe appartenant à la famille des Paviane.[/color] (Prononciation allemande) Je pense qu'on dit dans votre langue des... des babouins. Des singes assez féroces aux crocs redoutables. Ils ont la particularité d'avoir une gueule allongée rappelant celle des chiens, or dans les témoignages que j'ai recueilli[/color] (je cherche brièvement dans mon carnet la référence) la créature a été décrite comme ayant, je cite, un "visage canin".

-Je doute qu'on puisse confondre un membre de cette espèce avec un être humain, même s'il est couvert de la tête aux pieds de vêtements. Mais il s'agit peut-être d'une espèce cousine ou quelque chose de ce genre. Vous qui avez vu en face cette créature, qu'en pensez-vous?[/color]

Mon regard se pose tour à tour sur le visage de Lord Bingham et sur son bras. *Que n'ai-je pu lui être utile? Misère.*

hrp : Petit retour en arrière, quand Matak me parle.
Je souris amèrement à la proposition de Matak. Quelque part, elle me fait plaisir et sonne comme une invitation au voyage. D'autre part, cela m'amène à de plus sombres pensées : *Je pourrais le suivre après tout, qu'est-ce que j'ai encore à perdre qui ne soit pas au fond de l'eau? Combien de temps, je pourrais survivre dans ce pays, seul, sans moyen et étranger? Deux semaine? Un mois? La moindre maladie exotique aurait ma peau.* Je ne veux pas m'attarder à broyer du noir, autant aller de l'avant. Je réponds à Matak :
-C'est très gentil de votre part. Je vais voir si mes amis n'ont pas soif eux aussi. Il ne serait pas juste que je sois le seul à profiter de votre hospitalité.

-Ah! Et tant qu'à faire, je m'appelle Kullervo.
Je lui parle sur mon ton normal et appuie seulement mon discours de quelques gestes supplémentaires. S'il y a une chose que j'ai apprises lors de mes voyages, c'est que parler lentement et fort n'aide pas quelqu'un à comprendre votre langue. Autant parler naturellement et il pourra peut-être comprendre vos intentions à travers vos attitudes.

Je me lève et me dirige vers Lord Bingham. Pris par l'examen de son bras, j'en ai oublié l'invitation de Matak. Du coin de l’œil, je vois ce dernier en conversation avec Ibtisam, cela me rappelle notre échange.

J'en touche quelque mots brefs à Lord Bingham :
-Ah! Et puis notre camarade Matak m'a proposé de le suivre jusqu'à un endroit où l'on pourrait nous servir des rafraîchissements. Nous pourrions étendre la proposition à nos compagnons?

J'aimerai autant que Lord Bingham prenne la parole publiquement à ma place. Je déglutis avec quelques difficultés, ma gorge est effectivement sèche depuis que je me suis relevé de mon assoupissement. *Depuis quand n'ai-je plus bu? Je n'aurais pas dû accepter tout ces différents vins hier soir. Juste prendre de bon verres d'eau bien fraîche.*


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Ibtisam Nabeeha


Mes yeux se mettent à briller face à l'embarras du canadien mais ne souhaitant pas le mettre plus mal à l'aise qu'il ne l'est déjà je continue mon entretien.
- Matak, si tu es capable de nous mener à ces deux hommes, le seigneur qui est là saura te remercier généreusement. Lui dis je tout en lui désignant des yeux Lord Bingham.

Je me place en face de l'indigène afin de mieux percevoir ses gestes, son visage comme si je voulais lire dans son âme comme dans un livre à ciel ouvert et dans mon mouvement ma main effleure imperceptiblement celle de Noël. Je ne bouge pas plus comme si je ne m'en étais pas aperçue. Toujours à voix basse.
- Comment connais tu ces hommes Matak ?


eristern

Voila pourquoi ce nom me disait quelque chose c'est la fille d'Alexander Watterfall
-Je me disais bien que votre nom me disais quelque chose , j'aurais dut penser à votre père bien sur , j'ai beaucoup étudier ses écrits pendant mes années d'études . Cela aurait été un plaisir de vous montrez ces statuettes , mais la il faudrait plonger pour aller les contempler un peu d'humour après cette nuit de folie ne pouvais pas faire de mal .
Vous savez ici il n'y a pas beaucoup d'écrit tout ce transmet par des récits oraux , les seuls écrits que vous pourrez peut être trouver seront écrit par des blancs comme nous et il manquera toute la magie que peuvent apporter les conteurs de la région puis elle prononça le mot Djinn tout en baissant la voie
Vous avez bien dit Djinn Miss Waterfall , je ne me trompe pas ? Au vu de sa tête que c'était bien ça
Pour tout vous dire cela peut être beaucoup de chose cela représente l'inconnu disposant de pouvoir et souvent maléfique , les légendes sont très variable sur ce sujet pouvant aller du génie de la lampe dans les contes d'Aladin au Diable lui même .Mais pourquoi cette question vous en avez rencontré un?



Sven

Je tends désormais l'oreille pour suivre la conversation entre Miss Nabeeha et Matak, dont le volume a nettement baissé.
Lord Bingham semble être un des enjeux de la joute menée avec assurance par la frêle et déterminée jeune femme qui se tient désormais à mes côtés, proche, si proche... J'aperçois du coin de l'oeil et avec étonnement les manœuvres de notre ami finlandais, lorsqu'un effleurement léger de ma main me ramène à d'autres considérations, plus immédiate.

*Tout va bien ! Respire et concentre toi ! Il n'y a rien que tu ne maîtrise parfaitement

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Proverbe de Salomon ; La Bible, XIII, 21 - Xe s. av. J.-C.
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Message par Salomon Mar 21 Sep - 14:42



Lord Edgar Bingham

Je ne m'attendais pas à ce que "l'examen" de Kullervo soit aussi particulier, mais si j'en ai éprouvé de la gêne, je l'ai masqué sous mon vernis de flegme british.
La seule réponse que je lui donne finalement est tout à fait polie:

-Je sais ce qu'est un mandrill... La monstruosité qui m'a mordu n'en était pas un.
*C'était un monstre indu, à l'épreuve des balles. Que Dieu me protège.*
Merci tout de même de vos efforts, Sir Karjalainen...

A peine plus tard, lorsque le hollandais revient à moi pour que Matak nous guide à des "rafraîchissements", je soupire, puis ouvre la bouche pour lui répondre... mais je ne le fais pas.
Quelque chose vient de me frapper dans ce que j'ai entendu distraitement entre Itbisam et le sauvageon. Je répète, allant vers elle:

-Karim et Abdusalem? N'était-ce pas les noms de nos indigènes perdus Miss Prescott?
Je fronce les sourcils: *Bien sûr que c'était leur nom, Dammit, cela ne me reviens que maintenant!*
-Et ce Matak dit qu'ils sont en vie? Comment le saurait-il? Ils étaient à bord et l'on vient "à peine de couler", si je puis dire...

Je pense que ce Matak ment à leur sujet, qu'il dira "oui" à tout pour qu'on le suive, mais je ne peux empêcher une sorte d'espoir irraisonnée de renaître en moi. En même temps, j'ai une grande gratitude -encore! - pour Itbisam: la brave métis est opiniâtre et ne baisse pas les bras.
... et je me maudis de n'avoir guère écouté ce qu'elle disait à ce Matak...


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Ibtisam Nabeeha


Constatant que le seigneur anglais s'intéresse à notre conversation, j'ajoute à son attrntion avec un sourire.
- Oui, Karim Yared et Abdusalem sont bien ceux dont vous parlez, il y a également une chose imprtante que nous devons faire après nous être faits connaître des autorités françaises, rappelez d'y penser je vous prie.[/color]

Toujours dans la conversation sans me départir de mon calme olympien, profitant de notre proximité je glisse discrétement deux doigts dans la main de Noël. Et d'une voix toujours suffisament discrète afin de ne pas effaroucher l'autochtone.
- Je suis certaine que Matak saura nous donner une bonne raison pour expliquer cette étrangeté Lord Bingham.[/color]



Shalom

Tout à vos conversations, la fille avance d'un pas lent. Certains "touristes" par la force des choses à bout de force s'effondrent sous le soleil, créant de l'animation tant dans la population locale que parmi les naufragés. Les ventres vides depuis de nombreuses heures se manifestes et, constatant que la plupart ne pourront pas se déclarer auprès des autorités, plusieurs hommes quittent leurs femmes ou leur place pour aller chercher de quoi manger.
Toujours fort serviables, arrivent quelques camelots de nourriture.

Matak lui semble maintenant danser d'un pied sur l'autre, indécis.
- Matak connaître et savoir. Matak ami du grand chef. Mais ville pas amie du grand chef. Grand chef parti du bateau de fer. Lui pas pouvoir sortir. Dangereux. Moi vous aider mais soleil couché d'abord.
Il frappe sa poitrine du poing comme pour ponctuer un serment solennel.
- Moi pouvoir vous aider d'abord, pour vous reposer et nourrir avant soleil couché.
D'un geste il désigne le coeur de la cité et vous incite à le suivre.


Sven

Légèrement contrarié par l'intervention de Lord Bingham, j'écoute la conversation en m'allumant une nouvelle cigarette, que je manque de faire tomber lorsque la jeune beauté orientale glisse ses doigts dans ma main.

Abasourdi, mes yeux errent entre elle qui poursuit ses échanges avec un stoïcisme accompli et la foule, comme si je craignais d'être découvert.

*Diable ! D'habitude, c'est moi qui prends ce type d'initiative ! Et c'est loin de me perturber autant !*

Retirant doucement et discrètement ma main, comme à regret et avec un pauvre sourire désolé, je m'adresse au sujet de sa gracieuse majesté :

Pardonnez moi, my lord, mais ne pourrions nous pas confier la mission de notre recensement auprès des autorités à votre majordome et suivre l'invitation de ce Matak ? Miss Naheeba semble lui faire confiance et en ce qui me concerne c'est un gage d'une valeur certaine.

Nous aurions ainsi en outre la possibilité de nous restaurer rapidement, ce qui semble être une gageure ici [/color]


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Ibtisam Nabeeha


Décontenancée un bref instant alors que Noël retire délicatement sa main, je croise son regard pour savoir.
*Nabeeha, tu t'es ridiculisée aux yeux de cet homme, il n'éprouve rien pour toi* Je détourne les yeux et reprends alors rapidement mon assurance habituelle.
- Les propos de Monsieur Tremblay me paraissent emprunt de sagesse Lord Bingham, nous sommes en fin de matinée et uniquement 1/5ème des naufragés qui sont devant nous se sont fait enregistrer par les autorités françaises, nous ne tiendrons pas la journée entière en plein soleil. Rappelez vous les paroles de votre compatriote dans la geole à Suakin, demandons à Matak de nous conduire auprès de l'Imam et nous nous occuperons des formalités ultérieurement.[/color]
Je plonge mon regard dans celui de l'émissaire anglais en attendant sa réponse.



Lord Edgar Bingham

*Est-ce bien le moment et la situation pour se tripoter des doigts?...*
Bien que je trouve que ces attouchements - même discrets - de Tremblay et d'Itbisam manquent tout à fait d'à-propos, là dans une foule en plein soleil après un naufrage, je tâche de le masquer par une superbe ignorance... *Allons, modérez vos instincts, vous n'êtes pas des bêtes.* Je reste axé sur ce qui m'est répondu.

Moins qu'à demi convaincu, à Noel Tremblay je répète, pince sans rire:
-"Miss Naheeba est pour vous un gage de confiance d'une valeur certaine," Sir Tremblay?... Etes vous bien sûr que vous êtes bien objectif? Mais c'est vrai que vous la connaissez depuis très longtemps, n'est-il pas?...
Mon regard bienveillant montre cependant bien que je ne pense pas à mal en le titillant ainsi.

A Itibisam, plus sérieux:
-Trêve de galéjades... je ne vous entends pas parfaitement en tout de ce que vous dites , Miss Prescott, mais il est vrai que comme à Sir Tremblay, vous êtes pour moi une valeur sûre et estimable... Ainsi donc vous pensez réellement que ce Matak peut nous mener à "mes indigènes perdus"?
Court silence, les lèvres pincées:
-Je n'y crois guère, m'imaginant plutôt ce sauvage vouloir nous mener dans un guet-apens, mais mon maudit état ne peut me permettre de trop me montrer prudent ni raisonné. Ma main masse mon avant-bras blessé sans que j'y pense: La médecine conventionnelle n'y peut rien et tout mes espoirs étaient dans... Yared et Abdusalem?

J'ai redressement de menton distingué - guindé? - pour contempler la foule distraitement:

-L'espoir est une chose chère, Miss Prescott; Vous venez de le ramener en moi, je vous en remercie... Soit! Je vais donc vous faire confiance, partons sans préparation à... l'aventure?

Regard dur vers Matak, en tapotant mon fusil:
-Tu as tout intérêt à ne pas t'être joué de nous, sauvageon.

Puis un autre regard, bien plus gentleman, à Elinore:
-Pardonnez moi, Miss Waterfall, je vous en prie, mais il semble peut-être que pour pouvoir guérir je me doive de ne pas pouvoir attendre ici autant que je devrais... Si vous préférez ne pas nous accompagner... hem, à l'aventure?... cela me semble bien normal. Sachez que mon Majordome s'occupera alors de votre accueil et votre confort, je vais y veiller...

Un oeil sur ledit Majordome - plus avancé que nous dans la queue - j'attends manifestement la réaction de la jeune femme avant d'aller lui donner mes derniers ordres avant notre départ.


Sven

Je fronce légèrement les sourcils, laissant transparaître mon agacement face aux remarques quelque peu paternalistes de Lord Bingham et à la fin trop prématurée à mon goût de ces curieux instants :

Je ne connais pas cette dame aussi bien que je le souhaiterai, je vous l'accorde de bonne grâce. Toutefois, dans la Belle Province HRP, en français dans le texte, il est de coutume d'écouter les avis avisés et pertinents, même et surtout s'ils émanent d'une jolie femme.[/color]

Je fume ostensiblement, attendant la suite des événements, ne quittant mon air renfrogné pour un sourire que si Ibtisam Nabeehaba croise mon regard.


Elinor Waterfall

Monsieur O'Neill semble très intéressé par mes propos, et je me félicite de discuter de ce thème avec lui, il semble bien connaître les coutumes locales.
-C'est ce qu'il semblerait. dis-je en fronçant les sourcils. Enfin, c'est ce que l'on nous a dit. Et le peu que j'ai personnellement aperçu ne pourrait être une preuve scientifique formelle, j'étais loin et en état de choc suite à un enlèvement. Mais lord Bingham l'a vu de près. La personne ou créature baptisée "djinn" par la communauté où nous nous trouvions l'a violemment mordu. En tout état de cause, j'aurais souhaité en savoir plus sur les myhes et légendes entourant ces étranges personnages.

La fatigue et la faim commencent à se faire sentir, nous sommes restés debout sous la torpeur du soleil depuis plusieurs heures et j'ai l'impression que nous n'avons pas avancé d'un pouce. Toutefois, malgré cela, je suis ravie de pouvoir trouver en mon collègue une personne avec qui parler sciences. Cela me permet de garder mes repères, en cette journée si particulière.
J'entends la discussion qui reprend sur notre guide et ses propositions.
De guerre lasse, je pousse un léger soupir, me passe la main sur les yeux. Le poids de mes sacs sur les épaules se fait lourd.
-Soit. Je préfère vous accompagner, plus notre compagnie sera nombreuse, moins il sera facile de nous berner et surtout de ne pas nous remarquer. Et puis, on ne sait jamais... vous pourriez trouver des indications pour vous soigner sir Edgar. Mais que votre majordome nous inscrive bien sur les listes, j'y tiens particulièrement.


Lord Edgar Bingham

-N'ayez crainte, j'y tiens bien autant que vous, Milady, souris-je galamment à Elinore.

Et je vais donc à la rencontre de mon majordome - l'appelant pour qu'il se déplace si je ne peux traverser la foule:
-Sir Hogart, j'ai retrouvé trace de mes indigènes. Ils sont les seuls à pouvoir soigner ma blessure... mais ma piste ne saurait attendre. Je sors mon bloc note et mon stylo et commence à écrire les noms de tous mes compagnons ainsi que le mien:
Ayez donc l'obligeance de bien notifier aux autorités que nous tous, sur cette liste, avons bien réchappé du naufrage et notre retour prochain au Palais. Je tâcherai d'y être présent le plus vite possible.
N'oubliez pas aussi de vous renseigner sur ce qu'il a pu advenir de Miss Adamson, je m'inquiète terriblement pour elle.
Je vous en remercie par avance, Sir Hogart, et vous dit à très bientôt.

Un infime salut du chef plus tard, me voilà de retour auprès de mes camarades:

-Notre enregistrement sera dûment réglé, Miss Waterfall. N'hésitez pas en outre à laisser vos bagages trop encombrants à Sir Hogart, si tant est qu'il y en a dont vous pourrez vous passer...
A tous, amical:
-Messieurs-dames, nous pouvons donc y aller... Qui sait où tout cela va nous nous mener? Mais il est une chose certaine, toutefois, c'est la sincère gratitude que j'ai pour vous tous d'ainsi m'épauler et m'accompagner dans ma guérison. Vous êtes des personnes formidables.
Je tend mon fusil Heinfeld vers les hommes, ayant moi-même ma carabine de chasse dans sa housse en bandoulière:
-L'un d'entre vous saurait-il se servir de ceci?... Je sais bien que nous n'allons pas faire un safari, mais l'on est jamais trop prudent n'est-il pas? Surtout après ce que ces dames et moi-même avons vécu à Suakin.

Un peu plus tard, alors que seul Noel pourra m'entendre, je ne manque pas de m'excuser auprès de lui, bien que cela soit d'une mine un peu guindée:
-A propos de tout à l'heure, sachez bien que jamais je n'ai voulu vous froisser, Sir Tremblay. J'ai été maladroit, je le déplore, et vous prie de bien vouloir m'en pardonner.


Shalom

La décision s'impose donc peu à peu de quitter la longue file harassée par le soleil qui atteint maintenant son zénith.

Matak ouvre la marche, vous faisant traverser la plage en sens inverse de votre arrivée. Vous vous dirigez vers le nord ouest dans la langue de terre séparant le golfe de Tadjourah de l'océan indien.
Ayant pris un bâton sur le sol, votre guide n'hésite pas à faire place nette en dispersant les bergers et leurs chèvres sur votre passage. Apparemment votre homme semble très soucieux de votre rang, et de le faire respecter.
Puiks vous commencez à gravir les approches du plateau du serpent tandis que trois bâtiments institutionnels vous barre la vue. Vous êtes encore dans le quartier européen et vous dominez le port et la vue sur la Mer Rouge, avec en arrière plan, l'épave du Fontainebleau gisante sur les eaux fonds et encore fumante.

Matak se tourne vers vous alors que votre regard se porte sur les flancs du géant agonisant.
- Vous où vouloir aller ? Moi pouvoir conduire bon maison de lits très bien. Vous pouvoir attendre ce soir dans maison de lits pour blancs.


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


M'adressant discrètement à Lord Bingham à un moment opportun dans le but de ne pas être entendu par Matak.
- Si je puis me permettre, peut être serait il préférable de visiter l'imam de Djibouti en premier lieu. Outre que nous espérons avoir des explications sur ce djinn, il pourrait également nous donner des informations sur ce Matak ?[/color]


Lord Edgar Bingham

Je répond à Ibtisam aussi discrètement qu'elle s'est adressée à moi:
-Vous avez raison, Miss Prescott: Si fait, allons voir cet Imam en priorité... Nous sommes ainsi partis pour investiguer, non pour aller dans d'énigmatiques lits choisis par ce Matak.
Et si la nuit nous surprend, nous pourrons toujours demander hospitalité à la mosquée?


Avant cela, je rappelle que j'ai proposé mon fusil des KARs aux hommes du groupe... L'un d'eux l'a t-il pris?


Elinor Waterfall

N'étant pas trop éloignée, je ne peux m'empêcher d'acouter l'aparté entre Nabeeha et sir Edgar.
Inquiète de devoir dormir on ne sait où, je m'empresse d'intervenir à voix basse.
-Excellente idée! Il me semble que les imams font figure d'autorité locale, avec une forte influence au sein des communautés, n'est-ce pas Nabeeha? Ainsi, au moins un responsable aura vent de notre présence, et pourra sans doute nous renseigner de façon plus poussée que ce Matak.


Sven

Je tends la main pour récupérer l'un des fusils proposés par Lord Bingham, vérifie son état de propreté et s'il est chargé, puis je le place en bandoulière.
Tout au long de cette petite escapade à travers Djibouti, je fume et bois quelques lampées de ma flasque, ne quittant que rarement des yeux notre guide improvisé.

Mon cher Lord Bingham, c'est plutôt à moi de vous présenter des excuses. la chaleur et les derniers événements ont dû affecter mon humeur au delà de ce que je l'imaginais. [/color]

A l’affût d'un moment d'intimité avec la princesse orientale pour tenter de m'expliquer, du moins est ce que je veux bien m'avouer, je surprend sa conversation avec nos deux compagnons britanniques.

pardonnez mon immixtion, mais notre équipement sied t il réellement à un tel endroit ?Le Coran bannit l'usage de la violence. Ne risquons nous pas de froisser notre interlocuteur ?[/color]


Kullervo Karjalainen

Lorsque Lord Bingham tend dans ma direction générale son fusil, j'ai un mouvement franc d'appréhension. Il est facile de voir que je ne suis guère à l'aise avec ce genre d'armes.

Je suis soulagé quand je vois Mr. Tremblay s'emparer de l'arme. À voir la manière dont il manipule et examine l'arme, il est bien plus qualifié que moi.

Je suis tellement fasciné par le spectacle que m'offre notre trajet dans les rues de Djibouti que je ne prête pas attention aux conciliabules de mes camarades. Il semble que je veuille par mon simple regard, enregistrer les moindres détails et m'imprégner de l'ambiance de la ville. Régulièrement, je pose des questions du mieux que je peux à Matak, malgré la barrière de la langue. À mes questions, souvent naïves, parfois insolites, je cherche à comprendre ce qui me semble étrange à moi mais qui est habituel sous ces latitudes.

Il se peut qu'à force de l'accaparer, je fatigue notre guide. Dans ce cas je le laisserai tranquille au bout de quelques questions.


eristern

Je suis le groupe qui veux aller voir l'Imam et en nous regardant je me pose plusieurs question -Si je puis me permettre vous voulez aller voir l'imam mais il y a certaines chose qui ne vont pas aller d'abord les femmes vont avoir du mal à le rencontrer surtout dans cette tenue , il va falloir qu'elle soit voilée comme il est dit dans le coran ensuite nous ne pourrons pas rentrer avec nos armes dans un lieux saint comme la mosquée , il va falloir que nous fassions certains choix et tout le monde ne va pas pouvoir aller voir l'imam , je vous propose que ceux qui parle Arabe aillent le voir avec un représentant de haut rang comme vous Lord Bingham , c'est une propositions peut être certains en auront d'autre [/color] enfin j'espére que ce sera la seul pour que j'en sache un peux plus sur toute cette histoire


Lord Edgar Bingham

J'hoche la tête aux remarques de Noel, puis à celles de Duncan:
-Oui, vous avez raison, messieurs... Certains d'entre nous devrons sans doute rester au dehors avec les armes -et peut-être aussi ces dames? nous verrons cela une fois à la mosquée c'est d'accord?

Et donc, nous allons tous à la mosquée?


Sven

Ces dames souhaiteront peut être se reposer et se restaurer auparavant.
Nous pouvons également former deux groupes en fonction des aspirations de chacun [/color]


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Devant la remarque pertinente de Duncan.
- Vous disposez d'une vraie connaissance de nos contrées Monsieur. Nous aurons probablement la possibilité d'être reçus par l'imam en dehors de la mosquée selon sa disponibilité. La religion musulmane est tolérante, je serai surprise que l'homme saint ne reçoive pas Miss Wat... euh Elinor.[/color] En regardant l'archéologue d'une mine désolée Il est au fait que les femmes occidentales ne portent pas de voile. Le mieux serait probablement que nous rendions tous sur le lieu mais que 2 ou 3 personnes aillent s'enquérir des possibilités d'entretien.[/color]

Puis je regarde Noël d'un oeil à présent neutre.
- Je ne suis pas certaine qu'il soit bienvenu que nous nous séparions Monsieur Tremblay.[/color]
Je me pince légèrement la lèvre d'avoir un peu trop appuyé sur le "Monsieur Tremblay"



Lord Edgar Bingham

Je soupire... regarde Tremblay puis Itbissam...

-Nous verrons bien!
je donne mon fusil dans sa housse à Noel, je rentre dans la mosquée!


Sven

Je prends de bonne grâce le fusil de Lord Bingham, que je garde à la main :

Je vous attendrai donc à l'extérieur. Avis aux amateurs, même si à cet instant, je ne suis guère d'humeur mondaine. Matak, pourriez vous nous trouver un peu d'eau je vous prie ?[/color]

Puis, rassemblant mon courage, et sur le coup de l'émotion (*quelle adorable manière de se mordiller la lèvre*), je fixe Nabeeha droit dans les yeux :

Soyez assurée mademoiselle que j'ai en horreur la simple idée que nous soyons séparé. [/color]

Puis je me place en face de la mosquée, à l'ombre, observant les allées et venues dans la rue


Kullervo Karjalainen

Je prête finalement attention à la discussion de mes camarades quand j'entends que certains d'entre nous vont aller dans la mosquée et d'autres rester dehors pour des raisons de convenance.

Je hoche la tête en entendant les paroles de Mr. O'Neill. Par sa connaissance de la région, cet homme semble prodigieusement intéressant. J'aurais sans doute gagné du temps à lui adresser mes questions plutôt qu'à Matak.

J'accompagne Lord Bingham dans la mosquée en précisant :
-Je n'ai pas d'arme, si vous me permettez, je vais vous accompagner.[/color]

À l'entrée j'ai un instant d'arrêt et demande à Duncan :
-Tiens, je ne sais pas si c'est dans les synagogues ou les mosquées mais : ne faut-il pas retirer ses chaussures ou se couvrir la tête?[/color]
J'attends la réponse de Duncan avant de passer le seuil. Autant ne pas vexer les autorités spirituelles du coin...


Shalom

Une fois la décision prise de gagner la mosquée, Matak vous emmène, prévenant et loquace tant qu'il peut l'être, vers le sud et la vieille ville. Vous commencer à pénétrer une médina de ruelles tortueuses parcourue par les seuls autochtones toujours plus vers l'est. Pas un seul occidental n'est visible depuis que vous avez quitté la ville coloniale et aucun tirailleur n'est en vue.
Si vos fusils bien visibles vous assurent d'éviter d'attirer trop de monde, ils vous valent des regards de désapprobation d'une population majoritairement musulmane.

- Pas bon porter arme comme guerrier. Ici ville pas champ de bataille. Vous explique Matak avec un air inquiet.

Puis soudain apparaît une masse sombre surmonté d'un minaret massif. La mosquée s'étend devant vous alors que le muezzin appelle à la prière en cette fin de matinée.

Chapitre 1: Du sang! 835325
La mosquée de Djibouti

Plusieurs hommes se dirigent en son sein, revêtus d'une longue chasuble blanche immaculée.
Matak vous fait comprendre, avec les compléments doctes de Duncan et pratiques d'Ibtisam, que les femmes ne peuvent accompagner les hommes, encore moins durant leur prière et qu'il faudra attendre si elle veulent entrer. Un voile est également exigé.
Quant aux armes, aucune ne peut entrer dans ce lieu consacré.

Cela n'empêche par Lord Bingham de pénétrer dans les lieux alors que la prière va débuter.
Il pénètre dans une première cour intérieur, juste après le portail, à l'air libre et accueillant en son sein une fontaine à laquelle les fidèles tire l'eau de leur ablutions purificatrices.
Près de l'entrée vers la salle de prière figure un amoncellement de sandales et chausses.

Les hommes, portant tapis, ou se passant de l'eau sur le visage, les mains et les bras, ou nettoyant leur pieds, sont visiblement étonnés et mal à l'aise avec l'arrivée d'un hérétique blanc, mais néanmoins fort puissant, dans leur maison.

A l'extérieur, ceux restés au portail ont leur attention attirée par des éclats de voix entre un arabe et, ô surprise, un blanc affublé d'un étrange béret, décharné dans sa chemise courte et son short. Apparemment un violent différent est en train de naître entre les deux hommes.


Sven

Continuant à regarder aux alentours afin de m'assurer que quelques individus patibulaires ne cherchent pas des crosses à notre petit groupe d'européens, je m'approche doucement et discrètement du lieu de la future altercation pour essayer de distinguer le motif de cette dispute et la nationalité de l'homme blanc.


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


J'extirpe de mon sac ma djellaba que j'enfile rapidement par dessus ma tenue européenne et la réajuste en suivant. Je tends mon fusil à Noël, les enluminures en argent miroitent au soleil.
- Il est chargé Monsieur Tremblay. C'est un excellent compagnon, je vous le confie, prenez en soin j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux.[/color]
J'ajuste mon hijab et mon sourire charmant disparait derrière la pièce de tissu, seuls mes yeux émeraude restent quelques instants fixés sur ceux du canadien. Puis je me détourne comme à regret et emboîte le pas des deux européens qui pénètrent dans la mosquée.


Lord Edgar Bingham

Dès après mon entrée dans la première cour intérieure, je me ravise, regardant Kullervo (et Itibisam, si elle a pris la même voie d'entrée que nous dans la mosquée):

-Hem... Il faut croire que j'étais distrait et pressé; je pense qu'il serait mieux de les laisser terminer leurs prières en vérité: Nous ne pourrons nous entretenir avec l'Imam avant cela, et nous risquons bien de faire tâche alors qu'ils seront en plein culte...

J'ai de plus oublié de me délester de mon fidèle petit pistolet chromé, toujours caché sous mon bras, mais cela je ne le précise pas. Sauf si le hollandais (ou Itbisam?) me retient, je commence donc à ressortir.

*Damnés mahométans et leurs incessantes prières! Il a fallu que nous arrivions pile au début de l'une d'elle!*


eristern

Au moment ou j'allais prévenir Lord Bingham que c'était l'heure de la prière et qu'il faudrait mieux ressortir il avait déjà fait demi tour cela m'évitera de parler .
Puis je me retourner vers Kullervo -Oui il faut retirer ses chaussures quand on rentre dans une mosquée , vous pouvez voir les chaussures qui ce trouvent à l'entrée [/color] je lui montre les rangé de chaussure juste à l'entrée de la mosquée
En attendant nous pourrions tous nous mettre à l'ombre plutôt que de rester la en plein soleil au bout d'un moment nous allons avoir des soucis à rester la , d'ailleurs si Malak pouvait aller nous chercher de l'eau cela serait fort agréable , j'ai bien un peu de vin irlandais mais je ne suis pas sur que tout le monde supporte ce breuvage surtout avec ce soleil de plomb [/color]
Je sort ma flasque et boit une gorgée de ce nectar des dieux


Kullervo Karjalainen

J'acquiesce d'un mouvement de tête à l'explication de Duncan. *J'ai bien fait de ne pas me précipiter.*

De toute façon, je vois Lord Bingham qui ne tarde pas à revenir, nous sommes apparemment arrivés en pleine prière.

Je reste donc près de l'entrée et m'installe confortablement contre le mur en écoutant les propositions de Duncan. Je hoche la tête, *un peu d'eau et d'ombre ne me feraient pas de mal* je refuse poliment son invitation à boire de l'alcool. Le repas d'hier m'a suffi.

Quelques éclats de voix semblent se détacher du reste de l'ambiance sonore de cette ville. Je tourne la tête mais ne distingue pas vraiment ce qui se passe. J'attire tout de même l'attention de Duncan et lui demande :
-C'est normal que ce genre de chose arrive? Que croyez-vous qu'il se passe?[/color]

Mon intention première étant d'assister, si cela m'est permis, à l'entretien avec l'imam, je reste à attendre la fin de la prière avec Lord Bingham.


Shalom

[size=10]- ...Chien, pour qui me prends-tu ! Tu n'as qu'a te débrouiller seul ! [/color] Crie l'arabe à l'attention de l'homme au béret excédé dans un mauvais français. Leur discussion animée, semble s'envenimer, tandis que l'arabe, visiblement accompagné toise l'occidental de toute sa hauteur.

- Tu paieras ton ignominie, traître.. Lance ce dernier, les dents serrées avant de sortir un révolver, puis de mettre en joue l'arabe.

B[size=10]ANG BANG[/color]
Deux coups de feu éclatent alors que le rumeur de la rue avait cessée à l'heure de la prière.
L'arabe s'écroule, touché, tandis que son compagnon, horrifié fuit la scène, bousculant devant lui, tout ce qui se trouve sur son passage.

- Je t'avais prévenu.... lance une dernière fois le français avant de regarder autour de lui et de vous découvrir interloqué, avant de prendre la fuite à son tour.

Chapitre 1: Du sang! Bref1-dfadd
L'agresseur de l'arabe, aventurier français dans le besoin

Tout ceci s'est rapidement passé, vous laissant dans un silence de mort inhabituel. Il n'est pas courant de tuer un homme en ville même dans une contrée sauvage comme celle où vous vous trouvez.
Un cri résonne... des lamentations de femmes. Et la mosquée commence à se vider de ses fidèles scandalisés d'un tel acte pendant un moment sacré.

La foule peut constater le corps gisant sur le sol et si certains commencent à crier à l'assassin et invectiver avec force d'autres insultent la dépouille et lui crache dessus.

Inévitablement les regards se tournent vers vous.

Vous reprenez conscience de Matak qui vous tire vers l'intérieur de la cour de la Mosquée.
- Pas bon, grand malheur. Vous entrer dans endroit sacré, pour protéger vous...


Lord Edgar Bingham

A peine sorti de la mosquée, j'assiste à ce drame.
*Damned french! Il choisit bien son moment!*

Je grimace aux injonctions de Matak et me dégage de lui, m'adressant à mes comparses:
-Non non, n'entrons pas avec nos armes dans la Mosquée, cela ne fera qu'empirer les choses... Éloignons nous plutôt, nous reviendrons quand cela sera plus calme.

Si des autochtones me regardent méchamment: Tout en quittant lentement la devanture de la mosquée j'essaie de me faire comprendre d'eux dans mon égyptien approximatif:
-Nous rien fait, pas connaître ce blanc, nous rien fait, paix sur nous.

Dans mon lent départ, je tâche de garder Elinore derrière moi afin que nul ne puisse l'ennuyer. Je suis prêt à sortir mon petit pistolet si vraiment des indigènes venaient à se montrer trop agressifs à notre encontre...


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


N'ayant pas entendu les raisons du volte face de Lord Bingham et de Kullervo, je suis surprise de leur demi tour et leur emboîte le pas afin d'avoir une explication lorsque les coups de feu retentissent.
Constatant la situation critique qui se présente, j'annonce à voix haute en anglais tout en m'approchant de mes compagnons.
- Matak a raison, réfugiez vous dans la mosquée nous aurons tous loisirs de nous expliquer calmement avec l'imam.[/color]
Pour joindre le geste à la parole, j'attrape Noël par le bras et le tire avec moi à l'intérieur ainsi que la ou le proche sur mon passage.


Elinor Waterfall

J'étais restée dehors, avec Kullervo, laissant notre petite délégation entrer dans la mosquée lorsque je les vois réapparaître aussitôt.
Ouvrant la bouche pour leur demander la raison de ce retour précipité, je suis interrompue par la scène dramatique qui se joue devant nous.
-Ah!
Les coups de feu me font sursauter.
Les gens se précipitent, et de nouveau nous sommes entourés par une foule, pas encore hostile mais très méfiante à notre égard.
*Ah mon dieux! Le cauchemar recommence!*

Lord Edgar se positionne aussitôt devant moi, et je lui en suis gré.
-Rentrons dans la mosquée, c'est un lieu saint, il ne pourra rien nous arriver! Ils pourront nous donner asile!


Sven

Alors que je m'approche discrètement des lieux du pugilat, je commence à distinguer la teneur des propos échangés, qui sont loin de l'échange commercial musclé habituel ou de la diatribe indignée du touriste floué.

Par expérience, je sais qu'il n'est jamais judicieux de se mêler de ce type de dispute et je stoppe donc ma progression.

A ma grande surprise, l'occidental sort une arme et s'en sert ! J'arme aussitôt mon fusil et suit le français des yeux tout en reculant vers la mosquée et mes compagnons de route.

J'ai un mouvement brusque lorsque que quelqu'un me saisit le bras et je me retourne, croisant le profond regard de Nabeeha, oubliant l'espace d'un instant le monde qui m'entoure.
Ramené à la réalité par les cris de la foule, je lui tends son fusil

Prenez le avec vous, miss, je serai inconsolable s'il devait vous arriver malheur [/color]

Puis, je la suis à reculons, surveillant la foule, en prenant soin de garder mon arme contre moi, afin de la rendre moins visible, canon baissé vers le sol, mais prête à être utilisée en cas de besoin.

Je m'arrête près de l'entrée de la mosquée, attendant que tous mes compagnons entrent à leur tour et j'abandonne le fusil à l'entrée avant de pénétrer dans la mosquée.


Lord Edgar Bingham

Me pliant à l'avis général, j'entre donc finalement dans la mosquée moi aussi avec Elinore et les autres...
je récupère possiblement mon fusil de chasse dans sa housse...

Restant discret, je laisserai sans doute parler ceux qui parlent la langue du cru, dans les discussions prochaines...
(je vais être absent du rp pour 15 jours, surtout, en fait^^')


Kullervo Karjalainen

À peine ai-je terminé de poser ma question à Duncan que je suis surpris par des éclats de voix et les aboiements caractéristiques d'une arme à feu.

Je me retourne en direction du bruit en jurant :
-Mitä helvettiä?![/color]

*Alors c'est comme ça que ça se passe dans leurs colonies?* Cette situation me rappelle désagréablement comme la vie humaine a peu de poids en temps de crise. Je serre les poings à mesure je ressens à nouveau ce sentiment d'impuissance dans ce genre de situation.

Je suis d'accord avec l'avis de Matak. J'ai un mouvement vers Lord Bingham lorsqu'il veut s'aventurer dehors mais nos compagnons l'ont déjà persuadé de trouver refuge dans la mosquée.

Je rejoins donc le groupe dans l'entrée. J'amorce un mouvement pour retirer mes chaussures, mais je me ravise. Autant attendre de voir si l'on nous acceptera dans le bâtiment ou s'il faudra se sauver en courant avant de retirer quoi que ce soit.


Shalom

Vous réfugiant dans la cour de la mosquée, déjà bien emplie, vous pouvez-voir fuir l'assassin en direction du port et de la ville européenne.

Les regards mi hagards, mi dégoûtés se posent parfois sur vous, mais nulle querelle ne vous est cherchée, le vide se faisant.
Au bout de quelques minutes, vous pouvez enfin bouger à votre aise, constatant plusieurs la présence de plusieurs porte en sus de la principale au droit de laquelle figure un râtelier sur lequel plusieurs scandales reposent.

La vie semble peu à peu retourner à la normale, la rumeur scandalisée s'estompant face à une sourde indignation.


Elinor Waterfall

Rassurée par notre retraite dans la cour de la mosquée et le calme qui revient, je reprends un peu plus mes esprits, calme ma respiration et mes battements de coeur.

Avisant l'endroit où nous sommes, je commence à observer ce qui nous entoure, le décor, les matériaux, la disposition des portes, ma formation scientifique reprenant le dessus.

-Nabeeha, sans doute vaudrait-il mieux que vous nous indiquiez quoi faire et où aller. Certaines parties de la mosquées doivent être interdites aux simples profanes, comme pour tout édifice religieux. Il serait regretable de commettre une erreur.


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Ibtisam Nabeeha


Je ne peux m'empêcher de sourire à l'attention que Noël a eu à mon égard à l'extérieur de la mosquée. Je prends mon fusil que celui-ci me tend, mes doigts effleurent les siens et je continue notre prudente retraite jusqu'à l'intérieur.

Suite au questionnement d'Elinor dans la cour de l'édifice, je fais une moue dubitative.
- Je ne suis jamais venue en ces lieux, peut être serait préférable d'attendre ici que quelqu'un vienne à notre rencontre.[/color]
Puis me tournant vers Matak.
- A moins que tu ne saches nous guider ?[/color]


Sven

*toi le frenchie, si je te croise à nouveau, nous aurons une petite discussion entre gentlemen, en privé

J'observe légèrement nerveux les fidèles à l'intérieur de la mosquée, prêt à sortir mon pistolet si le besoin s'en fait sentir. C'est avec soulagement que je constate que la tension retombe peu à peu.

*Je ne serai pas contre un bon verre et une cigarette mais je subodore que ce n'est pas pour tout de suite*

J'écoute mes compagnons avec attention, lançant des coups d’œil fréquent en direction de Nabeeha.



Kullervo Karjalainen

La tension s'apaise dans le public, mais c'est la tempête dans mon crâne. Mes poings se serrent toujours convulsivement. J'ai manifestement du mal à accepter que des personnes se fassent descendre comme ça dans la rue.

Je jette dès que je peux des coups d’œil dehors. Je regarde ce qu'il advient du cadavre, s'il est directement emmené, si quelqu'un pleure à ses côtés ou si les passants l'évitent.


Shalom

Un peu de temps se passe pendant qu'une petite troupe de pleureuses vient autour du corps, tandis que des hommes viennent le prendre.

Dans la cour, qui se vide, vous attirez toujours autant les regards mais ceux-ci deviennent moins inquisiteurs et hostiles pour commencer à se teinter de curiosité craintive en fonction du départ des fidèles.

Un homme revêtu d'une bure blanche se tient droit dans un angle en conversation avec un autre. Les silence gavant, Ibtisam, peut comprendre des quelques bribes d'arabe arrachées, que l'homme semble en train de demander une audience à l'imam.


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Je m'approche des deux hommes et attend poliment la fin de leur conversation pour m'adresser à celui qui semble être au service de l'imam. Je le salue avant de présenter notre requête pour une entrevue en précisant la condition de Lord Bingham.
- [size=10]السلام عليكم [/color][/color]


Shalom

Quelques secondes à peine viennent conclure la conversation, l'homme de la mosquée indiquant au pèlerin en bure blanche que l'imam peut maintenant le rencontrer. Il allait l'inviter à pénétrer dans le bâtiment lorsque Ibtisam vient se présenter, le lord à l'arrière, l'air gonflé d'importance et de puissance.

- L'imam peut également vous rencontrer, mais son état de fatigue limitent les visites. L'un d'entre vous devra attendre, si le vues bien.

Le ton est déférent et visiblement gêné de devoir imposer une attente à l'un des visiteurs. Apparemment le pèlerin semble être une personnalité importante.

Celui-ci s'empresse d'ajouter que son voyage a été long et qu'il est de la plus grande importance qu'il rencontre l'Imam.

Chapitre 1: Du sang! Hassan10
Le pèlerin


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Je reste un court instant interdite.
*L'imam peut recevoir 5 d'entre nous mais pas 6 ?*
En arabe, à l'attention du pélérin en baissant légèrement la tête.
- Ces personnes et moi même vous remercions de votre obligeance, laissez moi leur traduire vos propos.[/color]
Je me retourne alors et m'exécute, puis ajoute.
- Je veux bien rester ici mais peut être aurez vous besoin de mes services pour traduire.[/color]


Sven

Je me place à l'ombre, cherchant un peu de fraîcheur, mais continuant à regarder dans toutes les directions, en alerte, afin de prévenir tous mouvements suspects.
Je recense également discrètement les autres sorties visibles, en cas de nouvelles flambées d'indignation populaire.


Kullervo Karjalainen

Il y aurait peut être eu des choses à apprendre du corps de cette malheureuse victime, mais je doute qu'on m'aurait laissé mettre les mains sur ses restes.

Je garde l'esprit tendu toutefois et, quand je prends conscience de la présence du pèlerin, je ne peux m'empêcher de le détailler avec suspicion. *Que peut-on cacher comme armes ou autres objets sous de tels vêtements?*

L'homme donne toutefois l'impression d'un notable et je ne voudrais pas me montrer trop grossier. Je hausse les épaules pour moi-même et écoute cette langue inconnue se dérouler. Je plisse les yeux dans un effort de saisir un ou deux mots qui me serait familier, les langues ont souvent plus en commun qu'on ne le croit, mais l'effort est vain.


eristern

Nous voila donc prés à être reçu par l'imam , après le moment d'agitation de tout à l'heure tout semble si calme , malheureusement il ne peux recevoir que 5 d'entre nous et bien entendu nous sommes 6.
-si je puis me permettre je peux rester la a vous attendre , bien que je parle Arabe , mais mon arabe et bien moins bon que le votre miss Nabeeha et je ne voudrais pas qu'une erreur de traduction se glisse dans les propos que tiendrait l'imam et qu 'il faudrait retranscrire aux autres


Lord Edgar Bingham

Préoccupé par mes propres problèmes, j'ai déjà presque oublié le drame qui s'est joué au dehors de la mosquée à cause du français...

-Je ne crois pas qu'il est demandé que l'un de nous reste en retrait, en vérité , dis-je ensuite, dubitatif, à Itbisam, après un salut courtois du chef à l'Imam: Il me semble plutôt qu'il faille choisir entre ce "pélerin" - du menton, je montre ledit pèlerin en attente d'entretien - ou nous tous : que ce bon Imam ne recevra qu'une seule "délégation", si vous préférez... Ce pélerin, ou alors nous...

je ne suis pas non plus certain de ce que j'avance... je montre néanmoins ma vilaine blessure, afin d'inciter l'imam à "nous" choisir, et je lui dis:
-Un "djinn" m'a mordu. aidez moi je vous en conjure.


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


- Seigneur Bingham, Dieu met parfois sur notre route des rencontres qu'il peut être bon d'approfondir mais je m'en vais traduire votre requête.[/color]
Je me tourne de nouveau vers l'émissaire de l'imam et effectue la traduction des propos de Lord Bingham en omettant toutefois qu'il faille choisir le pélerin ou nous six afin de ne froisser personne. J'ajoute qu'un homme nous a supplier de contacter l'imam avant de mourir.


Shalom

Alors qu'Ibtisam traduit la requête de notre plénipotentiaire, l'homme faisant office de page semble être gêné de devoir choisir ou éconduire d'aussi prestigieuses personnes.

Très intéressé, le pèlerin, homme d'un âge avancé mais d'une grande prestance, commence à parler en arabe à son interlocuteur, puis avant qu'Ibtisam ne traduise, s'adresse à vous dans un anglais à peine mâtiné d'accent.

Son ton est doux et aimable.
- Qu'Allah vous guide. C'est avec plaisir que je vous cèderai mon temps et ma place. Vous semblez dans le besoin. Beaucoup plus qu'un vieil homme. Mais promettez-moi de m'offrir en échange votre histoire. Je n'ai plus guère le temps d'en entendre.

Puis d'un signe de la tête il donne son assentiment pour qu'on vous conduise dans la mosquée.

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"Le mal poursuit les pécheurs ; le bien sera rendu aux justes."
Proverbe de Salomon ; La Bible, XIII, 21 - Xe s. av. J.-C.
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Message par Salomon Mar 21 Sep - 14:43



Lord Edgar Bingham

J'ai un sourire fatigué, mais sincère, vers le pèlerin:
- Vous avez ma promesse, sir, si tant est que nous vous voyions en partant de ce saint lieu... je vous remercie de votre sollicitude.

*Et bien, la seule mention de "djinn" déchaîne les curiosités.*

Puis, ma blessure toujours à nue, je vais - accompagné de mes camarades? - à la rencontre de l'Imam.


Elinor Waterfall

Je laisse Nabeeha et Lord Bingham régler notre rencontre avec l'imam, tout en examinant de façon discrète l'homme qui nous a cédé si facilement sa place.

C'est en poussant un soupir de soulagement, du fait qu'enfin nous avons cessé d'attendre et pouvons enfin parler à quelqu'un, que je suis le serviteur de l'imam.
En passant devant le vieil homme à qui nous avons brûlé la politesse, je lui dit:
-Merci à vous pour votre courtoisie.

Je n'ai maintenant plus qu'une hâte, trouver un endroit où m'asseoir, et peut-être boire quelques gorgées de thé, sachant pertinemment que l'eau non chauffée en pays oriental est déconseillée lorsque l'on vient d'arriver.


Kullervo Karjalainen

Je suis agréablement surpris d'entendre enfin quelqu'un qui parle une langue connue. Je m'en veux presque que mon premier réflexe ait été de soupçonner cette personne.

Voyant Lord Bingham suivre le serviteur de l'imam. J'emboîte le pas, espérant être toléré pour assister à l'entretien.


Sven

Emboîtant le pas de mes compagnons, je m'arrête un court instant à la hauteur du pèlerin pour le saluer

Soyez remercié Monsieur de votre sollicitude. Noel Tremblay, pour vous servir. Je n'ai malheureusement pas saisi votre nom ? [/color]


Shalom

Le pèlerin en blanc lève la main en signe de paix, répondant à vos politesses.
- La paix soit sur vous voyageurs. Nous nous reverrons. Je suis Hassan Amsalu. Puisse Allah vous guider.

Puis se préparant à attendre, il se dirige vers le bassin situé au centre de la cour.

Le serviteur de l'imam, visiblement soulagé de ne pas à avoir à faire de choix, vous fait pénétrer dans une première petite pièce, desservant une seconde, beaucoup plus fraîche ou tapis et coussins indiquent un lieu de rencontre. Sans être dans le sanctuaire de la salle de prière, vous sentez ne pas en être loin. On vous demande de vous déchausser et de laisser vous affaires, garantissant que personne ne viendra y toucher.

Une fois ainsi déchargés, vous vous enfoncez dans un sous-sol après avoir franchit un escalier étroit de bois. Le jour ne filtre qu'à peine et vous avez à peine le temps de vous habituer à la pénombre.
Voilà un bien étrange endroit pour rencontrer l'imam de la mosquée pensez-vous, alors que le serviteur s'enfonce encore plus avant dans les entrailles de la terre, ne prenant pas le temps d'allumer une torche.

Au bout de quelques mètres, vous sentez l'endroit s'élargir quelque peu, permettant à trois d'entre vous de se tenir de front.
Votre guide vous distance pour s'affairer dans l'obscurité devant vous. Vous sentez une présence.

Un échange se tient en arabe et Ibtisam le traduit instantanément comme "Maître, ces voyageurs blancs veulent vous parler" et "laisse les entrer et s'approcher Mohammed".

Lord Bingham sent alors que l'on prend son bras pour le conduire en avant et le faire s'agenouiller. Le noir n'aide guère à savoir ce qu'il se passe, mais il peut distinguer une forme assise en tailleur devant lui.

- Imam pas pouvoir aller jour... explique laconiquement l'homme qui vous a amené.

Une voix vieille et sage met un terme à l'échange.
- Voyageurs blancs, en quoi puis-je vous aider ? interroge, à la fois doux et autoritaire, l'Imam.


Lord Edgar Bingham

*Un albinos?* Me demande-je à propos de l'Imam, dans le noir de cette pièce souterraine.
Toujours aussi préoccupé par mon cas, je ne m'attarde toutefois pas là dessus, et, tâchant de masquer mon désagrément à devoir être agenouillé comme un gueux, je salue l'homme dans la pénombre:

-Tous mes respects, saint homme, et merci de nous recevoir. Je suis Lord Bingham, ambassadeur de sa gracieuse majesté la Reine...
Je tends mon bras blessé devant lui:
-Je souffre d'une plaie dont nul n'a su me guérir. Un homme, comme possédé par le démon, me l'a infligé: il était tel une bête sanguinaire, d'une force redoutable, et fut qualifié de "djinn"...
Sauriez vous me soigner?



Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Profitant de l'intimité que procurent les ténébres, j'ai cherché la main de Noël et j'y ai glissé délicatement mes doigts.
*Ne me repousse pas cette fois*
Puis tout en suivant le mouvement je me hisse sur la pointe des pieds d'un pas agile pour arriver à l'oreille du canadien et lui glisse d'une voix basse.
- Je n'ai jamais entendu parler d'imam recevant dans l'obscurité.[/color]
Je m'arrête lorsque nous sommes arrivés en présence de la créature. Comme rassurée par notre promiscuité, audacieuse je tutoie en chuchotant l'âme dont je me sens si proche.
- Noël, disposes tu d'un briquet ?[/color]


eristern

Nous voila conduit vers l'imam et nous sommes dans le noir le plus complet , je glisse ma main gauche dans ma poche jusqu'a y trouver mon briquet et mon autre main se pose sur mon couteau, j'ais comme une tres mauvaise impression et je commence a marmonner dans ma barde une prière à saint patrick


Sven

Je me déchausse, ne souhaitant pas offenser nos hôtes, mais conserve par devers moi l'ensemble de mes maigres - bien que précieuses - possessions.
Je descends lentement au sous sol à la suite de mes compagnons, cherchant à habituer mes yeux à la pénombre et accueillant avec un plaisir non dissimulé la fraîcheur du lieu.

* Voilà un bien étrange endroit pour rencontrer l'imam de la mosquée * me mets je à penser, alors que nous nous enfonçons dans les entrailles de la mosquée.Je dois réprimer un mouvement de surprise et un réflexe de défense lorsque une main douce et chaude s'immisce délicatement dans la mienne.
Mon cœur bondit dans ma poitrine et je dois faire un effort surhumain pour garder une contenance, lorsque la gracile amazone partage avec moi dans un souffle la même interrogation, et ma main serre la sienne plus fortement.

L'impression se confirme et un vague malaise m'étreint lorsque nous rencontrons l'imam et que j'observe un authentique lord anglais s'agenouiller devant un notable musulman.
Je chuchotes à mon tour ma réponse à la belle, Bien sûr, prêt à servir[/color], considérant comme une évidence et un acquis cette convergence de pensées avec une quasi inconnue.








Kullervo Karjalainen

Je me déchausse docilement et confie mes affaires avec un pincement. *Si je perds ceci, on pourra dire que j'aurai tout perdu...* Je garde tout de même avec moi mon portefeuille contenant mes documents les plus importants, ainsi que mon carnet et mon crayon.

Cette dernière précaution s'avère bien vite inutile comme nous nous enfonçons dans l'obscurité. Je m'interroge sur les différentes raisons qui peuvent motiver une personne âgée à s'abriter du Soleil de cette manière. Manquant d'éléments pour avoir une réponse satisfaisante, je laisse ma question en suspens et me concentre sur l'échange entre l'imam et Lord Bingham.


Shalom

Chapitre 1: Du sang! Imam_d10
L'imam de Djibouti

L'homme que vous parvenez à apercevoir dans la pénombre, une fois votre regard habitué, est assis au fond d'une petite pièce sur des coussins.

D'un geste il fait asseoir le lord, et sans répondre à sa question commence à passer ses mains sur son visage, le parcourant d'un geste d'expert.
Lord Bingham peut deviner un regard blanc vide, incapable de le voir.

Tout à son examen, derrière quelques uns ont eu l'idée de prendre leur briquet. Il sont arrêtés par l'homme qui les a conduit.
- Pas feu ici. Imam pas pouvoir voir feu.

C'est alors que comme une sentence que l'imam reprend la parole.
- Tu as été touché par le démon. Tu mourras mais pas tout de suite... Le fiel du démon consume les êtres doucement... en prenant son temps.
- Je connais un homme. Oui, au coeur du désert. Il a rejoint la tribu d'un rebelle aux yeux de tes congénères, qui le pourchassent. Difficile à trouver....



Lord Edgar Bingham

*Pfff! Des démons! Ce que ces archaïques crédulités peuvent m'exaspérer!*
Voici une de mes pensées... mais une autre s'entrecroise avec:
*Je vais mourir, consumé par un démon des sables... rien ne peut me soigner à part... les hommes des sables?*
Cet antagonisme se voit peut-être sur mon visage, bien que je tâche de me montrer le plus stoïque possible...

-Dis moi le nom de cet homme, Imam, et où et comment le trouver. Tu auras en échange la gratitude d'un homme qui peut beaucoup pour ton pays...
Ma voix est grave; sincère mais désabusée: j'aurais tellement préféré que ce damné aveugle me dise: "je vais te soigner, là, tout de suite."...


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


*Par Allah, l'assistant de l'imam a une fine oreille*
Je m'agenouille sur le sol et prends la main de Noël afin de l'inciter discrètement à faire de même et écoute attentivement la suite de la conversation tout en détaillant la pièce dans laquelle nous nous trouvons.


Shalom

L'imam, gardant toujours la main de Bignham dans les siennes, tourne vers lui son regard sans vie.
- C'est dans le désert, là où il difficile d'aller et de survivre qu'il a trouvé refuge. Mais tu ne le trouveras point car il est toujours en mouvement. Un jour ici, un jour là-bas.
- Parfois, il vient ici, mais je ne l'ai pas vu depuis longtemps.


Voyant que sa réponse fait réagir le lord, qui n'arrive pas à cacher son exaspération ou sa déception d'entendre de pareilles paroles, il reprend.
- La tribu des parias est forte d'accueillir en son sein de nombreux désespérés qui y retrouvent honneur et possibilité de vie. Tu pourrais trouver les anciens soldats du Soudan qui parfois viennent. Mais il faut êtres très prudent. Et ceux-ci n'aiment guère les étrangers, encore moins les blancs.

Il fourrage dans un petit coffret derrière lui et en sort une espèce de médaillon en métal martelé et découpé. Une forme allongée évoquant une croix ou un homme stylisé.
- Montre ceci aux hommes de la tribu de Yared... et seulement à eux. Cache le !
Ceci dit comme un avertissement lourd de menace il glisse le talisman dans la main de Bingham.

Chapitre 1: Du sang! Croix-du-sud-touareg-argent
Le talisman

Puis comme si de rien n'était, il reprend rieur la conversation.
- Beaucoup de blancs s'intéressent aux Djinns.
On vous a demandé de venir me voir n'est-ce pas ?



Sven

Je m'accroupis au côté de Ibtisam, prêt à me relever à la première alerte, et j'écoute les élucubrations de l'imam, tout en cherchant à distinguer les réactions du Lord Anglais.

* des démons, rien que çà.


Lord Edgar Bingham

Et bien le Lord anglais cache de moins en moins bien le fait qu'il se sente dépassé, perdu, désespéré...

*Damned Yared! Maudits faquins du désert! Détestables blessuuuuure! Que la peste emporte ce pays de magiciens!*

J'ai pris le médaillon sans un mot, et je m'efforce à un signe de tête de remerciement poli vers ce satané Imam... Ce n'est pas demain que je serais guéri, moi!
Mon regard confus va se poser sur mes camarades civilisés, tel un discret appel à l'aide.

Je ne peux pas parler, sinon seule des menaces et de la haine sortiront de ma bouche:

*Je suis un Lord Commissaire britannique! Je peux faire décimer votre immonde pays de sauvages diaboliques si je l'ordonne! Je veux juste être soignéééééééééé! Maudits empoisonneurs démoniaques!*

Ce genre de choses... Après le dépit, la colère.


Kullervo Karjalainen

La remarque de l'assistant de l'imam me fait lever le sourcil. *Aveugle ou qui ne supporte pas la lumière? Ça n'a pas de sens.*

Il est heureux que l'obscurité gomme les détails de cette scène car j'écoute le début du discours de l'Imam avec une incrédulité que je ne réussis pas à cacher. Toutefois, quand il parle de la tribu des parias, je me penche et m'approche pour mieux écouter, fasciné. Je manque presque de buter contre Lord Bingham quand je me penche pour voir l'amulette.

Je contemple enfin l'expression consternée de Lord Bingham. Il semble que ses nerfs soient prêts de lâcher. Je cherche quelque chose à dire, ce n'a jamais été mon fort de trouver des paroles qui réconfortent. Je lui tape donc un peu maladroitement sur l'épaule, celle qui n'est pas blessée.

Comme l'Imam aborde le sujet du djinn, mon cœur bat à tout rompre. *C'est le moment ou jamais*
-Excusez-moi votre... sainteté? Comment peut-on distinguer un djinn? Même s'ils peuvent, soi-disant prendre la forme qu'ils veulent, il doit bien y avoir quelque éléments qui permet de les distinguer d'un autre phénomène.[/color]


Elinor Waterfall

Je suis notre petite troupe, descendant l'escalier après m'être déchaussée et avoir abandonné toutes mes affaires dans la petite pièce. Il fait nettement plus frais au sous-sol, mais cela me rappelle trop de mauvais souvenirs, et ma respiration commence à s'accélerer. Il me semble étouffer, et ce n'est pas le fait de rester dans l'obscurité qui me rassure.

Je tente de me calmer, et essaye de contrôler ma respiration et les battements de mon coeur. Je comprend peu à peu que l'imam est aveugle, et qu'il souhaite mettre ceux qu'il reçoit dans les mêmes conditions.
*Serait-ce pour destabiliser? Le caractère des personnes qui nous entourent se révèle souvent davantage en conditions inhabituelles.*

Le temps de rationnaliser notre situation dans ce sous-sol et de m'asseoir par terre, je perds un peu le début de la conversation entre Lord Bingham et l'imam. Puis l'imam se met à nous interroger.
-C'est un certain Matak qui nous a guidé jusqu'à vous, imam. Cet individu dit travailler pour "le grand chef". S'agit-il de celui qui s'est réfugié dans le désert avec son groupe?


Shalom

Vous sentez comme un sourire venir sur le visage de l'imam.
- Tu es dépité, grand homme, mais ce que je t'ai donné te conduira en sécurité vers ceux que tu recherches.

Puis vous posez alors vos questions qui poursuivent d'élargir le sourire du vieil homme dont vous discernez maintenant les dents, dont certaines gâtées.

- Nombreuses sont les questions des incroyants sur le chemin de la vérité, et en Allah le grand ils devraient croire pour enfin discerner le chemin.

Il commence par répondre à Elinor.
- Matak est bon et précieux. S'il travaille pour le grand chef, il s'agit du chef de la tribu que vous devez chercher Karim Yared. Mais il n'est pas le bienvenu ici.

Puis il se tourne vers Kullervo.
- Tu doutes de ce que tu ne connais pas encore. Les djinns prennent la forme qu'ils veulent, mais le coeur sait les reconnaître lorsqu'il les voit. Il ne faut pas avoir affaire avec eux.
Un autre anglais, qui est venu me voir aussi, était très intéressé par les djinns.



Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Gardant la main de Noël dans la mienne, je relève la tête.
- Nous disposons d'écrits transmis par un anglais, peut être celui auquel vous faîtes référence. Elinor, il pourrait être judicieux de les citer au sage imam ici présent.[/color]


Lord Edgar Bingham

*c'est donc ce pouilleux de Matak qui va me mener à Yared, lequel me guérira*
*mais dans quel enfer insensé suis-je tombé?
*
Les hochements de têtes polis que je rends aux paroles de l'Imam sont tout sauf détendus.

Je continue de me calmer sans rien dire.... parce que ma grosse envie du moment, c'est de retourner à la première base britannique pour ordonner de massacrer tous ces damnés païens de magiciens des sables!


Kullervo Karjalainen

Fronçant les sourcils, je ne suis visiblement pas convaincu par son explication. *Ils pensent donc vraiment sincèrement qu'on peut se contenter d'un tel raisonnement? Incompréhensible!* Je ne fais toutefois aucune remarque.

Je note qu'il semble vouloir nous parler d'un anglais. Ibtisam faisant une remarque à ce propos, je préfère écouter.

Dans la pénombre, c'est à peine perceptible, mais mes mains se sont remises inconsciemment à jouer avec mon crayon.


Elinor Waterfall

La réponse de l'imam semble indiquer que ma déduction était bonne. Mais ses paroles concernant un anglais intéressé par les djinns me font froncer les sourcils.

*Que diable Edward Locard venait-il faire ici, et comment s'est-il retrouvé pris dans les filets de ces fous?*

-Cet anglais vous a-t-il donné son nom? S'agissait-il d'un archéologie nommé Locard? Il nous a transmis ces manuscrits que voici.

Je me lance dans la lecture des strophes qui composent les feuillets qui craquent un peu entre mes mains, étant consciente qu'il ne peut les voir et que peut-être ses aides ne savent pas lire.
Chapitre 1: Du sang! Tdjoura1



Shalom

A l'évocation du nom de Locard. Je vieil homme prend un air pensif et son visage, souriant, se fait maintenant grave.
Sans répondre il parcourt les textes des doigts puis fait un signe de dénégation...

- Je ne puis lire. Mais si c'est Locard qui vous a donné ceci, il a peut-être trouvé ce qu'il cherche dedans. Il est venu me voir. Il voulait connaître les Tourments et trouver le Disciple. Il m'a dit que ceci pourrait guérir tous les lépreux en satisfaisant le Disciple de Salomon. Il devait d'ailleurs faire venir du matériel de France par bateau.
- Je ne l'ai pas revu depuis son départ pour le nord. Mais il doit repasser à Djibouti.
- Est-ce lui qui vous envoi ?
- Je lui ai dit tout ce que je savais.


Sur ces entrerait, un enfant apparait soudainement dans le couloir. Il s'approche avant même que vous vous en aperceviez. Revêtu d'un djellaba blanche, il porte une écuelle en bois remplie de pain et d'une épaisse pâte qu'il remet à l'imam avant de le saluer et de commencer à tourner les talons.

- Merci Cissé. acquiesce le vieil homme, avant de poser son repas à ses côtés, courtoisement.
- Va chercher des plats pour ces gens, petit, s'il te plaît. Allez va... rajoute-t-il tandis qu'Ibtisam vous traduit ses propos en arabe.


Elinor Waterfall

-Les lépreux? Tourments? Disciple de Salomon? Qu'est-ce que tout ceci? La dernière fois que j'ai vu Locard, il était bien avec des lépreux à Suakin. J'ai été enlevée par ces lépreux, mes amis ont dû combattre ces fous qui avaient enfermé Locard dans une cage avec le Djinn. Locard est mort.

Les paroles de l'imam me font tressaillir et ma voix se fait plus dure. Visiblement, l'imam connaît beaucoup de choses et pourrait nous en dire plus qu'il n'en tait à présent, ces propos sibyllins commencent à m'agacer. La mort de mon collègue demande des réponses, ainsi que la façon dont nous avons été traités à Suakin, et j'ai la nette impression que nos ennuis sont encore devant nous puisqu'il nous faut chercher encore un autre homme et sa bande en plein désert.

-Il semblerait que les événements donnent raison à l'une des parties du texte. Lord Bingham a été ce que l'on peut qualifier de "maudit", et il est maintenant obligé de chercher dans le désert une troupe s'érigeant contre l'autorité.


Sven

Je m'approche doucement de Miss Waterfall, sans lâcher la main d'Ibtisam, jetant un œil par dessus l'épaule de la britannique, afin de tenter de déchiffrer les documents transmis à l'Imam, en dépit de la pénombre.


* celà nous donne un début de piste pour chercher cette bande rebelle mais vont ils accepter de soigner un lord de sa gracieuse majesté, qui plus est atteint de lèpre ? A moins qu'il ne dispose d'un remède, ce qui expliquerait ces légendes, ces" créatures", destinées à écarter les curieux*


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


J'effectue la traduction des propos d'Elinor tout en les modérant afin de préserver la courtoisie de l'entretien.


Kullervo Karjalainen

Lorsque j'entends qu'Elinor s'est faite enlever par des lépreux, mon visage s'éclaire. *Enfin! Le point qui me manquait dans les faits que j'avais recueillis.* L'expression d'attente un peu gênée que j'avais pour Elinor m'a complètement quitté. Je manipule mon carnet et prends tant bien que mal quelques notes dans la pénombre.

Pour ce qui est de la lecture du manuscrit, j'ai une moue plus dubitative. *Sans doute intéressant archéologiquement, mais comment s'y fier pour ce qui nous préoccupe maintenant?* Néanmoins, j'écoute attentivement et poliment.

J'ai un regard de gourmandise aussi quand Cissé repart pour aller nous chercher à manger. L'énervement de ce matin et les émotions qui ont suivis me l'ont fait un peu oublié, mais j'ai une de ces faims! Je me contiens toutefois bien vite et reprends mon attitude d'écoute sérieuse et attentive. Intérieurement par contre, mon esprit a clairement dressé ses priorités. *J'espère que cela viendra vite. Quel goût cela peut-il avoir? J'espère que je le digérerai facilement. On aura cette quantité là pour chacun ou on devra partager?*


Lord Edgar Bingham

Dans un long soupir, je me passe la main sur le visage. C'est un geste destiné à me calmer, mais qui ne fonctionne que très modérément:
*Tout cela est de la pure démence.*
Je regarde ma blessure, puis mes compagnons:
-Je n'ai pas la lèpre, c'est autre chose... ou du moins n'est-ce pas une lèpre "classique", sinon le médecin du bord l'aurait diagnostiquée.

*Que voilà une remarque très utile.*
Mais c'est parce que je n'ose dire le reste... après un nouveau soupir, mâchoire serrée, j'en fais pourtant l'effort, d'une voix calme et dépitée :

-Même si vos conclusions vont à l'encontre du bon sens, Miss Waterfall, je crains que ce que vous préconisez est hélas la seule chose qu'il me reste à faire pour espérer guérir... TOUTE cette affaire est insensée, ne prenez pas ombrage de ce que je viens de dire...

Il va donc me falloir suivre Matak dans le désert, et trouver ce damné Yared.


Merci de vos lumières, Saint homme.
*maudit païen!*

Je n'ai pas du tout faim, et paraît avoir hâte de m'en aller. Je me lève:
-Excusez moi, je dois aller prendre l'air.
*Et récupérer Matak, mettre la main sur mon majordome, préparer une expédition délirante...*


Kullervo Karjalainen

Voyant Lord Bingham l'air préoccupé se lever pour sortir, je me décide à prendre la parole :
-Si cela peut vous apaiser, je pense qu'aller voir ces indigènes est une bonne solution. Enfant j'accompagnai parfois mon père, médecin, qui allait soigner les habitants les plus reculés de nos contrées finlandaises. Et... Eh bien, il n'était pas rare qu'il préfère les remèdes locaux ou de rebouteux aux soins plus académiques. Elias Lönnrot faisait de même, me disait-il.[/color]

Je cherche mes mots un instant :
-Vous souffrez d'un mal qui est inconnu des académiciens, mais rien ne dit que les indigènes n'y ont pas été confrontés et ont une solution... empirique. Et cela, sans qu'il soit besoin de mentionner quelconque malédiction.[/color]

Un peu gêné d'avoir tant parlé, je me remets à ma place, baissant un peu les yeux.


Shalom

Ibtisam, je rappelle que l'imam parle un anglais parfait. Tu ne traduit donc que les propos des autres indigènes.

- Ohh. Quel grand malheur. Comment est-il mort ?
L'imam semble visiblement surpris et peiné de la mort de Locard, et sens à peine arriver les enfants de la mosquée apportant fuite sec, et une espèce de bouillie composée de pain, de légumes (qui vous sont inconnus) et de lait de chèvre (du moins vous le devinez à l'odeur).

Tandis que d'autres écoutent et que Lord Bingham se relève visiblement pour quitter les lieux, l'imam prend le bras d'Elinor pour la retenir. Elinor -> EP

- Vous devez trouver les Tourments ajoute l'imam d'une voie grave , Le coeur des Tourment ! Vous avez été maudits... Le disciple de Salomon.... Oui le disciple.... Vous devez lui livrer le coeur des trois Tourments. Oui, car "qui baigne ses mains dans le sang les lavera dans les larmes", a dit le Prophète.

D'un geste de répulsion celle-ci rejette vivement le bras de l'imam qui pousse un petit cri de douleur.


Lord Edgar Bingham

D'abord du fait des mots de Karjalainen, puis de part les mots sibyllins de l'Imam et -surtout! - la réaction douloureuse d'Elinore, je me suis immobilisé au seuil de la sortie de la pièce.

-Miss Waterfall? Qu'y a t-il?

Ma main, sous couvert de masser ma poitrine, est glissée sous mon veston, tout près de mon pistolet chromé. Je fusille l'Imam des yeux.


Elinor Waterfall

L'imam me saisit le bras et lance sa supplique, instinctivement, une expression de peur et de dégoût me traverse la figure et je me dégage aussitôt de son étreinte, reculant de quelques pas, à la fois choquée et honteuse.

-Rien Lord Bingham. J'ai.. eu une récation incontrôlée. Ce n'est rien. Toutes mes excuses imam.

Après un petit silence, le temps de calmer un peu les battements de mon coeur, je m'adresse de nouveau à celui vers qui nous avons été guidé, sans m'approcher davantage. Par réflexe, je me tiens le bras et le frotte là où il a posé sa main.
-Les Tourments, le coeur des Tourments, dites-nous de quoi il s'agit, si vous en avez la moindre idée, et nous pourrons peut-être sauver lord Bingham.. et d'autres également.


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Un instant surprise par la réaction d'Elinor, je me détends et écoutant la conversation sans plus intervenir.
Je viens froler délicatement le plat de la main de Noël du bout de mes doigts comme un battement d'ailes de papillon venant au hasard effleurer une joue au crépuscule d'une journée de printemps.


Lord Edgar Bingham

Debout sur le seuil - si le plafond le permet - je me détends quelque peu... Plutôt peu en vérité, bien que ma main quitte mon veston.

J'ai toujours détesté ces vieux soit disant "sages" qui ne savent rien dire clairement; Celui là, païen vivant dans une cave, m'inspire encore moins... D'autant qu'il a semble t-il effrayé la bonne Lady Waterfall.
J'attends néanmoins qu'il donne éventuellement des réponses à la jeune femme avant que de m'en aller.

*Parle donc, vieillard, embrouille nous encore plus avec des réponses énigmatiques.*
je ne crois pas un instant que ce que va dire l'Imam sera clair et nous apportera quelque aide que ce soit.


Sven

Mon regard passe de Miss Waterfall à l'iman, cherchant à déceler les non-dits et à interpréter les réactions des deux suite à leur échange muet, sans succès.J'attends toutefois avec attention la réponse du saint homme aux interrogations de la jeune britannique.

Mon observation est cependant troublée par un souffle délicat et fugitif sur ma main, m'arrachant un sourire, mettant à mal ma concentration.




Kullervo Karjalainen

En temps normal, je n'aurai guère prêté attention au geste de l'imam et à la réaction d'Elinor. Toutefois la tension est presque palpable dans la pénombre et je sursaute.

J'écoute la conversation et malgré ma retenue, on peut me sentir légèrement blasé par la conversation. *J'ai beau avoir du respect pour le folklore, que peut-on bien espérer comme solution concrète de simples légendes? Coeur des tourments, vraiment!*

Et tant que j'en suis à penser de solutions concrètes, ma tête se tourne vers le plat qui nous est présenté. Mon estomac ne se soucie guère des malédictions antiques, mais il sait ce qui est important pour le moment.

Les yeux un peu mieux habitués à la pénombre, je me dirige vers la nourriture. Je m'assieds par terre, heureux cette fois-ci d'avoir mes nouveaux haillons et me mets en place pour manger. La nouveauté de ce genre de plat m'intéresse grandement, je me réjouis d'essayer ces nouvelles saveurs, aussi rustiques qu'elles soient. J'invite mes compagnons à en faire autant:
-Vous ne voulez pas goûter? Ça a l'air délicieux.[/color]
Je fais toutefois attention à ne pas couper la parole de l'imam s'il répond à Elinor.


Shalom

L'imam surpris de la réaction d'Elinor à un geste d'apaisement autant que de crainte pour lui-même. Néanmoins celle-ci reprenant ses esprits, le vieil homme respire de nouveau plus sereinement.

Laissant quelques instant de silence passer pour que l'atmosphère se détende un peu il propose fort courtoisement :
- Oui mangez de bon coeur. C'est très bon,.. préparé par les cuisines de la mosquée. précise-t-il.

Puis reprenant place plus confortablement parmi ses coussins, il ferme les yeux et respire bruyamment pendant plusieurs minutes.

Pensant que la conversation allait s'arrêter là, vous commencez à vous relever, qu'il reprend d'une voie lointaine et grave, comme si d'anciens souvenirs immémoriaux remontaient à la surface.

- Oui les Tourments des hommes...
Le sang, la sueur et les larmes....

Il y a bien longtemps, très longtemps, les hommes étaient jeunes et ne connaissaient pas la tempérance et l'humilité.
Certains d'entre eux reprochèrent à Allah le grand, dans leur orgueil et vanité, qu'il ne leur ait pas tout donné. Ils réclamaient la vie éternelle.
Par delà le désert il en appelèrent aux forces de l'obscurité et leurs sombres maléfices et donnèrent vie au trois tourments.

Le grand roi Salomon, guidé par le divin, su que le malheur allait s'abattre sur les siens et chargea son plus fidèle serviteur de pourchasser les tourments. Mais pour que celui-ci ne succombe à leur pouvoir, le grand mage Salomon visa son disciple de son sang, de sa sueur et de ses larmes pour le rendre aussi sec que le coeur du désert et l'envoya pourchasser les tourments des hommes.

Le Disciple de Salomon erre, pourchassant sans fin, rendu immortel par la magie de son maître. Il réclame les tourments et ne s'arrêtera que lorsqu'il aura mis la main sur le coeur des tourments.


Puis fatigué, l'imam reprend d'un ton plus reconnaissable :
- Je ne puis vous en dire plus. Ceci touche à la nuit des temps. Si vous voulez en savoir plus il faudra parler aux ancêtres... Oui les ancêtres anciens.
Mais je vous le déconseille. Les anciens n'ont ni foi ni jugement. Il ne sont pas dans la bonté d'Allah. Ne vous approchez pas des cercles de pierre sans savoir et prenez garde à votre âme. Seuls les maudits pourront connaître les ancêtres.


Puis levant la main, il s'interrompt avant de tourner son regard sans vie vers vous.
- Je n'en sais pas plus et je suis fatigué. D'autres ont besoin de moi maintenant. Allah soit sur vous et puisse avoir pitié de vous.


Sven

Absorbé par les propos de l'imam et la présence de Nabeeha, je sursaute à l'invitation de notre compagnon scandinave.
Je souris ensuite
* Certains d'entre nous ne perdent pas le Nord, c'est plutôt réconfortant cette preuve de bon sens*

Mais je prends également conscience de ma faim en regardant les plats et me dirige vers Kullervo. J'attends toutefois patiemment que les représentantes du beau sexe prennent place en écoutant à nouveau l'Imam, cherchant à deviner le sens caché des allégories légendaires et tentant de rassembler mes souvenirs d'étudiants sur le Roi Salomon.


Lord Edgar Bingham

Je suis toujours debout au seuil, prêt au départ. Mon bras blessé se met à me gratter insidieusement tandis que parle l'Imam. Mais c'est psychologique. *j'espère*

Bien que toutes ses fadaises religieuses m'insupportent et ne me semblent pas d'une bien grande aide, je me surprends à les mémoriser avec attention. C'est que, la médecine moderne ayant échouée, je n'ai plus grand chose à quoi me raccrocher.

Une fois qu'il a terminé, je pousse un long soupir las, puis, assez froidement, j'ai un salut du chapeau pour lui:
-Merci de vos lumières, saint homme... même si elles me sont apparue plutôt obscure.
Je vais vous laisser vous reposer maintenant. Que Dieu... enfin Allah... vous garde.


Et je m'en vais. Hors de la Mosquée. J'ai assez perdu de temps. J'ai un bras maudit qui pourrit.


Elinor Waterfall

Prenant place autour de la collation, et sachant pertinemment que les orientaux prennent parfois leur temps pour délivrer leur savoir, je porte à mes lèvres quelques bouchées, puisées avec la main dans les plats qui nous ont été proposés.

Cette nourriture est la bienvenue, je retrouve un peu de ma sérénité. Je prends conscience de ma fatigue et de la faim qui me tenait suite à notre naufrage et à cette journée d'attente sous un soleil de plomb.
Puis, l'imam se met à parler, et tout en continuant à manger, je l'écoute attentivement. Son discours sonne comme un conte, un rêve venu des légendes du pays.
Ces récits ancestraux qui peuplent les veillées des villages, je les connais bien en Inde. Ainsi, donc, nous avons affaire avec des personnages imaginaires!
*voilà qui ne va pas nous simplifier la tâche. Il nous faudra démêler ce qui relève de la réalité et du récit*.

Mais c'est un travail que je connais bien, me rappelant les Indes et mes recherches sur place.
Ayant achevé de manger et les paroles de l'imam nous donnant congé, je sors de la pièce après l'avoir salué.
-Qu'Allah vous protège, vous et les vôtres Imam. Tous nos remerciements pour votre accueil et vos conseils.

Je rejoins Lord Bingham dans la cour inondée de soleil, plissant les yeux face à la lumière. Je sens bien que notre diplomate est perdu face à ces manières et ces récits si peu occidentaux.



Kullervo Karjalainen

Je me régale de ce que l'on nous a offert à manger. Il est visible que j'ai beaucoup plus d'appétit pour le plat rustique qui nous est présenté ici que la cuisine sophistiqué du bateau de croisière. Je n'écoute que d'une oreille distraite le récit du vieil homme. *Charmant, mais c'est un peu trop classique cette histoire d'orgueil des hommes punis par leur créateur.* Les détails de la fin me font toutefois lever les yeux de mon assiette.

Je lève d'ailleurs mon sourcil à l'évocation "d'ancêtres anciens". Au départ je crois ne pas comprendre ou que l'imam s'est trompé dans son anglais. Comme il insiste, je suppose qu'il sait de quoi il parle.

Une fois la conversation terminée, je me lève et salue l'imam.
-Ce plat était un délice, je vous en remercie.[/color]

Je sors à la suite d'Elinor, un peu grimaçant sous le soleil. *Finalement, à l'ombre ça n'était pas plus mal...*


Lord Edgar Bingham

Mâchoire serrée... envie de "génocider" tout un pays, tout un continent...

Sorti de la mosquée, je suis appuyé à un mur, j'ai dégagé ma gorge du carcan serré de ma tenue coloniale luxe. J'ai envie de sortir mon fusil de sa housse et de tirer dans le tas, comme dans un groupement de canards sur une mare...
Je suis plein de haine, je ne sais pas pourquoi.

si, je sais pourquoi.

On ne me répond pas comme je veux. On me donne des énigmes religieuses idiotes. J'ai perdu mon temps.

J'ai envie de brûler la mosquée.
Je ne veux pas mourir seul de mon bras pourrissant, je veux détruire cet ensorceleur pays maudit avec moi!

L'arrivée de Miss Waterfall dans la lumière extérieure me calme, je retrouve d'instinct ma retenue britannique. En bon politicien que je suis, je dis seulement, avec un sourire guindé :

-Cela fut très enrichissant n'est-il pas?
Puis j'enchaîne, très (trop?) vite avec ce qui me semble crucial:
-Je vais retrouver mon majordome, Hogart, et me faire donner un bataillon de tueur pour que nous arpentions le désert.

J'attends vaguement les autres. Le hollandais vient vite, semble t-il. Mais tant pis pour Miss Prescott et son gentleman, s'ils ne viennent pas...
Sauf si on me retient, je pars, entraînant Elinore, avec Matak jusqu'à l'ambassade où se trouve Hogart... Et qui m'aime me suive.

C'est moi qui ai le bras moisi!


Shalom

Vous quittez donc poliment l'imam aveugle et êtes reconduit à l'extérieur par un autre de ses disciples.
De nouveau à l'extérieur, la chaleur et la lumière vous accablent et vous font immédiatement regretter la fraîcheur de l'endroit que vous venez de quitter et vous comprenez instantanément pourquoi l'imam demeure dans ce lieu improbable.

De retour dans la cour, votre guide vous quitte courtoisement et vient chercher le pèlerin qui vous avait cédé sa place et a dû attendre depuis. Néanmoins celui-ci ne se dépare pas de se courtoisie et vous gratifie d'un sourire serein comme s'il avait accompli son devoir en vous laissant la primauté de la visite de l'imam.

A la porte de la mosquée, Matak vous voit arriver, se dresse d'un bond et commence à donner du bâton pour chasser quelques enfants et mendiants et vous faire place nette.

- Que vouloir vous, Missiés ? Matak vous conduire.


Sven

Restant à proximité de Nabeeha, je me laisse guider par le nouveau disciple à l'extérieur. Je marque un temps d'arrêt à l'extérieur, mon corps accusant le coup de la chaleur et de la lumière.

Apercevant le pèlerin, je lui adresse un léger signe de tête et suit le reste de la petite troupe, mené par un bouillant lord britannique jusqu'à la porte extérieure de la Mosquée.

*je ne suis pas sûr que mettre le désert à feu et à sang soit une bonne idée ou même la solution. Surtout en terre française.


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Ibtisam Nabeeha


J'ai pris le temps d'honorer la collation proposée par l'imam et le remercie avec humilité de ses conseils avisés et suit mes compagnons vers l'extérieur tout en me restant à proximité de Noël. J'attends ensuite les directives des européens.


Lord Edgar Bingham

-On va aller dans le désert, Matak, fais-je à l'indigène d'un air sombre. Tu vas nous guider jusqu'à Yared, ou alors jusqu'aux "ancêtres anciens"... mais avant, il nous faut nous préparer pour cette expédition.

Retournons donc à l'Ambassade, ajoute-je pour tout le monde.

C'est ce que je fais, me retournant tout de même pour m'assurer que je suis suivi.


Elinor Waterfall

-Oui, c'est ce qu'il y a de mieux à faire. Nous sommes toujours sans logement ni ressources aucune pour le moment. Et nous en apprendrons plus sur ce Yared et la situation géo-politique ainsi que sur les rumeurs et légendes locales grâce à l'ambassadeur et à ses collaborateurs.

Je suis donc Lord Bingham, lui tendant le bras pour le soutenir quelque peu au cas où sa blessure et la fatigue provoquerais un étourdissement sous cette chameur qui de nouveau nous accable.

C'est fort songeuse aux dires et à l'aspect de l'imam que je marche.
Je ne peux m'empêcher toutefois de mâcher tout doucement, dans une sorte de soupir
-cet homme était aussi rongé par un mal aussi terrible que le vôtre sir Edgar.


Sven

J’emboîte le pas à mes compagnons, scrutant les alentours afin de m'assurer que les potentiels justiciers populaires sont, à défaut d'êtres calmés, au moins occupés à d'autres tâches plus urgentes que la traque d'occidentaux.

*un naufrage, une tribu en délicatesse avec le pouvoir, un mal inconnu et un peuple soucieux de justice de préférence expéditive. Moi qui me plaignait de mon mal de crâne ce matin....*


Lord Edgar Bingham

-Je ne sais pas s'il sera bien sage de parler directement de Yared, fais-je d'abord d'un ton dubitatif en réponse à Elinore. Ne risquerions nous pas d'être pris pour des fous si nous affirmons vouloir aller dans le désert pour le rencontrer?... peut-être devrait-on officiellement invoquer une raison plus... raisonnable?
*Oui, mais laquelle?* Je me sens perdu sans mes nombreux conseillers.

-De toute façon ce bon Matak sait tout à propos de Yared. N'est-ce pas Matak?
J'envoie une pièce de 50 cents à l'indigène, assorti d'un sourire politicien.

Je ne répond rien à propos de l'Imam. Ce vieillard m'a agacé avec ses réponses nébuleuses et je me fiche de son sort.

Du reste, il est hors de question qu'Elinore me soutienne. en dandy gentleman que je suis, c'est moi qui lui propose mon coude pour marcher jusqu'à l'ambassade.

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"Le mal poursuit les pécheurs ; le bien sera rendu aux justes."
Proverbe de Salomon ; La Bible, XIII, 21 - Xe s. av. J.-C.
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Message par Salomon Mar 21 Sep - 14:43



Shalom

Matak vient prendre avec gratitude la pièce lancé par le lord.
- Merci missié. Moi connaître mais pas vous emmener maintenant. Vous pas vouloir.

Sur ces étranges paroles, vous vous dirigez donc de nouveaux vers le palais du gouverneur.
Le soleil déclinant de cet après-midi vous montre une file encore pour le moins importante atteindre aux environs. Bien que celle-ci fût plus clairsemée, des naufragés s'étant, sous l'action du soleil et de l'attente interminable dispersés à la recherche d'ombre et d'un coin où se reposer. Il faut se rendre à l'évidence, il faudra certainement plusieurs journées avant que les autorités puissent enregistrer tout le monde.

Une chèvre passe dans la rue, rapidement chassée par le bâton expert de votre guide.
- Vous vouloir aller dans grande maison blanche des blancs ? Important pour vous, mais Matak savoir que beaucoup de monde et pas beaucoup de lits pour blancs ici.


Kullervo Karjalainen

Je suis le groupe jusqu'à l'ambassade et ait une grimace devant la situation qui se présente à nous. En même temps, il nous fallait essayer cette solution.

Quand Matak nous propose de coucher ailleurs, je marque mon approbation par un hochement de tête, mais laisse notre Lord trancher.

Une question toutefois reste chez moi en suspens depuis que nous sommes sortis de chez l'Imam. Je me racle la gorge pour prendre la parole et demande à Matak et aux autres:
-Tout ce que je connais des peuples du désert se résume à des romans de gare, mais n'est-il pas vrai que des caravanes parcourent le désert régulièrement? S'il nous est impossible d'avoir l'aide de l'ambassadeur, nous pourrions peut-être trouver certaines ressources de ce côté?..[/color]


Lord Edgar Bingham

Je n'ai qu'un vague regard pour la proposition du hollandais:

-Et qui va les payer? Et ne vont-ils pas nous voler dès que nous serons dans le désert? Non non Sir Karjalainen, il nous faut partir officiellement. Qui plus est, ce désert est propriété française, il ne manquerait plus que nous ayons des ennuis avec des européens! Procédons donc comme il faut.

La file d'attente est désespérante, toutefois, et je le vois bien. je sors mon fusil de ma housse et le donne au hollandais:
-Bon, par contre il faut que nous traversions cette foule, cela est clair. Je regarde aussi Itbisam, le canadien, tout ceux qui ont un fusil, et je garde Elinore près de moi; pour faire illusion, je sors de ma sacoche des papiers sans intérêts, gardant ceux qui sont officiels en sécurité.
Et je m'avance au travers de la foule (espérant une garde rapprochée de mes amis) en prenant mon air politicien le plus officiel -et du paternalisme juste ce qu'il faut:

-Lord Edgar bingham, Ambassadeur des Indes! je vous ai tous trouvé un logement, oui oui vous allez être logés, laissez moi passer, merci, on vous a trouvé un logement, vous allez être remboursé, s'il vous plait, jje dois passer sinon rien ne se fera, merci.

je passe!(mes amis faisant mon service d'ordre et Elinore au bras?)


Sven

Je jette un œil sur mon smoking défraîchi, frotte ma barbe naissante, observe notre ami finlandais en tenue locale, m'attarde davantage que ne l'autorise la bienséance sur la silhouette gracile de notre princesse orientale puis regarde Lord Bingham, le visage marqué et le regard enfiévré, fendre la foule harassée.

*Tabernacle ! personne de censé ne croira un instant une une telle comédie. La délégation officielle du cirque Barnum mesdames et messieurs... *

Tentant de me donner un air menaçant, le fusil à la main, j’emboîte le pas au Lord


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Stupéfaite, je m'immobilise et une expression de surprise se dessine sur mon joli visage suite à la demande de Lord Bingham.
*Il ne nous avait jamais montré ce visage*
Un sourire espiègle illumine mes traits, l'idée à l'air de m'amuser. Je fais un clin d'oeil à Noël, remonte mon hijab et fait tournoyer mon fusil jusqu'à mon épaule d'une main experte à la façon d'un garde d'élite avant d'emboîter le pas du Lord anglais d'une démarche militaire et décidée.


Shalom

Votre improbable troupe semble trop décidée pour créer des esclandres trop nombreuses parmi les naufragés harassés par le soleil et la fatigue. Tandis que les indigène font place à la fois respectueux envers les blancs et impressionnés par une aussi ostensible prestance.

Matak vous suit inquiet jusqu'à voir que votre stratagème semble fonctionner. A partir de cet instant, il gonfle le torse et élimine de votre chemin tout ce qui pourrait le traverser de son bâton expert. Ainsi mendiants, chèvres, curieux se retrouvent mis sur le côté.

Vous parvenez sur l'emmarchement de la maison du gouverneur où patientent des dizaines de naufragés, passablement excédés par l'attente en train de s'énerver, pour ne pas dire s'empoigner pour pénétrer dans le bâtiment officiel. Les tons se haussent brutalement, de telle manière que vous passerez presque inaperçus. La porte un peu plus loin, bien qu'ouverte ne sera pas facile à atteindre.

Et parmi toutes ces voix vous pouvez entendre celle du massif majordome de Bingham surpasser en volume celles des autres et réclamer la priorité pour le plénipotentiaire.

De part et d'autre, deux pauvres tirailleurs tentent tant bien que mal de maintenir le calme et l'ordre.
D'un mouvement, vous êtes néanmoins happé par ceux-ci, et devant les papiers brandis par Bingham conduit dans une espèce d'antichambre où s'entassent des rescapés qui vous semblent les plus fortunés. Si vous les aviez côtoyés dans le luxe et l'élégance, ils ont perdu beaucoup de leur classe et ne semblent pas prêt à partager ce qui pourrait leur être fournis.

De cette antichambre, une porte semble conduire vers plusieurs bureaux où l'on entend les soupirs et les énervements de fonctionnaires dépassés par les demandes des victimes éructant et faisant entendre leurs titres et pouvoirs.

L'un des tirailleurs vous ayant fait pénétrer va dans l'un de ces bureaux trouver un officier français.
Une grimace de gêne passe sur son visage, et il laisse en plan, comme à regret son bureau pour vous faire rentrer dans la pièce.

Chapitre 1: Du sang! Rena_c10

- Lieutenant Charon Annonce-t-il.
- Représentant du gouvernement français à Djibouti. Que puis-je pour vous ?


Lord Edgar Bingham

-Il est avec moi, lui là! Sir Hogart, venez avec nous! C'est mon assistant!
Par ces mots, et avec forces gestes s'il le fallut, il va de soi que j'ai tâché de récupérer mon cher majordome avec moi.
Je suis porté par une sorte de furie active, mais quelque chose de tout à fait contrôlé, se faire entendre dans la Chambre des Lords n'est parfois pas si différent. J'y mets toute mon assurance politicienne, tout mon savoir faire tactique, ma hauteur justifiée...
Au fond de moi je suis désespéré, mais cela je ne le montre pas bien évidemment, je fais montre au contraire d'espoir pour tous.

Une fois devant l'officier français, il paraît d'évidence que c'est à moi de parler.
Je me présente:

-Enchanté Lieutenant Charon * c'est toi va me faire passer le Styx?* Je suis Lord Edgar Bingham, haut commissaire aux Affaires britanniques, et hélas aussi présent dans le paquebot français qui a coulé.
J'ai un air tout à fait avenant, à la fois sûr de soi et correct. La précision "paquebot français[/color]" n'est pas innocente. J'enchaîne, lui montrant cette fois des papiers vraiment officiels:
-Je ne viens ni vous faire scandale ni faire des polémiques. Ni même négocier pour les naufragés britanniques, une affaire de prime importance me guide, et qui ne doit souffrir nul retard.

Espérant qu'il aura peut-être été rassuré, je poursuis, de but en blanc:

-J'ai besoin d'une forte escorte pour m'aventurer dans le désert proche. Mais la raison est secret d'états, êtes vous agrémenté pour en parler, Lieutenant?
Je prends mon air le plus important- et je sais faire:
- Toujours étant que c'est urgent. Je voudrais partir dès aujourd'hui. Le débarquement n'a déjà pas été à la mesure de ce qui était prévu.
Me ferez vous perdre encore plus de temps ou mettriez vous dès à présent cet escorte à disposition?


Court silence réthorique:

-Je vous en serai alors gré, Lieutenant Charon. Et je n'oublie jamais le nom de ceux qui m'ont été aimable.

*en politique, ça passe où ça casse, voyons voir*
Je suis tout de même le plénipotentiaire de Sa Majesté la Reine.


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Ibtisam Nabeeha


Tentant de jouer mon rôle au mieux, j'entre fusil à l'épaule à la suite de Lord Bingham, me positionne légèrement en arrière du plénipotentiaire de sa Majesté et me mets au repos, crosse de mon arme au sol tout en prenant soin de ne rien perdre de la conversation.

Nabeeha, amazone de sa Majesté


Sven

Je me mets volontairement en retrait du groupe, me faisant particulièrement discret et écoutant les échanges. Je tente de faire signe à Nabeeha

* je doute que les français apprécient un déploiement de force trop ostentatoire *


Kullervo Karjalainen

Sans mot dire, je saisis le fusil que me tends Lord Bingham. Je suis dans un premier temps effaré par son initiative, mais voyant les autres suivre son idée, je fais de même, rajustant ce que j'ai désigné faute de mieux, mon "foulard" autour de la tête pour cacher au mieux mes traits occidentaux.

Arrivé dans les bureaux, j'imite Ibtisam que j'observe du coin de l’œil.


Shalom

Devant votre troupe haute en couleur, pour ne pas dire relever du gag, il faut toute l'assurance, et surtout les lettres de crédit de Lord Bingham pour que le lieutenant ne vous prenne pas pour des fous.

Un nouveau rictus crispé de sa part dénote, malgré lui de sa gêne et de son embarras.
Il regarde de nouveau votre assemblée pour finir sur son si puissant interlocuteur avec un air passablement incrédule.
- Secret d'Etat.... Oui... Je n'en ai pas été averti. Et ici je suis le représentant de la France.
- Une escorte... Impossible.... déjà en mission.
- Mais.... oui...il est possible...

Un mince sourire vient poindre sur les lèvres de votre interlocuteur et transforme ses marmonnements gênés en révélation.

- Bien sûr, cher Lord, qu'il va de soi que vous semblez être à la recherche de vos concitoyens. Sachez qu'un détachement anglais commandé par le Major Mc Luglyn séjourne ici même dans l'attente de retourner dans le désert. Vous devriez le trouver en ville. Sinon je pourrais vous y conduire moi-même dès ce soir.

L'homme semble devenir presque obséquieux. En tout cas il est soulagé d'avoir trouvé une solution.



Lord Edgar Bingham

J'hoche la tête d'un air à la fois guindé et satisfait:
-Fort bien. Nous irons donc rencontrer ce soir le Major Mc Luglyn en votre compagnie. Merci Lieutenant Charon...

En attendant, votre digne ambassade pourrait-elle nous faire bénéficier d'un lieu calme pour la toilette et le repos?

Je me compose un sourire désabusé en regardant mes camarades, puis de nouveau le lieutenant français:
- Naufragés que nous sommes, mes amis, conseillers, assistants et moi-même avons bien piètre figure j'en suis conscient.

Mais permettez que je fasses tout de même les présentations.

Voici Lady Waterfall, archéologue réputée.

Miss Prescott Nabeeha, mon interprète, et accessoirement garde du corps.

Sir Tremblay et Sir Karjalainen, des amis très proches.

Et Sir Hogart, mon majordome.


J'attends ensuite, d'un air tout à fait aimable, que le lieutenant nous indique nos logements.
Car il va nous en trouver non pas? Ce ne doit pas être tous les jours qu'un ambassadeur de mon envergure vient à échouer ici par la faute d'un paquebot français.


Shalom

Le lieutenant à un signe de dénégation.

- Hélas, le palais du gouverneur, n'a pas de chambres à vous offrir. Nous même sommes affectés dans une garnison... qui n'offre guère le confort qui vous sied. De plus avec le naufrage les rares hôtels de la ville doivent être pleins maintenant.
- Pour vous, Lord Bingham, je pourrai sans mal vous libérer une chambre. Par contre vos amis...cela ne sera pas évident.




Sven

Je m'approche, me penchant légèrement derrière Lord Bingham.

Je comprends parfaitement. Et je déteste déranger. Je suis sûr que nous allons pouvoir nous arranger, trouver un logement décent et de quoi nous hydrater, à proximité[/color]


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Ibtisam Nabeeha


Toujours figée dans sa position de garde hétéroclite, Nabeeha ne bronchait pas d'un pouce. Tout juste un observateur à l’œil averti aurait pu déceler un léger mouvement de ses yeux magnifiques lors de l'intervention de Noël.


Lord Edgar Bingham

J'ai un hochement de tête vers Noël, puis je transige vers l'officier français en bon gentleman, bien que maussade:

-La chambre sera pour Lady Waterfall... je me débrouillerais avec mes amis pour le logement.
Nous reviendrons ici ce soir pour que vous nous meniez tous au Major Mc Luglyn.

merci Lieutenant Charon. A ce soir.


Si rien d'autre n'est à dire, je m'en vais (avec mes amis et mon majordome?)
Plus loin, je m'excuserai auprès d'Ibtisam:

-mille excuse, Miss Prescott, j'aurais sans doute pu vous avoir cette chambre avec lady Waterfall, mais je crois que je ne saurais me passer de vos talents en cette ville hostile...



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Ibtisam Nabeeha


Étonnée par les excuses du lord anglais, je baisse mon hijab et lui sourit.
- Seigneur, je suis honorée de votre confiance et je ne suis pas habituée aux excuses des hommes. Je vous suis reconnaissante de m'avoir permis de quitter Suakin et l'avenir incertain qui m'attendait là-bas. J'espère qu'Elinor néanmoins n'aura pas besoin de mes services.[/color]


Lord Edgar Bingham

A ce moment où je réponds à Itbisam, nous sommes en train de nous éloigner de l'ambassade, j'ai mon majordome avec moi.
-Waterfall sera logée à l'ambassade, il n'y aura pas de soucis pour elle... Là j'ai besoin de vous pour parler à Matak et nous trouver un lieu de repos pas trop dangereux...


Shalom

- Non, nous nous sommes mal compris Lord. Je ne dispose pas de chambre ici. Mais je peux vous en faire libérer une à l'hôtel des Arcades non loin d'ici.
- Il s'agit de la chambre que j'occupe habituellement...

Appui le Lieutenant avant que Bingham ne commence à tourner les talons.

D'un sourire en coin, vaguement charmeur, le lieutenant reprend plus particulièrement à l'attention d'Elinor.
- Et si c'est là la volonté de sa seigneurie, je serai heureux de vous la mettre à disposition Mademoiselle.

A moins que vous ne fassiez autre chose, vous sortez donc, rendez-vous prit pour l'hôtel des Arcades. Dehors Matak vous attend, faisant le pied de grue, au propre comme au figuré, devant le palais.


Kullervo Karjalainen

Silencieux, j'observe notre camarade aristocrate faire valoir ses droits avec une assurance qui m'épate. Je ressens malgré moi de l'admiration pour sa manière d'arriver à ses fins.

Je me fais oublier tant que possible, dans ce genre de situation je me sens aussi à l'aise qu'un canard sur du verglas.


Sven

Visiblement peu attristé par ce contretemps et ce manque de disponibilité, je sors du bureau du lieutenant, en prenant soin de le saluer et de le remercier.

-La bienséance exige bien sûr que ces dames aient accès à un minimum de confort, afin qu'elles puissent se remettre de leurs émotions

Serait il par contre possible d'avoir l'adresse d'un tailleur décent. Je crains que le port du smoking de bon matin ne me fasse passer pour un excentrique[/color]

Je rejoins Matak dehors et allume une cigarette, observant tristement l'état des réserves de mon étui à cigarette chromé, sur lequel figure un insigne militaire.


Lord Edgar Bingham

-Merci de cette précision, Lieutenant, avais-je souri d'un air guindé à Charon: Je vous confie donc Lady Waterfall, et nous serons tous là ce soir à l'hôtel des Arcades.
Je saurais me souvenir de votre sollicitude, Lieutenant, à ce soir.


Après un salut galant à Elinore, je suis sorti avec les autres, répondant à Noël:
-De fait, il semble important de trouver certains équipement à ceux qui en manque.

A Itbisam, juste avant d'arriver à Matak:

-Tout ira bien pour Lady Waterfall, Miss Prescott... Présentement, auriez vous l'obligeance de nous faire mener par Matak chez un tailleur et un logis décent? Je gage que vous saurez bien mieux vous faire comprendre de lui que nous autres... Il sera bien sûr payé pour ses services.

Mon fidèle majordome vétéran de guerre est bien sûr avec nous, portant son propre fusil dans sa housse.


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


La jeune métisse ne put s'empêcher de jeter un regard inquiet vers Elinor mais elle fût incapable de discerner s'il s'agissait d'un appel de son intuition ou la simple mentalisation d'une peur inexprimée. Elle chassa la pensée d'un geste de sa main enluminée comme si la présence d'un moustique l'importunait.
Elle tira sur son hijab et libéra ses lèvres exquises qui laissèrent échapper ces quelques paroles.

- il en sera fait selon vos souhaits Monsieur.[/color]

Nabeeha exécuta les directives de Lord Bingham avec le zèle qui lui est coutumier mais il semblait évident que se séparer de l'archéologue lui pesait.


Shalom

Un sourire ravageur du jeune lieutenant à l'intention de Miss Waterfall, ne laisse aucun doute quant aux turpitudes parcourant en cet instant son imaginaire. Apparemment la frêle archéologue ne le laisse pas insensible.
- Miss, je serai heureux de vous conduire aux arcades ce soir. Entretemps, si vous voulez bien m'excuser, le devoir m'appelle.. Le militaire pousse un soupir ennuyé tandis qu'il revient à ses papiers nonchalamment remplis pour officialiser l'accueil des naufragés. La rumeur, à l'extérieur du bureau, des anciens passagers mécontents redevient perceptible.

Et c'est ainsi que le reste de la petite troupe surgit du bureau de l'autorité locale et se heurte à la désapprobation générale. heureusement que l'air guindé de certains, alliés aux impressionnant port des armes des autres, vous évitent tout désagrément.

Au passage la jeune secrétaire de Lord Bingham réapparait dans un espèce de déshabillé couvert par une robe de chambre. La jeune femme, l'air paniqué, tremble de soulagement avant de se jeter presque dans les bras de son employeur...
- Oh, le Seigneur soit loué, vous êtes vivants... Quelle horreur que cette journée !

Matak, sur l'emmarchement, vous attendait et saute quasiment sur ses pieds en vous voyant sortir et réclamer de ses bons services.

- Oui, trouver un lit. Très important, mais tard maintenant. Beaucoup de monde... Grand magasin pour blanc par là. Vinez, vinez avec Matak.
Puis avec la force coutumière de ses gestes balayant l'espace, il vous conduit dans le quartier européen. Qui se révèle fort modeste.

Chapitre 1: Du sang! Djibouti-rue%20Marchand
La rue principale du quartier blanc et son "grand magasin"

Chapitre 1: Du sang! 254613
Un peu plus loin, la masse impressionnante de l'Hôtel des Arcades.


Lord Edgar Bingham

-Miss Adamson! C'est une grande joie que de retrouver ma belle secrétaire au sortir du Palais. Je la rassure d'une accolade paternaliste si besoin: ne vous trouvant plus, je commençait à désespérer, quel soulagement!... Loué soit Il, en effet, nous sommes tous saufs.
En vérité je ne pensais plus du tout à elle, trop préoccupé par mes propres soucis, mais bien sûr je ne laisse voir que le contraire.

Chapitre 1: Du sang! Marilyn_monroe_by_maeve88-d4u05gt
Miss Adamson.

-Nous allions justement trouver quelques vêtements d'appoint à certains d'entre nous, venez donc vous en choisir aussi... Et permettez que je vous présente:
Ma main désigne galamment mes compagnons d'infortune un à un:
-Sir Kullervo Karjalainen et Sir Noël Tremblay, qui m'ont été d'un appui indispensable depuis le naufrage.
-Et vous connaissez déjà ma très chère interprète, Miss Prescott, je suppose...


Messieurs dames, voici Miss Lysbeth Adamson, mon inestimable secrétaire, que je suis bien heureux de retrouver en santé.

Je n'ai pas présenté mon majordome, bien évidemment, elle le connait bien. Avisant ensuite Matak, je me racle la gorge:

-Oh, hem... et voilà Matak, notre guide indigène.

Et ainsi nous allons faire quelques achats? Je ne me paye rien, pour ma part, étant pourvu (en plus du costume colonial que je porte, Sir Hogart a mon petit bagage qui contient un costume classe, ce me semble), par contre j'offre une tenue élégante à Miss Adamson ainsi qu'une autre plus pratique... et si je vois qu'un de mes amis n'est pas en finance, je lui offre aussi ce qu'il désire.


Sven

Suite aux présentations de Lord Bingham, je salue d'un signe de tête Miss Adamson

Enchanté, Miss Adamson, c'est un honneur de vous rencontrer.[/color]

Au magasin, je me porte acquéreur d'un costume de ville et de deux tenues de campagne. J'acquiers également, si j'en trouve, un appareil photo.



Shalom

Petite précision comme ça en passant... vous comptez vraiment trouver autant de choses à Djibouti dans les années 20 avec autant d'européens qui ont dû débarquer en urgence ?
J'attends quelques réactions pour lancer la suite. Chapitre 1: Du sang! Wink



Elinor Waterfall

Accrochée au bras de Lord Bingham, j'ai assisté à notre prise symbolique de l'ambassade française grâce à l'aplomb et au culot de notre cher diplomate, qui décidément sait s'imposer et n'a pas froid aux yeux. Malgré la fatigue, j'ai la fierté de pouvoir penser que c'est grâce à de tels homme que nous gouvernons autant de contrées de part le monde.

Une petite bouffée de nostalgie m'envahie lorsque je repense à l'Angleterre et surtout Londres et Oxford, à ce brouillard si caractéristique, lourd de vapeurs et de fumées qui envahi les rues de la capitale, ou aux feuilles pourpres des arbres de la cité universitaire, tombant majestueusement tandis que les gouttes de pluie résonnent sur les pavés. L'humidité de mon pays me manque cruellement à l'heure qu'il est, étouffant sous ce soleil écrasant.
Cette rêverie prend ainsi le pas sur l'entrevue à laquelle nous assistons et malgré les enjeux, je n'y prête guère attention. La fatigue sans doute. Toutefois, je reprend mes esprits au moment où il est question que je sois logée aux Arcades, et c'est alors que je prend conscience de l'intérêt du jeune lieutenant.
Une légère rougeur apparaît sur mon viage.
*Décidément, cette chaleur n'en fini pas ici, hum...*

-hum..merci à vous pour votre galanterie et votre amabilité. j'accepte votre offre avec plaisir.

Une fois sortie de l'ambassade, je répond à Lord Bingham et Nabeeha.
-Je peux tout à fait me passer de Nabeeha, sir Edgar, et si vous le souhaitez Nabeeha, nous pouvons tout à fait partager la chambre, après tout ... et voilà que la secrétaire fort jolie de lord Bingham fait son apparition! C'est un soulagement de constater qu'elle est saine et sauve.

Je me demande alors si les deux étrangers que nous avions reccueillis n'ont pu également survivre?
Je lui serre la main en souriant.
-Miss Prescott, heureuse de vous retrouver en vie.


Kullervo Karjalainen

Durant les échanges à l'ambassade, je reste de marbre, bien content de ne pas avoir à me débattre dans de fastidieuses négociations. Ce n'est qu'à l'apparition de Miss Adamson que mon expression change soudainement. Visiblement, le déshabillé de cette dernière me trouble et je rougis comme un jeune garçon. Je détourne donc bien vite les yeux et marmonne un simple:
-Enchanté.[/color]

Je m'efforce ensuite de l'ignorer, comme si j'avais envers elle une rancune personnelle.

Lors des commissions de mes amis, je m'abstiens d'acheter quoi que ce soit. Je ne rentre même pas dans les magasins, préférant rester à l'extérieur. Je me pose auprès de Matak si celui-ci fait de même et me plaît à penser que, peut-être, si l'on me voit de loin, on pourrait me confondre avec un indigène.


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Je regarde Elinor avec un sourire bienveillant.

- Si vous estimez ne pas avoir besoin de moi Elinor. Je resterai avec Lord Bingham afin de l'aider au mieux.[/color]

Suivant mes compagnons jusque dans le magasin, j'observe les articles d'un œil circonspect afin de repèrer tout ce qui pourrait nous être utile pour une expédition dans le désert avant de préciser.

- Il me semble qu'acquérir des munitions ne serait pas superflu.[/color]


Lord Edgar Bingham

Or donc, vu le peu de choix dans les magasins, j'achète ce que je peux pour Miss Adamson - qu'elle ne reste pas dans sa tenue si négligée - puis acquiesce à la dernière remarque d'Itbisam:

-certes, trouvons nous donc ensuite une armurerie, bonne idée Miss Prescott.


Shalom

Ainsi donc vous pénétrez dans le magasin général de Djibouti tenu par un certain Charles Gros, colon gras et suant mâtiné d'un humour très français, donc déplacé.
- Charles Gros, tout au détail et au gros.... enfin un peu moins aujourd'hui. Que puis-je faire pour vous ?
Annonce-t-il tandis que derrière lui s'affairent quelques aides indigènes bien maigres. Le magasin est quasiment vide, la plupart des naufragé n'ayant pas eu la patience de rester devant le palais du gouverneur s'étant déjà pourvu des quelques vêtements encore disponibles. Même les draps ont été vendus, laissant à l'adipeux commerçant un large bénéfice.
Si un appareil photographique et des munitions, quoique rarement anglaises, peuvent être trouvées, il n'en va pas de même des produits de première nécessités.
- Je ne serai malheureusement pas ravitaillé de suite. Tout mon stock devait être livré par le Fontainebleau et gît maintenant au fond du port. Pas bon pour les affaires tout ca. A moins que certains courageux s'aventurent sur l'épave me récupérer mes marchandises. Dites vous ne seriez pas intéressés par hasard ?

Chers joueurs, je vous laisse prendre l'initiative de m'ouvrir sur vos EP un fil de discussion équipement listant les maigres biens que vous avez pu sauver. L'appareil photo et une cinquantenaire de munitions Enfield peuvent être ajoutées.




Lord Edgar Bingham

-Hem... avons l'apparence d'homme grenouilles récupérateurs d'épave, Sir le Gros?... non pas, je le crains.

J'achète ce qu'il faut pour que Miss Adamson redevienne séante, si ce n'est bienséante.

-Bien peu de choix par ici, Sir Gros, c'est dommage...

Ensuite je paye toute les munitions et l'appareil photo.
Ceci étant, j'en ai moi même un dans mes bagages, d’appareils photo (et oui, moi j'ai prévu, pendant le naufrage, le flegme britannique sans doute): je le garde pour Elinore.


Shalom

Ce gros bonhomme arrive à vous dénicher quelques tuniques et djellaba, certainement de production locale, l'ensemble à un prix éhontément prohibitif. Mais comme il le dit lui-même en pareille circonstances :
- Les affaires sont les affaires. Mais rien ne vous interdit d'aller voir ailleurs si vous le préférez.

Ainsi donc Noël change complètement d'apparence, faisant clairement plus couleur locale, tandis que Miss Adamson, bien que nettement plus vêtue, risque toujours de créer une émeute ou un raid d'esclavagiste, ses formes restant évocatrices sous l'ample vêtement qu'elle a revêtu.

Sortant ainsi équipé, vous vous retrouvez dehors alors que le soleil poursuit son lent déclin de cette fin d'après-midi.

Face à vous, l'hôtel des arcades vous tends les bras. Enfin, il accueille de nombreux naufragés se retrouvant dans les lieux. La grande salle du rez-de-chaussée, tenant à la fois du piano-bar, de réception et de cabaret, est comble. Entre les relents de sueurs et d'énervement vous sentez également de la peur, du désespoir et de l'énervement.
Ceux qui ont survécu au naufrage sans argent se trouvent bien démunis dans un lieu où apparemment certains ont flairé de bonnes affaires à réaliser.

Dans un coin vous percevez un officier anglais, touche étonnante dans cet endroit, en train de converser avec des indigènes à l'air peu recommandable. A l'autre bout de la pièce, une femme très belle, donne de la voix, demandant de l'aide pour les blessés. Qui un moyen de transport, des médicaments, ou un coup de main.... mais peu réagissent.

Entre les tables, quelques serveurs vont et viennent. Des clients s'abandonnent au jeu, cherchant à provoquer leur chance pour regagner quelques moyens de subsistance.

Chapitre 1: Du sang! James_10
L'officier britannique.

Chapitre 1: Du sang! Sharem10
La jeune femme demandant de l'aide


Kullervo Karjalainen

J'ai un léger sourire amusé en découvrant la nouvelle allure de Noël Tremblay, assez heureux de ne plus être le seul ainsi accoutré. Je m'abstiens de lui dire quoique ce soit, mais mon regard lui témoigne une certaine camaraderie.

Pour ce qui est de Miss Adamson, je m'efforce de ne pas la voir mais la tâche est difficile.

Une fois à l'hôtel des arcades, j'embrasse la pièce du regard. Dans le tumulte de la pièce, ce qui attire mon attention est la jeune femme demandant de l'aide. Devant le manque de réactivité des personnes déjà présentes, je grommelle et me dirige directement vers la jeune dame.

Ma mauvaise humeur dû à l'apathie de la foule fait que je l'accoste, bien involontairement, un peu brusquement:
-Qu'est-ce que je peux faire pour vous aider?[/color]

En disant ces mots, je n'ai que trop conscience du fusil que j'ai à l'épaule et qui me semble en cette situation bien encombrant. Pour la rassurer un peu, j'écarte les voiles de mon visage et laisse apparaître un sourire maladroit.


Sven

Ainsi vêtu, je ne peux m'empêcher de sourire : mon teint blafard et la couleur de mes yeux doit provoquer un contraste saisissant avec ma nouvelle tenue. Thomas Edward Lawrence n' a qu'à bien se tenir.

Je cherche le regard de Nabeeha et lui fait un clin d’œil appuyé, un sourire espiègle de petit garçon sur le visage


Lord Edgar Bingham

Arrivant là, je n'ai toujours pas bien compris si Matak nous avais trouvé un logement pour la nuit: Je le regarde, lui et Itbisam:
-Nous savons où nous dormons cette nuit? S'il vous plait, trouvez nous cela, je vous en prie.
un "cent" donné à Matak pour sa peine, un sourire crispé à Itibisam.

Escorté au minimum de mon musclé majordome (Hogart) et de mon affriolante secrétaire multilingue (Adamson), je vais ensuite à la rencontre de l'officier britannique:

-Hey! Quel plaisir de voir ici un sujet de sa Majesté!... Je suis Lord Edgard Bingham, attaché aux Affaires des Indes - et de l’Afrique - Enchanté Sir! ... Y'a t-il quelque chose que je pourrais faire pour vous?

C'est sans doute la première fois qu'il voit un "attaché aux affaires" vêtu à la mode coloniale "blanc", fusil en housse sur l'épaule" non pas?


Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


J'ai un regard compatissant pour Noël dans son accoutrement indigène, je m'approche, un peu trop prêt probablement, un sourire illumine mon visage et m'attache à apporter quelques retouches à sa tenue tout en croisant son regard régulièrement pour finalement plonger mes yeux dans les siens.

- Je vais aller aider cette femme Noël, peu... pourriez vous garder mon fusil ?[/color]

La question d'Edgar intervenant prématurément, je me tourne vers ce dernier avant d'entendre la réponse du canadien. Docilement j'interpelle alors Matak pour avoir des précisions sur la question.


Sven

Je rougis (de timidité ? de plaisir ?) lorsque Ibtisam ré-ajuste ma tenue, si proche de moi, son sourire éblouissant à quelques centimètres de mes lèvres.

Je n'ai même pas le temps de répondre. Itsabam est de nouveau happé par le Lord et je réprime difficilement une grimace

*il le fait exprès, ce n'est pas possible.*


Elinor Waterfall

Je remercie grandement Lord Edgar pour l'appareil photographique, le mien ayant malheureusement sombré avec le Fontainebleau.

Dans l'hôtel des Arcades, c'est une cacophonie intense, et on se croirait au milieu d'un souk. Le bruit et l'agitation me mettent les nerfs à vif. Je sens poindre une migraine intense et regrette à l'instant le calme et le silence de la mosquée que nous avions visitée plus tôt.
Je remarque enfin les attentions réciproques entre monsieur Tremblay et Nabeeha. Un froncement de sourcil marque ma désapprobation toute britannique face à ces marques d'attention. Et c'est avec soulagement que j'entends lord Edgar poser sa question à Matak et détourner ainsi l'attention de Nabeeha.

J'en profite pour me rapprocher de Noël Tremblay et mettre les choses au point, avant d'aller voir l'officier britannique.
-Monsieur Tremblay, j'ai remarqué votre.. intérêt pour ma petite compagne de voyage. Je tiens à vous prévenir, elle est encore très jeune et je ne permettrai pas que vous profitiez de la situation et de sa naïveté face aux occidentaux et à ce qu'ils se croient autorisés de faire aux étrangères. Elle est sous ma protection désormais. Si vous souhaitez vous déclarer, et lui faire la cour comme il se doit, soit. Mais je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour la protéger de visées qui ne seraient pas celles d'un gentleman.


Shalom

Alors que Matak se trouve bien en mal de répondre aux demandes lancées par Lord Bingham, il gesticule, sautant d'un pied sur l'autre arrivant à peine à aller sur le seuil de la grande porte de l'hôtel. C'est qu'un mendiant comme lui n'a guère à faire dans un établissement accueillant à l'occasion des occidentaux. Même si aujourd'hui la grande salle est comble et lui permettrait de rentrer discrètement.
- Ah, plus de lits, plus de lits. Matak avertir vous, mais vous pas vouloir Matak chercher lit. Se lamente-til tandis que vous devez vous rendre à la cruelle évidence. Votre périple dans la ville vous a prix beaucoup de temps que d'autres plus malins ont mis à profit pour se trouver un endroit où passer les prochains jours le temps que les autorités et la compagnie maritime trouvent des solutions.

La grande salle de l'Hôtel des Arcades vient confirmer cette réalité, entre cris et énervements de certains naufragés. Si certains ont pu jouer de leur autorité naturelle envers le Lieutenant Charron pour obtenir une chambre, elle reste bien seule.
Reste le marché noir. D'aucun vont certainement profiter du malheur des naufragés.

- Moi pouvoir trouver, mais pas ici. Pas chambre pour blancs.
Ajoute votre guide avec un air mi souriant, mi déconfit, avant de subitement vous fausser compagnie.

Kullervo ne se pose apparemment pas autant de question sur son couchage du soir et va voir la belle indigène aux prises avec quelques occidentaux. Alors que le finlandais arrive, elle abreuve copieusement les hommes lui faisant face d'une sonore litanie en arabe.
L'arrivée impromptue, pour ne pas dire inopportune de Kullervo crée un moment de stupeur.
La femme, sans se démonter, le jauge avant de dire tout de go :
- Me trouver des médicaments et m'aider à les apporter au dispensaire. Cela fait des mois que je les attends et ils sombrent dans le port même.
Puis jetant un regard méprisant aux hommes :
- Et ces messieurs disent avoir tenu parole et que je dois les payer ! Payer pour que mes patients n'aient pas leurs soins.
Tout ceci se passe très vite, sans qu'Ibtisam, qui s'était approchée, ne puisse réagir.

Si l'arrivée de Kullervo a fait sensation, celle de Lord Bingham devant l'officier anglais est pour le moins aussi haute en couleur. Le plénipotentiaire, armé, chamboule les discussions en cours alors que l'un des arabes a vivement porté sa main à son ceinturon et que l'éclat brillant d'une lame de dague s'est rapidement montrée. Sans être tirée totalement, il en faut de peu pour que l'homme termine son geste.
L'un d'entre eux, le plus âgé, vient mettre son bras pour arrêté son compagnon puis délice une imprécation à l'officier anglais sonnant comme une menace ou une insulte. Puis, dirigeant le petit groupe, ils prennent congés.
L'officier britannique, resté impassible, n'a pas quitté son dur regard de Lord Bingham. Il reprend d'une voie hautaine, de celle habituée à commander :
Attaché aux Affaires des Indes - et de l’Afrique ?
Il regarde se dernier de la tête aux pieds.
- Vraiment ?
- Il me semble que c'est plutôt vous qui cherchez de l'aide.



Sven

Je blêmis à l'écoute de la tirade de la jeune femme, me contrôlant visiblement à grande peine.

Je réponds d'une voix blanche :

Madame, en dépit de l'immense respect que je dois à une femme de votre qualité, je vais prendre la liberté d'attirer votre attention sur le caractère déplacées et insultantes de vos insinuations.
Sachez que les pêchés dont je me suis rendu coupable sont nombreux et j'en rendrais compte en son temps à notre créateur. Toutefois, le fait de manquer d'égard à l'encontre d'une jeune femme n'en a jamais fait partie et n'en fera jamais partie. Miss Naheeba n'a absolument aucune crainte à avoir pour son honneur. Il est sous ma protection.
J'apprécie par ailleurs la leçon de savoir vivre mais... [/color] je m'interromps lors des échanges un peu vifs impliquant deux de nos compagnons et je me rapproche du Lord, glissant une main sur mon pistolet.


Kullervo Karjalainen

Je soupire longuement en entendant la réponse de la soigneuse. Je passe ma main sur mon visage, visiblement exténué. Depuis le début de cette journée, les ennuis se sont accumulés, et rien ne semble devoir s'arranger.

Les yeux rougis par la fatigue, j'embrasse la pièce du regard. J'examine entre autres où en sont mes camarades. Mon attention se tourne toutefois inexorablement vers les blessés. Leur vision me perturbe fortement. Pensif, je me mords le pouce tout en cherchant une solution.

Sèchement, je demande à la dame:
-Ont-ils encore le matériel pour aller chercher les médicaments? Demandez-leur...[/color]

D'un coup d’œil, je m'adresse à Ibtisam:
-Qu'en pensez-vous? Jugez-vous l'affaire possible? Je sais qu'il se fait tard, et pourtant...[/color]

Je m'interromps pris de tournis, me presse les yeux du pouce et de l'index, comme pour en chasser l'épuisement. Je reprends, le regard tourné vers les blessés:
-Pourtant, ça n'a aucune importance pour eux.[/color]


Lord Edgar Bingham

Bien sûr j'ai eu un pas de recul lorsque les arabes proches de l'officier britannique ont mis leurs mains à leurs armes... Ceci étant, je me trouve satisfait de voir l'arrivée, immédiate et menaçante, de Noël... et je gage que mon grand majordome a lui aussi quelque peu réagi pour éventuellement me protéger, non pas?

Si l'officier reste impassible, de cette air martial habitué à donner des ordres, moi-même je lui souris aimablement, d'un air habitué à la diplomatie:

-Attaché aux Affaires des Indes, repete-je, vraiment oui... bien que, je vous l'accorde je n'en ai présentement ni l’apanage ni l'équipage.J'étais dans le paquebot qui s'est échoué, voyez vous.
je tends quelques feuilets à ma secrétaire:
Miss Adamson, montrez donc mes papiers officiels à Monsieur l'Officier, s'il désire les voir.
Je reprends, regardant les arabes agressifs qui s'en vont:
-Navré si j'ai dérangé votre entretiens avec ces gens, j'avais pourtant l'impression que vous nécessitiez un léger appui.

Enfin donc, d'aide, j'en ai besoin en effet. Je viens ici rencontrer un certain Major Mc Luglyn pour cela... Ne serait-ce point vous, par le plus heureux des hasards?



Chapitre 1: Du sang! Buddy_useroff
Ibtisam Nabeeha


Vu que Edgar qui est à proximité de l'officier britannique qu'il s'est adressé à moi et que Kullervo côtoyant l'indigène également alors que j'étais en conversation avec Noël avant qu'Elinor ne lui fasse la morale, je pars du constat que nous sommes à proximité les uns des autres Chapitre 1: Du sang! Cheesy

Surprise par l'intervention d'Elinor, je la regarde curieusement, ne semblant pas comprendre les motifs de sa réprimande à l'encontre de Noël alors que je m'apprêtais à proposer mon aide à la belle indigène.
- De quel honneur parlez vous Elinor ?[/color]

Puis interpelée par la question inopportune de Kullervo. Je lui adresse un sourire par pure politesse mais sans esquisser la moindre réponse.



Elinor Waterfall

Noël Tremblay est en train de justifier ses actes de façon tout à fait hypocrite lorsqu'il s'interrompt pour aller la main sur la crosse de son arme épauler notre ami diplomate.
*Gands dieux! Quelle mauvaise foi!* songeais-je
Je le suis des yeux, le visage un peu fermé, ce qui ne me ressemble pas, lorsque Nabeeha m'interpelle.

Reprenant mon air affable, je lui réponds toutefois sérieusement
-Votre honneur de femme, ma chère. Rappelez-vous que quelle que soit l'endroit, ce monde est dirigé par des hommes. Et hélas, nombreux sont ceux qui considèrent qu'une femme non mariée est uen proie facile.

Je baisse un peu la voix
-Puis-je vous donner un conseil? Ne vous mettez jamais en position de faiblesse vis à vis d'un homme. Si l'un d'eux vous plaît, (je jette un coup do'eil à Noêl en disant celà), faites en sorte qu'il se jette à vos pieds et vous propose le mariage. Si vous êtes trop accessible tout de suite, .. hem, coment vous le dire, il profitera de vous puis ne verra aucun inconvénient à vous laisser choir comme un vieux mouchoir. Une dame doit se faire désirer. Dans notre société, seules les... femmes de mauvaise réputation s'offrent aux hommes en dehors du mariage. Monsieur Tremblay sait très bien tout ceci. Non pas qu'il vous considère comme cela mais.. j'ai croisé quelques femmes qui se sont retrouvées ainsi dans.. les ennuis, à cause d'hommes trop peu scrupuleux.

J'ajoute plus lentement
-Et n'oubliez pas qu'une fois la réputation d'une femme entachée, celle-ci est bannie à jamais de la société.

Cette conversation très féminine qui se déroule dans une atmosphère très chaotique me remet d'aplomb. Je sais où je vais sur ce chapitre, et ce qu'il est convenable ou non de faire pour les femmes et jeunes filles. Au moins, je peux en faire profiter Nabeeha, et l'empêcher d'être la proie idéale pour monsieur Tremblay, qui me paraît fort léger sur le chapitre des bonnes moeurs.
*Enfin, tout de même, c'est encore notre roi qui dirige le Canada! Et que je sache, les relations sociales sont les mêmes là-bas! Il ne sort pas de chez les papous!*


Shalom

- Non, non, vous ne comprenez pas ! S'exaspère la jeune femme à la suite de la question de Kullervo.
- Les médicaments, venaient de France. Notre médecine ici doit parfois s'accommoder de la vôtre. Surtout pour soulager les douleurs. Mes patients en ont besoins.
Puis dédaigneuses et faisant face à ces opposants.

- Ces hommes, de soit disant marchands réclament leur dû pour avoir importé mes médicaments. Ils gisent à présent au fond de l'eau dans les entrailles de votre navire de fer !

Un peu plus loin, (Kullervo, Ibtisam n'est pas proche de toi, mais reste à proximité d'Elinor, elle-même non loin de Noël et Bingham) pendant que ces dames devises aimablement des convenances et du savoir-vivre en société, l'officier anglais invite Lord Bingham à s'assoir pendant qu'il se fait remettre les papiers présentés par Miss Adamson.
Le geste est peu courtois, rempli de prudence, vis-à-vis de la qualité du plénipotentiaire qui subi ainsi un désagréable camouflet, mais pas suffisamment pour en prendre ombrage, compte-tenu des circonstances.

L'officier, soulève un sourcil lorsqu'il entend le nom de Mc Luglyn, mais poursuit sa lecture silencieuse des titres données par le gouvernement de sa grâcieuse majesté. Puis les redonne avec un air contrarié.
- Je vous remercie Lord, mais je n'avais pas besoin d'appuis. Ces hommes ne m'auraient en aucune façon fait le moindre mal. Menacé oui, mais ils se seraient repris. Ils ont trop à perdre....
- Et oui, comme il n'a pas pu vous échapper je suis major, et cela n'est guère grade à courir ces contrées. Mc Luglyn, pour vous servir... Quoiqu'ici mes pouvoirs soient pour le moins réduits.




Lord Edgar Bingham

Après un regard accort à Noël, pour sa diligence à être venu à ma rescousse, j'ai pris place à la table de l'officier sans bien sûr prendre ombrage de ses manières. Je ne suis pas dans une situation où je peux me le permettre.
-Merci de votre promptitude, Sir Tremblay, je vous en prie, joignez vous donc à nous.
J'invite aussi d'un geste courtois ces dames à nous rejoindre, si elles le désirent.
Mon fidèle majordome, on plutôt "bodyguard" devrait-on dire, restera debout derrière moi.

Sans plus d'autres commentaires sur les "amis arabes" de l'officier, c'est avec contentement que j'apprends que j'avais vu juste. Il s'agit bien de Mc Luglyn. Un sourire diplomate s'élargit sur mon visage:

- Réduits, certes, lui réponds-je à propos de ses mots quant à ses pouvoirs actuels, mais vous commandez tout de même un détachement de braves compatriotes, m'a t-on dit, Major...
Court silence, amical:
- J'aurai besoin que vous nous fassiez escorter dans le désert. C'est une mission de prime importance, dont je vous parlerai plus en détails en chemin. Pour l'heure il me faudrait savoir quand vous pourriez vous mettre en route avec vos hommes. Le plus tôt serait le mieux.

En attente de la réaction de mon interlocuteur, je récupère mes papiers officiels, que me rend sans doute Miss Adamson.
Je suis la plus haute instance britannique en présence, j'espère qu'il saura s'en rendre compte et ne discutera pas trop ce qui, sous une politesse de surface, a en réalité valeur d'ordre.


Sven

Je fais un petit signe de tête à Lord Bingham et m'installe à mon tour.

Ma colère étant loin d'être retombée, je prends une cigarette que j'allume en évitant soigneusement de croiser le regard de la jeune britannique et en tentant de m'intéresser aux échanges.


Elinor Waterfall

je rejoins lord Bingham à la table de l'officier. Je salue ce dernier gracieusement et les écoute deviser, me gardant bien d'intervenir dans leur conversation pour le moment, ne sachant trop encore comment seront reçues nos doléances.

voyant Noël Tremblay un peu crispé fumant sa cigarette, je me détourne et écoute religieusement ce qui se dit entre lord Bingham et l'officier.
Soupirant intérieurement, je me sens soudain bien lasse, le sommeil serait bienvenu après tous ces événements.

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Proverbe de Salomon ; La Bible, XIII, 21 - Xe s. av. J.-C.
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Chapitre 1: Du sang! Empty Re: Chapitre 1: Du sang!

Message par Salomon Mar 21 Sep - 14:44



Shalom

- On vous aura mal renseigné Lord, mais Djibouti est sous contrôle français. Je ne suis là que pour faire la liaison avec nos brillantes colonies....
Le Major choisi prudemment ses mots.
- Quant à rassembler des troupes sans mandat français. Il serait certes plus "diplomatique"... L'officier insiste bien sur le terme pour faire comprendre à Bingham que les répercussions d'une expédition militaire en territoire étranger, bien que commanditée par une autorité britannique, risque de faire tâche d'huile.
... de s'assurer l'aide de nos amis français.
- De plus quel diable peut-il bien pousser un homme de votre qualité à vouloir aller dans une contrée aussi inhospitalière que le désert ? Mon devoir envers vous consiste à devoir vous en dissuader, sauf votre respect.

Notre brillant diplomate peut constater les qualités du major dont notamment la propension au commandement.... et à avoir l'habitude à ne pas s'en laisser conter.

Miss Adamson, Ibtisam et Waterfell, qui s'attablent à leur tour, détendent par leur grâce et charme une ambiance pour le moins virile.
C'est en se levant de table et en les gratifiant d'un baise main, que notre rigoureux officier fait preuve de son savoir vivre et reprend.
- ... Mais très certainement serai-je en mesure de faire bénéficier de quelques privilèges nos charmantes Ladies. Un naufrage doit être si éprouvant pour leur faible constitution.


Lord Edgar Bingham

Je reste calme, et pensif:

-Certes, Major. Vous ne m'apprendrez point le sens du mot "diplomatique" je le crains... Il est vrai que les français verraient sans doute d'un mauvais oeil un départ important de Nos troupes anglaises dans "leur" désert...
Transigeons donc pour le bien de notre entente avec eux:


-je veux juste quelques hommes, des spécialises du désert et de la protection. Quatre ou cinq, et des véhicules adéquats. Cela passera plus inaperçu.

Je me fiche totalement des mondanités de McLuglyn avec ces dames. Mon regard est acéré, devenu froid:

- mais si vous préférez, je peux aussi aussi annuler ma mission secrète au Service de Sa Majesté?... Ce ne serait alors pas moi qui en porterais le blâme, je vous l'assure.

Cinq hommes compétents demain, et des véhicules pour mon groupe, Major. Ce n'est pas discutable c'est un ordre.


Dans mon regard, Mc Luglyn pourrait peut-être voir que le Commissaire aux affaires que je suis le fera démettre de ses fonctions s'il n'incline pas en mon sens. JE suis la parole de Sa Majesté en ces lieux.


Elinor Waterfall

Lord Bingham impose son autorité auprès de notre compatriote officier. Je me demande comment ce dernier réagira à l'ordre de notre diplomate.
Jusqu'ici, je les ai laissé discuter "entre gentlemen", ne faisant que prêter l'oreille aux doléance de sir Edgar pour la préparation de notre futur périple en plein désert. Lorsque Mc Luglyn se lève et me prend la main, je lui répond sur un ton badin.
-Certes, la fatigue engendrée par le naufrage est conséquente. Une bonne nuit de sommeil, tranquillisée par le fait de savoir que nos préparatifs pour notre voyage demain matin dans le désert sont entre de si bonnes mains, voilà ce qui nous rendra de nouveau alertes et en pleine forme.
C'est un privilège en soi de vous avoir rencontré dans ces circonstances.
Par le plus grand des hasards, je bat un peu des cils à la fin de ma tirade.

Je me tourne mes mes compagnes pour les interroger du regard et ainsi savoir si elles ont de leur côté des doléances à formuler auprès de cet officier, qui me semble-t-il, a essayé de se débarrasser de la corvée des préparatifs par une pirouette galante. J'espère que ma réponse "diplomatique" l'aura remis sur le droit chemin et aura adoucit quelque peu à ses yeux l'ordre donné par Lord Bingham.


Shalom

L'officier anglais se retourne au ton autoritaire du plénipotentiaire après un dernier sourire de convenance à ces dames, puis commence à lisser sa moustache avec un soin extrême.
Un nouveau sourire, de subordination cette fois, se lit lorsque qu'il s'adresse à Lord Bingham.
- Je crois que nous ne nous sommes pas compris votre excellence, mais il est de mon devoir de veiller en tant qu'officier supérieur à un personnage de votre importance. Mais à l'évidence la nature de la mission vous ayant mené ici même ne pouvait m'être connue.
- Mes moyens sont limités mais le Lieutenant Charron me doit quelque service. Vous aurez demain cinq hommes équipés pour le désert, qui suivront vos directives.


L'homme se lève, resserre son ceinturon et prend une posture martiale, au garde à vous devant Bingham, avant de faire signe à ce qui semble être le tenancier des lieux.
- Ces dames pourront bénéficier de ma chambre pour la nuit. L'hôtel est plein, mais certaines personnes sont plus importantes que d'autres. Non pas ?
- La meilleure vous est d'ores et déjà acquise Monsieur.
- Et maintenant, si vous permettez.

Un claquement de bottes, un salue et le Major sort d'un pas cadencé sans un regard à l'arrière vous laissant dans la salle bondée... et à une table désormais libre où apparait comme par enchantement le propriétaire des lieux, obséquieux au possible, désagréable métis, mi arabe-mi français... ou quelque chose d'approchant.
Il essuie la table avec son chiffon à la propreté douteuse, puis y installe un verre pour chacun d'entre vous qu'il rempli d'un alcool fort.
- Avec les compliments du Major. C'est offert par la maison....

Puis d'un geste rapide, il désigne quelques personnes dans la foule de l'hôtel.
Quelques imprécations et airs outrés et désespérés s'entendent un peu plus tard quand des clients, qui étaient visiblement parvenus à avoir une chambre dans l'hôtel se font dire qu'en fait il y a eu un problème et que celui est en fait complet.

Dans se brouhaha permanent vous ne retrouvez plus la jeune femme en prise avec des marchands arabes et Kullervo qui s'était enquis de sa situation. Il semblerait que tout ce petit monde soit sorti.


Sven

Me levant, je salue de manière un peu raide les jeunes femmes puis me tournent vers Lord Bingham

Si vous le permettez, je vais prendre congé pour trouver un gîte et tacher de retrouver notre ami du Grand Nord. Je vous souhaite une bonne soirée[/color]


Lord Edgar Bingham

*Haa, quand même! voilà, très bien!* me félicite-je intérieurement après que le Major aie enfin accédé à mes demandes.

Je me suis levé après le Major et lui ai rendu un salut courtois:

-Je vous remercie de votre coopération, Major Mc Luglyn... et de votre générosité et votre galanterie pour ces dames...
Je saurais m'en souvenir, ainsi que l'Etat Britannique, je vous le garantis.

C'est vrai. Si demain j'ai des hommes compétents et - au moins - un véhicule, je garderai le nom de Mac Luglyn dans mes petits papiers... Et si, par miracle, je venais à guérir de ma plaie maudite et retrouver ma petite vie confortable d'antan, alors je le récompenserai. Que Dieu m'entende et que cela advienne vite!

Avant que Noel s'en aille, je lui propose:
-Hem, Sir Tremblay. Tout cela me semble hasardeux. Etant donné les circonstances, je crois que vous pourriez partager ma chambre, ainsi que Sir Karjalainen... si vous parvenez à nous le ramener.
Dites vous qu'elle vous sera ouverte, en tout cas.

Bien que j'aurais préféré la partager avec Miss Adamson seule...

Quoiqu'il en soit, toujours escorté de mon fidèle majordome, je ne vais pas me coucher tard. J'ai hâte d'être au lendemain.


Shalom

Donc que faites-vous ?
Lord Bingham regagne une chambre relativement correcte, avec presque ce qu'il faut comme confort et quelques grouillots en train de la préparer prestement (apparemment quelques locataires précédents auront été invités à débarrasser les lieux, d'ailleurs en oubliant quelques unes de leurs affaires récupérés par les sus-nommés grouillots).

- Noël : passage en EP ?
Elinor, Ibtisam ?



Sven

Ok pour moi. A tout de suite


Elinor Waterfall

Je remercie d'un sourire gracieux et d'un signe de tête le major qui nous quitte du prêt de sa chambre.
Le tenancier arrive alors. Il a l'air de vouloir être dans nos petits papiers, ou plutît dans ceux de lord Bignham et du major.
Tout en commençant à goûter du bout des lèvres au verre d'alcool qu'il nous a servis, je lui demande
-Serait-il possible de prendre un bain dans votre établissement? Ou alors la ville dispose-t-elle d'un lieu d'ablution correct?

Puis, après avoir fini mon verre et me sentant légèrement euphorique, j'invite Ibitsam à gagner la chambre du major.
Juste avant de grimper les escaliers, je note que monsieur Tremblay me bat toujours froid et est un peu vexé. L'alcool aidant, je souhaite clarifier les choses avec lui et commence à me diriger dans sa direction mais il disparaît dans la foule.
Je hausse les épaules me disant que nous aurons tout le temps le lendemain, une fois bien reposés, les esprits plus sereins, pour nous réconcilier. La fatigue a sans doute joué un rôle dans notre conversation houleuse.


Shalom

Un signe de dénégation du tenancier à l'intention d'Elinor.
Il ne semble pas que demander de prendre un bon bain en plein désert soit courant dans la région.

Alors que Noël disparait à votre vue à la suite de Kullervo, vous vous retrouvez Bingham et ses suivants, Elinor et Ibtisam seuls dans l'hôtel, comble.

Alors que vous montez rejoindre la suite libérée, où d'ailleurs s'affairent quelques boys à remettre rapidement un peu d'ordre, vous constatez que l'on ne s'est pas moqué de vous.
Deux pièces spacieuses, et presque confortables suivant des critères occidentaux, s'ouvrent devant vous. Des lits pliants supplémentaires sont dépliés à votre demande pour que chacun puisse dormir ici. Tandis qu'un lit double trône au centre de la chambre, avec un matelas plus confortable que ce que vous avez pu avoir sur le Fontainebleau.

- Que faites vous avant la nuit ?


Lord Edgar Bingham

Avant la nuit, dans ma chambre, je m'ôte les bandages du bras et regarde à quoi ça ressemble.

*Pitié, Good Lord, faites que ça n'aie pas évolué en pire!*

J'espère même que ça s'est amélioré.

(je peux le bouger normalement ce bras et cette main?)


Shalom

Pour l'instant oui, pas de problèmes de mouvements. Par contre la nécrose et la douleur commencent à gagner. Tout ceci reste encore discret... mais pour combien de temps ?


Lord Edgar Bingham

Arg! on ne peut pas dire que ce spectacle me réjouit! je lave tout ça et demande à Hogart de refaire mes bandages (il a bien des notions de premiers soins, ancien militaire qu'il est?)

Puis je vais me coucher.

Demain, lever avant l'aurore, gros petit déjeuner, et attente des hommes du Major.

(sur ce, je laisse les autres s'exprimer pour leur soirée Chapitre 1: Du sang! Rolleyes )


Shalom

Sur ce chacun commence à s'installer pour la nuit tandis que le bandage de Bingham est refait.
Le calme se fait peu à peu alors que, par la fenêtre, le nuit se fait d'encre.


Elinor Waterfall

Je vais également me coucher, invitant Ibtisam à en faire de même si elle est fatiguée. Je tombe de sommeil et m'écroule comme une masse dans le lit dont le matelas confortable me plonge aussitôt dans un sommeil de plomb. Avant, j'avais pris soin de bien vérifier la porte et de la verrouiller, pour empêcher toute intrsion intempestive de personne souhaitant s'approprier la chambre.


Shalom

Alors que vous commencez à sombrer dans le sommeil, terrassé par vos éreintantes aventures, quelque bruit se fait entendre. La porte de la suite vient d'être ouverte et l'on s'est introduit dans la pièce accueillant les hommes.

Hogart, mû par un réflexe tout militaire, se lève derechef pour raviver la lumière de la lampe à pétrole et jeter une pâle lumière dans l'antichambre.
Derrière Noêl, qui vient de rentrer, vous apercevez, outre Matak, vos anciens compagnons disparus Karim Yared (toujours aussi faible) et Abdusalem l'éthiopien le supportant sur ses épaules.



Lord Edgar Bingham

Les affres de ce réveil passées - dieu que je dormais bien! - je me lève de mon lit:

-Sir Tremblay, je suis bien content de vous revoir... et quelle compagnie vous nous amenez! Bravo bravo! Vous les avez donc retrouvés!

*C'était inespéré!*

J'aide à poser Yared sur une couche improvisée:

-Pas de nouvelles de Karjalainen à part cela?

Sauf ma question, je n'ai pas l'air de m'en préoccuper tant que cela.
je retrousse ma manche et montre mon bras pourri aux indigènes:

-Messieurs, regardez donc cela. Cette saleté gagne du terrain, comme la gangrène! Auriez vous quelque chose pour la ralentir?


Et oui, comme souvent - notamment quand j'ai les idées encore un peu embrumées de sommeil, je ne pense qu'à moi et mes problèmes... Mais il faut dire que, comme problème, j'ai quand même un bras qui mute hein!


Sven

Je commence à vouloir répondre mais Lord Bingham est happé par d'autres préoccupations

*tiens tiens ! de vieilles connaissances, semblerait il*


Shalom

- Désolé de cette attente un peu longue, notamment en attente de réponse de joueurs en EP et d'une IRL un peu chargé. J'espère que vous êtes toujours avec moi.

Karim Yared est donc allongé avec l'aide d'Abdusalem et de Bingham sur un couchage improvisé à même le sol.
Les deux hommes sont visiblement exténués.
Mata prend place dans un coin de la chambre discret comme une souris et visiblement très satisfait d'être dans la chambre, à l'abri pour la nuit.

Abdusalem revient ensuite vers Bingham, à sa demande, auscultant son bras.
- Trop tard cette nuit pour voir. Toi attendre demain. esprit plus forts quand soleil dans ciel.

Et ainsi vous vous endormez tous dans cette chambre d'hôtel de Djibouti dans l'attente du lendemain qui ne tarde plus guère.

Au petit matin, vous vous réveillez sous l'assaut des sons de l'extérieurs comme de l'intérieur. L'établissement commence à bourdonner des suppliques et revendications des passagers entassés dans les pièces communes.

Votre chambre vous laisse néanmoins un peu de répit et vous pouvez bénéficier un broc à eau et d'une petite vasque pour une toilette symbolique.

Ces dames, dans la chambre voisine, apprêtées, viennent frapper à votre porte quelques instants plus tard vous rejoignant.

Quant à Matak, bondissant comme une puce, il dévale l'escalier, pour gagner l'extérieur en vous lançant un laconique :
- Matak chercher manger pour vous.


Sven

En dépit de quelques difficultés à m'endormir, la fatigue de cette journée particulière finit par me terrasser et je sombre dans un sommeil de brute, sans rêves et sans même l'assistance du "djinn au fond de la bouteille".

Je me réveille difficilement le lendemain, en dépit des bruits, la bouche pâteuse, tenaillé par la soif et la tête plein de questions pour mes compagnons.

Je fais une toilette rapide et je m'assois à la fenêtre de notre chambre pour m'allumer une cigarette, attendant la suite des évênements


Lord Edgar Bingham

Après un salut à mon majordome - Le bonjour, Sergent Hoggart... si je puis dire - Je fais exactement comme Noël... il n'y a guère mieux à faire, semble t-il.
Tirant une bouffée, je lui dis avec componction:
-Vous êtes un dur, vous, et à la fois un gentleman. J'apprécie... J'espère vous compter avec nous dans notre satanée virée dans le désert. Merci Sir Tremblay... Vous venez avec moi pour le breakfeast?

Apprêté du mieux que je peux, en costume colonial, fusil dans sa housse à l'épaule, je descend "en bas" avec mon garde du corps:
Normalement, le "Major" m'y a envoyé une troupe du désert...

Je laisse pour l'instant les indigènes se reposer tranquilles.


Sven

Je salue le majordome, lui proposant au passage une de mes dernières cigarettes, et Lord Bingham lorsque ceux ci se lèvent.

Vous me flattez très cher. Je me contenterai du titre d'humaniste éclairé [/color]

Puis fixant mon interlocuteur dans les yeux

Je serai honoré de vous accompagner dans votre petite expédition, une fois que j'aurais pris mes dispositions pour mes affaires, mais j'espère également des réponses. Je dois avouer que vos fréquentations m'interpellent, vu votre qualité, et il semble que vous ayez d'ores et déjà connu des moments difficiles et j'apprécierai d'en connaître les détails, afin de ne pas m'engager à la légère[/color]

Attrapant mon paquet de cigarettes, me dirigeant vers la porte

Mais discutons en autour d'une table si vous voulez bien. Je meurs de faim ! [/color]


Lord Edgar Bingham

Dans un soupir accablé - mais aimable - je réponds à Noël tandis que nous descendons de notre chambre avec mon majordome:

-Vous en dire plus, cher ami?... je ne demande que cela!... mais vous allez me prendre pour un fou.
Mais allons y donc: rappelez vous avant tout que je suis le haut Commissaire aux affaires coloniales britanniques, et de fait, si ce que je vous raconte vous paraît aberrant, soyez assez aimable pour ne pas me considérer trop vite comme un dément... je suis un homme de raison, à la base. Carthésien.


Sourire blasé, en arrivant dans la salle commune- où je commande un quadruple breakfeast copieux? -

- J'ai été mordu par une sorte de loup garou, depuis mon bras se noircit de façon inquiétante. et cela gagne... vous avez vu mon bras contaminé, non pas?
Enfin donc, toujours étant qu'aucune médecine conventionnelle ne peut m'en soigner, semble t-il... et...

rire nerveux:
- Je m'en remet à des indigènes étranges qui semblent s'y connaitre mieux, et à un Imam aveugle que nous avons vu hier soir... Sur toutes ces croyances, Lady Waterfall saura sans doute vous dire plus, ou alors Miss Prescott? moi je n'ai pas tout retenu.
Tout ce que je sais, c'est que mon bras pourrit, que nos médecins civilisés n'y peuvent rien... et je veux aller trouver d'énigmatiques sauveurs dans le désert pour m'en sortir... Nos indigènes nous guideront, si j'ai bien compris...

et si tout se passe comme prévu, une troupe britanniques spécialistes du désert nous attend présentement.


Merci d'être des nôtres, Sir Tremblay, je saurais m'en souvenir... Sourire de politicien: Mais je vous l'ai déjà dit sûrement?


Elinor Waterfall

Je vous rejoins dans la salle commune, après vous avoir repéré dans la foule.
J'ai l'air beaucoup plus reposée et détendue que la veille. Les cernes ot disparu de mon visage, mon teint est plus animé.
Je vous salue d'un sourire aimable avant de prendre une chaise et de m'attabler à vos côtés.
- Bonjour gentlemen. Avez-vous bien dormi? Pour ma part, aussitôt posé la tête sur l'oreiller, j'ai sombré dans un sommeil de plomb. Cette nuit a été des plus reposante et la chambre et le lit des plus confortables. Cela change d'un naufrage n'est-il pas?

Avez-vous déjà pris votre petit déjeuner? J'ai une faim de loup!


Je regarde les gens qui nous environnent.
-Avez-vous déjà croisé nos troupes pour notre périple dans le désert lord Bingham?

Puis, croisant le regard de Tremblay, j'hésite pui semble prendre une décision, je me penche vers ce dernier et lui parle à voix plus basse.
-Je crains fort d'avoir été quelque peu virulente hier soir à votre encontre, monsieur Tremblay. Je vous prie d'excuser mon attitude. Je me rend compte que je me suis mêlée de ce qui ne me regardait pas. Mais nous étions tous très fatigués, et le naufrage m'a rappelé de fort...mauvais souvenirs. Mon humeur s'en est ressentie, hélas. Je ne vous importunerai plus sur le sujet.




Sven

Je prête une oreille attentive aux propos de Lord Bingham, accueillant avec un sourire entendu ses mises en garde sur sa santé mentale, sur le mode "pas de çà entre gentlemen"
Je manque toutefois de laisser choir ma cigarette lorsque ce dernier évoque un loup garou...

*Allons bon ! un loup garou ! Je crains que ce cher Lord ne soit encore fiévreux*

je garde pour le moment mes pensées, ne souhaitant pas froisser mon nouvel - et puissant - compagnon et l'invite à poursuivre d'un signe de tête.
Je réponds à sa question avec un petit rire poli
En effet, mais je pense que c'est la faim qui vous égare. Asseyons nous au plus vite[/color]

A l'arrivée de Miss Waterfall, je me lève avec raideur pour la saluer avec une froideur étudiée, ne répondant que du bout des lèvres à ses premières questions. Je suis particulièrement interloqué lorsque qu'elle se penche vers moi pour me parler et c'est avec une certaine confusion que je lui réponds :

Je vous en prie, miss, vos excuses sont bien évidemment acceptées, même si elles ne sont pas de mise. Les évènements et les épreuves que vous avez traversés ont eu des répercussions sur chacun d'entre nous. Et votre réaction n'était dictée que par l'amitié que vous portez à notre jeune compagne et qui vous honore. Je vous prie à mon tour d'excuser mon emportement d'hier soir [/color] conclus je en me penchant légèrement devant elle et rapprochant mes jambes en un début de salut militaire, trahissant mes occupations passées.


Shalom

Vous descendez donc tous, pour vous retrouver dans la salle commune du rez-de-chaussée déjà passablement remplie, notamment par tous ceux qui 'ont eu nul autre endroit pour dormir. C'est donc dans une atmosphère acre, à peine balayée par la fraîcheur relative du matin, que vous parvenez à trouver une table.
Le personnel semble passablement débordé et peu actif.
Quant au petit déjeuner que vous parvenez à commander après un certain temps, il faut vous résoudre à vous contenter du peu qu'il reste, l'hôtel n'ayant visiblement pas les stocks nécessaires pour satisfaire une aussi importante clientèle selon les goûts occidentaux.

Faisant fit de la frugalité de ce qui vous est servi pour sauver les apparences, vous devisez à table de la prochaine journée. Concentré sur d'autres sujets et commençant à être habitués au remue-ménage constant des lieux, surgit un boy de l'hôtel conduisant un sous-officier français accompagné d'un tirailleur à la peau d'ébène, l'air martial qui en rajoute en bombant le torse et mettant en valeur ses cartouchières.

Le sergent, visiblement français, s'exprime dans un anglais approximatif, d'un air sec et visiblement peu enchanté d'être ici.
- Miladies, gentlemen...
Regard sur Bingham.
- Lord Bingham ? Le Lieutenant Charron met à votre disposition une escorte pour le désert.; Il s'agit d'une demande du Major anglais.

L'homme est visiblement pressé et nerveux. peut-être souhaiterait-il être en train de paresser à l'ombre, car la sudation imprègne déjà le haut col militaire qu'il porte réglementairement serré. Ce qui ne doit pas être dans ses habitudes.
- Si vous voulez bien me suivre.

Ceux d'entre vous qui sortiront de l'hôtel pourront constater qu'à l'extérieur stationnent une douzaine de dromadaires harnachés, prêts à partir. Quatre tirailleurs africains portant l'uniforme des troupes coloniales françaises gardent les animaux de bâts dont certains sont lourdement chargés.

Vous apercevez Matak un peu plus loin observant la scène.

Le sous-officier français, sort de sa veste une carte écornée et à moitié déchirée et vous la tend.
- Pour le voyage, carte de la région.
La carte remise est consultable ICI.
Puis indiquant le tirailleur qui l'avait accompagné d'un geste de la main.
- Caporal Mustapha. Le chef de l'escorte. Vous pouvez lui indiquer la route à suivre, il vous y emmènera. Vous avez deux semaines de vivres. Attention, le désert n'est pas sûr.

Puis il vous gratifie d'un salut avant de repartir soulagé d'avoir mené sa mission à bien.


Elinor Waterfall

Je sourie et salue légèrement de la tête en réponse au salut militaire de Noël Tremblay.
-Vous êtes bien aimable et généreux.

Puis tournant la tête pour observer autour de nous
-Nous sommes nettement moins nombreux que la veille. Le programme des réjouissances de la journée en ont certainement effrayé plus d'un. c'est curieux, je m'attendais à trouver monsieur Kullervo, mais peut-être est-il resté dormir un peu dans votre chambre?

Je mange avec plaisir les frugal petit déjeuner qui nous est servi, puis sort de l'hôtel, suivant le militaire français.
Tout en observant attentivement la carte qui nous a été remise, je demande
-Vos gens seront-ils du voyage lord Bingham?

Puis j'ajoute
-Le plus important, ce seront les points d'eau. Et la nourriture. Quinze jours de réserve, cela file vite, d'autant plus que nous ne savons pas combien de temps durera notre voyage ou ce que nous rencontrerons en route. Je ne sais pas si miss Nabeeha souhaite se joindre à notre équipée. Je ne l'ai pas vue ce matin.


Sven

Je salue le militaire et compatis en mon for intérieur en observant s.on uniforme sanglé.

Je me contente de suivre le mouvement, n'étant qu'un invité dans cette expédition.

Je rattrape le sous-officier français, lui proposant une de mes ultimes cigarettes et m'adressant à lui en français

Dites moi, mon ami, à quels dangers devons nous nous attendre dans le désert ? Devez vous affronter des tribus rebelles ?[/color]


Lord Edgar Bingham

J'ai salué et remercié le sous-officier français comme il se doit, ni plus ni moins...
-Merci Sergent. Vous remercierez aussi le Lieutenant Charon de ma part. La bonne journée à vous.
Au Caporal Mustapha, je fais toutefois montre de bien plus d'amabilité:
- Good morning, Caporal, je suis sûr que vous êtes un homme droit et compétent, et qu'avec vous et vos hommes avec nous, cette petite excursion va se révéler une promenade de santé. Je suis Lord Binhgam, Haut commissaires aux affaires britanniques, mais je suppose que cela, vous le savez... Je lui présente ensuite mes autres camarades en présence: Soit Noel Tremblay, Lady Waterfall et Hogart.

Dès que je la verrai, j'informerai Miss Adamson, ma secrétaire, qu'elle restera ici pour y prendre dès que possible un navire pour les Indes. Là bas, elle gèrera mon arrivée prochaine, fera patienter les "Princes" et autres ambassadeurs, mais sans préciser la raison de mon retard, autrement que du fait du naufrage.

Répondant ensuite à Elinore, étonné:

- Miss Prescott-Nabeeha n'a pas dormi dans la même chambrée que vous?

J'en reviens vite à mes moutons, cependant: Éveillé par les question de Waterfall, je dis au caporal:

- En plus de vos hommes, nous serons huit, si je ne m'abuse. Les 15 jours de vivres tiennent compte de cela?

Puis, à Matak:

-Bonjour Matak: Tu sais notre destination, toi, n'est-ce pas? Y'aura t-il des points d’approvisionnements à moins de quinze jours?...

en vérité j'espère qu'il va me répondre que notre fameuse destination EST à moins de quinze jours...



Shalom

Juste pour préciser les choses : Karim et Abdusalem sont restés dans la chambre de Lord Bingham, pour plus de discrétion. Ils ne participent donc pas pour l'instant à vos conversations.

Le Sergent se retourne rattrapé par Noël. Visiblement soulagé que celui-ci lui parle en français, il reste désireux de filer le plus rapidement possible.
- Foutu pays, rebelles, tribus de sauvages, trafiquants et quelques foutus aventuriers. J'sais pas où vous voulez aller mais ça finira mal. Une dame et un gars d'la haute dans l'désert. Vous f'rez mieux vous t'nir à carreau et d'attendre bien sagement le prochain bateau. J'vous l'dit.

Puis saluant rapidement le militaire reprend sa route, bien décidé à te quitter là.

Plus loin le caporal, torse bombé, tout sourire, fier de son importance, répond à son supérieur direct.. c'est-à-dire Bingham.
- Si, manger pour tous. Rations militaires. Précise-t-il dans un anglais primaire.
L'homme en jette.. peut-être un peut trop.
- Où nous aller ? Rajoute-t-il ?

Matak, un peu plus loin, semble partagé entre les signes de Bingham l'invitant à venir et la crainte des militaires. Apparemment il ne fait pas bon être mendiant face aux détenteurs d'une autorité... qui plus est armée.
En position soumise... et à distance respectable des soldats, il garde le lord entre lui et les tirailleurs français.
Et il écarquille des yeux grands ouverts, complètement décontenancé à la question du britannique.
- Moi pas savoir, où vous aller. Moi rester dans ville. Mata pas connaître désert.


Elinor Waterfall

Je répond à notre diplomate qui a fort à faire entre ces militaires et la préparation de l'expédition, si bien qu'il en a oublié d'évoquer le but de notre périple!

Je lui dit à voix haute et intelligible
-Nous avons passé la nuit dans la même chambre, comme d'habitude, mais miss Prescott s'est levée très tôt et je ne l'ai pas revue depuis. il était convenu qu'elle voyage avec nous mais elle a peut-être changé d'avis.Cette dernière phrase est dite avec sceptissisme et je suis un peu perplexe quant au départ matinal de ma compagne de voyage, cela se voit.

en aparté et de façon à n'être pas entendue des militaires, j'ajoute pour lord Bingham
-Ne devions nous pas aller à la rencontre d'un homme qui s'était réfugié chez une troupe rebelle dans le dséert? Une tribu dirigée par un dénommé Yared? Toujours en mouvement, voilà pourquoi l'imam a dit qu'il serait difficile de les trouver. Ils se méfient des hommes blancs a t-il ajouté. pensez-vous que des militaires sont les plus à même de nous mener pour cette expédition? Nous pouvons encore chercher un guide beaucoup plus discret et qui connaitrait mieux le désert et ses habitants. Quel dommage que karim et Adusalem aient péri dans le naufrage! Ils auraient sans doute été d'une aide extrêmement précieuse! Je soupire, pensant à ces deux hommes que j'avais rencontré dans un sombre cachot, prisonniers que nous étions du même démon.



Lord Edgar Bingham

-Nous en parlerons plus tard, après le départ, Caporal, ai je répondu à celui-ci à propos de notre destination. Présentement, nous allons prendre un breakfeast copieux puis nous partirons.

A Matak, je dis, lui donnant une piécette:
-Toi connaître la ville, donc... Saurais-tu me trouver et me ramener vite Ibtisam et Karjalainen en ce cas?...Je ne sais pas où ils sont passés. Tu auras deux autres pièces alors.
Je lui explique mieux qui sont Naheeba et Karjalainen, s'il n'a pas compris de qui il s'agissait. Il les a vus hier, il les connait.
J'insiste pour qu'il se concentre surtout sur Ibtisam... Karjalainen, c'est secondaire.

A part à Elinore, je réponds, mimant l'assurance:

- Karim et Adusalem ont rejoins ma chambre cette nuit, retrouvés par l'inestimable Sir Tremblay... Nous avons donc nos guides...
Quant à l'escorte militaire, elle est selon moi indispensable: Allons, Miss Waterfall, qu'adviendrait-il de nous dans ce désert sans protection?


Je commande ensuite de très copieux petits déjeuners pour tout le monde.


Elinor Waterfall

J'espère que Matak arrivera à retrouver nos compagnons. Je suis un peu inquiète pour Nabeeha, et prie pour qu'il ne lui est arrivé aucune mésaventure.

Quant Bingham m'annonce que Noël tremblay a retrouvé Karim et Adusalem, je suis extrêmement surprise.
-Mais, ils sont vivants? Pourquoi ne pas l'avoir dit tout de suite? Comment se sont-ils sortis du naufrage? Ont-ils récupéré quelques forces?

Monsieur Tremblay , c'est un véritable miracle que vous avez fait là!

Je me tourne vers Tremblay, un large sourire sur la figure
C'est une merveilleuse nouvelle! Comment les avez-vous retrouvés? racontez-moi tout!



Shalom

- Juste une précision, n'en déplaise à notre honorable diplomate, mais un copieux petit déjeuner dans Djibouti recevant plusieurs centaines de naufragés occidentaux et avec pour tout hôtel décent celui que vous venez de quitter en mangeant chichement cela va être difficile.
- Vous pouvez essayer les autorités locales (palais du gouverneur) ou la nourriture locale...



Sven

Souriant avec tendresse devant la réaction du sergent - *Ah, la France éternelle*, je le remercie pour ses informations si chèrement payées et retourne auprès de mes compagnons.

Lorsque Miss Waterfall se tourne vers moi, j'arbore un air modeste

Je crains que vous ne soyez décue, madame.
Il serait en effet plus juste de dire que ce sont eux qui m'ont trouvé alors que je m'enquerrai de notre compagnon de voyage, Monsieur Karjalainen. Leur état physique m'inquiétant, j'ai pris la liberté de les faire entrer dans notre hôtel.

Vous voyez, rien d'héroïque, je le crains [/color]


Lord Edgar Bingham

et bien ce sera donc de la nourriture locale en quantité?... je ne voyais pas les choses autrement, cher gardien Chapitre 1: Du sang! Smiley


Shalom

Les hommes de troupe se regardent médusés et avec un air d'incompréhension dans leur regards. Mais le caporal Mustapha reprend vite contenance en aboyant sur les hommes de troupe des ordres que vous ne comprenez pas.
Deux d'entre eux partent, visiblement embêtés mais obéissant.

Mustapha se dresse tout fier devant Bingham.
- Toi pas inquiet. Toi chef dire Sergent. Mes hommes chercher nourriture pour toi.
L'homme semble décidément faire preuve d'un zèle extraordinaire pour se faire bien voir.. mais par quels procédés ?


Elinor Waterfall

Je hoche la tête aux explications de Tremblay.
-Mais c'st merveilleux! Et ils ne vous ont rien dit de la façon dont ils ont réchappé du naufrage?

Je fronce un peu les sourcils tout en réfléchissant
-Ces deux personnes ont le don de se sortir de toutes les situations. Si elles se trouvent toujours dans votre chambre, je vais aller les voir quelques instants. Pour ma part, j'ai suffisamment mangé, je vous laisse prendre votre breakfast. A moins que vous ne souhaitiez m'accompagner monsieur Tremblay?

(je croyais qu'on avait déjà mangé dans la salle de l'hôtel, quand on s'est retrouvé ce matin. j'ai l'impression que lord Bingham est un hobbit qui ne peut se passer d'un second petit déjeuner Chapitre 1: Du sang! Cheesy )

Je suis un peu perplexe et me dirige aussitôt , (avec Tremblay ou seule) vers l'hôtel pour y trouver nos deux compagnons d'infortune.
*Se sont deux hommes bien étranges. Il serait plus que temps de les interroger plus précisément*


Shalom

Elinor regagne donc l'hôtel pour aller dans la chambre de Lord Bingham. D'autres la suivent-ils ?

Les deux éthiopiens ramassés dans un angle de la suite ont l'air apeurés à l'arrivée de la jeune archéologue, mais un sourire revient vite sur leur visage.
- Madame ! Vous venir nous chercher ? Nous partir ? Commence à s'enthousiasme le vieil homme, veillant toujours sur son faible compagnon.


Lord Edgar Bingham

ha ha un hobbit! Chapitre 1: Du sang! Cheesy ... hem, non non, je croyais qu'on avait pas bouffé... et puis c'était aussi une manière de nous voir tous rassemblés en attendant éventuellement Ibtisam?

Resté en bas avec Hogart, je pense à ma belle secrétaire (*Damn, elle va me manquer sous les couvertures!*), laquelle s'en est allé plus tôt en même temps que l'officier français pour le Palais puis, à priori, prendre le premier bateau pour les Indes...

-merci Caporal Mustapha, fais-je distraitement, mais poliment, au chef militaire de ma petite troupe...
Attendant ce "second" petit déjeuner (il faut prendre des forces avant un tel voyage!), j'en profite pour saluer aimablement ladite troupe, un homme après l'autre... Autant être en bons termes avec eux d'emblée!

Mais je m'impatiente surtout du retour de Matak, en vérité... et avec lui j'espère voir la chère Miss Prescott. Bien qu'elle paraisse femme à savoir se débrouiller, je commence à m'inquiéter pour elle.




Sven

Tendant galamment mon bras (et en tout bien tout honneur) à Miss Waterfall, je l'accompagne vers l'hôtel

Vous escorter serait pour moi un devoir et un honneur[/color]


Elinor Waterfall

Me rendant dans la chambre de ces messieurs galamment accompagnée par Tremblay, je lui glisse quelques mots avant d'arriver à la porte
-Ces deux personnes m'intriguent beaucoup monsieur Tremblay. Je les ai rencontrées dans des circonstances extrêmement étranges et bien que très aimables, j'ai le sentiment que ces deux hommes... Je ne sais comment l'expliquer... ils doivent sûrement en savoir beaucoup plus qu'ils n'en disent. Ils paraissent très faibles, et pourtant, ils ont réchappé du naufrage. Je me demande bien comment.

Je jette un coup d'oeil au visage et à l'expression de Tremblay, hésitant un peu à poursuivre
-Lord Bingham vous a-t-il expliqué de quelle manière il a attrapé sa "maladie"? Je crois que nous devrions vous éclairer un peu plus, car le voyage que nous allons entreprendre... Nous risquons de nous confronter à des forces inhabituelles.
Je frissonnne à ces derniers mots, et la peur s'exrime légèrement sur mes traits.

Je me ressaisie toutefois et passe la porte pour nous trouver face à face avec les deux indigènes.
-Bonjour messieurs. c'est une telle surprise de vos retrouver parmi nous en vie, après ce terrible naufrage!
Oui, nous allons bientôt partir, mais vous pouvez rester quelques minutes pour vous reposer. Lord Bingham prend son petit déjeuner et nous attendons encore une ou deux personnes.


Je leur sourie et continue sur un ton ingénu
-Mais racontez-moi donc comment vous avez pu être sauvé?
Monsieur Karim Yared, y a t-il quelque chose que nous puissions faire, vous avez l'air encore très faible. Est-ce bien raisonnable de vouloir poursuivre avec nous dans le désert étant donné votre état?
N'est-ce pas inouï, les circonstances du naufrage, alors que rien n'indiquait un quelconque danger? Vous qui étiez plus bas dans le bateau, avez-vous remarqué qoi que ce soit?






Shalom

- La malédiction. La malédiction des ancêtres sur nous... Répond Abdusalem, en guise de toute explication aux questions d'Elinor.
Décidément tout pourrait s'expliquer par la magie aux africains pensez-vous face aux deux hommes.

Puis le vieil Abdusalem désigne Karim de la main.
- Nous devoir retrouver notre tribut dans le désert pour nous protéger. Homme blanc pas aimer mon ami. Vous aider nous, et nous aider vous, si vous vouloir.
Les yeux du vieil homme brillent d'espoir.

- Moi connaître mot pour apaiser esprits dans voyage.

Dehors, par on ne sait quel miracle, les tirailleurs, ont rapporté des fruits, quelques gâteaux et du lait de chèvre fermenté dans des grandes besaces de cuir tanné.
Les soldats, torse gonflés par la fierté du travail bien fait, remettent les biens devant Lord Bingham, attendant visiblement des remerciements.
Tout ceci serait pour le mieux, si la scène ne s'était pas déroulé juste devant l'hôtel où vous vous trouvez, remplis d'occidentaux qui n'ont que peu à partager.
[size=7].. Pour mes enfants... Partager entre rescapé... s'il vous plait...[/color] Commence à monter une faible rumeur...


Lyskald

A peine sortie de l’étable dans laquelle j’ai passé la nuit, j’enlève la poussière au bas de ma jupe et utilise le petit miroir de mon boitier de fard pour voir si j’ai une tête convenable. Je me rafraîchis très sommairement le visage en prenant très peu d’eau depuis ma gourde et sèche mes mains en me coiffant vaguement les cheveux.

- Ça ira bien comme ça, [/color]dis-je tout haut comme pour me rassurer

Me dirigeant vers le centre-ville et plus précisément vers l’Hôtel des Arcades où j’espère pouvoir trouver quelque chose à manger, j’aperçois un attroupement d’occidentaux qui commence à se former devant une douzaine de dromadaires. Je m’approche essayant de comprendre la raison de tout ceci.
Quand je vois des tirailleurs africains déposer une remarquable quantité de nourriture aux pieds d’un homme blanc à l’allure de lord anglais, je ne peux m’empêcher d’écarquiller les yeux et d’avoir une lueur d’espoir.

*Des officiels ? Un diplomate peut-être ? Ce ne peut-être que des gens d’importance ! Je dois absolument me faire connaître auprès d’eux. Eux seuls pourront m’aider.*

Remontant la bandoulière de ma lourde gibecière de cuir sur mon épaule, je souffle un coup et prend mon courage à deux mains pour venir à leur encontre.

Je m’adresse alors dans un français simple mais courtois au plus gradé des tirailleurs en tentant de cacher ma détresse :

- S’il vous plaît, Monsieur le Chef des Tirailleurs (ou Monsieur le Caporal si je reconnais le grade), s’il vous plaît ! Pour qui sont ces dromadaires ? Est-ce pour ce monsieur ?[/color] dis-je en montrant poliment du regard Lord Bingham. Il est anglais, n’est-ce pas ? Pourrais-je m’entretenir avec lui ? Je suis une compatriote anglaise. [/color]

Alors que je parle au Caporal, j'essaye d'attirer l'attention de Lord Bingham par des regards appuyés.



Shalom

Dans la chambre d'hôtel, alors que Elinor ne répond pas de suite et que Noël reste silencieux, le yeux du vieil éthiopien se font implorant.
- S'il vous plait. Nous devoir retrouver tribu de Karim.

Dehors, l'arrivée d'une étrangère, perturbe un peu les tirailleurs qui font barrage de leur corps devant Mildred.
- Qu'est-ce que toi vouloir ? Lui grand commandant, pas le temps de parler à une femme. Va voir ailleurs.
Si leur ton est viril et pour le moins condescendant, ils restent suffisamment modérés pour ne pas avoir à subir les foudres de Bingham en cas de méprise.
Le caporal lance d'ailleurs un regard vers lui, espérant recueillir son assentiment pour se débarrasser de l'inopportune. D'autant plus que la rumeur et le petit attroupement d'occidentaux qui commence à se former autour de votre petite troupe les rends nerveux.


Elinor Waterfall

J'observe les deux éthiopiens, plissant légèrement les yeux;
-Peu de réponses aux questions psoées...
Je soupire et vais vers eux, proposant mon bras pour aider Abdusalem à relever Karim, qui paraît encore très faible.
-Nous allons dans le désert. Si sa tribu s'y trouve aussi, accompagnez-nous. Nous partons dans quelques minutes. Venez!

J'ai pris les chsoes en main et mon ton se fait un peu autoritaire.
D'une part, je n'imagine pas une seconde que Lord BIngham veuille les laisser ici, il en a trop besoin par rapport à son bras. D'autre part, je pressens que ces deux mystérieux hommes auront un rôle important à jouer dans ce qui nous attend. Mais je ne sais pourquoi, ils me paraissent dangereux malgré leur très apparente faiblesse. Des porte-poisse! Voilà à quoi ils me font penser. Partout où ils sont, le malheur arrive très vite.

Tout en relevant Karim d'un côté et en lui passant le bras sous l'épaule pour le soutenir, je dit
-Dites-nous au moins comment s'appelle la tribu. de quelle origine, ethnie êtes-vous issus? Et pourquoi les blancs ne vous apprécient pas ici?

Je jette un regard à Tremblay, pour savoir s'ils nous suit ou s'il m'aide avec le malade.


Sven

Je me précipite vers l'indigène pour passer mon bras sous son épaule pour l'aider dès que j'aperçois la tentative de Miss Waterfall

Laissez Mylady, je m'en charge[/color]

* j'espère que le pedigree de ces deux là n'est pas trop voyant. Je ne pense pas que trimballer deux rebelles avec un contingent français soit fort judicieux *


Lord Edgar Bingham

Un étage plus bas, dans la rue, j'ai évidemment remercié les tirailleurs de m'avoir ramené le breakfeast... Mais les plaintes qui commencent à s'entendre alentours me perturbent.
-Bravo bravo, fais-je aux soldats dans un sourire diplomate, puis: Amenez donc cela à l'intérieur, s'il vous plait, cela sera plus calme pour le brunch...

Goûtant distraitement un gâteau, je regarde une dernière fois la rue dans l'espoir que Miss Prescott fasse enfin son retour.
A la place, je remarque une jeune dame, à l'allure typiquement anglaise, et qui a su garder un semblant de coquetterie bien que paraissant en difficulté dans ce pays de sauvages.
Au refoulement que lui fait subir le Caporal, j'interviens:

- Laissez là donc venir à l'intérieur avec moi, Caporal Mustapha... Et restez veiller à nos affaires en attendant je vous prie. merci, nous partirons bientôt;


Accueillant la jeune femme dans mon costume colonial blanc, je lui adresse un sourire charmant en l'invitant à me suivre:

-Good morning, Milady, je suis Lord Edgar Bingham, enchanté... Y a t-il quelque chose que je peux faire pour vous?... venez donc partager mon, hem, ce qui me fait office de "breakfeast" et expliquez moi donc votre situation, si vous voulez bien.



Lyskald

Je remercie d'un hochement de tête le caporal Mustapha qui me laisse passer et vais à la rencontre de ce "Grand commandant" tel qu'il fût nommé par le tirailleur. Je réponds à son sourire et essaye de dissimuler la forte impression qu'il me donne dans son costume colonial blanc.
* A n'en pas douter, ce Lord Bingham est quelqu'un d'important. Je dois le convaincre de m'aider*

Puis je repense à ce qu'il a dit au Caporal.
*"Nous partirons bientôt..." Les dromadaires sont donc bien pour lui et d'autres personnes importantes. Mais où donc vont-ils aller?... Vite, ne traîne pas Mildred, ne traîne pas.*

- Good Morning, Milord! Very pleased to meet you! [/color]dis-je en montrant une certaine déférence dans ma gestuelle sans pour autant minauder. Laissez-moi vous remercier d'accueillir l'inconnue que je suis... Je me présente donc, Miss Mildred Hawthorne. J'accepte avec joie de partager ce breakfast auprès de vous. [/color]

Je tente de réprimer les gargouillis d'estomac qui se font entendre à la vue de toutes ces victuailles apportées par les tirailleurs sénégalais. Je prend modestement quelques fruits et une fine tranche de gâteau pour ne pas avoir l'air d'abuser de l'hospitalité qui m'est offerte.

-Ma situation, Milord, est celle d'une jeune femme qui a survécu au terrible naufrage d'hier et qui se retrouve démunie et seule en plein Djibouti. Tout ce que je possède est dans cette gibecière et si je me venais à la perdre, je n'aurais plus rien. [/color] dis-je sans larmoiement en serrant fermement la bandoulière de mon sac.

Je m'en suis sortie grâce à l'aide d'une personne, une relation de travail que je ne connais pas très bien finalement et qui, avec courage, a réussi à me mettre dans un canot de sauvetage. Puis j'ai perdu sa trace.

Depuis hier, je le cherche, dans tout Djibouti, nulle trace de lui. Mr Chambers est très bon nageur, je suis sûre qu'il s'en est sorti. C'est incompréhensible. Il devrait être ici.
Milord, je vous le dis humblement, j'ai besoin d'aide.[/color] dis-je en gardant un ton digne.




Lord Edgar Bingham

j'attendais des éventuels posts d'autres, mais donc, j'enchaîne?

Pour faire montre d'une certaine compassion aux déboires de la Miss Hawthorne, je cesse de manger et prend un air contrit:

-Je comprends... très bien même. Moi et mes amis étions nous mêmes dans ce maudit paquebot échoué... cela fut difficile... Plus que cela même!... Mortel...

je fais semblant de réfléchir:

-Hélas je crains de ne rien pouvoir présentement pour votre estimé Monsieur Chambers... si tant est qu'il ait survécu... Cet endroit insalubre est sous autorité française, et non pas britannique... Ce sont les français qui gèrent le naufrage.

Un soupir sincère:
-Et je vous avoue que j'ai moi-même une mission d'importance à administrer, dans l'immédiat...

Je lui sers une boisson, et approche d'elle un paquet de gâteaux rustiques:

-Restaurez vous, déjà, pour l'instant, Milady... Reprenez des forces... Puis... vous devrez vous rendre au Palais demander des nouvelles éventuelles de votre Monsieur Chambers?... Moi je ne contrôle pas cette ville...


Matak est-il rentré? Et Miss Prescott?

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Chapitre 1: Du sang! Empty Re: Chapitre 1: Du sang!

Message par Salomon Mar 21 Sep - 14:52



Shalom

Dehors, point de Matak, qui doit courir la ville comme on le lui a ordonné.

Vous rentrez donc de nouveau dans l'hôtel, cette fois-ci avec un fort parti de militaires (français, enfin des coloniaux) qui imposent le respect autant que les regards désapprobateurs (mais que font ces coloniaux dans un établissement pour blancs). Néanmoins l'autorité naturelle de Bingham, à moins que ce ne soient les armes des tirailleurs, évitent que les contestations s'expriment.

Pendant que les tirailleurs réquisitionnent une table et y mettent les victuailles chèrement acquises, l'émotion et l'envie serait à son comble dans l'hôtel si fort opportunément un cri ne retentissait pas dans la salle.
Une femme vient de se mettre debout et désigne d'un doigt effrayé les escaliers par lesquels descendent Elinor et Noël soutenant les eux éthiopiens.

Quelques secondes auparavant ceux-ci avant très laconiquement répondu à Elinor, d'un sourire découvrant leurs dents blanches.
- Oui désert. Nous connaître. Nous en sécurité et pouvoir aider vous et blessure du grand chef.
Puis précisant aux questions de la jeune archéologue :
- Nous grande tribu du monde entier. Karim vous dire. Mais nous faire attention. Blanc pas aimer nous et vouloir nous arrêter....

- ... OHH !!!
- Chapitre 1: Du sang! HuhChapitre 1: Du sang! Huh Chapitre 1: Du sang! Huh? Chapitre 1: Du sang! Huh Chapitre 1: Du sang! Huh Chapitre 1: Du sang! HuhChapitre 1: Du sang! Huh?? Chapitre 1: Du sang! HuhChapitre 1: Du sang! HuhChapitre 1: Du sang! Huh Chapitre 1: Du sang! Huh?? Chapitre 1: Du sang! Huh?


Le vieil homme s'est arrêté avant de descendre les dernières marches de l'escalier conduisant à la salle commune à la vision des tirailleurs.
Jetant comme une malédiction en crachant ses mots en arabe, il couvre son visage de ses bras.

Dans la salle, les tirailleurs, alertés par les cris prennent rapidement leur fusils en mains, s'ils y parviennent. Les lieux, encombrés et exigus, n'étant pas propices à leur manipulation. Deux d'entre-eux, parmi lesquels le caporal, sortent une grande machette qui jailli de leur fourreau avec un bruit lancinant.

D'autres cris, d'autres naufragés retentissent alors devant cette démonstration de force. Des verres se brisent par terre.

La tension est à son comble...
Pourquoi, personne n'y comprend rien.

Miss Hawthorne doit commencer à regretter de s'être fourrée dans ce guêpier. Elle qui pensait déjà avoir eu son lot d'émotion la veille !


Sven

Tout en gardant contre moi l'éthiopien mal en point, je lève mon bras opposé, paume ouverte, dans un signe d'apaisement. Avisant leurs uniformes qui ont peu changé depuis la grande boucherie, je m'adresse à eux en français

Messieurs, messieurs, du calme. Nous sommes des sujets de sa gracieuse majesté le Roi Georges V. Nous n'avons pas d'intention hostile. Cet homme est blessé et son compagnon épuisé. Nous allons descendre tranquillement, sans faire de gestes brusques et nous expliquer.
J'ajoute qu'il y a une lady à nos côtés[/color]

Me tournant vers mes camarades, je leur parle en français puis en anglais, en alternant à chaque phrase

Nous allons descendre doucement. We will slowly descend. Sans résistance. Without resistance. et nous expliquer avec ces messieurs and we will explain with these gentlemen. ne provoquons pas de massacre. do not cause massacre...please[/color]




Lord Edgar Bingham

Après sans doute une phase de stupéfaction, ma réaction est sensiblement la même que Noël:
Je me lève, et me place entre les fusils et les éthiopiens:

-Hé! Hé! repos messieurs! repos! baissez vos armes! ils sont avec moi! repos! c'est un ordres!

je fusille des yeux le vieil homme qui a baragouiné son truc en arabe qui a mis le feu aux poudres:

-et vous, fermez là!

*Haaa, miss Precott, où êtes vous? J'aurais voulu une traduction, là!*

Mains écartées, mais avec l'autorité qui est mienne, j'enchéris vers les tirailleurs:

-Vous êtes sous MES ordres! Je vous dis de baisser vos armes! Ils sont tous avec moi!


Si cela fonctionne, je râle vers Noël et les ethiopiens (et lady waterfall?):

-Bon, nous allons y aller, il est temps! Allez, en route! Exécution!

C'est surtout une manière de désenclaver la situation.


Elinor Waterfall

Je suis fort surprise par la réaction provoquée par notre descente de l'escalier. Les deux éthiopiens semblent bouleversés, et les hommes d'arme de Lord Bingham ayant envahi les lieux pointent leurs armes sur nous.

Ma réaction quand les fusils se lèvent, leurs gueules braquées vers nous, est d'aussitôt lever les bras et les mains présentées paumes ouvertes.

D'un souffle court je demande
-Mais enfin, ... que... que signifie ceci?
Mes yeux sont grands ouverts et mes pupilles dilatées par la peur de finir en passoire.

*Good heaven! deux minutes! deux minutes et voilà que lord Bingham ramène son armée dans l'hôtel et ces imbéciles vont nous tuer! Par Saint-Georges, ne pourrions-nous avoir une journée normale!*

Malgré la demande de lord BIngham de partir, je n'ose faire un mouvement tant que les soldats continuent à pointer leurs armes sur nous.


Shalom

- Mais Sidi. C'est le chef des rebels !
S'exclame le caporal à l'attention de lord Bingham. Néanmoins voyant l'absence de risques et l'émotion dans la grande salle de l'hôtel, celui-ci s'exécute et baisse son arme tandis qu'il fait signe à ses hommes de faire de même.

Semblant comprendre quelque chose, il poursuit à l'attention du plénipotentiaire britannique.
- Ô toi grand guerrier. Tu as capturé les rebels. Tu veux que nous les fassions prisonniers.
Tout convaincu qu'il est par son affirmation il fait chercher une corde par l'un de ses soldats qui s'exécute.

Dans l'hôtel tout se remue-ménage fait intervenir (une fois n'est pas coutume) le gérant de l'établissement, coulant de sueur et n'exhalant pas le courage.
- S'il vous plait mes seigneurs, si vous pouviez sortir de mon établissement.


Sven

Lançant un regard reconnaissant à Lord Bingham, je descends dans sa direction, en entrainant l'homme que je soutiens sur mon épaule. Marquant un temps d'arrêt, je jette un regard en arrière vers la lady qui m'accompagne :

Miss Waterfall, sans vouloir vous commandez, pourriez vous demander à notre vénérable compagnon de nous suivre sans faire d'éclats ? [/color]


Lord Edgar Bingham

*Godammit! C'est vrai que Jared est connu comme le chef des "rebelles"*
Ne pensant souvent qu'à ma maladie, j'ai tendance à en oublier certaines évidences... je m'en veux... Mais l'heure n'est pas aux critiques introspectives.
Je réponds immédiatement au caporal:
-Non, pas de corde, pas besoin: Comment voulez vous qu'il s'enfuit dans son état, avec en surplus nous tous qui le surveillerons?
J'explique:
-Il sera notre guide dans le désert, Caporal, d'où sa présence ici. Personne ne connait mieux le désert que lui, la Couronne a besoin de lui pour que je puisse accomplir ma mission, aussi sa sentence attendra.

J'espère que Jared a compris que je suis en train d'arranger tout le monde, là, et que bien sûr cette histoire de "sentence" n'adviendra jamais: J'ai été assez amical avec lui jusqu'ici pour qu'il s'en doute...

Au gérant, je réponds:
-Oui oui, nous partons, ne vous inquiétez pas.
Je le paye généreusement en livres sterling, puis indiquant la sortie aux militaire:
-En route, caporal, nous partons!

Tant pis si Miss Precott ne revient pas à temps... bien que cela m'ennuie et m'inquiète prodigieusement.

Donnant l'exemple, je sors, puis aide Noël à installer le blessé sur une monture.


Elinor Waterfall

Je pousse un léger soupir, la situation paraît s'arranger d'elle-même.
Rassurée, je me tourne vers le vieil éthiopien et lui souffle doucement
-Les soldats sont à nos ordres. Ils ne vous feront pas de mal. Venez. Nous n'avons que trop tardé.

Je descend l'escalier et me dirige vers la sortie, accompagnant (s'il me suit effectivement), l'éthiopien valide.
Une fois dehors, nous apercevons les différentes montures et paquets, qui nous attendent pour le voyage.
Je regarde les dromadaires, d'un air un peu hésitant et dubitatif.
Un nouveau soupir s'échappe de mes lèvres.
-Le cheval, oui. L'éléphant, pourquoi pas. Bon, essayons-nous maintenant au dromadaire.

J'essaye de me hisser sur l'une de ces bestioles, prête à partir avec les quelques possessions que j'avais sauvées du naufrage.


Sven

En arrivant devant nos montures, en faisant attention à ne jamais faire de gestes brusques, j'observe l'homme que je soutiens puis me retourne vers Lord Bingham

Pensez vous que cet homme pourra chevaucher ? Ne devrions nous pas lui trouver un équipage plus approprié à son état ? [/color]


Shalom

Ainsi donc vous sortez sans trop faire d'esclandre sous l'oeil hagard et interrogatif de Mildred. Les soldats ne savent trop comment prendre les choses mais tentent de faire preuve de bonne volonté et de zèle. Mais il est claire que la situation leur échappent un peu.
Quant aux deux éthiopien, le problème ne vient pas tant de l'état de Karim, le plus faible des deux, qui pourra toujours être installé sur un dromadaire, que de son regard qui s'est soudainement enflammé.

Après quelques échanges rapides avec Abdusalem, celui-ci précise :
- Pas possible amener eux dans le désert, eux tuer notre tribu. Précise-t-il à Bingham en désignant du doigt les soldats français.

Ces dernier s'affairent à attacher les dernier bagages et aider Elinor à monter en selle.



Lord Edgar Bingham

Tandis que nous sommes confrontés à nos montures bossues, j'ai rendu son sourire à Elinore:
- Vous avez déjà essayé l'éléphant, Miss Waterfall?... amusant... Un regard aux dromadaires: Espérons que cela ne diffèrera pas trop des chevaux... En tout cas, assurément vous êtes une courageuse Lady!... Unique! Vous m'impressionnez!...

A la question de Noël, je reste d'abord sans voix, puis, considérant les dispositions prises pour installer le blessé sur un dromadaire, je me rassure:
-L'on dirait que cela ira ainsi, Sir Tremblay. Je lui offre une poignée de main entre gentlemen: Permettez que je vous remercie encore d'être de cette expédition. Votre présence, en plus d'une aide certaine, m'est très agréable. Merci, vraiment!

J'allais remercier aussi Elinore - sans ces deux là, je me serais retrouvé avec seulement des tirailleurs obtus, des indigènes sauvages, et... mon imposant mais taciturne garde du corps... L'ennui total! - Cependant les inquiétudes de Karim me coupent de ces mondanités:

Je me penche doucement vers lui d'un air confiant, et lui parle assez bas pour qu'aucun soldat n'entende, avec des mots simples:

-Ils n'iront pas dans ta tribu, Karim, et ils ne la tueront pas... Quant on sera à moins d'un jour de ta tribu, préviens moi: ils resteront en arrière et nous continuerons sans eux.

J'espère que cela saura l'apaiser.
Je donne ensuite, dès que possible, l'ordre du départ.




Elinor Waterfall

Assise sur mon dromadaire, je répond le sourire aux lèvres aux compliments de lord Bingham.
-Ah sir Edgar! Que serait l'Inde sans l'éléphant? De même, que serait le désert sans les caravanes de dromadaires et autres chameaux? Je n'ai pu parvenir jusqu'à ma destination initiale, autant essayer les coutumes locales. Tous les moyens de locomation se valent, tant qu'ils avancent bien et ne nous laissent pas choir au millieu de nul part. Ceci dit, je pense que les dromadaires présentent un avantage certains sur les éléphants. Si nous mourrons de soif, nous pourrons les tuer et boire leur eau en dernier recours.

Je regarde autour de moi la fin des préparatifs et positionne mon dromadaire à côté de ceux des indigènes.
Ils devront répondre durant le voyage à quelques questions qui se heurtent dans ma tête, notamment sur le fait qu'ils se soient trouvés prisonnniers si loin de leur tribu. ils nous doivent des explications. Je ne suis pas mécontente de la présence des soldats, qui pourront constituer un moyen de pression supplémentaire pour les faire parler.


Sven

Je serre chaleureusement la main de Lord Bingham

C'est un honneur mylord. Et pour être tout à fait franc, toute cette histoire commence également à attiser ma curiosité.[/color]

Je grimpe sur mon dromadaire, sans trop de difficultés et en conservant ma dignité. Alors que Lord Bingham et Miss Waterfall échangent come seuls deux aristocrates anglas peuvent le faire, j'avise la jeune femme qui a abordé il y a peu notre compagnon de voyage.

Veuillez m'excuser mylord mais j'ai l'impression que cette jeune femme est compltement désemparée et a besoin d'assistance[/color] e la désignant d'un mouvement du menton





Shalom

Entendant à peine ou pas (à moins que cela ne soit volontaire ?) la question de Noël, Bingham donne l'ordre du départ, ce qui visiblement soulage les tirailleurs qui ont prestement monté leurs dromadaires.

La petite caravane s'ébroue donc et commence à se mouvoir dans l'artère principale de Djibouti à l'allure d'un vieux paquebot, et parfois avec le même tangage.
Nul n'ose vous gêner. Est-ce parce que vous impressionnez de haut ainsi sur des animaux passablement encombrant ? Ou bien est-ce l'air martial des hommes vous accompagnant ? Toujours est-il que vous commencer à descendre dans les faubourgs de la ville, amas disparate de cases de terres parsemées dans le paysage sans relief.

Derrière vous Matak vous salue la main levée qu'il maintien un moment jusqu'au moment où il disparaît à l'horizon.
- Allah accompagne vous et Allah être bon... Entendez-vous votre ancien guide vous souhaiter le bon voyage.
Est-ce le soleil, ou un mirage, mais certains d'entre vous ont eu l'impression qu'il se signait contre le mauvais sort juste à la limite de votre champ de vision.

Chapitre 1: Du sang! Dji25
La sortie de Djibouti


Suivant, pour le moment, les habitudes des tirailleurs partant pour la patrouille, vous remontez vers le nord ce qui vous donne une vue plongeante vers les salines envahissant la côte et vous barrant l'accès à l'océan plus loin.
De nombreux indigènes portent des sacs pleins des cristaux qui leur ronge les membres pour finir sur quelque tablée ou dans l'industrie d'un pays plus riche.

Plus loin, dans le fond du Golfe de Tadjourah, vous ne pouvez manquer le flanc noir du Fontainebleau, épave bourdonnante d'hommes affairés à en extirper les trésors qu'il renferment. Un ballet de chaloupes aux voiles triangulaires tournent à distance raisonnable comme attendant leur heure pour se jeter sur le vieux navire encore chaud de sa dernière agonie.

Sur la droite, alors que vous l'aviez à peine remarqué, vous croisez la lente troupe d'une compagnie comme affublée de suaires.
Votre mouvement de révulsion, tout du moins celui de Bingham et d'Elinor, est intense lorsque vous comprenez avoir affaire là à des lépreux qui semble gagner quelque léproserie. A leur tête vous reconnaissez la belle femme que Kullervo avait abordée dans l'hôtel.

C'est avec révulsion que les tirailleurs maintiennent le plus de distance possible, jouant de leur fouet ou de leur cravache pour éloigner ceux qui osent s'approcher pour quémander de l'aide et se retrouver ainsi au sol, le corps encore plus brisé.

Les portes du désert se présentent maintenant devant vous, du moins les devinez-vous au loin.
Et ce soleil qui monte et qui afflige, promesse de souffrances.

Les discussions sont difficiles, l'ampleur des animaux et la place nécessaire à leur démarche chaloupée requièrent que vous haussiez la voix.

Elinor parvient néanmoins à apprendre que Karim et Abdusalem ont été pris par des esclavagistes arabes et qu'ils cherchent activement à regagner leur tribu pour bénéficier de soins. Il est rappelé à cette occasion que le bras nécrosé de Bingham pourra y être soigné.

Le caporal Mustapha précise qu'il faudra certainement plusieurs jours, les tribus nomades se déplaçant toujours dans le désert pour survivre, d'autant plus quand il s'agit de rebelles.
Il sourit de toutes ses dents en précisant à Bingham qu'il aura bien du mal à gagner la moindre tribu s'il devait se séparer d'eux. Un soupçon de cruauté sauvage remplace ainsi fugacement le zèle militaire du robuste soldat colonial.
Apparemment la hiérarchie et les règles dans le désert changent...


Lord Edgar Bingham

J'ai ri aux rétorques amusantes d'Elinore, et ai apprécié la forte volonté de Tremblay... (et n'ai en effet pas entendu sa dernière question?)

Mais maintenant je ne ris plus. Et n'apprécie que modérément ce début de trajet.

J'ai rendu son signe de main à Matak, bien qu'inquiet et ennuyé qu'il n'ai pas ramené Miss Prescott...
*La belle métis va me manquer... Autant par son courage que ses compétences...* Elle seule parlait correctement la langue du cru, déjà! C'était un atout certain... Moi même, bien que j'ai des notions d'Egyptien, ce n'est pas non plus ma spécialité...
*Oh mais?*
Je demande à mon cher majordome, ce bon Hogart:
-Vous comprenez le dialecte de ce pays, Sir Hogart?
Après tout il a fait la guerre en Egypte...

Plus loin, alors que je suis révulsé en voyant les lépreux, je m'inquiète une nouvelle fois:
*J'espère que Kullervo n'a pas attrapé la lèpre...*

Enfin, quand Mustpaha me gratifie fugacement de son expression féroce, je m'inquiète encore... Mais cette fois je n'en montre surtout rien! En politique, il convient de ne jamais montrer de faiblesse. Ainsi donc, au contraire, c'est tout à fait tranquille, et aimablement, que je répond au caporal:
- Mais je ne compte absolument pas me séparer de vous et de vos hommes, Caporal. Pourquoi ferais-je cela?... A ce propos, l'on vous a parlé de la prime, à votre retour, si tout se passe bien? J'imagine que oui, tant elle est généreuse!
Jouer sur la vénalité, c'est en général quelque chose qui fonctionne avec ce genre d'individus...
-J'ai bien entendu laissé mon argent au Palais, mais soyez sûr que vous aurez ce qu'on vous a promis une fois revenu...

A priori, aucune prime ne lui a été promise, mais je me charge de lui en indiquer la somme future, si tant est qu'il se montre intéressé.

*Arg! mon noble fessier! Damnée monture!... et ça vous donne le mal de mer en sus! je préfère le cheval!*


Shalom

Hélas, l'empire britannique des Indes ne comprend pas dans toutes ses contrées des populations parlant l'arabe. C'est ainsi que Hogart répond à son prestigieux employeur, lui faisant certainement regretter la disparition d'Ibtisam.

Quant aux soldats, après un air surpris et des regards interrogatifs entre eux, ils répondent que non, ils n'attendaient pas de prime, et encore moins de prime généreuse.
Lord Bingham, rompu qu'il est à part de la politique, peut constater la forte gêne que son commentaire vient de distiller chez les soldats.
Ceux-ci ne sont visiblement pas habitués à être pris pour des mercenaires... ou du moins passent-ils toujours après les officiers français...

J'attends quelques réponses avant d'enchaîner.


Sven

Je puise dans mes souvenirs de tranchée pour trouver une formule adéquate en réponse à notre guide et d'une voix peu assurée
WA ALAYKOUM ASSALAM WA RAHMATOU ALLAH [/color]

Puis je rejoins notre expédition, n'arrivant pas à me départir d'un vague malaise.

Révulsé par le comportement des soldats, je romps le cordon de protection et m'approche de la jeune femme avec laquelle j'échange quelques mots.

Je rejoins ensuite mes compagnons, percevant la gêne sans en connaître l'origne



Elinor Waterfall

Je plisse les yeux pour mieux voir, ayant cru apercevoir un signe contre le mauvais oeil esquissé par Matak.
En temps normal, j'en aurai ri, ayant trouvé cette attitude superstitieuse et moyenageuse fort cocasse.

Alors que notre troupe part s'enfoncer dans le désert, ce signe me fait froid dans le dos, et je fonce le sourcil.
Qu'allons nous donc encore voir ou rencontrer au milieu de nul part? Les dernières semaines ont été riches en phénomènes en tout genre, et j'espère bien que les seules personnes que nous croiserons seront les familles des tribus d'Abdusalem et Karim, qui logiquement devraient nous accueillir à bras ouvert pour leur ramener leurs chef.

Je laisse cette ombre passer et me concentre sur la démarche de mon dromadaire et les quartiers de Djibouti que nous traversons.
Mon regard s'attarde un moment sur la troupe à pied d'hommes en suaires avant que je réalise qu'il s'agit de lépreux.
Mon premier mouvement est le recul dégouté et effrayé.
-Décidément, les lépreux sont absolument partout! A Suakin, puis l'imam de la mosquée hier et enfin ceux-là! C'est une malédiction d'en croiser partout où nous allons!
Je lance ces mots autant pour moi que pour mes deux compagnons de voyage.
Mais ces phrases que je viens de lancer ingénuement, j'y repense aussitôt avec un pincement au coeur.

Serait-ce vraiment une coïncidence? Pourquoi tant de lépreux? Et lord Bingham, ne serait-ce pas également la lèpre qui ronge ainsi son bras?
Sa blessure mériterait plus ample examen, et je lui lance un coup d'oeil inquiet, tandis que nous dépassons peu à peu cette troupe lépreuse pour arriver au niveau de leur guide, la jeune femme de l'hôtel.

Surmontant mon aversion, je m'approche d'elle et me met à sa hauteur pour échanger quelques mots.
Je la salue et lui demande où elle va ainsi avec ces hommes, et son rôle au sein de cette compagnie. Je m'enquiert du sort de ces infortunés, et lui demande où ils habitent, où se trouve leur refuge, à moins qu'ils ne constituent une troupe itinérante? Et dans ce cas, certains d'entre eux n'étaient-ils pas à Suakin il y a peu de temps?


Une fois les réponses obtenues, je regagne notre cortège.
Je bavarde quelques moments avec Noël, puis constate à la fin de notre discussion une ambiance un peu tendue avec les gardes.
*Mon dieu, j'espère que lord Bingham sait ce qu'il fait! Il ne manquerait plus qu'ils nous abandonnent en plein désert!*

Un sentiment d'appréhension me gagne mais je n'en laisse rien percevoir en tant qu'anglaise bien élevée.
Au contraire, je parais plus enjouée que jamais et pour détendre l'atmosphère, je pose quelques questions de convenance à Mustapha, sur sa carrière, sa famille, lançant des "oh" et des "ah" aux moment appropriés, louant son courage et celui de ses hommes.



Lord Edgar Bingham

Je ne m'attendais pas à ce que mon allusion à la "prime" gêne tant les soldats, et bien plutôt à ce que cela me les rende plus serviles...
Mais je ne me laisse pas décontenancer pour autant.

Je glisse à Mustapha, sérieux:
-Ceci n'est pas une mission ordinaire, vous l'aurez compris Caporal... Croyez vous que les hauts commissaires britanniques s'en vont souvent ainsi dans le désert?... Cette prime exceptionnelle, si cette mission tout aussi exceptionnelle se déroule bien, sera donc amplement méritée, n'en doutez pas...
Ainsi en a décidé la Couronne


Hé! Les règles ne changent-elles pas dans le désert?
Citer
Apparemment la hiérarchie et les règles dans le désert changent...


Shalom

Si fait, les règles changent, mais il ne faudrait pour autant jouer des apprentis sorciers.
C'est quelque chose d'approchant que pense Lord Bingham se reprenant dans sa négociation avec les soldats noirs coloniaux.

Pour toute réponse le caporal Mustapha lui présente un sourire blanc de toutes ses dents tout en hochant la tête.
- Si. C'est toi le chef, Chef ! Mais nous pas hommes des anglais, nous français, chef.

Alors que Noël sort du rang pour s'approcher de la jeune femme conduisant le groupe de lépreux, Elinor le suit conduite par une étrange impulsion. Heureusement que le rythme lent des dromadaires vous permet de les manoeuvrer sans trop d'encombre sur cette route et de vous écarter sans mal sans bousculer les piétons.

La femme, d'une troublante beauté contrastant avec les visages mortifiés de ses compagnons, marche en tête d'un air résolu et ne se retourne qu'aux hommages que lui délivre Noël.
Celui-ci lui demande si elle sait ce qu'il est advenu de votre compagnon Kullervo mais sans succès. Celle-ci tourne la tête de négation.
- Non, votre ami est parti tout de suite après m'avoir approché à l'hôtel. Je ne sais pas où il est.

Puis étonnée des questions d'Elinor, elle répond néanmoins de bonne grâce dans un anglais presque parfait.
- Comme vous me voyez, je conduis ces pauvres hères à mon dispensaire, puis de là à la léproserie. Ils y mourront très certainement... pour les plus forts, ceux qui auront réussi à aller jusque là du moins.

Elle soupire.
- Que pourrais-je faire de mieux ? Je n'ai pu avoir les médicaments que j'étais venu chercher. Ils ont sombré avec votre navire...

Tout en discutant, vous pouvez observer la troupe disparate des lépreux emmitouflés dans leurs linges. Quant à en reconnaître l'un des quelconque agresseurs de Suakin, cela relève de l'impossible. Les visages de ceux qui vous furent le plus proches sont morts de vos balles.
...
A propos, les lépreux qui vous avaient agressés,...vos souvenirs sont flous... mais ils vous semblent qu'ils ne portaient plus de traces de leur maladie dans la mort....



Lord Edgar Bingham

Toujours avançant sur mon chameau, je reste en conciliabule avec Mustapha:
Citer
Pour toute réponse le caporal Mustapha lui présente un sourire blanc de toutes ses dents tout en hochant la tête.
- Si. C'est toi le chef, Chef ! Mais nous pas hommes des anglais, nous français, chef.
J'hoche la tête, bonhomme, avant de lui demander:

-Et les chefs français t'ont dit quoi, par rapport à cette mission, mon ami caporal?


Sven

Emu devant la détresse de la jeune femme, je ne peux m'empêcher de lui demander, en dépit de notre départ en mission :

[/N'est il rien que nous puissions faire pour vous aider, madame ? [color][/color]


Elinor Waterfall

Avec Noël, je regarde cette femme, qui parait bien seule pour s'occuper de tous ces lépreux.
je lui demande
-De quels médicaments avez-vous besoin? Où servent le dispensaire et la léproserie? Si nous arrivons à mettre la main sur ce qu'il vous faut, nous vous le ferons parvenir.

elle n'a pas répondu à mon interrogation sur Suakin. Mais tout en discutant, je jette un coup d'oeil aux lépreux qui ne sont pas loin.
Frissonnant légèrement, j'essaye de voir leurs plaies et les atteintes causées par la maladie, afin de déterminer s'il s'agit bien de la lèpre.

Je demande également à la dame
-Avez-vous remarqué récemment une recrudescence de la maladie, une contagion plus importante, au cours de ces dernières semaines ou de ces derniers mois? Tous les lépreux viennent-ils de Djibouti, y a t-il un foyer d'infection plus important dans la région?


Shalom

Le caporal Mustapha, à la question de Bingham, bombe le torse et répond fièrement (c'est à croire que c'est devenu un habitude chez lui).
- Toi très important et nous devions accompagner toi dans le désert pour te protéger et aller partout où tu voudras...
Quelque chose dans sa voix te fait mentalement poursuivre sa phrase... "et savoir où un plénipotentiaire de sa Gracieuse Majesté se rendait et faisait dans ces terres françaises." Ces hommes sont visiblement de bons soldats, sont habitué à obéir aux ordres des occidentaux, doivent parfois côtoyer la limite floue les séparant de guerriers tribaux ou des mercenaires trafiquant ou s'imposant de force dans la région.
En fait ils sont tellement conditionnés, que l'absence d'un encadrement par un officier se fait sentir. Et visiblement tu remplis se rôle pour le moment...

Un peu à l'écart, tandis que le groupe de lépreux poursuit son avance inexorable, la jeune femme à leur tête répond d'un air las.
- Hélas, à part si vous m'apportiez les médicaments attendus... Mais je crains de n'avoir plus de quoi les payer, ni avoir l'espoir d'en trouver ici. Et si jamais ils gisaient dans l'épave de votre paquebot dans des boîtes étanches, certains ont déjà dû les trouver et en tirer profit.

Elle a un regard dans le vague, avant d'observer vers le nord puis de revenir à Elinor.
- La lèpre est l'un des tourments de l'Afrique. Je m'en vais regagner mon dispenser un peu plus au nord, puis de là emmener mes patients vers la léproserie plus loin sur le Golfe de Tadjourah.
- Si jamais vous avez besoin de mes services vous pourrez peut-être me retrouver au premier ces prochains jours. J'attendrai avant de conduire ces pauvres hères dans leur dernier voyage....


Elle a un geste de dénégation à l'attention d'Elinor.
- Ces malheureux viennent à moi par leurs propres moyens. Peut-être certains viennent de Suakin, mais j'en doute. C'est bien loin et ils auraient gagné la léproserie avant d'arriver à Djibouti. Quant à leurs origines, ils s'agit la plupart du temps de fermiers, de pêcheurs ou d'ouvriers qui viennent me consulter trop tard quant leur marabout n'a pu venir à bout de leur mal et les considère comme maudits.


Lord Edgar Bingham

A l'avant du convoi avec Mustapha:

J'ai hoché la tête après sa réponse:
-Bien... Je suis sûr que vous vous acquitterez comme il faut de cette tâche, caporal, et qu'au retour je pourrais faire un rapport élogieux de vos services à vos supérieurs français... Si j'ai bien compris ce qu'il m'ont dit, cette mission serait pour vous un possible tremplin pour obtenir de l'avancement...

Sous entendu: je connais tes patrons français, j'ai parlé avec eux, ramène moi en vie c'est dans ton intérêt?...

-Trêve de bavardages maintenant, avançons aussi vite que nous le pouvons. Exécution, caporal.

Mon ton s'est fait plus autoritaire, militaire, il faut que je conserve mon statut d'officier supérieur aux yeux de ces soldats douteux, et que jamais ce statut ne soit discutable.

Un regard en arrière me fait remarquer les échanges entre mes camarades civilisés et la femme des lépreux...
*mais qu'ont-ils besoin de se mêler de cela?... Avançons avançons! On voit bien que ce n'est pas leur bras qui pourri!*

_________________
"Le mal poursuit les pécheurs ; le bien sera rendu aux justes."
Proverbe de Salomon ; La Bible, XIII, 21 - Xe s. av. J.-C.
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Chapitre 1: Du sang! Empty Re: Chapitre 1: Du sang!

Message par Salomon Mar 21 Sep - 14:53



Shalom

- Oui Chef !
Répond simplement le caporal avant de donner des instructions sonores à ses hommes.
Ceux-ci hâtent le rythme et viennent se coller près des dromadaires d'Elinor et de Noël en bousculant des lépreux et les écartant à coup de cravache.
- Allez... Pas de temps à perdre. Journée longue dans le désert...


Sven

J’éperonne mon chameau pour m'interposer entre les lépreux et les militaires français

Le prochain qui lève la main sur un de ses pauvres hères aura affaire à moi. Et je ne parle pas de corvées de latrines.
Me suis je bien fait comprendre ? [/color]


Lord Edgar Bingham

J'attendais Elinore avant, mais bon, je vais poster finalement...

Je grimace en constatant l'agitation à l'arrière du convoi:
*Godammit! Noël!... ne se rend t-il pas compte qu'il va se mettre tous nos soldats à dos, là?.. et tout ça pour de misérables lépreux?*
il faudra que je lui enseigne la diplomatie, à ce bon Sir Tremblay!

Je tâche de rattraper le coup, arrêtant mon chameau pour parler fort aux militaires:

-c'est bon c'est bon! L'agent Tremblay est mon second, ainsi que Lady Waterfall! Ne faites jamais rien qui leur déplaise, soldats! Laissez le, laissez ces lépreux, et avançons!
... ils nous rattraperons.


*raaaa! Je l'aime Tremblay mais... quel foutu bonhomme trop charitable!*


Elinor Waterfall

Je m'écarte des soldats bousculant les lépreux et nous réprimandant pour notre lenteur.
*Fi! Ils ont la main leste sur ces pauvres diables!*

Je viens en renfort de Noël
-Ces hommes sont inoffensifs, inutiles de vous acharner dessus!

J'adresse quelques mots à la jeune femme
-Des médicaments, je doute que nous en trouvions beaucoup là où nous nous rendons, en plein désert. Mais si par miracle nous en trouvons, nous viendrons vous en apporter. Nos routes se croiserons peut-être encore au sein du golfe de Tadjourah.

Puis je rejoins notre petite caravane commandée par Lord Bingham et je lui glisse quelques mots à voix basse, pour ne pas être entendue par les soldats.
-Sir Edgar, nous avons obtenu quelques informations, mais par-dessus tout, je me pose des questions sur les lépreux que nous croisons. L'imam que nous avons rencontré hier était lépreux, et je me demande si la "malédiction" de vos blessures au bras ne serait pas une forme de lèpre aussi. Nous avions croisé des lépreux à Suakin, rappelez-vous.
Je ne peux m'empêcher de frissonner aux souvenirs pénibles que le nom de Suakin évoque pour moi.


Lord Edgar Bingham

*What?... Damn! Que me raconte t-elle?*
-Non non non, Secoue-je la tête aux paroles discrète d'Elinore quand elle est venue me voir plus tard: Non non non non... vous vous trompez...

Je grimace, retrouvant une voix plus basse vers elle:

-Mon cas est bien différent. J'ai été mordu par une bête étrange, ce n'est pas ainsi que l'on attrape la lèpre...

*la lèpre! Dieu m'en préserve!*
Mais elle m'a bien mis le doute!... Toutefois jamais je ne saurais accepter cela: c'est impossible! Un haut politique tel que moi ne contracte pas une maladie horrible comme la lèpre! Non, c'est impossible!


Shalom

Ainsi donc, après cette petite remise au point, tout rentre dans l'ordre.
Les soldats, déçu de ne pas montrer leur supériorité, en réfèrent à celle de Bingham et arrête de molester les pauvres lépreux.

- Peut-être, qui sait si nous ne nous rencontrerons pas de nouveau. La miséricorde soit sur vous.
Lance la jeune femme avant de rejoindre son convoi de malheureux en route vers le destin. Elle n'aura pas eu le même regard pour Bingham et ses hommes.
Un regard aux yeux clairs...

Vos dromadaires se remettent en marche de leur pas lent et sûr et vous commencer à vous enfoncer profondément vers le nord ouest où l'aridité des terres et le soleil de plomb vous ferait passer le littoral pour une zone au climat clément.

Pierre, poussière, cailloux, silex coupant comme des rasoirs sont le lot de votre périple, où il vous faut à de nombreuses occasions vous arrêter pour boire le lait de chèvre fermenté et manger les fruits secs que vous remettent à intervalles réguliers les tirailleurs.
- Pas d'eau, lait de chèvre, sinon toi mourrir de chaleur... Vous précisent-ils sous les acquiescements de vos deux compagnons éthiopiens.

Ce régime n'est guère plaisant, habitués que vous êtes au régime occidental. Mais à la fin de la journée vous constatez que vous ne souffrez ni de la soif ni de faim, même si certains d'entre vous donneraient beaucoup pour plonger dans une piscine et se reposer dans la fraîcheur de l'ombre.

En bordure de désert, aussi prêt de Djibouti, ces vastes espaces ne sont pas aussi vides que cela.
Vous croisez plusieurs fois des nomades, des bergers escortant leur troupeau de chèvres et même une fois des hommes armés, animés de mauvaises intentions qui fuient sans demander leur reste une fois l'uniforme des tirailleurs coloniaux aperçu.

Dans cet univers où le temps s'étire et les kilomètres sont plus longs et nombreux qu'on ne se l'imaginerait, les solides soldats tuent leur ennui comme ils le peuvent. Souvent en chassant juste pour tuer et se maintenir en état de vigilance les maigres proies que le désert peut offrir.

Adusalem, descend de dromadaire à chaque rencontre demandant son chemin aux autochtones, demandant son chemin, recherchant sa tribu.
Les informations sont peu nombreuses, soumises aux aléas de la parole de chacun, mais en fin de journée, il fait une première touche.

Un groupe de berger, peu conciliant au départ, beaucoup plus lorsqu'ils perçoivent Karim Yared, vous informe qu'ils ont pu bénéficier de leur hospitalité il y a trois lunes, plus au nord.
L'uniforme bleu des soldats, s'il vous protège, a tendance à maintenir les silences.



Sven

Je remercie Lord Bingham de son intervention d'un signe de tête

* Me voilà promu, amusant*

Je salue la jeune femme, légèrement interloqué par sa répartie et par le dialogue de mes compagnons

*Le désert a tendance à rendre les gens surprenant*


Je suis dans un premier temps reconnaissant aux soldats de m'épargner la torture d'avaler de l'eau, mais je le regrette immédiatement, dès la première gorgée de kéfir.

* Comment peuvent ils supporter cela à longueur d'année ?*




Lord Edgar Bingham

*Damned country!*
Les conditions en ville étaient déjà sommaires, mais la pénibilité de ce voyage dans le désert ne souffre pas la comparaison!... Quand j'étais détaché en Egypte, je ne logeait que dans des ambassades ou des hotels cossus, et lorsque je m'étais "amusé" à faire du chameau, cela n'avait jamais duré plus de quelques petites heures... Là, j'ai l'impression que cela fait une éternité que je suis secoué sur cette satané bestiole à bosse sous un soleil de plomb!
Pour penser à autre chose, je tâche d'ailleurs de m'entrainer à mieux monter ces animaux: est-ce que cela à un rapport avec l'équitation, dont je suis un régulier pratiquant?

Du reste, ni la nourriture ni la boisson ne sont d'un quelconque réconfort: fruits secs, lait de chèvre immonde... et d'autres mets peu ragoûtants?
*Good Lord! Que sois maudit cet hostile pays d'arriérés! Mais qu'est-ce qui m'a pris de prendre un paquebot français!? On ne peut pas compter sur ces satanés froggys!*

J'ai l'air de râler, là... mais c'est "intérieur":
Bien que ma mine doit parfois paraître bien morose, je tâche de garder la plupart du temps et aux yeux de tous un maintien digne et une attitude philosophe. Un Lord anglais ne doit jamais faire montre de faiblesses.

Cependant, quelque chose me tarabuste plus que le reste:
Mon bras "lépreux" bien sûr!... Chaque soir je l'inspecte loin des regards, avec inquiétude, m'avisant si la maladie stagne ou progresse... Si cette dernière hypothèse s'avère hélas la bonne, j'essaie d'estimer sa vitesse de progression. Quand est ce que cela risquera de se voir sur ma main ou mon cou?

Enfin, quand je m'aperçois que la présence des soldats amène le mutisme aux gens que Yared interroge, je m'arrange les fois suivantes pour le laisser y aller seul alors que je tiens la troupe à bonne distance...

Le jour où Yared obtient (enfin!) des renseignements valables, je commente, faussement optimiste:
-Very good, trois lunes au nord, c'est un bon début de piste... Allons au nord sans plus attendre, et lorsque nous aurons repéré précisément ta tribu, tu iras seul les rencontrer pour leur parler de... hem... de ce qui nous concerne...
*Mon bras qui pourriiiiiiiiit!*
(Je ne parle bien sûr jamais de ma maladie quand des gardes sont présents.)


Elinor Waterfall

La chaleur est insoutenable, et le voyage à dos de dromadaire ets bientôt une véritable torture. En fin de journée, j'ai les fesses et le bas du dos totalement ankylosés. Je m'affale part terre et il me faut plusieurs minutes pour réussir à me mettre denbout et à marcher un peu, histoire de faire circuler de nouveau le sang et ne plus penser à mes fesses en compote.
Tout comme Lord Bingham, je ne me plains pas. Le régime est frugal, mais je suis reconnaissante de ne pas ressentir au moins les effets de la soif ou de la faim.
Mais que ne donnerais-je pour des litres de thés ou de citronnade! Ou me baigner dans la mer ou un lac d'eau pure!

Parfois, je pense apercevoir au milieu du sable et des roches le miroitement de l'eau. Illusion qui me fait serrer la gorge et soupirer doucement. Je ne dis que très peu de choses, allant abattue par la chaleur sur mon dromadaire.
*quel voyage! Et dire que le paquebot devait être luxueux! Mais nous sommes en vie. Et c'est là l'essentiel. Soyons philosophes.*
Quand je ne pense pas à l'aridité et au pas du dromadaire qui me tue le postérieur, je réfléchie longuement aux lépreux et à ce que nous avons vécu à Suakin.

Je me tourne régulièrement vers lord Bingham et Karim Yared, les deux hommes malades de notre groupe. Au premier, j'essaye d'apporter des paroles de réconfort.
A voix basse, je luis dis
-Sir Edgar. Vous rappelez-vous les lépreux qui mourraient lors de la fusillade? La lèpre ne disparaissait-elle pas de leur corps une fois qu'ils étaient morts? Cela ressemble à une malédiction. Peut-être un remède, une invocation, une décoction ou une formule, que sais-je, des connaissances locales permettront de mettre fin à votre maladie, qui comme ces hommes, ressemble à la lèpre mais peut être guérie effiacement et rapidement. Il ne s'agit sans doute pas d'une véritable lèpre, mais d'une maladie qui en prend l'apparence et qui peut disparaitre tout aussi vite qu'elle apparaît.

Ce que je ne lui dit pas en revanche, c'est que j'ai peur qu'une fois la "maladie" étendue, il ne se mette à perdre la raison et à invoquer la créature même qui l'a contaminé.

Pour le second, j'essaye de voir ce qui peut le soulager. Est-il toujours aussi malade qu'au début? ou reprend-il des forces? J'essaye de communiquer avec lui et Abdusalem. Et de voir si la maladie de Karim Yared s'apparente à celle qu'a également lord Bingham ou si son état de faiblesse a une origine différent.


Shalom

Que voilà une idée intéressante d'Elinor qui pourrait-être creusée ! Chapitre 1: Du sang! Wink

Ainsi donc vous partez vers le nord.
Dans le désert un revirement se fait progressivement. Les tirailleurs, si sûrs et supérieurs deviennent de plus en plus méfiants et nerveux, serrant leurs armes et restant groupés. Vous sentez bien qu'ils n'apprécient guère leur situation et que leur mission commence à leur peser. Convoyer des inconnus vers un but indéterminé... Et puis la présence des deux éthiopiens qu'ils surveillent constamment n'améliore pas les choses. Les échanges sont rares et plutôt hostiles avec les uns reprochant aux autres d'être des rebelles, les autres targuant les hommes en armes des brutes au service du plus offrant...

Il faut tout le talent de diplomate et politique de Bingham pour éviter un conflit, mais il se fait souvent prendre à parti par Abdusalem qui lui demande de renvoyer les hommes en bleu avant d'arriver à la tribu.
- Eux, pas bons pour tribu. Toi apporter malheur si eux pas partir... Lui glisse-t-il une fois avant que le caporal surgisse mécontent.
- Toi pas embêter commandant,... S'en suivent quelques noms d'oiseaux.

Notre diplomate fatigue donc rapidement en devant constamment veiller au maintien du statu quo indispensable à la survie de votre petite expédition. Et c'est épuisé qu'il s'endort (mal) le dos meurtri par la journée de dromadaire, accablé par la chaleur et la lumière de la journée, tiraillé par son bras et l'angoisse le concernant pour affronter une froide nuit allongé sur un maigre tapis de sol le séparant d'un sable parsemé de cailloux coupants comme des rasoirs.

De son bras nécrosé, du moins le peu qu'il peu en voir, obligé qu'il est de le dissimuler aux regards, il a l'impression que le mal s'étend, mais insidieusement, sans s'en rendre compte, imperceptiblement. Comme s'il s'agissait d'un cancer qui se jouait de lui et prenait un malin plaisir à le torturer en s'implantant toujours plus profondément dans ses chairs.

Ce soir là, Abdusalem aura incanté des imprécations après avoir soustrait de la viande séchée aux soldats, puis et l'avoir broyée rituellement avant de la servir à Karim et au lord.
- Mange le corps de la chèvre pour traverser le désert. Indique-t-il sobrement avant de l'enfourner dans la bouche de ses deux patients qui ressentent, malgré la ténacité et le goût faisandée de la viande, un soulagement les envahir peu à peu.
- Encore deux lunes... Conclut-il, certainement en référence au temps vous séparant de la tribu de Yared.

Karim Yared,se remet lui plus difficilement. Son état ne semble rien à voir avec celui de Bingham ou des lépreux. Il est faible, comme brisé par les traces de blessures et d'anciens coups. Elinor peut s'en rendre compte en tentant de lui prodiguer quelques soins. Mais hélas sans médecine et médicaments, le pauvre homme ne pourra certainement jamais récupérer.
La jeune britannique ne peut que s'offusquer de constater la sauvagerie de ces hommes envers leurs comparses.
S'il reste silencieux, en disant le moins possible, pour ne pas se fatiguer, il agrippe néanmoins la main de sa bienfaitrice pour lui dire en un souffle et lui touchant le front puis le coeur.
- Qu'Allah te bénisse... Toi... de mon sang..
C'est à se demander comment un tel homme a-t-il pu survivre à la prison des esclavagistes, au naufrage et maintenant à cette traversée surréaliste.

Le lendemain, un vent sec se lève progressivement, soulevant poussière et éclats de pierres.
Alors que vous vous enfoncez dans le souffle, celui-ci gagne progressivement en puissance, vous obligeant à vous couvrir, puis à rechercher en urgence un abri, que vous trouvez non sans difficultés grâce à l'aide de Karim Yared dans un espèce d'oued à peine protégé de lames de pierre saillantes de la taille d'un enfant.

Là dans ce maelström fou qui augmente en puissance, soudainement vous êtes happés par une vive douleur qui vous vrillent la tête et l'esprit. Du sang coule de vos oreilles, de vos narines et de vos yeux venant humecter les tissus dont vous vous étiez parés pour vous protéger.
La douleur et un cri strident montent en force, menaçant de vous transperser et s'ajoutant aux éléments déchaînées.

La malédiction se rappele à vous.

Noël, pour lequel la manifestation n'avait été que relative, est touché de plein fouet et vacille sous le coup.
Les soldats, vous voyant, devenir cadavres ambulants devant leurs yeux commencent à crier et paniquer s'écartant vivement de vous et vous devinez les imprécations qu'ils essayent de hurler dans la tempête.

Et là, au milieu du chaos, la silhouette de vent de sable et de sel se dessine. Le grand tourmenteur vous fait face.
Bingham et Elinor reconnaissent l'être sorti du bloc de sel pulsant à Suakin.

Un soldat devient fou et tire vers la créature, tandis qu'un autre commence à fuir.
Et le pauvre Noël se voit replongé dans ses pires souvenir des tranchées, son esprit voulant nier l'apparition mais se heurtant à sa présence effective. Il n'est plus dans une tempête du désert mais sur le front alors que les obus martellent le sol et soulèvent terre et sang. (Noël -3 points de SAN)


Lord Edgar Bingham

J'ai bien sûr mangé de la chèvre dégueulasse "cuisinée" par l’éthiopien... Je me raccrocherai à n'importe quoi pour guérir.

Aux théories d'Elinore, je me suis composé un visage élégant (alors que je suis déprimé) et ai juste répondu:
- Que le Seigneur vous entende, Miss Waterfall, et que cet énigmatique remède sois vite trouvé, quel qu'il soit. C'est bien la raison de ce périple dément, non pas?
Son hypothèse quant au mal qui pourrait disparaître très vite m'a toutefois redonné quelques espoirs. *Je vais m'en sortir!*

Du reste, en catimini, j'ai dit aux éthiopiens et à Elinore et Noël que je renverrai sans doute les soldats chez eux dès que nous auront trouvé la tribu recherchée.
Mais présentement, ces considérations sont bien loin de mon esprit:
L'horreur! La folie et l'horreur sont revenues!!
Terrorisé par l'aberrante apparition en pleine tempête de sables, je me suis caché derrière mon fidèle Hogart, lui balbutiant:
-Tuez le! Tuez le! Pitié!
Et ce même ordres est beuglé aux gardes:
Feu!! Tirez! Tuez le!

Presque malgré moi, je crie encore plus fort pour exprimer quelque chose de sibyllin, directement adressé au "tourmenteur":

-ON Y VA, AU COEUR DES TOURMENTS! ON Y VA! ON A COMPRIS! NE NOUS EMPORTE PAS MAINTENANT!


Tant empli d'effroi, je me suis rappelé le seul message que cette "chose" nous ai jamais dit... Je n'y comprends toujours rien c'est sûr mais... je bluffe?


Sven

Prenant mon mal en patience, je me laisse désormais souvent tenter par la question lancinante consistant à se demander quelle mouche a bien pu me piquer de me joindre à cette expédition visiblement mal préparée et d'autant plus dangereuse.
Je ne dois pas être le seul à m'interroger car la tension est palpable, me renvoyant à de pénibles heures de mon passé, à un moment où les hommes, épuisés nerveusement, sombraient dans une folie meurtrière pour un seul mot déplacé.
je décide de dormir avec mon arme à portée de mains mais mes nuits sont de plus en plus agitées et, la fatigue et le manque d'alcool et de cigarettes aidant, je deviens irritable.
La tempête qui se lève est le coup de grâce et je songe alors sérieusement à faire demi-tour dès que quelqu'un de censé le proposera...
Lorsque Karim Yared nous guide à l'abri, je le suis sans hésiter, guidé par mon instinct et mon expérience, tentant tant bien que mal de me protéger des rafales de vent chargées de sable.

La douleur me terrasse et je découvre, incrédule, du sang - mon sang ! - couler ! Je relève péniblement la tête et découvre, stupéfait et terrifié une silhouette grotesque et horrible émerger de la tempête. J'entends des gens hurler et des coups de feu mais je ne réagis plus, incapable de détourner mes yeux de cette vision de cauchemar.

Et puis tout à coup, je sens une puis plusieurs tâches humides sur mon visage... des gouttes de pluie ! Dans le désert? c'est impossible !
Mais je ne suis pas dans le désert, je suis dans la Somme... il fait froid et il pleut ! mon uniforme est plein de sang ? Le mien ou celui du sergent ? J'ai peur, un mauvais pressentiment... oui je les vois ! des allemands ! Les allemands envahissent la tranchée, profitant du tir de barrage !! Les nettoyeurs ne font pas de prisonniers ! ils vont nous massacrer !!

A MOI !! A MOI le 1er régiment ! ALERTE ![/color]

Je commence à vider mon chargeur sur les silhouettes courant autour de moi, puis, alors que mon arme vide cliquète ç de multiples reprises, je vois arriver un obus sur moi, énorme, menaçant... Je plonge au sol en essayant de m’enterrer le plus profondément possible


Elinor Waterfall

Le sable s'engouffre partout, le vent souffle furieusement, et je pense que nous allons devoir affronter une belle tempête de sable. J'entoure ma tête d'un foulard vite fait pour éviter d'avoir les cheveux dans les yeux ainsi que du sable partout.
Assise près de Yared dans l'abri qu'il nous a trouvé, j'attend que le tempête se calme quand elle redouble d'effort et brusquement se matérialise devant nous cette horreur sans nous, vision cauchemardesque, fantôme qui nous poursuit dans le plus profond désert!

Je sens des larmes couler le long de mes joues et non sans appréhension, encore une fois, y portant la main, je constate que c'est mon sang!
-NOOOOOOONNNNN! AHHHHHHHHHHHHH!

Je crie désespérément, épouvantée par cette créature et ce qu'elle nous fait subir!

Je me précipite vers les Yared et Abdusalem, me jetant quasiment dans leurs bras, essayant de voir à travers le sang et le sable s'ils sont eux aussi atteints de cette malédiction.

Puis, un souvenir me revient et c'est en balbutiant et le coeur frappé d'angoisse que je tente de dire en direction du démon
-Allah akbar! Dieu est grand, dieu est miséricordieux
La dernière fois, Ibtismam n'avait pas été touchée par le démon! S'il faut réciter les sourates du Coran pour s'en débarrasser, je suis prête à l'apprendre par coeur!


Shalom

Des coups de feu éclatent de toute part et se perdent dans la fureur des vents.
L'un des tirailleurs trop proche arrive au contact de la silhouette de sable et de vent et pris de folie lui saute dessus, une large lame entre les mains. Un tourbillon fou s'ensuit, comme si la créature était typhon, et avance inexorablement vers vous rejetant à l'arrière le corps sec et sans vie du soldat.

Alors que les éthiopiens prient pour leur vie (sans néanmoins présenter des stigmates de votre malédiction sanglante), Noël attrapé par la démence vide son arme touchant au passage le large corps du majordome de Bingham.

Et la créature continue à avancer vers le diplomate qui crie de plus belle pour tenter de l'amadouer.
Elle rejette comme un fétu de paille le solide Hogart déjà blessé, et vient se dresser de toute la hauteur de sa stature face au diplomate.
Là, au milieu des vents en furie qui l'entoure, au coeur de la tempête de sable et de sel, une figure humaine émerge de cette silhouette. Un visage asséché par les ans comme celui d'une momie d'Amérique du sud.
Assailli par une odeur de natron écoeurante, Bingham voit avec horreur les lèvres de la créature se mettre à bouger...

Au même instant vos têtes vous vrilles et une voix immémoriale submerge votre esprit chancelant :
- LE COEUR DES TOURMENTS... APPORTEZ-MOI LE COEUR DES TOURMENTS.... ET JE VOUS LIBERERAI..

Il commence à tendre une main décharnée vers Bingham et vient presque à lui imposer sur le front.
- SANG CORROMPU... RETROUVE TES FRERES... PREND-LEUR LE COEUR...
Et c'est là, le front meurtri par la créature qu'il s'affaisse sur les genoux, stupéfait.
- 2 points de SAN.

Dans un vrombissement assourdissant tout disparait.
Vous reprenez peu à peu l'usage de vos sens pour découvrir la désolation du lieu, vos affaires éparpillées, les corps de certains au sol.
Noël continue à creuser frénétiquement s'arrachant la peau des mains.
Elinor est prostrée groupée avec les deux éthiopiens.

- Un djinn, un djinn, Maudits.... MAUDITS... balbutie l'un des soldats survivant.

La tempête est passée, le désert a repris ses droits.


Lord Edgar Bingham

Horrifié, je reste à genou un moment, ma main sur mon front.
*ce n'est pas possible. Pas possible. Pas possible. Oh my god! Ohmygodohmygodohmygod...*

Puis je vois Noel - qui creuse? - et Hogart blessé...
*Bloody hell! Quelle horreur! mais que fais-je dans cette folie furieuse!?*

Blafard, et me tripotant toujours le front, je me lève. Mes jambes flageolent...
-Cessez de creuser, Noel, c'est fini.
Ma voix me semble celle d'un autre que moi... Celle d'un dément.

J'ai mon fusil chargé, braqué devant moi.
ce n'est pas tant que je crains le retour de cette... chose? Non, et de toute façon cette aberration ne craint pas les balles. Non, ce que je redoute présentement, c'est la réaction des soldats survivants... Je m'efforce de ne penser qu'à cela - et plus à ce monstre! -de rester vigilant à ce sujet.
Il ne faudrait pas qu'ils nous tuent, ni qu'ils s'en aillent avec nos montures et nos vivres!
Je m'adresse à eux, jouant les ignorants:
-Quelle était cette folie? je ne comprends pas! Un djinn? cela n'existe pas!

Ce disant, je tâche de rassembler quelques dromadaires et des vivres du côté d'Elinore et des ethiopiens -auxquels je murmure, dans un geste vers le majordome:
[size=7]-Pouvez vous prodiguer des soins à Hogart, s'il vous plait?[/color]

Je suis en effet trop occupé avec mon fusil et mon stress des soldats pour aller moi-même à son chevet.

*Pitié! Good Lord! Sortez moi de cet enfer!*

J'ai quelque chose au front, ou pas?


Sven

Je continue à creuser frénétiquement, mettant mes mains en sang, la peau abrasée par le frottement du sable lorsque j'entends quelqu'un m'interpeller, de manière incongrue dans une tranchée.

Je relève la tête, hébété, et reprends conscience de mon environnement. J'observe Bingham hagard, Eléonore protrée et le majordome qui git, blessé par une balle perdue. J'observe étonné mon arme dans la main.
Je suis complètement perdu, sujet à un malaise persistant, effrayé par mes souvenirs très confus d'une entité maléfique. Et les soldats ont l'air terrifié.

Je me dirige vers mes compagnons, rangeant mon arme


Elinor Waterfall

Je me couvre les yeux, continuant à réciter les quelques mots et formules de ma connaissances en arabe quand je me rend compte que le vent a cessé de souffler, le sable ne me laboure plus la peau.
A genoux dans le sable, prostrée, je relève la tête et regarde autour de moi. L'apparition monstrueuse est partie!

Libres! nous sommes libres! Libérés de son emprise! Mais pour combien de temps? A cette pensée, mon coeur se glace et je sens la terreur de nouveau courir dans mes veines, ma gorge se serrer. Il peut nous retrouver n'importe où, n'importe quand!
Peu à peu, je reprend mes esprits et observe autour de moi les dégâts. Lord Bingham se dirige vers nous et nous chuchote de nous occuper de son homme qu'il a fusillé, et Tremblay creuse comme un fou dans le sable, avant lui aussi de comprendre que c'est fini.
Il nous rejoins.
Je me redresse, et m'époussette, essayant de reprendre contenance et observant à haute et intelligible voix, même si celle-ci paraît un peu tremblante
-Mais quelle est cette horrible vision? Est-ce donc là un exemple de mirage du désert qui sont évoqués par les livres?

Puis, je prend dans une gourde un peu d'eau, dans une autre du lait, et je les passe à Tremblay et aux éthiopiens pour que nous puissions nous désaltérer, j'en glisse aussi quelques gouttes entre les lèvres du majordome de Bingham.
-Votre homme semble sérieusement blessé sir Edgar. J'essaye de presser contre ses blessures un linge pour arrêter l'hémorragie.
Je me tourne vers les éthiopiens et leur demande à voix basse s'ils peuvent nous aider à soigner le majordome.




Shalom

Des soldats, il ne reste que le caporal et deux de ses hommes. Un d'entre eux tremble encore, son fusil à la main, murmurant au sujet des djinns, tandis que l'autre, visiblement très affecté, n'arrête pas d'implorer le ciel et Allah de le prendre en pitié.

Le caporal, déboussolé, regarde Bingham stupéfait.
- Toi maudit par les djinns, les djinns te chercher... Pour le moment il y a nulle trace d'animosité dans sa voix, mais il est clair qu'ébranlé, il sera difficile de lui faire croire à une tempête ou un phénomène naturel.

En tout cas,sur le front du plénipotentiaire un stigmate apparaît sous un peu de sel et de sable : sa peau présente une sécheresse extrême, creusé par des gerçures... a moins que cela ne soit que l'effet combiné du soleil et de la tempête.

Tandis que vous parvenez à rassembler vos affaires et à reprendre un peu d'ascendant sur les hommes de troupe (qui préfèrent pour le moment s'en remettre à l'obéissance et la discipline militaire pour éviter de trop penser).

Abusaient vient assister Ephèse au chevet de Hogart, pour lequel ses maigres compétences en médecine n'ont pu soulager les blessures.
L'éthiopien sort son pilon et son mortier dans lequel il broie de la viande séchée en psalmodiant avant d'en donner le contenu au blessé avec la formule rituelle que vous commencer à connaître.
- Mange la force du boeuf !

L'homme aussitôt apparaît soulagé, bien que restant faible et nécessitant soins et repos. Si le lieu ne s'y prête pas, il est heureux de constater que la balle n'a pas touché de partie vitale et est ressortie du corps. Touché par la fièvre il devra néanmoins voyager à dos de dromadaire.

Après quelques heures, vous remontez en selle, perclus de fatigue et d'horreurs, devant affronter encore de longues heures de soleil avant la glaciale nuit qui s'annonce. Et c'est sur les indication de Karim et d'Abdusalem que vous repartez en direction de leur tribut.


Lord Edgar Bingham

Avant le départ, j'ai une expiration morose au commentaire d'Elinore quant à l'état d'Hogart... et, bien que l’intervention des éthiopiens me ramène quelques espoisr, je reste terriblement inquiet pour lui.
A son chevet, je tente de le rassurer, avec émotion:
-Sir Hogart, vous allez vous en sortir. Vous en avez vu d'autres, des plus dures, à la guerre. Jamais je ne vous abandonnerai. Soyez fort, vous allez vous en sortir, je vous le jure! Vous êtes bien plus qu'un majordome pour moi, vous le savez!
*N'est-ce pas moi que j’essaie aussi de rassurer en vérité?*
Regard contrit aux éthipiens:
-sauvez le, je vous en conjure.

Ensuite, je prends Noël à part - hors d'ouïe des soldats surtout:
-Je suis réellement navré de vous avoir embarqué dans cette sinistre histoire de fous, Sir Tremblay, je vous l'assure... Sans doute aurais-je dû vous en dire plus à propos de ce "djinn" qui me pourchasse, mais... m'auriez vous cru?... Votre présence m'était si rassurante - et elle l'est toujours - grand merci d'être là... Tâchez de garder votre esprit lucide, seulement concentré sur notre objectif. Une fois parvenu en la tribu de nos indigènes, tout se règlera j'en suis persuadé!
*Rêve, Edgar, rêve! Et cette histoire de Coeur des Tourments, tu en fais quoi?*
Encore pardon, sincèrement... et merci!

Je crois que nous devrions garder un oeil prudent sur les soldats survivants. Je ne sais combien de temps ils resteront fidèles. Conservez donc toujours votre arme parée, si vous voulez bien.

J'ai d'ailleurs toujours mon fusil en main ou en bandoulière. Je ne le remettrai pas dans sa housse comme d'habitude.

Enfin - et toujours loin des soldats, je demande aux éthiopiens:
-Qu'est-ce que c'est, le "Coeur des Tourments?

Durant tout cela, je fais abstraction de l'étrange et désagréable sécheresse que j'ai senti à mon front. Ce n'est pas le moment de m'en apitoyer...bien que...
*Je suis défiguré! damn it! défiguré!*
... si je ne me contrôlais pas, j'éclaterais peut-être en larmes... mon visage, c'est mon outil de travail... et de séduction...


Elinor Waterfall

J'aide les deux éthiopiens dans les soins apportés au majordome puis participe aux efforts du groupe pour récupérer nos affaires te paquets dispersés par le vents avant de reprendre la route.
Fort heureusement, les soldats ne paraissent pas sur le point de se mûtiner et reprennent peu à peu leurs fonctions même s'ils sont encore troublés.

Lorsque Bingham pose la question qui me brûlait les lèvres, je tend l'oreille
*Oui, ce coeur des tourments, je donnerai cher pour savoir ce qu'il en est réellement*
J'attend avec impatience la réponse des éthiopiens.
Je leur demande aussi après à voix basse
-Existe-t'il un remède, ou une formule pour éviter d'être maudits ou touchés par le djinn? Vous n'avez aucun stigmate, vous n'avez pas saigné comme nous. Pourquoi?

Puis je murmure à lord Bingham et Noël Tremblay
-Je crois qu'il parle des lépreux lorsqu'il demande à ce que nous retrouvions vos frères sir Edgar.

J'observe également Tremblay un petit peu avant de lui dire
-Vous aussi êtes maudits monsieur Tremblay, mais vous n'étiez pas avec nous lorsque nous avons rencontré le djinn pour la première fois. L'aviez-vous vu avant?


Sven

Je regarde abasourdi mon arme et le chaos qui s’est emparé de notre petite expédition. J’observe, horrifié et sans réaction, le majordome étendu à terre, autour duquel s’affaire les indigènes et mes compagnons, n’osant même pas penser à mes actes, de peur de replonger dans une nouvelle crise de folie. Je cherche à tâtons dans mes vêtements le précieux poids de ma flasque, à la recherche du réconfort de l’oubli mais jure lorsque je la découvre vide, comme chaque jour depuis une semaine. Même le tabac m’aura abandonné, en proie à ma solitude, seul devant mon âme en lambeaux.
J’écoute à peine Lord Bingham lorsqu’il s’approche de moi, refrénant à grande peine l’envie de mettre fin à tout cela de manière radicale. Ce serait si simple : je n’aurais qu’à soulever ma main tremblante et à appuyer sur la détente…
Puis une phrase du distingué britannique, à travers le brouillard de mes perceptions, me sort de ma torpeur. Les hommes. Il faut s’occuper des hommes, les rassembler et les rassurer. Les sortir de là et les ramener. Je l’ai promis à une mère, une fois. Je dois me racheter cette fois.
Je retrouve mon ton d’officier, mes accents de jeune lieutenant de l’Ecole de Guerre et j’ordonne aux soldats à proximité de réunir l’équipement et de me faire un état des approvisionnements. Je leur demande de placer des sentinelles au plus vite. Bref, je m’occupe, transformant mes angoisses en accès d’autoritarisme.
Je suis interrompu par Lady Waterfall.
- Maudit ? Probablement mais pas de la même façon que vous. Et c’est bien la première fois qu’un cauchemar s’incarne devant moi. Que s’est il passé avant que nous nous rencontrions ? Que cherchons nous exactement dans ce désert oublié de Dieu et des hommes de bien ? Comment aurais je pu rencontrer une telle abomination avant ?[/color]



Shalom

- Ca va aller Sir. Ne vous en faites pas pour moi. Répond le fidèle Hogart un peu rasséréné par la magie africaine d'Abdusalem. Cependant son état reste préoccupant, et il faudra qu'il puisse disposer de soins sous peu. Ce qui nécessitera de stabiliser son état pour l'emmener vers un dispensaire ou un hôpital occidental.
L'urgence est donc de trouver cette fichue tribu et de prier pour que la médecine rituelle menée par l'éthiopien suffise.

Alors que vous reprenez place sur les maigres restes de votre caravane, les soldats (menés par Noël en qui ils sont heureux de trouver les commandements d'un officier) prennent la tête. Le canadien trouve ainsi les moyens d'occulter un peu de son esprit la terrifiante expérience qu'il vient de vivre.

Maudits, vous êtes tous maudits dans ce désert étranger ! Devez-vous penser alors que le soleil commence de nouveau à vous affliger, promesse d'une mort lente, douloureuse et solitaire.

Vous profiter de vous retrouver en arrière pour interroger les éthiopiens, qui semblent, pour l'un mal en point (autre urgence du groupe). Pour l'autre bien dépassé par les évènements.
- Réciter prière à Allah. Et moi protégé par magie... Affirme sans certitude le médecineman. Mais vous avez bien du mal à le croire.

Autre geste de dénégation à l'évocation des tourments. Abdusalem précise néanmoins, recherchant dans sa mémoire.
- Grand roi du nord vouloir bien des hommes et chasser les shedims. Salahuddin est son nom. Grand mage être. Et il a demandé à son plus grand sorcier de chasser les tourments des hommes. C'est la légende...


Vous avancez ainsi deux jours, lorsque à l'aube du second jour, alors que vous êtes à peine remis en marche, vous entendez les cris des trois tirailleurs.
Noël peut apercevoir quelques pâtres et leurs maigres moutons tandis que plus loin se discerne à grand peine un camp de fortune immense d'où s'élève quelque fumées de feux autour d'un point d'eau.

Une clameur s'empare de celui-ci à l'alerte donnée et des femmes voilées, d'autres à peine vêtues se réfugient dans leur maigres tentes.
Quelques guerriers aux corps presque nus et armées de lances ou de lourds fusils maures s'organisent tant bien que mal.

De loin un petit détachement semble un peu plus efficace... et oui, Noël a bien l'impression que les membres de ce dernier portent un uniforme colonial anglais.. passablement défroqué.. Mais n'en déplaise, ils se comportent comme des militaires.

Plus loin, six femmes de noir couvertes, quittent le camp sans prêter attention aux évènements. Elles portent vers le désert une civière sur laquelle repose un corps sans vie.

La tribu de Karim Yared ?
Est-ce là la tribu tant recherchée...


Entre un naufrage, votre entrée dans le désert et le brio de votre RP, vous avez bien mérité quelque expérience. Vous disposez de 20 points de pourcentage à répartir dans les compétences que vous avez pu utiliser. 10 point maximum pour l'une, 5 points maximum pour deux autres, le reste à ventiler. Merci de me soumettre vos souhaits pour validation.


Lord Edgar Bingham

Citation de: Elinor Waterfall le 06 octobre 2015, 18:09:05
Puis je murmure à lord Bingham et Noël Tremblay
-Je crois qu'il parle des lépreux lorsqu'il demande à ce que nous retrouvions vos frères sir Edgar.
Grimace:
-Non, s'il vous plait, cessez donc avec vos histoires de lépreux, Miss Waterfall... Je n'ai pas la lèpre, je me suis fait mordre par un djinn!... cela n'a rien à voir!
*NOOON, pas la lèpre!!!*
Cependant, en même temps que j'énonce cela à l'archéologue, je m'aperçois du surréaliste de mon affirmation.
*Mais... non non! Je préfère un djinn, pas la lèpre! Pas cette maladie ingrate de pauvres!*

Les réponses des éthiopiens quant au "Coeur des Tourments" ne m'aident guère plus.
Sans trop d'espoir de réponse sensée, je dis quand même:
-Un "mage " a "chassé les tourments des hommes", c'est cela?... certes... c'est passionnant... et où les as t-il mis ces "tourments", vous le savez?
Excédé comme je le suis, à bout de nerfs, je me retiens pour ne pas m'énerver, mais cela doit sans doute se percevoir à mon ton désabusé...
Deux jours plus tard...
Je demande aux tirailleurs pourquoi ils crient:

-Qu'y a t-il soldats?

moi je ne vois rien de spécial, y'a juste Noël qui voit c'est ça?


Sven

J'écoute, mal à l'aise, les échanges entre mes compagnons de route, cherchant, en vain, une explication rationnelle à ce que je viens de voir et aux interrogations qui me taraudent . L'état mental du Lord commence à m'inquiéter franchement.

Je reste assez sombre pendant ces deux jours ruminant mes pensées, m'adressant aux hommes pour leur donner des ordres courts et secs, surveillant du coin de l'œil le plénipotentiaire britannique.

Lorsque j'aperçois le curieux équipage qui s'approche, je demande au caporal de préparer ses hommes, pour qu'ils soient prêts à toutes éventualités, et je lui demande à lui de m'accompagner, me portant au devant de ces nouveaux venus, calmement


Elinor Waterfall

Je répond à Noël, d'un ton troublé
-Excusez ma méprise. Nous... si lord Bingham et moi sommes ici, c'est pour une raison, que j'ai personnellement beaucoup de mal à comprendre, heu, de manière rationnelle. Nous vous devons une explication. Mais pas maintenant, plus tard, ce soir, au feu de camp, loin des oreilles des soldats.

Quant à lord Bingham, il paraît absolument résolu à nier catégoriquement le fait que le tourment dont il souffre puisse être ce mal millénaire.
Je détourne le regard, ne souhaitant pas l'affliger davantage, et avec toute la douceur possible, je dis
-Vous avez raison, sir Edgar. Je suis fatiguée et éprouvée et mes propos n'ont pour l'heure rien de sensé.

Je me détourne de ces deux hommes qui ont l'un après autre repoussé mes remarques et m'occupe donc du majordome et de l'éthiopien, tous deux demandant des soins urgents, pendant que les autres rassemblent les hommes et remettent sur pied l'expédition.

Abdusalem nous déclare que les récitations religieuses lui évitent d'être contaminé et persécuté par le djinn.
Je suis pour le moins dubitative mais ne le montre pas.
Ses explications suivantes sont plus intéressante pour moi.
et j'y réfléchis pendant que nous nous remettons en route à dos de dromadaire.

Le soir, après le maigre repas de fruits secs et avoir disposé de façon la plus confortable possible nos deux blessés, je m'assied à côté de Noël et lord Bingham, de façon que nos propos ne soient pas écoutés
-Sir Edgar, nous devons dire à monsieur Tremblay pourquoi nous sommes ici. Ce n'est pas juste qu'il ne sache pas vers quoi nous allons et à la rencontre de quel "démon".
Je frissonne. Le froid du désert le soir allié au souvenir de la réapparition du djinn me rend glacée.

-Le roi évoqué par Abdusalem, c'est Saladin, un roi du douzième siècle qui a conquis et unifié les territoires de l'Egypte et de la Syrie et chassé les Francs. Il a conquis la ville de Jérusalem. Hem,... d'ailleurs, l'un de ses adversaire chrétien était le roi de Jérusalem, Beaudoin IV, dit, hem... "le lépreux".
Mon regard évite le plus possible de regarder lord Bingham lord de cette dernière information.

-d'après les dires de Abdusalem, Saladin voulait chasser les démons, et les tourments des hommes. L'un des "tourments" à l'époque, ou ce que l'on peut considérer comme tel, était la lèpre. Or, depuis que nous sommes arrivés sur ces territoires, j'ai l'impression de ne voir que des lépreux, à Suakin, à Djibouti, même l'imam que nous avons rencontré avait la lèpre. Ce ne peut être une coïncidence. Il y a sans doute une épidémie, dont le centre, la source, le "coeur", doit être retrouvé et détruit.

Mais pour l'instant, et pour éclairer mes propos, je crois devoir vous raconter Nöel, ce que nous avons vécu à Suakin. Si sir Edgar le souhaite aussi.


J'interroge ce dernier du regard


Deux jours plus tard, harassée, notre convoi à peine reparti semble stoppé dans son avancée.
Des cris résonnent, des ombres s'agitent au loin.
Mettant la main en visière, j'essaye d'apercevoir ce qui se passe, et le coeur battant, j'attend que Nöel et sir Edgar nous disent ce qu'il en est.
J'interroge les éthiopiens du regard
Quelle attitude ont-ils?

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"Le mal poursuit les pécheurs ; le bien sera rendu aux justes."
Proverbe de Salomon ; La Bible, XIII, 21 - Xe s. av. J.-C.
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Chapitre 1: Du sang! Empty Re: Chapitre 1: Du sang!

Message par Salomon Mar 21 Sep - 14:54



Shalom

Si vows souhaitez poursuivre la discussion d'avant la rencontre, je vous laisse faire. N'oubliez pas de la séparer par une barre pour plus de clarté.

Noël un peu en avance sur le reste de la petite troupe parvient à faire déployer les deux hommes de Mustapha qui prennent leur fusil et commencent à mettre en joue les guerriers qui s'organisent bien plus loin.
Leur position en hauteur sur leur monture leur donnera un avantage certain.
Bien que leurs fusils soient d'une bonne portée, la tribu du désert est encore trop lointaine pour être atteinte.

Le caporal Mustapha, lui même serrant son arme entre ses mains dit à Noël :
- Des rebels Sidi. Hommes recherchés et dangereux. Faire attention Sidi, nous pas nombreux.
Il semble particulièrement nerveux et lance de temps à autre des regards vers Bingham, un peu plus loin, comme s'il espérait que Noël fasse entendre la raison au "chef" de l'expédition.

L'avant garde ne bougeant pas pour l'instant, les retardataires arrivent quasiment à leur hauteur.
Edgar, Elinor, vous voyez maintenant la scène précédemment décrite. Vous pouvez agir en conséquence.

Au niveau de la tribu, bien plus loin devant vous, les guerriers se sont rassemblés finalement pour faire écran, et le petit détachement portant les uniformes anglais s'est organisé pour aller à votre rencontre.

Abdusalem qui est arrivé à vos côtés se redresse sur le dromadaire et met ses mains pour se protéger du soleil et voir au loin.
Puis il commence à crier en arabe, secouant ses bras au dessus de sa tête.
- La tribu de Karim Yared ! Nous sauvés. Pas tirer, pas tirer par Allah... Indique-t-il mi-réjoui, mi-inquiet à votre attention.
Noël, tu ne comprends pas ce qu'il a dit en arabe, mais il est possible que cela confirme ce qu'il vous a dit.


Lord Edgar Bingham

Avant la rencontre:

Tâchant de faire abstraction de ces maudites histoires de lèpre, j'ai eu un signe pour Elinore, qu'elle narre donc les événements de suakin à Noël si elle le veut...

Moi-même, je réitère ma question, restée sans réponse, aux indigènes:
-Où sont-ils cachés, ces "tourments", répondez moi.
Pendant la rencontre:

-c'est votre tribu? vraiment? répète-je après Abdusalem. dieu soit loué!
A tous:
-restons calmes, ne faisons pas montre d'agressivité, mais tenons-nous sur nos gardes tout de même.


je tiens mon fusil contre ma poitrine, canon vers le sol, tandis que j'attends l'approche des gens en uniformes:
-Je me demande bien ce que fichent ces militaires ici?... A moins que cela ne soit juste des nomades qui ont fait de la récupération?


Shalom

A la question de Bingham, les éthiopiens on eut un geste de dénégation.
- Tourments des hommes ? Nous pas savoir. Partout ?

Lors de la rencontre, les mêmes confirment :
- Oui, notre tribut.
- Laisser nous parler.



Plus loin les hommes en uniforme avancent toujours. Ils semblent bien organisés et disciplinés. Peut-être pas autant que des rifflemen du Royal Northumberland Fusiliers, mais beaucoup plus que des guerriers tribaux.


Sven

Je me reproche quasiment immédiatement mon emportement et je tente piteusement de sourire à Lady Waterfall, la saluant maladroitement, le corps raidi, puis m'éloignant rapidement


Lors du feu de camps, j'écoute avec attention La jeune lady britannique, ne dissimulant pas mon scepticisme

Etes vous sûr de votre fait ? ne pourrait il s'agit des effets néfastes de la chaleur ou d'une quelconque substance hallucinogène ? Loin de moi l'idée de remettre en cause votre jugement ou votre probité, mais le cerveau humain est remarquablement complexe et à même de nous égarer, n'est il pas ?[/color]


J'étends mon bras vers les soldats français

N'ouvrez le feu que sur mon ordre ! le premier qui tire sans en avoir reçu l'ordre aura affaire à moi ![/color]
J'approuve Lord Bingham et m tourne vers Mustapha

Pourquoi ces hommes portent ils des uniformes anglais, ici ?[/color]


Lord Edgar Bingham

Mon fusil toujours en main, canon tourné vers le sol sans agressivité, j'attends l'arrivée de ces étranges sauvages en uniformes (à moins qu'il s'agisse vraiment d'ancien soldats anglais?)

-Pourquoi ont-ils des uniformes anglais? répéte-je aux éthiopiens.




Elinor Waterfall

Ayant reçu l'approbation de lord Bingham, je narre donc nos aventures de Suakin par le menu et j'insiste
-Nous n'étions sous l'influence d'aucun narcotique, je l'aurai fortement souhaité, hélas. Et l'on aurait pu imaginer une hallucination collective, s'il n'y avait eu les blessures, notamment celle de Sir Edgar, et si la créature, ce "djinn", ne nous étais pas réapparu sous le nez ici même, en plein désert.

J'ai l'air accablé
-Je n'aurai jamais cru qu'il pouvait nous retrouver aussi loin. Nous sommes maudits... maudits!

Nous recherchons actuellement un moyen pour guérir Sir Edgar, et aussi pour échapper à l'emprise de cet être abject. Il semble qu'il veuille que l'on trouve le "coeur des tourments"! A mon avis, le naufrage du bateau n'étais pas un hasard. Il nous a conduit exactement là où il voulait que nous allions.

Si vous avez la moindre piste ou suggestion concernant le "coeur des tourments, je vous en prie, n'hésitez pas. Mais ce que je ne comprend pas, c'est le fait que vous aussi vous soyez "maudit". Pourquoi exerce t-il une emprise sur vous, alors que vous n'étiez pas à Suakin? Mais vous avez fait la guerre, n'est-ce pas? Y aurait-l un lien, auriez-vous croisé un homme provenant d'ici?


J'ai l'air songeur
-Les deux éthiopiens étaient aussi à Suakin, et pourtant ils ne semblent pas touchés par le Djinn, ou différemment,. Est-ce leur religion qui les protège ou est-ce autre chose?


J'aperçois les hommes en uniforme à l'horizon et aussitôt, je ralentis quelque peu mon dromadaire, espérant qu'il n'y aura pas d'échanges musclés entre les deux troupes.

j'attend de voir la suite et la réaction de tous ces messieurs portant armes. je retiens mon souffle


Shalom

J'interromps ici le double fil temporel avec les explications et la conclusion d'Elinor.

Tandis que les tirailleurs français restent terriblement nerveux, vous pouvez sentir que leur crainte augmente au fur et à mesure de l'avancée des "soldats coloniaux britanniques". Leur superbe avait disparu lors de votre rencontre avec la créature de sable et de sel. Maintenant leur peur ressurgit de se retrouver submergés par le nombre. Car Dieu tout puissant, ils sont nombreux et peu amènes les hommes qui viennent vers vous.

Il faut toute la prestance et l'expérience de Bingham et Tremblay pour tenir la petite troupe qui oscille entre prendre la fuite et tirer dès à présent dans le tas.

Les éthiopiens commencent à faire des grands signes des bras, hélant les hommes qui arrivent, criant et appelant en arabe teinté de dialecte local. Cela reste impossible à comprendre et vous ne pouvez vous fier qu'à l'intonation de leur voix pour tenter de savoir ce qu'il se passe.

- Hommes anglais, maintenant de la tribu de Karim... Hommes de la tribu, pas tuer... Eux rejoindre nous ! Arrive à répondre Abdusalem, visiblement heureux de voir enfin ses frères, alors qu'il soutien Karim Yared, dont le visage se teinte d'un faible sourire également.

- Sidi, nous tirer, trop nombreux... Sidi ? Implore le caporal Mustapha tandis que l'un de ses hommes met en joue les arrivants.

Débraillés, mêlant uniformes britanniques et vêtements autochtones, ils ont tous la peau sombre et l'un d'entre eux porte lance et épée tribales. Visiblement, contrairement aux autres qui peuvent faire illusion, il n'a rien d'un militaire mais ressemble plus à un guerrier et semble diriger le groupe.

L'un des tirailleurs charge la culasse de son lourd fusil et commence à viser, n'écoutant plus les instructions de Bingham.
Il faut toute l'autorité de Noël pour le reprendre et l'empêcher de tirer.
Il s'en est fallu d'un cheveux.

Quelques instants passent et vous êtes entourés par une horde hétéroclite faisant paniquer vos dromadaires.
Des armes à feu et blanches vous maintienne en respect et des cris fusent pour que les tirailleurs baissent et lâchent leur armes. Ce qu'ils ne veulent en aucun cas faire, craignant trop peur leur vie.

Le guerrier s'approche des deux éthiopiens et les harangue vertement, tandis que s'engage une discussion animée et hostile entre lui et Abdusalem, parfois coupé par Karim qui intervient ponctuellement, autoritaire, mais trop faible pour que cela fasse pleinement effet.

Autour de vous les canons des fusils et bois des lances vous maintiennent à distance, parfois vous frappant même. On vous crache dessus. Il est clair que vous êtes testés et pas les bienvenus.
La position d'Elinor est la moins confortable. En effet des murmure réprobateurs, regards et exclamations indécents la jaugent tandis que l'on cherche à la mettre à genoux ou qu'un bois cherche à aller sous ses vêtements.

Vous êtes complètements encerclés et plus maître de vos mouvements.


Lord Edgar Bingham

-Non, on ne tire pas, godammit!! que j'assène régulièrement à "mes" militaires survivants.
-Tenez vos hommes, Mustapha! Justement, le nombre est contre nous, c'est si vous tirez que nous serons morts! ... De plus ma mission secrète consiste à m'en faire des alliés, alors, vous comprenez, si vous vous montrez belliqueux, cela n'ira pas du tout. Baissez vos armes, Good Lord!
Loué soit Noël qui m'aide à les calmer avec plus de brio.

Toutefois, l'animosité qui s'en suit de la part des indigènes manque presque de me faire regretter de ne pas avoir ordonné le tir.
Étant descendu de dromadaire, j'aide Elinore à faire de même si elle accepte, et je me place en protection d'elle:

-Bloody Hell! vituperè-je à l'attention de nos deux indigènes: Karim! Abdusalem! On vous sauve, on vous ramène ici, et voici comment l'on est accueilli!? Mais dites leur donc que nous sommes vos amis! Que cela cesse!


Oscar Wallace

La vue de la troupe nombreuse qui s'approche de nous mets mes nerfs fragilisés à rude épreuve. Je saisi mon pistolet, le sort,, le gardant contre moi, canon vers le bas

Messieurs, de la discipline ! restez calme et serrez les rangs. Faites un cercle autour des bêtes et vous ne tirez que sur mon ordre[/color]

Je soutiens les regards hostiles et supporte les cris et les crachats stoïquement. La situation est explosive et le moindre geste brusque va entraîner un bain de sang... Je me précipite lorsque j'entends l'un des soldats coloniaux armer son fusil.

Soldat Abderrahmane, abaissez votre arme immédiatement. [/color] puis saisissant le canon du fusil pour l'abaisser, affermissant ma voix pour masquer ma peur Vous allez signer notre arrêt de mort à tous. Obéissez soldat ! Mustapha ,vous avez entendu Lord Bingham ? Tenez vos hommes. Vous êtes des soldats français ! Les meilleurs du monde ! Montrez vous digne de cette réputation ! Tenez vos positions![/color]

J’accueille l'intervention de Lord Bingham auprès de nos deux compagnons avec soulagement. J'espère juste que ce n'est pas trop tard


Elinor Waterfall

Le coeur battant et très effrayée, je sens monter l'animosité entre les deux camps.
Les guerriers anglais qui nous font face sont hostiles, et bientôt nous entourent, nous bousculent, nous crachent dessus et nous menacent de leurs armes!

Je suis pour ma part prise à partie et comprend instantannément qu'en tant que seule femme sur place, je suis la plus vulnérable et celle qui sera visée en premier par ces pervers!
descendue de dromadaire, je me tourne de tous côtés pour empêcher que ces brutes cherchent à regarder sous mes vêtements. Je reste le plus calme possible, étant donné la situation, mais mes yeux lancent des éclairs, et mes mains se contentent pour le moment de maintenir mes affaires et ma jupe à leur place, mais on sent bien qu'elles se feraient une joie de gifler ces gaillards pour leur incccorrection et leur impudence!

Heureusement, lord Bingham vient à mon secours! Il apostrophe les éthiopiens et je ne peux m'empêcher de leur dire à mon tour d'un ton âpre, fort et indigné
-Faites cesser cela immédiatement!




Shalom

Abdusalem crie, vitupère et tente de raisonner la tribu, montrant parfois l'un d'entre vous ou plus particulièrement Bingham et implorant le ciel.
Karim Yared, parle peu, faible qu'il est et sa voix ne peut porter, recouverte quelle est par les cris des siens.

Et par dessus le tout vous tentez d'aboyer vos ordres. Bingham arrive à reprendre l'ascendant sur le caporal Mustapha, tout en essayant de protéger Elinor.
Aux ordres le caporal acquiesce, bien que l'on sente la nervosité ronger tout son être. De la sueur coule sur son front....

BANG !

Le silence se fait.
Quelques instants passent où personne ne bouge, puis un cri se fait entendre.
L'un des hommes de Mustapha n'a pas résisté.. à moins qu'il se soit fait bousculer.
Et l'un des guerriers de la tribu tombe lourdement au sol, inanimé, et marque le sable d'une tâche de son sang qui s'écoule.

Vous êtes l'instant d'après assaillis et les coups pleuvent.
Noël parvient à en esquiver mais son arme lui est arrachée des mains et il se retrouve plaqué au sol par forte partie.

Bingham ressent une douleur vive au ventre et se retrouve plié en deux comme si un épieu lui avait été passé au travers de l'estomac. Coup de pied ou de poing, il gémit le souffle court sur le sol. (-2 PV)

Griffant l'air et se débattant du mieux qu'elle peut, Elinor ne peut rien, et se retrouve plaquée au sol, ses vêtements déchirés dans la chute et les coups. Des bras puissants l'emmènent de force. La tirent vers le ciel, tout en la trainant dans le sable et les pierres coupantes.

Le tireur se fait promptement massacrer, tirs de fusils et sagaies ont raison de lui et répandent son sang qui vient se mêler à celui de sa victime. Oeil pour oeil. La justice du désert est terrible et sans pitié.

Le caporal Mustapha et son dernier homme sont sévèrement bastonnés et c'est leur uniformes en lambeaux et les corps tuméfiés qu'il sont attrapés de force pour vous rejoindre alors que vous êtes emmenés vers le centre du campement provisoire de la tribu.

Au bout de quelques centaines de mètres, après avoir été rapés sur la caillasse vous êtes jeté au centre d'un cercle hétérogène de tentes marqué par la souche desséchée d'un semblant d'arbre.
Si vous n'êtes pas ligotés, vos armes ont étés prise ainsi que la plupart de vos possessions arrachées de force et l'on vous maintien assis (ou allongé suivant l'état) sur le sol. De farouches guerriers armés et qui ne vous quittent pas de l'oeil, vous tiennent en respect de leurs armes.

Plus loin vous pouvez voir que vos dromadaires sont consciencieusement dépouillés et appropriés et que l'on les desselle pour les faire regagner un enclos où ils rejoignent d'autres bêtes.

Longtemps passe, là sous le soleil.
Abdusalem parle avec véhémence avec un homme qui semble avoir l'autorité. Un géant de deux mètres au visage scarifié et portant les vestiges d'un uniforme colonial anglais l'accompagne et fait tonner sa voix de tonnerre.
Il vous apparaît que celle de Karim a dû être remise en cause durant son absence. Et sa faiblesse l'empêche de reprendre le rang qui est le sien. Néanmoins il tente de participer à la discussion.
Vous entendez plusieurs fois un nom : - Dankara Kali

Un peu plus loin, un triste spectacle s'offre à vous :
Les dépouilles du guerrier et du tirailleur tués sont dévêtues par des guerriers, puis confiées à des pleureuses toutes de noirs vêtues. Comme des ombres elles prennent les cadavres et s'éloignent avec dans le désert.

Plus proche une jeune femme... presque encore une fillette, s'approche d'Elinor. Sa peau est claire comme les peuples du nord de l'Afrique ou du Moyen-Orient. Elle s'agenouille et désigne la poitrine de notre intrépide archéologue en lui parlant.

Son arabe, contrairement au dialecte des autres membres de la tribu, est clair et résonne aux oreilles de Noël.
- D'où viens-tu ? Tu me donnes un miroir et ton peigne. Traduit-il à l'intéressée.



Elinor Waterfall

La situation semble se stabiliser quand le coup de fusil retentit et je me fige, comme le temps, l'espace d'un battement de cil, puis ferme lentement les yeux, priant le ciel de nous venir en aide, avant de les ouvrir pour regarder d'où vient le tir.
Le chaos et la folie se déchaînent juste après, et c'est dans la stupeur et les cris, les hurlements, que je suis poussée au sol, mes vêtements arrachés à moitié et traînée par terre. J'appelle Abdusalem et Karim Yared à l'aide, je les supplie, je les maudit!

Je ne peux rien contre les hommes qui m'assaillent et me bousculent.
Nous nous retrouvons au centre de tente crasseuses, dans la poussière. Assise, je maintiens les lambeaux de ma robe sur ma peau nue et regarde autour de moi et ne dis plus rien, attendant juste de voir ce qui se passe. Apathique, sous le choc des événements et affaiblie par le voyage et la chaleur cuisante, je ferme à demi les yeux et rêve à la verte et pluvieuse campagne anglaise.
Je sais que le temps, pour ces indigènes, n'est rien.

Au bout de ce qui me parais une éternité et plusieurs heures, selon la course du soleil, une jeune fille vient me parler.
Pourquoi moi? Mais la réponse ne se fait pas attendre. Elle réclame mes affaires personnelles
Sa demande pourrait apparaître comme de la plus haute impertinence, mais pour avoir l'habitude de traiter avec les indigènes hindous, je sais que ce sont leurs manières d'être et de faire. Et puis notre position désespérée de prisonniers au milieu du désert ne me laisse guère le choix. Mieux vaut entamer le dialogue
je demande à Noël gentiment s'il peut traduire
-Je viens d'Angleterre, un pays où il pleut souvent. Je te donnerais mon miroir et mon peigne si tu me donnes de l'eau et à manger, ainsi qu'à mes compagnons.





Lord Edgar Bingham

*Non!... non non non!... Pourquoi il a tiré! Good Lord, ayez pitié de nous..*
Ces pensées glacées m'ont traversées à toute allure, juste après le coup de feu, mais avant que je ne puisse tenter une quelconque diplomatie, une vive douleur ventrale m'a plié en deux...

La suite n'est que violences, contusions sur le sol coupant, dépouillements...

Le temps que je reprenne un peu mes esprits, hagard, je suis déjà maintenu assis sous surveillance.
Si on me l'a permis, j'ai ôté ma veste pour en couvrir Elinore et ses vêtements déchirés.

Et, brûlant sous le soleil de plomb, je reste attentif à la discussion incompréhensible entre Yared et les chefs de la tribu, priant Dieu que notre indigène parviennent à reprendre l'allant sur les siens...
Tout occupé à cela, je n'assiste que très distraitement aux échanges entre Elinore et la fillette.
J'ai néanmoins gardé aussi un oeil sur le corps de ce pauvre Hogart... Qu'en est-il de lui? Ces sauvages l'ont-ils achevés?




Shalom

Le brave Hogart gît sur le sol à quelques mètres plus loin, gémissant et mal en point, mais vivant et lançant de temps à autre des regards d'excuse sur son maître.

Devant Elinor, la jeune femme acquiesce d'un signe de tête et répond. Noël traduit encore une fois :
- Oui, eau et manger...

Et s'en revient avec de la viande séchée (peut être de la chèvre) et de l'eau (inestimable trésor dans ces contrées même si en l'occurence elle n'est guère claire) et réclame les objets convoités...

Peu après la discussion s'interrompt entre les "notables" de la tribu qui commencent à franchir le cordon des gardes, faire une oraison païenne devant la souche d'arbre et s'organiser en demi-cercle pour vous toiser. Dans le groupe, Karim et Abdusalem, avec plusieurs autres.

Serait-ce là la parodie d'un tribunal dur désert ?


Lord Edgar Bingham

Plus ou moins rassuré sur l'état d'Hogart, la viande séchée- et surtout l'eau, même saumâtre - me coupent de mes observations. Je mange un peu, et surtout je bois.
Si mes surveillants me le permettent, j'essaie d'abreuver un peu mon pauvre majordome blessé, aussi...

Plus tard, alors que la tribu, accompagnée de Yared et Abdusalem, vient nous entourer, je reste un instant circonspect... avant de lever les paumes en signe de paix et d'amitié:

- Nous ne sommes pas vos ennemis, nous sommes venus vous ramener vos amis Yared et Abdusalem... l'homme qui a tiré n'a pas obéi, il a été stupide, par peur il a tué et j'en suis navré. Vraiment. Mais il a payé...
Nous ne sommes pas vos ennemis, je le répète, au contraire nous venons en amis. Nous vous ramenons les vôtres, depuis une lointaine cité. Nous les avons sauvés, soignés, protégés. Est-il normal de recevoir tel traitement en contrepartie?
Cette violence contre nous est injuste. Je vous en conjure, sauvez nous comme nous avons sauvé des vôtres...


négocation ou persuasion?

*Mhmm, si cela se trouve, ils ne comprennent même pas ce que je dis. Dieu, ait pitié de nous.*


Elinor Waterfall

Un faible espoir se fait jour.
La jeune femme accepte de nous donner ce que je demande. Cela nous sauvera, au moins je l'espère pour quelques heures.
Je lui donne donc les affaires qu'elle a négocié, et jette un regard dément à l'eau qu'elle nous amène. Passant ma langue sur mes lèvres désséchées, j'ai l'impression de me ruer sur ce liquide saumâtre comme s'il s'agissait du plus précieux nectar.
Trempant d'abord mes lèvres, je bois juste deux gorgées, et quelles gorgeés! en fermant les yeux, appréciant la sensation désaltérante de l'eau dans ma bouche, sur ma langue, dans ma gorge. Je la déguste cette eau!

Tous mes compagnons d'infortune peuvent en profiter, et je remercie d'une voix rauque et basse, mais avec chaleur Noël
-Merci monsieur Tremblay. Sans vos talents linguistiques, nous serions morts de soif.

Puis nous pouvons goûter à la viande de chèvre séchée. Un véritable festin étant donné les conditions. c'est en ayant conscience qu'il s'agit peut-être de notre dernier repas, que je savoure ce met local.

Je reprend un peu d'eau, et me couvre de la veste prêtée fort galamment par lord Bingham.

Peu après, les choses bougent, et ce sera sous la forme d'un tribunal? A peine la situation paraissait s'améliorer un peu, que nous nous retrouvons maintenant obligés de quoi.. nous défendre de voyager dans le désert?
Sir Edgar prend la parole, je le laisse s'exprimer, regardant intensément les hommes qui nous font face et qui s'instituent nos juges et bourreaux.
Ma respiration se fait plus rapide. Je sais que nous pouvons être tués en un clin d'oeil, selon le bon vouloir de ces indigènes. Je regrette tellement à cet instant nos chères colonies anglaises, tellement bien organisées! Au sein desquelles jamais nous n'aurions pu être traités de la sorte.



Shalom

Lord Bingham commence à vous défendre de son art d'orateur et de diplomate confirmé. Hélas sa position et la barrière de la langue sont des obstacles difficilement surmontables.
Les réactions oscillent entre le mépris franc, la curiosité, l'animosité pour le moins marquée, et la compassion d'Abdusalem et de Karim.

Une place se fait devant vous, et l'on vous regroupe un peu, dos à l'arbre desséché. Un espèce de siège de maigre bois tortueux est amené et trône en face, où l'on installe un Karim Yared affaibli mais encore vif d'esprit tandis qu'Abdusalem reste à ses côtés.
Cinq autres se regroupent, comme autant de représentants ou de notables de la tribu : trois hommes et deux femmes. Ces dernières bien qu'assistant au conseil, restent néanmoins en retrait et parlent après les hommes.

Au géant scarifié portant les vestiges d'un uniforme anglais, neutre et mesuré, dont vous comprenez qu'il répond au nom de Massimié Sissé, s'oppose le "meneur" de la tribu. Passablement excité et clairement hostile, celui-ci, que vous comprenez être le fameux "Dankara Kali", est un jeune guerrier qui parle avec fougue.
Le troisième reste un peu en retrait et ne parle guère, s'attachant à entendre les arguments des uns et des autres. Celui-ci, à la peau d'ébène, porte les stigmates de fers aux poignets et chevilles et est dénommé Bemkalé par ses semblables.

Les femmes, ne manquent pas d'étrangeté. L'une jeune, portant sari et visiblement de culture indienne semble représenter un groupe de femmes venues de l'empire des Indes et perdues ici. Son air amical et avisé tranche avec le reste et ne la désigne pas comme ayant une autorité particulière au sein de la Tribu. Vous comprenez son nom un peu plus tard : Shiniari.

Enfin, sombre comme la mort, couverte de la tête aux pieds par des voilages noirs. Lorsqu'elle découvre (très partiellement) son visage, vous pouvez deviner un âge avancé à ses nombreuses rides et crevasses qui la marquent. Visiblement très hostile, elle n'intervient que sporadiquement mais est toujours vivement écouté.

Les autres s'adressent à elle avec une espèce de déférence et sous le titre approchant de "Grand-Mère des pleurs" ou des "femmes qui pleurent" vous traduit (très mal) Noël.

Karim mène tant bien que mal les débats passionnés qui vous restent incompréhensibles si ce n'est les très brèves traductions que concèdent Abdusalem et très épisodiquement Sissé, qui comprend parfaitement l'anglais.

- Tribu et les blancs être sous malédiction... Commencent les premiers.

Dankali contre-attaque et se fait traduire par Abdusalem : - La malédiction apportée par les blancs. Depuis quelques jours le puit est asséché et plus d'eau. C'est le signe malédiction. Les blancs sont responsables.

Puis Abdusalem reprend la parole avant de traduire de nouveau :
- Lui devoir soigner ... Il désigne Bingham du doigt. - Blanc maudit mordu par "ghûl"... Ce dernier terme est difficilement compréhensible.

Puis Dankara Kali, vient se poser devant vous et vous invective de toute sa hargne, les mêmes mots revenant plusieurs fois de suite.

Là, Sissé traduit une question que visiblement tous attendent de connaître la réponse :
- Comment comptez-vous lever la malédiction ?
Le ton est ferme, et l'anglais irréprochable, bien que mâtiné d'un accent.

Tous les regards sont sur vous.


Lord Edgar Bingham

Même dans des tréfonds oubliés d'un désert, la politique, cela reste la politique. Chez ces sauvages, l'on voit plusieurs fronts. Et je tâche de les comprendre. L'homme en uniforme serait plutôt de notre côté, compréhensif, les autres, et surtout la femme, sont contres.
Je maudis mille fois Abdusalem, je me maudis de l'avoir sauvé, j'aurais du le laisser crever dans sa misère!

Je ne montre rien de tout cela toutefois. Je reste stoïque et concentré.

Un des indigènes vient à nous - celui qui porte l'uniforme - on me pose une question.
Une question stupide, superstitieuse... mais ces temps-ci ne me rangè-je pas moi même à ces superstitions? Après ce que j'ai vu, n'y crois-je pas moi-même?

*le coeur des tourments.*

Je réfléchis peu, je réponds:

-Nous allons trouver le Coeur des Tourments, nous lèverons la malédiction.

je regarde elinore et Noêl, ainsi qu'Abdusalem et l'autre ethiipien...
Je ne sais même pas ce que je raconte. je ne sais même pas s'il faudrait le détruire, ce fichu "coeur", ou le préserver. Je n'y comprends rien... Je leur proposerai bien un séjour dans un palais pour qu'ils aient de l'eau, mais je sens qu'ils le prendraient mal.
Foutus sauvages!


Elinor Waterfall

J'observe et j'écoute ces discours, cette discussion dont dépendra notre sort à tous.
Les palabres et les traductions sont longues, le temps s'étire. j'ai l'impression que cela dure des heures, suspendus que nous sommes aux lèvres de ces maudits indigènes.

Celui qui semble neutre s'approche et pose LA question. En mon fort intérieur, je me dis qu'on aimerait bien le savoir, comment se débarrasser de l'affreuse vision qui nous suit partout, et de tous ces indigènes et de leurs superstitions. Au lieu de nous demander comment, ils devraient nous aider de tous leur coeur et leur être sous peine de voir apparaitre le djinn les maudire à leur tour.
Cette vision me traversant l'esprit, un petit rire surgit de ma bouche, éteint tout aussitôt, quand je m'en rend compte. Je deviens folle. La chaleur, la soif, le danger, tout cela me rend hystérique et je ressens nettement qu'il n'en faudrait pas beucoup pour que je perde pied.

Comme toujours, lord Bingham tente de nous sauver, et je prie pour qu'il y parvienne. Sa réponse, logique et sans appel, devrait inciter nos détracteurs à l'indulgence.

Je murmure à Lord Bingham en anglais, sans quitter des yeux le dénommé Sissé
-Croyez vous que leur dire que s'ils nous aident leur apportera gloire et propsérité serait approprié? Ou bien que le djinn emportera avec lui tous ceux qui s'opposeront à notre quête? les superstitions pourraient être nos alliées. Qu'en pensez-vous?


Shalom

Chapitre 1: Du sang! Article-0-173ECCA2000005DC-906_964x599
Le conseil tribal
- Coeur des tourments ?? Le brave Abdusalem ne semble pas comprendre.
- Malédiction ? Son visage semble se fermer, las, avant de reprendre un air plus serein après un soupir.
Il met son bras sur l'épaule du lord, et le regardant dans les yeux lui dit :
- Toi grande personne. Moi fier d'être avec toi et que toi être mon frère.

Puis il se tourne vers le conseil tribal pour traduire.
Les voix s'élèvent soudainement, un flot de palabres incompréhensibles, surtout pour le pauvre Noël, fuse. Il y a des menaces du jeune Dankara et des lamentations de l'indienne, tandis que le géant Massimié brandit sa lance en riant de toutes ces dents.

Le calme ne revient que lorsque "Grand Mère des pleurs" intervient d'un ton sentencieux. Vous n'y entendez rien, évidemment, mais ses paroles son aiguisées comme la faux de la Mort elle-même et font venir le silence.

Silence rompu par le seul Abdusalem, qui crache par terre après avoir montré sa désapprobation.

Alors que vous assistez à cette scène surréaliste d'un tribunal inconnu où l'on vous reproche d'avoir maudit une tribu et certainement d'être à la source de tous les maux les affligeant, Elinor a une fulgurante.
Un souvenir lui revient en mémoire.... L'Imam de Djibouti.

Vous trouverez ce souvenir ICI, et rien ne vous interdit de relire ce passage. Chapitre 1: Du sang! Wink


Elinor Waterfall

La situation n'a pas l'air de s'améliorer, vraiment pas.
La vieille femme ne nous aime pas. Le son de sa voix autoritaire et acérée me fait frémir.
God Heaven! Abdusalem désapprouve sa décision, nous sommes perdus!

Je vois déjà nos corps pourir au soleil quand les propos de l'imam me reviennent en mémoire. Stupéfaite, et me maudissant de mon manque de mémoire, je crie d'une voix rauque
-Lord Bingham! Le talisman! montrez leur le talisman remis par l'imam! c'est notre seule chance!


Lord Edgar Bingham

Tout ces palabres ombrageux et sinistres m'inquiètent fortement. L'on n'a vraisemblablement qu'Abdusalem de notre côté... Craignant le pire, je me prépare à un second discours désespéré, qui devra être vraiment plus convainquant celui là!...
... Lorsque Elinore m'interpelle.

*Quoi? Quel talisman?*
Je ne me souviens plus du tout. L'Imam, je l'avais pris pour un fou et considéré assez légèrement. cela ne m'empêche pas de fouiller mes poches par réflexe. Si nos geôliers ont laissé ce talisman sur moi, je le sors.


Shalom

Alors que les discussions vont bon train et montent crescendo, Lord Bingham extirpe le talisman remis par l'imam qu'il avait soigneusement caché sur le conseil de ce dernier.

Sa manoeuvre n'ayant pas été perçue, il n'a aucun mal à fourrager sous sa chemise pour l'y trouver.
D'abord timidement, puis ostensiblement, il le présente ouvertement.
La réaction ne se fait pas attendre.

Un cri de l'indienne s'ensuit qui pointe le doigt sur le plénipotentiaire, qui commence à débiter des suppliques entremêlés de rires.
Puis c'est au tour du géant, Massimié, qui de silencieux regarde le talisman et part d'un rire profond.

Le nerveux Dankara Kali, ne se laisse pas lui impressionner et fonce sur Bingham lui arracher des mains pour le jeter au sol et le piétiner.
Son geste de rage est interrompu par "la Grand Mère des Pleurs" qui le fait stopper de son autorité, ramasse l'objet et le tient devant elle, en l'inspectant.
Puis se tournant vers Abdusalem et Karim elle prononce quelques paroles aussi tranchantes qu'une sentence. Elle crache par terre, puis jette l'objet aux pieds de Bingham avant de revenir vers Abdusalem et commencer un dialogue animé avec lui.

Au bout d'un moment, elle semble abandonner, jeter une dernière phrase une nouvelle fois sentencieuse, et dire un mot à Dankara qui blêmi de rage.

Abdusalem revient vers Bingham.
- Maintenant vous être tribu de Karim Yared... mais pas soldats...traîtres... Il pointe son doigt vers les tirailleurs survivants, avant de prendre le bras du lord.
- Mais d'abord moi devoir te soigner.

Le géant, se plante lui vers Noël qu'il prend par les épaules dans un vigoureux geste d'amitié virile.
- Vous êtes nos frères de sang maintenant. Et ce n'est pas une vieille femme qui pourra dire le contraire.
- Vous allez devoir vous reposer.
- Parce que demain vous devrez combattre la malédiction.
Finit-il en délivrant un sourire de toutes ses dents.


Elinor Waterfall

Lord Bingham retrouve et sort le talisman à mon cris et j'attend, le coeur battant à tout rompre, les réactions de la tribu.
Elles ne se font pas attendre et se sont des cris et des rires qui se font entendre. Je ne perd pas une miette de ce qui se passe, mais contre toute attente, il y a encore des discussions.
La vieille femme, qui m'a l'air d'une vrai mégère, piétine notre précieux sésame pour la vie.
Je retiens mon souffle pour pousser finalement un long soupir quand Abdusalem revient vers nous tout sourire.

Je m'affaisse, des larmes de fatigue et de soulagement coulent le long de mes joues.
Je n'entend quasiment pas ce que raconte Abdusalem, emportée par une vague de sentiments très confus. Je comprend que les soldats vont mourir, mais cela m'importe peu, totalement détachée des événements à venir.

J'essaye ensuite de me lever. Cependant, une petite phrase vient frapper mes oreilles et me ramène à la réalité.
je pose la question qui me brûle les lèvres alors à Abdusalem
-La malédiction? Pourras-tu nous aider à combattre la malédiction? Comment allons nous y arriver? Sais-tu où se trouve le coeur des tourments?

Je m'aperçois aussi qu'il a évoqué la guérison future du bras de lord Bingham.
*il savait, il savait depuis le début comment guérir sir Edgar! Il connait le djinn, ou du moins son pouvoir, enfermé dans ces geôles où nous l'avons trouvé et secouru. Tout ce qui nous est arrivé est sa faute! Je suis certaine qu'il est à l'origine de l'accident du Fontainebleau.*
Un sentiment de peur et de de haine irrationnels m'envahissent que j'essaye en partie de combattre avec ma raison et des arguments réalistes. Je repousse ces pensées qui me sont venues tout à coup. Je suis une scientifique. Je ne peux pas me laisser aller de la sorte, et ce brave a tout de même argumenté pour nous sauver des griffes de sa tribu.


Lord Edgar Bingham

Je reste stupéfait - mais toujours un peu inquiet - de voir toutes ces réactions qu'a amené la seule vue de ce "talisman".

Peu me chaud que la femme le piétine (mais je le récupère ensuite si possible)
peu me chaud ces histoires de malédiction à combattre.
Peu me chaud, même, les pleurs de Lady Waterfall, moi pourtant d'ordinaire si protecteur pour elle.

Non, une seule chose occupe tout mon être:
Abdusalem. Il a prit mon bras malade et veut me soigner?... Alleluia! Thank You My God! Vais-je être enfin être débarrassé de ma satané peste magique? Au diable le reste de leurs superstitions malsaines! N'était-ce pas le but de mon voyage?

Je me lève et suis Abdusalem:
-Me soigner, oui, ce serait bien aimable Abdusalem, fais je en tâchant de garder mon flegme britannique.

Toutefois, comme Elinore, je ne suis pas dupe. Ce maudit indigène pouvait-il me soigner de ma lèpre maudite bien avant ce damné voyage dément?... Cette question ne sera toutefois pas formulée maintenant.
Maintenant, je veux être soigné avant tout!


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Proverbe de Salomon ; La Bible, XIII, 21 - Xe s. av. J.-C.
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Chapitre 1: Du sang! Empty Re: Chapitre 1: Du sang!

Message par Salomon Mar 21 Sep - 14:54



Noel Tremblay

N'ayant pas les talents diplomatiques de Lord Bingham et voyant que ce dernier à pris les choses en main je reste discret et me prépare à toute éventualité.
Si ces indigènes nous condamne, hors de question de mourir sans combattre...
Je reste en silence attentif à ce qui m'entoure. Lorsque finalement après la discutions agitée qui a animée la tribu Abdusalem nous informe de la sentence. Nous sommes libres ! Et comme cela arrive dans ces tribus nous sommes passés de suspect à frère de sang.
Alors que ce molosse africain me tient toujours par les épaules je lui répond :
Et je suis fière d'être ton frère, comme je suis fière de faire maintenant partie de la tribu. Il est vrai que nous avons besoin de repos
Marquant une pause pour appuyer mes dires je pose à mon tour mes mains sur les épaules d'Abdusalem. Restant ainsi quelque secondes, je reprend ensuite une posture plus légère puis j'enchaine :
Quel est donc ce talisman ? L'imam qui l'a donné à Lord Bingham ne nous a rien dit à son sujet.
Ainsi donc Abdusalem a le pouvoir de guérir le bras de notre Lord ?! Ou alors allons-nous encore nous retrouver dans une de leur quête mystique ?


Shalom

Le temps s'arrête. Le retournement de votre situation, inespéré et soudain, vous abasourdi.
D'un geste, comme mû par un réflexe irrationnel, Bingham ramasse son si précieux talisman. Celui à qui vous devez tous certainement la vie.
Ce qui ne sera certainement pas le cas les tirailleurs que vous entrevoyez, abattus mais dignes, toujours attachés non loin de vous, qui êtes maintenant libre.

Du coin de l'oeil vous percevez les "soldats anglais", ou du moins les indigènes porteurs de leurs uniformes s'approcher des pauvres hères et commencer à les insulter. Ils leur crachent dessus, sûrs de leur puissance et de leur domination sur un ennemi défait et impuissant.

Un peu plus loin, le conseil semble se disperser, puis après une rumeur dans le camp, se rassembler plus loin. Un messager vient de rentrer ce soir. Un éclaireur ou un chasseur porteur de nouvelles du désert.

Mais cela n'est rien pour le moment, où l'on vous invite à profiter du camp de la tribu.

Noël relâche le géant de son étreinte. L'attention de ce dernier est soudainement capté par la rumeur de l'arrivée du messager. Il lui répond néanmoins :
- Le talisman... C'est le symbole de la tribu. Pour reconnaître ces membres dans le désert. Chaque tribu à le sien. Précise-t-il en sortant également un pendentif de sous ses vêtements. En métal blanc, il ressemble trait pour trait à celui de Bingham.
- Le symbole des parias, des rebelles, des recherchés... et maintenant des maudits.
Précise-t-il avant de rapidement s'éclipser.

Alors que l'émotion submerge Elinor, celle-ci interpelle le vieil Abdusalem, perdant de sa flegme britannique. Mais qui lui en voudrait ?
Le pauvre homme, avec un geste de dénégation présente ses mains avec un geste d'impuissance.
- La malédiction.. pas savoir, pas savoir. Devoir combattre oui... Les anciens peut-être...
Un souvenir revient alors en mémoire à Elinor. La cave obscure de l'imam de Djibouti et ses étranges propos. L'ensemble peut se lire ICI et ICI. Je vous en conseille la relecture.

Mais d'un geste paternel, il écarte Elinor, la faisant asseoir sur le sol.
- Toi fatiguée. Moi soigner pour libérer ton coeur et donner de la force.
Puis il fait venir Bingham d'un geste de la main.
- Ce soir, beaucoup de tâches.
- Myriam !
Appelle-t-il en désignant la jeune femme qui s'était intéressée à Elinor.

Karim Yared vous rejoint rapidement.

Puis il vous entraîne dans un espace un peu dégagé à l'ombre de quelques rochers, non loin de l'arbre. Là il creuse le sol, mélange de sable et de roc, pour en sortir des pots de céramiques fermés et quelques ustensiles.
Il ouvre l'ensemble, sort mortiers et pilons qu'il confie à Bingham et Elinor. Puis il met ce qui semble être de la viande séchée, des plantes fortement parfumées et un espèce de baume à l'odeur insoutenable de pourriture dans vos mortiers.

Vous suivez ses instructions, alors qu'il psalmodie.
Puis ceci fait, il vous invite à manger l'étrange et peu ragoûtante substance, qu'il distribue à vous deux, ainsi qu'au chef de la tribu.

- Mange la chair du buffle, mange la chair de la force.... Psalmodie-t-il alors qu'il met la mixture sur vos lèvres.
Une étrange sensation de chaleur revigorante vous envahi. Serait-ce la fatigue, le soleil qui vous accable, ou la magie du vieil homme ? Bingham recouvre 2 PdV.

Vous n'avez guère le temps pour vous abandonner à cette douce torpeur bienvenue, qu'Abdsalem annonce sentencieux :
- Maintenant, pour Karim et ton bras... Il indique la morsure nécrosé du membre de Bingham. - ... Magie plus puissante. Il faut préparer cérémonie.



Lord Edgar Bingham

*les anciens, oui, c'est vrai... et les cercles de pierre...* Quelques uns des mots superstitieux du vieil Imam de Djibouti me reviennent...

Suivant Abdusalem, Karim et Elinore à l'écart, j'ai une grimace dépitée pour le sort des pauvres soldats... Toutefois, égoïste que je suis, je ne pense alors qu'à ma guérison propre. Et je me jette donc sur la chair de Buffle, espérant naïvement que cela va me soigner définitivement... Certes elle me revigore étrangement, mais Abdusalem me parle hélas d"une "cérémonie". Je ne suis pas encore guéri.

-Et bien préparons donc cette cérém... je m'interromps, alors que mon regard s'est arrêté sur le corps blessé et inconscient de mon majordome... Hogart! Good Lord! Comment ai-je pu l'oublier? Sinistre sire que je suis!
je le montre à Abdusalem:
-Il faut le soigner, lui aussi! Il est des nôtres! Vous m'entendez, Abdusalem? Qu'il passe avant moi!


Shalom

Abdusalem lève le doigt, un étrange sourire aux lèvres.
- Toi pas t'inquiéter. Ton ami trop blessé pour avoir force du buffle. Mais lui participer à la cérémonie avec toi. Vous allez prendre guérison avec Karim.
Précise-t-il mystérieux.

Un peu à l'écart, vous entrevoyez les hommes de la tribu quitter momentanément les tirailleurs laissés sur le sol (bousculés, molestés mais sans que leur vie ne soit menacée pour le moment). Ils gagnent ce qui semble être un nouveau conseil, le silence se faisant tandis que le messager arrivé quelques instants plus tôt parle seul d'un air grave.


Lord Edgar Bingham

Les mots d'Abdusalem m'ont rassuré quant à mon cher ami Hogart. Si cet éthiopien surréaliste est capable de soigner ma gangrène maudite, il parviendra bien à remettre mon colosse de majordome sur pieds, n'est-il pas?

Faisant tout ce qu'il me dit, certains mots de l'imam de Djibouti me restent toujours en tête.
*Si vous voulez en savoir plus il faudra parler aux ancêtres... Aux cercles de pierres... Seuls les maudits pourront connaître les ancêtres.*
Son histoire d'amulette a fonctionné, contre toute attente, alors pourquoi pas le reste de ses fadaises?... Cette histoire de "maudit" et de cercles de pierres m'interpelle.
je demande à Abdusalem, montrant mes compagnons:

-Lady Waterfall, Sir Tremblay et moi-même sommes des, hem... "maudits", c'est bien cela? Ou alors seulement moi?


Elinor Waterfall

La viande offerte par Abdusalem m'insuffle de nouvelles forces. Curieusement, Noël n'y a pas droit. Je le désigne à Abdusalem
-Et monsieur Tremblay? Il doit reprendre des forces lui aussi!

Le discours et les dires d'Abdusalem, faisant écho à la conversation que nous avions eue avec l'iman il y a de cela quelques jours seulement, ne me rassurent guère.
Je sens de nouveau l'angoisse me serrer quelque peu la gorge et le coeur, et mon souffle se fait plus saccadé à l'évocation d'une cérémonie. Mais j'affiche aussitôt un sourire un brin forcé, et remercie d'une voix forte Abdusalem pour ses soins.
Je luis demande
-cette cérémonie nous mettra t-elle en communication avec les ancêtres? Les anciens?

Visiblement Lord Bingham est ravi et en confiance, rassuré, totalement à l'aise.
Je lui jette un coup d'oeil en biais, et essaye d'attirer son attention d'un petit raclement de gorge discret.
-Ahem.

Dès qu'Abdusalem s'éloigne de nous, je me rapproche toujours grand sourire de lord Bingham et de Noël pour leur souffler, essayant de prendre un air réjoui et dégagé
-Cette cérémonie ne me dit rien qui vaille! Lord Bingham, monsieur Tremblay, je crains que des hommes ne soient sacrifiés et tués lors de cette..."mascarade" tribale, y compris votre majordome. Sinon je ne vois pas pourquoi votre domestique y prendrai part alors qu'Abdusalem n'a visiblement aucune envie qu'il soit soigné et reprenne des forces. il l'a dit lui-même, il est trop blessé!
Je pense que cette cérémonie aura pour but de faire appel à leurs divinités. Je ne sais pas desquelles il s'agit mais je crains qu'elles ne réclament du sang et des vies! Je vous en prie, soyons prudent et partons au plus vite!



Shalom

Abdusalem réponds à Lord Bingham d'un laconique :
- Oui maudit, tous maudit, nous aussi maudits....
Avant d'avoir un geste vous demandant de l'attendre.

Il part aux nouvelles avec un air inquiet, semblant vous oublier pour le moment.
Vous le voyez rejoindre le conseil un peu plus loin. Les discussions semblent animées et plusieurs voies se font entendre qui n'augurent rien de bon. Apparemment quelque chose est arrivé.

- Je vous laisse échanger quelques mots.
Noël ?



Sven

Ne comprenant pas pourquoi je n'ai pas le même traitement que mes comparses je feins l’indifférence et alors que la viande leur est servis je regarde les étendus de sable s'ouvrant devant moi.
Tendant l'oreille aux propos de lady Waterfall une fois Abdusalem partit je m'approche pour prendre part à la discussion.
- Je ne pense pas que ces sauvages nous veulent de mal mais préparons nous à toutes éventualités. De plus que nous soyons présent ou pas ne change que peu de chose pour eux, ces sauvages auraient de toute façon fait leur "cérémonie" pour Karim. Nous ne sommes donc pas des "ingrédients" de leur folklore.
Par contre j'avoue ne pas être très rassuré à l'idée d'entrer en contact avec ces "ancêtre ancien", l'imam nous a mis en garde à leur sujet.
Pour ce qui est de ces pauvres bougres de soldat français. Abdusalem a parlé de beaucoup de travaille pour préparer la "cérémonie", peut-être ne commencera-t-elle que demain ? Si c'est le cas nous pourrions tenter de libérer ces soldats cette nuit ?

A chaque prononciation du mot cérémonie on peut entendre une gêne dans ma voix.
Malgré l'air détaché que je m'efforce d'avoir, la tension qui monte parmi ces sauvages depuis l'arrivé du messager me touche et me stresse.
Que se passe-t-il encore au juste?



Shalom

Rien ne t'empêche de prendre de l'étrange remède d'Abdusalem Noël. Il l'a préparé pour vous tous.

La jeune Myriam qui était prêt de vous avec Abdusalem, regardant avec curiosité et discrétion, s'agite et montre des signes évident d'inquiétude en direction de l'animation un peu plus loin dans le campement, vers laquelle tous semblent converger.


Lord Edgar Bingham

Tous maudits. Nous sommes tous maudits.
Ainsi m'a répondu Abdusalem.

Complètement perdu dans ces délires désertiques, des idées folles me viennent, guidées par les paroles de l'Imam de Djibouti... Mais les mots d'alarme d'Elinore m'en détournent.
*Ce qu'elle annonce serait terrible... Mais elle n'a peut-être pas tort*
Vient ensuite l'intervention de Noël, avec laquelle je suis déjà plus d'accord... Du moins cela m'arrange t-il de l'être, pour garder espoir.

Mais quoi qu'il en soit, je tâche de garder mon légendaire calme de politicien.
Gardant un oeil sur les inquiétantes discussions des chefs tribaux, je dis à mes amis:

- Nous ne pouvons partir, Miss Waterfall, pas en fugitifs. Nous mourrions dans le désert... Quant à sauver les soldats, je crains que cela soit compliqué, Sir Tremblay. Nous ne sommes pas les maîtres en ces lieux... J'essaierai en temps voulu de leur glisser un mot à leur sujet, mais aussi dur soit-il, nous devons nous préparer au pire.

Je prends mon air le plus digne possible, alors que je vais énoncer des énormités:

-L'Imam avait parlé de "cercles de pierres", que seuls les "maudits" pouvaient pénétrer, pour parler aux "dieux anciens"... Si tant est que l'on veut croire à ces superstitions, c'est ce que je voudrais que nous faisions. "Pénétrer les Cercles de Pierres"... certes, comme l'a dit Tremblay, cela pourrait-être dangereux, mais... est-ce que j'y crois vraiment?... peu m'importe en vérité, sans rien tenter, cela sera plus dangereux encore, et j'espère que ces maudits indigènes nous verront d'un autre oeil si nous pénétrons ce fameux "cercle de pierres"... peut-être deviendront-ils respectueux, voire craintifs?

Je regarde un peu partout autour de nous:

-Alors, voyons voir, y aurait-il un "cercle de pierre"?

Si j'en vois un, je vais dedans, enjoignant mes amis à m'y suivre.


Shalom

Il n'y a guère de cercle de pierre alentours, du moins pas de visible. Lorsque vous aviez une vue un peu plus générale sur les lieux, à votre arrivée, avant que vous ne parveniez dans la tribu, vous ne vous souvenez pas non plus d'avoir observé un cercle. De plus à voir la configuration des lieux, cela vous paraît peu probable. Le seul intérêt étant l'arbre mort au milieu des rochers marquant le centre du village.

Commençant à errer un peu plus dans l'attente d'Abdusalem, vous sentez la tension grandir chez la jeune Myriam à mesure que les conversations se font plus animées.
Celle-ci commence à parler en arabe un ton mi révolté, mi revanchard, en serrant du poing.
Noël vous fait une traduction approximative, mais vous parvenez à comprendre que le lieux où les hommes se font soigner (le dispensaire ?) a été attaqué.

Visiblement cela crée une vive animation et les armes sont de sortie, une nouvelle fois.


Sven

Alors que Lord Bingham s'exprime j'en profite pour gouter à ce remède apporté par Abdusalem.
Que c'est fort...
Mon attention oscille entre mes réflexion culinaires et les propos de Lord Bingham lorsque les propos tenu par Myriam me sorte de ma torpeur.
Une attaque ! Encore ?!
Je tache de traduire à mes compagnons ce que je suis parvenu à saisir puis je leur dis :
-Que pensez-vous que nous devrions faire ? Selon moi il est important pour pouvoir comprendre la situation de savoir, qui a attaqué, qui s’occupait de ce "dispensaire" et s'agit-il de l'endroit ou nous nous rendions pour notre "malédiction" ? Peut-être Myriam pourra-t-elle nous en apprendre plus. Je vais tacher de lui demander.
Je m'approche de Myriam, tachant de ne pas paraître rustre, je questionne la jeune femme sur l'identité des attaquants dans mon arabe approximatif.


Elinor Waterfall

-Le cercle de pierre se trouve peut-être sur la côte, un récif ou un dessin de la côte?

Je demande à Myriam via Noël
-Le cercle de pierre se trouve -t-il sur la côte, à côté de la mer? Savez-vous comment se déroule la cérémonie?


De nouveau les discussions se font vives et âpre. La tension recommence à monter d'un cran mais Myriam et Noël nous transmettent l'explication de l'agitation.

*Le dispensaire?*

Je répond à Noël
-Il doit s'agit de l'établissement géré par la femme que nous avons croisé à notre départ de Djibouti, ne croyez-vous pas? Ils accueillaient les lépreux? Pouvez-vous demander à Myriam s'il s'agit bien de cela?

*Si c'est vrai, ce sera le deuxième endroit où se trouvent des lépreux qui se fait attaquer. Cela ne peut être une coïncidence.*



Shalom

- Non, non, non !
Noël n'a guère besoin de traduire la réponse de la jeune Myriam à Elinor quand elle se fait demander où se trouverait le cercle de pierre.
La jeune femme répond qu'il se situe au milieu du désert et que la tribu l'évite autant que possible, mais parfois elle doit consulter les ancêtres.

L'attention de la jeune femme est capté par la discussion qui se déroule un peu plus loin.
Lorsque vous la questionner sur l'attaque, celle-ci se montre beaucoup plus prolixe.
- Le dispensaire,... la femme qui soigne les tribus du désert et accompagne les "parias" vers ... Suit un mot incompréhensible que Noël ne parvient pas à traduire mais évoquant les djinns ou démons. - Elle vouloir être très bonne. Famille de la tribu. Famille de Grand Mère des pleurs.
- Attaqué par les Atbara.. hommes maudits !


Un véritable flots de parole et d'indignation s'échappe de la bouche de la jeune femme à l'ordinaire si fière et audacieuse. Vous pouvez sentir qu'elle ne tient visiblement pas la femme du dispensaire en haute estime, mais qu'elle s'accommode encore plus mal qu'on l'attaque.

Vous n'avez guère le temps de l'interroger plus avant qu'Abdusalem revient accompagné de Massimié et de Dankara. Ce dernier commence à vous pointer du doigt vous abreuvant d'imprécations autoritaires.
Massimié reprend à sa suite d'un ton plus mesuré mais traduisant une certaine inquiétude, comme peuvent l'éprouver les vétérans à l'aube d'un prochain combat :
- Certains disent que vous avez amené la malédiction sur la tribu. Abdusalem et Karim disent que vous êtes nos frères de sang. D'autres considèrent que vous n'êtes pas digne d'écouter les ancêtres.
- Un peu plus loin, près de la côte, Sharem Dershedim, une femme de bien tient un dispensaire et s'est fait attaquer par des hommes maudits depuis longtemps. Venez avec mes guerriers, aidez-nous et prouvez que vous êtes bien membres de la tribu.

Il jette un coup d'oeil sur Dankara qui vous jauge, puis vers Abdusalem qui vous sourit en faisant oui de la tête.
- Je vous conseille d'accepter. Reprend le colosse en vous regardant d'un air navré et aussi amical que possible.

Dankara le pousse subitement rageusement, prend sa lance et la jette à vos pieds, la plantant dans le sol, puis croise les bras sur sa poitrine gonflée d'orgueil.
Visiblement il vous met au défi.


Elinor Waterfall

La réponse de Myriam calme curieusement mes inquiétudes pour le moment, concernant la fameuse cérémonie pour consulter les ancêtres.

L'idée qu'en Europe, les tables de oui-ja font fureur actuellement me traverse l'esprit. Après tout, il peut s'agir de la même chose.

Visiblement, j'avais raison concernant la femme accompagnant les lépreux. C'est bien son établissement qui s'est fait attaquer. Un frisson parcours mon dos malgré la chaleur. Les lépreux. Je suis certaine qu'ils sont liés d'une façon ou d'une autre aux événements.
Mais nous n'avons guère le temps de réfléchir à tout ceci, voilà que Massimié et Dankara viennent nous abreuver encore une fois de paroles.

Dankara prend une lance et pendant une seconde, mon souffle se fige et je m'imagine nos corps transpercés. Mais elle atterrit dans le sable.

Je commence à en avoir assez de toute cette comédie. Mon sang ne fait qu'un tour. Fichtre! ces sauvages mériteraient une bonne leçon!
Je m'empare de la lance aussitôt et mon regard furibond est suffisamment éloquent face à ce grossier personnage!
-En voilà assez! Vous voulez que nous allions voir ce qui s'est passé au dispensaire? Et bien nous irons!
Nous connaissions la directrice du dispensaire, c'est pour elle et ses pensionnaires et pour tirer toute cette histoire au clair que nous allons nous rendre sur place. Et la tribu ferait bien de nous montrer un peu plus de respect! Nous sommes le rempart contre la mort et la folie!



Sven

Le comportement d'Elinor devant Dankara m'impressionne et je me dis que sa réaction va peut-être nous faire gagner un peu de crédit auprès de ces sauvages. Voulant nous montrer souder face à la tribu, je me place immédiatement aux cotés d'Elinor et en regardant Dankara je dis :
-Nous irons voir qui s'en prend à ces malheureux mais La main de Lord Bingham ainsi que Karim ont besoin d'être soignés.
Me tournant alors vers Massimié :
-Qu'en est-il de la cérémonie ? Le temps presse, nous devons agir. Si l'attaque est terminer sommes-nous pressés ? Si le lieu de la cérémonie est proche peut-être pourrions-nous y aller et ensuite aller à ce dispensaire ?
La sensation croissante de perdre le contrôle de la situation me pousse à agir comme si je participais aux décisions et malgré mon calme apparent je suis agacé par la situation.
*Encore des lépreux et des maudits... Que se passe-t-il au juste ? Pourquoi devons-nous aller à leur aide ?*


Shalom

Dankara regarde un moment incrédule Elinor prendre sa lance. Pensez-donc une femme qui en montre à un homme. Alors que notre vaillante archéologue n'a pas totalement terminé sa diatribe, le farouche guerrier se tourne vers Massimié lui lançant quelques mots. Un bref échange a lieu avant que le géant n'éclate d'un rire franc et guttural.

Dankara, n'en demandant pas tant, tourne les talons avec un haussement d'épaule et s'éloigne laissant sa lance entre les mains d'Elinor.

Massimié, s'approche d'elle et pose ses deux puissants bras sur les épaules de la frêle archéologue paraissant encore plus fragile face au colosse.
- Mon ami dit qu'il ne faut pas une femme hystérique pour partir au combat mais des couilles....
- Il a du être très impressionné pour ne pas relever l'affront.

Rajoute-il à Elinor avant de partir sur un nouveau rire et de lui mettre une franche et virile tape dans le dos.

Abdusalem intervient néanmoins inquiet, reprenant le géant.
- Temps du combat... de la guerre. Pas temps des ancêtres. Long pour aller les voir et eux pas accepter lâches.
Vous devoir aller avec guerriers de la tribu pour sauver dispensaire. Très mauvais attaque. Nous pas pouvoir laisser Sharem.
Moi rester avec homme malade et Karim.
Il désigne le majordome de Bingham d'un geste.
- Et moi préparer cérémonie pour guérison.
- Vous être prudent....


L'homme vous remet néanmoins le reste de sa dernière concoctions et vous livre quelques colifichet qu'il tire de son invraisemblable bazar tiré précédemment des jarres. Il semble tenir à ce que vous les remettiez.
Ceux-ci ressemblent à celui que l'imam avait donné à Lord Bingham, mais outre le pendentif en fer blanc, pendent quelques plumes, os et autres matières peu reconnaissables.

- Allons y !
L'ordre sonore du géant retenti et ne vous laisse guère le choix.

Un peu plus loin vous voyez son étrange compagnie aux anciens uniformes coloniaux s'être déjà regroupée, accompagnée par l'ensemble des guerriers du clan. Une vingtaine de personnes sont ainsi sur le pied de guerre dans l'attente du départ.

On vient vous rapporter (Myriam, entre autres)) également vos effets et armes, en plus de la lance qui est maintenant entre les mains d'Elinor.


Elinor Waterfall

La réaction de Dankara et Massimié me rassure, et je me met à rire aussi avec Massimié, de façon un peu incontrôlée. La tension ressentie au cours de ces dernières heures cruciales s'échappe ainsi.
Je rougis quand Massimié traduit les propos de Dankara, n'ayant pas l'habitude d'entendre un tel langage.
Mais le rire de ces hommes et le fait que Dankara nous laisse tranquille me conforte dans mon action. Une femme, on peut en rire. Je n'ose imaginer si Lord Bingham ou Noël Tremblay avaient en ce moment la lance en main, Dankara aurait certainement demandé un affrontement direct.

Je me tourne vers mes compagnons de voyage, tout en remerciant machinalement Abdusalem et Myriam.
-Nous devons y aller. Lord Bingham, la cérémonies est reportée, mais plus vite nous en aurons terminé avec le dispensaire, plus vite votre bras sera guéri. Je crois qu'il nous faut en savoir plus sur ce qui s'est déroulé là-bas. Je suis convaincue que cela a un rapport avec ...euh, la "créature" qui nous poursuit", et avec les lépreux aussi. Nous devons tirer cette histoire au clair.

J'attend que mes compagnons soient prêts avant de rejoindre les guerriers, la lance toujours en main.


Sven

Comprenant que notre avis importe peu, je tache de ne pas montrer mon agacement. Je n'apprécie que moyennement le comportement de ces indigènes à notre égard.
Ne seraient-ils pas en train de nous manipuler pour d'obscures desseins ? Si nous le voulions, pourrions-nous partir ou sommes-nous prisonnier ?
Pendant que toute ces questions ne cesse de tourner dans mon esprit je me sent rassuré par le contact de mon arme que je range dans ma poche, alors que retrouver ma flasque ainsi que mon porte cigarette désespérément vide me rappel l'origine d'une partie de ma tension...
Je me tourne vers Elinor et Lord Bingham pour leur dire :
Et bien mes amis allons-y ! Je ne sais guère ou cela nous mèneras mais allons-y !
Cherchant à détendre l'atmosphère tant pour la compagnie que pour moi même j'ajoute :
Miss Elinor nous sommes derrière vous ! Si vous avez impressionnez ces sauvages sachez que je fut moi aussi ébahie par votre action ! A partir de maintenant je vous suis !


Shalom

Le départ ne se fait pas attendre.
Les guerriers de la tribu sont tous rassemblés, avec d'une part Dankara et ses fiers guerriers armés de lances et de sagaies, de l'autre Massimié et ses "soldats coloniaux" disparates.
Ces derniers sont maigrement équipés mais comptent quelques fusils (anglais) et des armes blanches de la même origine militaire.

Noël, habitué des champs de batailles de la Grande Guerre peut constater que ceux-ci, malgré leurs uniformes usés jusqu'à la corde et aux insignes arrachés se comportent comme une véritable compagnie et montrent une connaissance des principaux drills de l'armée britannique. Cette vingtaine d'hommes semble plus solide que la cinquantaine de guerriers qui se rassemble bientôt autour de Dankara affluent du désert.

C'est avec ces mouvements de foule que vous prenez conscience de la taille de la tribu rassemblant facilement plusieurs centaines d'âmes que vous n'aviez pu percevoir lors de votre arrivée.

Mais ne pouvant vous livrer à une étude ethnologique plus poussée en l'instant, vous suivez le mouvement, commençant à marcher dans le désert en direction de l'est.

Plusieurs heures passent ainsi, l'ambiance lourde des silences tendus. Le pas est vif, et pour ceux qui ne sont pas habitués est épuisant. Elinor et Lord Bingham, peu rompu à des exercices militaires quotidiens en sont les premiers affectés et se retrouvent parmi les trainard du groupe.
D'ailleurs la jeune archéologue peine à transporter la lance qui parait toujours plus lourde de Dankara mais qui constitue sa seule arme.

Plus avant Noël constate que malgré la discipline militaire de Massimié et ses hommes marchant en formation, les guerriers de Dankara sont totalement répartis sur un énorme territoire. Son expérience militaire ne peut que lui faire constater qu'en cas d'attaque cela conduirait à un véritable massacre malgré le courage et la vaillance des guerriers. Ceux-ci indisciplinés sont nerveux et s'épuisent à vouloir en découdre rapidement.

La soir arrive et la nuit rapidement.
Alors que vous vous attendez à vous arrêter pour la nuit, Dankara et Massimié font état de leur volonté de poursuivre la marche pour parvenir au dispensaire et l'aider au plus tôt.
La route et encore longue, disent-ils, et ils souhaitent arriver en bénéficiant du couvert de la nuit.

Vous n'êtes pas suffisamment nombreux face à 70 hommes souhaitant mener à bien leur vendetta pour remettre en cause cette décision.
Vous marchez encore et encore sous le clair ciel étoilé inondé de la lueur lunaire.


Sven

Cette marche interminable met mes nerfs à vifs pour ne pas trop réfléchir je tache de m'occuper. Je suis tantôt à l'avant du convoie avec Massimié et Dankara tantôt à l'arrière pour soutenir mes compagnons dans la mesure de mes capacités offrant mon bras ou proposant de porter une partie de leur équipement mais ces allés retours me fatigue je fini donc par rester au devant de la troupe. Essayant d'en apprendre d'avantage sur la tribu tout en tachant de faire profiter de mes connaissance militaire je demande à Dankara :
Quel marche ! Sommes-nous loin ? Je vois que les troupes sont divisées en deux, les guerrier de Massimié sont-ils d'ancien soldat ? Car je vois dans leur mouvement des habitude toute militaire. Par contre Dankara n'as tu pas peur qu'en cas d'embuscade ennemis tes troupes éparpillées mettent trop de temps à se rassembler permettant à l'ennemi d'affronter nos troupes par petit groupe plutôt que de faire face à un bataillons bien compact ?


Shalom

Dankara est trop fier pour répondre autrement que par le mépris à Noël en lui faisant bien savoir qu'il n'a que cure de ce qu'il dit et qu'il ne connais rien à la vrai guerre.
Son détachement de guerrier reste donc à faire comme il l'entend, alors que notre brave canadien se prend une virile mais amicale claque dans le dos par Massimié.
- Tu ne le feras pas changer d'avis. Il est entêté et rêve de briller pour devenir un vrai chef... et remplacer un jour Karim.
Il rajoute, d'un air plus sombre : - Et ce jour peut être demain. Vous l'avez ramené sauf, mais bien touché par ses blessures. Le perdre sera dommage pour la tribu. Elle ne tient que parce qu'il nous tolère tous !

Vous n'en apprenez guère plus si ce n'est que le dispensaire sera bientôt atteint.

Sympathisant avec Massimié, Noël ne peut toutefois guère en apprendre plus sur l'origine des "soldats" de Massimié, celui-ci se montrant prudent et méfiant... reconnaissant en Noël un officier, de surcroît sujet de l'empire britannique.
Quelques coups d'oeil avisés, la reconnaissance des tactiques coloniales, et quelques reliquats de grades ou insignes que l'on a souhaité faire disparaître des uniformes, donnent la certitude à Noël que ces hommes sont bien des soldats coloniaux. Certainement soudanais, s'il en croit des souvenirs épars du front il y a si longtemps.

Une idée lui vient en tête : "déserteurs"... Oui seuls des déserteurs pourraient expliquer leur méfiance et leur discipline. Mais pourquoi se retrouver tous ici.

Les question fusent mais n'ont guère le temps de trouver de réponse.
Un arrêt est subitement imposé.
Des éclaireurs reviennent, indiquant aux chefs que le dispensaire a été pris et que nombre de cadavres juchent le sol, rassemblé. Il semble qu'il y ait également de rares sentinelles autour.

Les cris de rages étouffés commencent à gagner le groupe qui apprend la terrible nouvelle.


Elinor Waterfall

Cette marche forcée est un véritable calvaire.
Nous n'avons pris nul repos depuis bien des heures, avant de rencontrer la tribu et de devenir par devers nous leurs" hôtes".
J'aide, autant que faire se peut, lord Bingham, qui je le vois bien, est épuisé, notamment par sa blessure. Cependant, j'ai l'impression d n'être guère d'un grand secours, peinant moi-même à marcher à une allure guerrière, en venant à ahaner sous le soleil et supportant le poids de la lance, qui me parais de plus en plus lourd, à mesure que le temps s'écoule et que les pas se suivent.
Je finis par me servir de cette lance comme bâton d'appui, pour m'aider aux ours de cette marche qui n'en finit pas. Quand il me semble que la nuit tombe, je soupire déjà d'aise en imaginant que l'obscurité nous permettra de prendre un repos bien mérité.
Les forces viennent presque à me manquer lorsque je réalise qu'il n'en sera rien, que nous continuerons à la lumière de la lune et des étoiles au milieu de ce désert, que je me met à maudir intérieurement, tout comme cette folle équipée.

Toutefois, durant ces longues heures de ce qui me semble être une véritable torture, je pose des questions à Massimié dès que mon souffle altéré le permet.
Je lui demande notamment des précisions sur le dispensaire, depuis combien de temps il existe, quels sont ceux qui s'en occupent, quels sont ceux qui y sont soignés et qui y habitent d'habitude, s'il existe des légendes dans la région concernant le dispensaire ou une éventuelle malédiction. Je lui demande aussi si le dispensaire abrite des biens précieux ou des objets de culte propres aux tribus locales.

Je demande aussi des informations sur le fonctionnement de sa tribu, le rôle de la vieille femme qui ne semblait pas nous apprécier, et pourquoi elle ne voulait pas de nous au sein de la tribu, combien de familles, de femmes et d'enfants, s'il y avait souvent des cérémonies rituelles telles que celles que nous devrions bientôt faire.

Lorsque nous arrivons et que les éclaireurs racontent l'existence de sentinelles et que le cadavre sont été regroupés, je m'approche de Noël et de Lord Bingham pour leur chuchoter
-Qui dit sentinelles et regroupement de cadavres, dit ordre. Une ou plusieurs personnes doivent avoir pris le commandement, sans doute des européens? Pourquoi ne pas proposer d'aller voir par nous-même ce qu'il en est, et de parlementer pour savoir ce qui s'y passe? Faisons connaître notre présence, à la fois pour empêcher toute velléité de combat si besoin, et surtout ne pas laisser passer l'occasion de dire que nous sommes ici et de décliner nos identités, que des personnes puissent indiquer aux autorités notre position et situation, qu'en pensez-vous?

Puis je vais vers Massimié
-Nous ne savons pas qui se trouve dans le dispensaire actuellement. Il peut tout aussi bien s 'agir des attaquants, que des attaqués qui auraient pu résister. N'allons pas au combat pour exterminer ceux qui peut-être attendent désespérément une aide et ont déjà souffert, je veux parler des personnes qui s'occupent habituellement du dispensaire, et qui ont pu survivre. il nous faut davantage d'informations et connaître la véritable situation avant de lancer les guerriers à l'assaut.
Voulez-vous que mes compagnons et moi-même allions voir ce qu'il en est et établissions qui se trouve réellement dans le dispensaire?




Shalom

- Toi femme, toi beaucoup parler. Mais ici marche de la guerre et besoin de silence. Toi poser tes questions plus tard.
Rétorque-t-on assez rudement, quoique sans malignité ni suffisance aux nombreuses questions d'Elinor.
Et force de constater que la marche forcée qu'on vous impose, notamment de nuit, nécessite souffle et concentration pour ne pas s'épuiser ou tomber à terre.
De plus la voix porte si loin dans le désert.

Néanmoins, on peut vous indiquer que le dispensaire est tenu par une certaine Sharem, qui semble avoir toujours été là pour prodiguer aide et soins aux plus démunis.
Elle accompagne parfois des lépreux vers la léproserie dans leur dernier voyage, seule bonne âme à vouloir le faire, et n'a jamais été malade.

Le dispensaire n'a aucune richesse si ce n'est un point d'eau, les rares médicaments que Sharem arrive à obtenir, et un étrange rocher solitaire au sein du désert et permettant d'avoir un peu de fraîcheur. Enfin, pour les plus courageux, comme celui-ci a la réputation d'être habité par des esprits.

L'arrêt imposé par l'éclaireur permet d'obtenir de plus amples informations.
Il indique que quelques hommes habillés de tuniques du désert blanches et armés de fusils ou cimeterre montent la garde.
Il précise également qu'un européen rampe sans se faire voir vers un cadavre et le rocher. Il en est très étonné car celui-ci semble seul.
Une faible lueur éclaire le dispensaire d'où sortent des sanglots étouffés, et parfois un homme armé en sort pour aller puiser de l'eau au puit situé à l'entrée.
Il n'en a pas vu plus avant d'arriver ici.

Aux questions d'Elinor, Massimé répond :
- Les gens de passage au dispensaire sont rarement armés. En tout cas Madame Sharem Dershedim ne l'est pas. Les hommes sont probablement ceux qui ont attaqué le dispensaire.
Puis il regarde Noël et Lord Bingham d'un air pensif.
- Vous êtes habitués à commander et vous avez fait certainement la très grande guerre. La dame... Il indique Elinor. - ... veut y aller en avant, mais elle n'est pas un soldat.
- Si vous avez des idées, il faut les avoir rapidement car Dankara n'est pas du genre patient et je crains qu'il envoie ses hommes à la mort.

Le géant, loin d'être bête, semble plus désireux d'avoir une stratégie un peu plus construite.


Sven

Je suis rassuré de voir que cette marche est enfin terminé, je m’inquiétais pour mes camarade, surtout Le Lord; de plus je suis impatient de comprendre la situation.
Massimié explique la situation et Elinor a une fois de plus une brillante idée.
-Elinor votre courage vous honores !
Me tournant vers Massimié :
-Je pense que nous devrions suivre l'idée d'Elinor en y allant tout les trois, j'ai conscience qu'imposer ceci au Lord risque d'être difficile mais si nous devons justifier notre présence sa blessure nous donnera crédit. Dans le risque où nous serions fouillés il faudra sans doute y aller sans armes.
Je reste quelque secondes silencieux, j'hésite à dire ce qui me tracasse puis je fini par lancer plus bas :
Kullervo est partie aider Sharem, il se peux qu'il soit l'homme qui rampe. J'espère que ce n'est pas sa présence qui a provoquer l'attaque...
Je reprend avec mon ton précédent :
Il serait judicieux d'avoir un code pour que vous compreniez si nous sommes en danger. Je propose ceci : nous nous approcherons en levant les bras en signe de paix, si il s'agit de blanc nous les baisserons dès que nous les verrons, si il s'agit d'ennemi nous resterons bras levé le plus longtemps possible et nous leur expliquerons que nous nous sommes perdu dans le désert en cherchant le dispensaire pour la blessure de Lord Bingham, si nous ne voyons aucun danger nous vous ferons signe de venir nous rejoindre. Qu'en pensez-vous ?
Ma question s'adressant à tout le mondre je regarde alternativement chaque personne pour connaitre leur opinion. Impatient de passer à l'action je manipule mon porte cigarette toujours vide.

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Message par Salomon Mar 21 Sep - 14:55



Elinor Waterfall

Nous obtenons des informations quant au dispensaire et à sa situation.

De plus, les éclaireurs reviennent avec d'autres données, notamment l'européen rampant vers le fameux rocher mystérieux.
Je lance un regard à Noël et sir Edgar à cette mention.
Je demande à lord Bingham
-Les soldats français ou britanniques portent-ils des cimeterres?

Puis je réfléchis au judicieux propos de Noël
-Monsieur Kullerco! Oui vous avez sans doute raison. Et il se dirige vers le rocher. Mais pourquoi? Un étrange pressentiment concernant la présence de cet unique roche en ces lieux me serre de nouveau le ventre.
Je ne sais pourquoi, mais je n'ai guère envie de savoir que l'homme rampant atteindra le rocher.

J'ajoute aux propos de Noël concernant la tactique d'approche
-Si se sont des amis, nous serons vite au fait de la chose. Mais si ce sont les attaquants, mettons au point un plan stratégique pour que nous ne servions pas de cibles en vain. Jouons le rôle de l'appât. Faites placer les hommes de façon à entourer le dispensaire, l'encercler, que les guerriers de la tribu aient dans leur lignes de mire et d'attaque au fusil ou à la lance chaque homme du dispensaire. Qu'ils s'approchent subrepticement.
De toute façon, le fait de nous présenter, trois européens, fera office de diversion quelques secondes. Si ces gens nous tirent dessus ou font mine de nous agresser, cela sera le signal d'attaque pour la tribu. Nous serons les leurres.
Mais nous devons aussi récupérer l'européen et l'écarter des combats.

Avez-vous d'autres informations sur ce rocher?
je pose la question à Massimié



Shalom

- Non, évidemment pas ! Répond Lord Bingham à la question posée par Elinor.

- Je vais avec vous pour vous accompagner. Vous êtes fous, mais votre plan peut marcher. Ajoute Massimié.
- Les guerriers de la tribu ne pourront pas encercler le dispensaire. C'est trop vaste et il fait nuit. Aucun ne pourra agir avec les autres et il risque d'y avoir méprise ou des tirs perdus. Il vaut mieux voir avant.

Sur ce, le puissant géant, fait signe à l'un de ses hommes et à l'éclaireur et vous entraîne dans le désert en direction du dispensaire.
Quelques minutes après avoir marché en silence, Massimié vous fait vous plonger au sol, puis ramper en intimant de garder le silence. Vous franchissez une crête de sable et de gravier peu élevée vous donnant une vue plongeante sur une espèce de dépression accueillant en son centre un bâtiment. De dimensions modeste, d'un seul niveau et avec une toiture terrasse, la bâtisse de terre-crue blanchie à la chaux ne doit pas dépasser une demi douzaine de pièces.
Vous faites face à son pignon ouest situé à environ 250 m de vous.
Elle n'ouvre que sur une porte en bois orientée en face sud, les rares fenêtres étant plus des meurtrières qu'autre chose.
Face à cette porte, un peu plus en avant, un puit vient orner une zone circulaire où gisent trois monticules que vous percevez bientôt avec horreur qu'il s'agit de dépouilles humaines rassemblées.

Face à vous, et au pignon est du dispensaire, vous devinez la masse ramassée d'un étrange affleurement rocheux noir comme ayant peiné à sortir de terre.

En direction du nord, un peu plus loin, vous percevez l'ombre d'un second édifice circulaire ressemblant à un grenier ou à un colombier, du moins par sa forme.

- Là ! Regardez le dispensaire.
Massimié vous passe une paire de jumelles abîmées. La nuit ne vous permet pas de bien voir, mais un clair de lune évite que les ténèbres recouvrent la scène.
Après que votre regard se soit accoutumé à l'instrument, vous pouvez voir, dissimulé sur le toit une silhouette blanche. Puis suivant les indications de l'éclaireur, trois autres positionnées derrière des reliefs leur permettant de faire face au rocher.
Entre ceux-ci, une forme est au sol, penchée sur une autre inanimée revêtue d'une djellaba blanche.

Vous pouvez voir que la silhouette se fige soudain, le regard tourné vers le sommet du rocher. Elle porte un chapeau clairement occidental.



Sven

Après avoir regardé dans les jumelles, je suis assez confiant dans le fait qu'il s'agisse de blanc que nous voyons. Par contre je ne comprend pas l’intérêt que ces personnes semble porter à ce rocher et je souhaite mettre cette situation au claire aussi vite que possible.
-Et bien mes amis, je crois que nous n'avons plus qu'a mettre notre plan à exécution, allons-y tout les quatre. Puisqu'il s'agit apparemment de blanc je vais garder mon arme, je ne pense pas qu'ils me la confisquent. Par ailleurs ce rocher ne me plait guère tachons d'arriver par l'autre coté. Courage !
Si personne n'a rien à ajouter je commence à me diriger vers la cabane bras levés.
Y trouverais-je tabac et alcool ?


Shalom

Juste une précision, quand je parlais de silhouette blanches, il s'agit plutôt de silhouettes intégralement vêtues de blanc que d'hommes à la peau blanche.

Alors que Noël commence à s'avancer les bras levés, l'occidental rampant commence à contourner le rocher inconscient des hommes qui sont derrière lui. A peine franchit-il votre champ de vision que vous percevez à travers les jumelles de Massimiée, deux silhouettes, également vêtues de djellaba, émerger rapidement du faite du rocher où elles étaient dissimulées pour aussitôt disparaître en sautant en direction de l'occidental.

Vous ne percevez pas ce qu'il se passe, mais vous n'avez guère de mal à imagine que ce dernier ait des problèmes.


Shalom

Soudainement, de l'arrière du rocher, trois silhouettes en djellaba blanche surgissent conduisant l'occidental solidement bâillonné et ligoté vers le dispensaire dans lequel il est conduit.

Tout redevient calme à l'extérieur.


Elinor Waterfall

J'ai quelques sueurs froides lorsque je vois Noël tenter de se mettre debout et à découvert alors que je me rend compte qu'il n'y a qu'un occidental entouré de belligérants.
Mais je n'ai pas le temps d'esquisser le moindre geste pour le ramener à terre au plus vite que la silhouette rampante est faite prisonnière sous nos yeux et emmenée de force dans le bâtiment. Je n'ose imaginer quel sera son sort, mais ne doute pas de sa mort si nous n'intervenons pas au plus vite.

-Il nous faut sauver cet homme, il est en mauvaise posture.
Attaquez ces hommes en djellaba blanches, Massimié. Se sont eux les ennemis.

Il nous faut prendre le contrôle du dispensaire au plus vite.


Je jette un dernier coup d'œil au rocher à travers les jumelles, me demandant bien pourquoi l'occidental souhaitait s'en rapprocher.




Shalom

Elinor ne voit rien de plus que le massif rocheux et une large zone d'ombre à ses pieds... puis un peu plus loin le corps d'un homme étendu en djellaba. Le fameux cadavre vers lequel l'occidental rampait.

Massimié ne se fait pas désirer. Il acquiesce à l'observation d'Elinor et fait passer le mot à ses hommes qui commencent à prendre possession du terrain en un vaste arc de cercle, cheminant avec discrétion d'abri en abris comme autant de soldat aguerris.

- Restez là, nous allons nous en occuper. Surtout ne bougez pas, vous chochotte-t-il avant de partir lui même.

La suite ICI.



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