Projet créa JRD : des épées, des muscles et des bikinis de maille!

Alors voilà : il y a trrrrès longtemps qu'un projet de JDR de type Sword and Sorcery vieille école me trotte dans la tête et je me rend compte que j'irais guère plus loin sans des retours critiques. Du coup, je voudrais bien trouver un coin pour poster des pages de règles et de lore quelque part sur le fofo, et voir si certains sont motivés à faire des parties de jdr sur table chez eux pour tester le système. Ce serait possible tout ça?

Aucun problème en ce qui me concerne, surtout si c'est de l'invention, pas de soucis de copyright !

Tu peux te faire un sujet sur l'un des deux forums. Je pense que PBF1 a peut-être un peu plus de passage (mais au pire, on pourra faire un message relai si tu souhaites le faire ici, ou vice-versa). Est-ce que tu veux faire ça sur un fil, ou sur une section complète ? Je peux t'en faire une si tu le souhaites

Tu as bien évidemment accès au discord du fofo également si tu as besoin !

Merci!!
Idéalement, je voudrais faire une section ouverte à tous pour recevoir commentaires, suggestions et critiques, et plutôt quand même sur PBF 2 vu que c'est là que j'ai tous les coupains. Ca pourrait très sobrement s'appeler Sword&Sorcery en attente d'un titre moins général. Peut être avec un sujet Lore et un sujet règles?

A la base, c'est un sous-genre de fantasy apparu dans les années 30 avec Conan. Le nom du jeu de plateau est une référence.
Tiens d'ailleurs, dans mon projet de bouquin, je commence par décrire le styl S&S :

FRODON CONTRE CONAN

La fantasy contemporaine, largement héritière du seigneur des anneaux, a tendance à s’écrire en grandes sagas de plusieurs tomes, dans des mondes très détaillés constitués de royaumes solidement établis et entretenant des rapports de longue date les uns avec les autres. La vision du monde fait penser au moyen-âge tardif : on n’est toujours pas l’abri d’une découverte de l’Amérique mais les terres inconnues sont lointaines, ou alors il s’agit de petites îles d’importance mineure qui subissent au moins un peu l’influence culturelle de leurs gros voisins. Les royaumes principaux ont une histoire écrite depuis plusieurs siècles, quand ce n’est pas plusieurs millénaires. Enfin les règles de l’univers, et en particulier les règles de la magie, sont connues au moins dans les grandes lignes.

Ce style d’écriture peut donner des merveilles quand l’auteur est un vieux briscard de la plume avec de solides connaissances en histoire, mythologie, géopolitique, et la capacité de faire tenir son imagination dans un cadre exigeant. Quand ce n’est pas le cas, cela peut vite ressembler à un foutoir d’incohérences et/ou à du beurre étalé sur une tartine trop grande.

Au contraire, la vieille Sword and Sorcery est surtout constituée d’histoires courtes dans lequel le héros est le principal, voire le seul élément récurrent. On évolue dans un monde archaïque ou, plus souvent, retourné à l’archaïsme après une crise majeure de type effondrement de l’âge du bronze. Même si le monde comporte quelques éléments de technologie médiévale, il fait plutôt penser sur le fond à un monde antique : si quelques grands empires sont déjà ou encore debout avec leur histoire, leur science et leur culture sophistiquée, ils sont l’exception plutôt que la règle.  Le gros de la population est composée de nomades ainsi que de cités indépendantes et souvent instables. Les différentes cultures se connaissent peu, aussi il est toujours possible d'introduire de nouveaux peuples avec une culture originale.
Le monde est bourré de territoires inconnus dans lesquels l’auteur peut inventer ce qui lui chante pour les besoins de sa prochaine histoire.
« Tiens, ça serait cool une bataille aérienne sur des ptérodactyles ! Oui mais jusque là dans notre monde, on n’a jamais vu de montures volantes. Bah, on n’a qu’à inventer une culture reculée dans les hautes montagnes qui élève des reptiles volants, on trouvera bien un prétexte pour que ça se fasse là et pas ailleurs. »

Les îles inconnues, les hautes montagnes, les territoires souterrains et les civilisations cachées au milieu d’immenses jungles sont autant de moyens de créer des micro-cultures avec chacune leurs mœurs, leur magie, leurs dieux… Elles n’ont pas besoin d’être toutes très détaillées car certaines n’apparaîtront que pendant un ou deux épisodes.

Ce type de récits est bien plus adapté à de jeunes auteurs fougueux à l’imagination indisciplinée et bouillonnante. A mon humble avis, elle est donc aussi plus adaptée à des rôlistes.



UN MONDE DANGEREUX
Les histoires de sword and sorcery seraient des histoires d’horreur s’il n’y avait des héros pour affronter ces horreurs et faire que tout finisse bien ou pas trop mal.
Pour les humains ordinaire qui n’ont ni force colossale, ni beauté ravageuse, ni talent surnaturel pour le maniement de toutes les armes offert par une déesse de la vengeance, ces mondes sont tellement dangereux que c’est même étonnant qu’il y ait encore des humains dessus, et on ne parle encore que des endroits où vivent ceux qui ne cherchent pas les ennuis. Pour les plus téméraires, tout monde de sword and sorcery qui se respecte contient des ruines plus anciennes que l’humanité où sommeillent des êtres à la longévité inimaginables qui ne devraient jamais être réveillés, des terres maudites peuplées de morts-vivants affamés de chair humaine, des zones d’instabilités où les lois de la physique elles-même n’ont plus cours ou des jungles peuplés de reptiles intelligents pour qui la chair humaine est une viande comme les autres.
La civilisation est balbutiante et fragile. Les guerres civiles, attaques de brigands et autres émeutes de la faim transforment régulièrement les cités prospères en tas de ruines désertés, quand la colère des dieux ne les réduit pas en poussières en quelques secondes.

UN MONDE EROTISE
Comme tous les genres pulp, la sword and sorcery a un coté racolleur. Elle s’adresse principalement à un public masculin, jeune et, disons... fougueux. Fatalement, on y trouve des hordes de belles demoiselles en détresses peu vêtues, toujours secourues in extremis par des héros baraqués. Par contre, la censure de l’époque faisait que la scène de « nuage et pluie » n’était jamais décrite, juste suggérée… ce qui explique d’ailleurs qu’on érotisait pas mal les autres scènes pour compenser. Sans vouloir entrer dans la polémique, je ne pense pas qu’un mec hétéro soit particulièrement sexiste parce qu’il aime se rêver en gros balèze qui sauve des jolies femmes. La fantasy, en particulier la fantasy pulp, ce n’est pas une tribune politique mais une cour de récréation où on peut enfreindre les règles habituelles sans faire de tort à personne. Et si vous préférez jouer une grosse balèze qui sauve des beaux garçon, aucun règlement ne l’interdit. Tout le monde devrait sortir d’une partie ou d’une lecture de S&S avec un ego remonté à bloc pour affronter les problèmes de la vie réelle.

UN MONDE EXCESSIF
Le cœur est excessif. La meilleure façon de créer de l’émotion à chaque page est donc de taper dans l’excès. C’est pourquoi tous les décors, toutes les créatures et tous les personnages importants d'une histoire S&S sont exagérés d’une façon ou d’une autre. Quand il fait chaud, la chaleur est insoutenable. Quand il fait froid, le froid est polaire. Les montagnes sont immenses, les jungles et déserts interminables, les beaux paysages et belles personnes sont d’une beauté à couper le souffle… Les bêtes féroces sont plus grosses, plus fortes et plus féroces que dans la réalité. Les méchants sont démoniaques et les personnages qui incarnent le bien sont si purs qu’on frémit d’horreur dès qu’une menace les guette.
N’en déplaise aux amateurs de paladins, en général aucun personnage n’incarne à la fois la force et le bien : cela reviendrait à se priver de toutes les scènes où la force vole au secours du bien et où le bien remet la force dans le droit chemin quand elle s’égare.





Et si vous voulez voir ce que ça donne en images, voyez ça : https://www.youtube.com/watch?v=Ub7P5rkKMhU

Voila je t'ai créé une section, tu es admin de la section. Tu peux y créer les sujets que tu veux : Création de JDR par La fée Verte : Sword & Sorcery

Merci! Je m'y met de suite

Plop !
La seule fois ou j'ai joué a S&S c'était en visio en compagnie d'Elaine ! (Tiberius en MJ) Un grand moment ! Ca n'a duré qu'une soirée mais on s'est bien amusé.
En tout cas, je crois que le format, délibérément court, est particulièrement adapté au PbF
Une bonne idée !